Flash Info N°10 special cultures - mars 2016

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Flash Info N°10 special cultures - mars 2016
N°
10
Mars 2016
des Comités de développement du Finistère
Spécial cultures Finistère
La destruction des CIPAN doit être mécanique
Depuis le 1/1/2016, toute destruction chimique d’une CIPAN1 est
interdite, sauf sur des couverts non gélifs implantés avant
cultures légumières ou porte-graines (hors parcelles classées à
risque phyto élevé, au-delà d’une bande de 10 m le long des
cours d’eau et à plus d’1 m des fossés). Les couverts non gélifs,
selon la directive Nitrates, sont : l’avoine d’hiver, le brome, la
fétuque, la fléole des prés, la navette fourragère, le ray grass et
le seigle. La dérogation permettant une destruction
chimique des couverts, lors de mise en œuvre de
techniques culturales simplifiées pour le semis de la culture
suivante, n’existe donc plus …
1 : Culture Intermédiaire Piège A Nitrates.
Reliquats sortie hiver 2016 sous colzas et céréales
Le plan prévisionnel de fumure est réalisé, avant février,
avec une valeur habituellement observée du reliquat sortie
hiver (RSH). Cette valeur, de 30 unités d’azote pour le
Finistère, doit ensuite être ajustée annuellement, soit par le
résultat d’une analyse individuelle, soit par la valeur de la
synthèse du réseau régional RSH, présentée ici. Elle doit
apparaître dans le cahier de fertilisation.
Les reliquats sous colzas 2016 sont de 10 uN
Les colzas se sont bien développés cette année. Le reliquat sous
colza est donc faible et correspond à la valeur habituellement
observée de 10 uN. Les analyses disponibles à l’échelle de la
Bretagne confirment ce résultat.
Les reliquats sous céréales dépendent de la pluviométrie hivernale, de l’historique de
la parcelle et de la profondeur des sols …
Cumul > 450 mm
350 mm < Cumul < 450 mm
Zonage climatique influençant le RSH et cumul
pluviométrique du 1er novembre 2015 au 15 février 2016
Exemple de lecture du RSH à partir
de la carte et du tableau :
- Ma parcelle est située à Pleyben,
d’après la carte, elle se trouve dans
la zone A.
- Le sol est profond.
- La parcelle est en rotation maïscéréales-Cipan. Il s’agit d’une
rotation de type grandes cultures
avec peu de résidus de culture.
- Un apport de 30 t de fumier de
bovins est toujours réalisé sur le
maïs. Il s’agit d’apports organiques
modérés.
Le RSH est de 20 uN.
Apports organiques faibles : ceci correspond à des arrière-effets organiques inférieurs ou
égaux à 15 uN sous céréales. Par exemple : 30 t de fumier de bovins ou de fumier de porcs
tous les 3 ans / 30 m3 de lisier de bovins ou de lisier de porcs
2 ans sur 3 / 10 t de fumier de volailles ou fientes tous les 3 ans.
Apports organiques modérés : ceci correspond à des arrière-effets organiques d’environ
25 uN sous céréales. Par exemple : 30 t de fumier de bovins ou de fumier de porcs tous les
2 ans / 30 m3 de lisier de bovins concentré ou de lisier de porcs tous les ans /10 t de fumier
de volailles ou de fientes tous les 2 ans / 20 t de fumier de bovins ou de fumier de porcs et
30 m3 de lisier de bovins concentrés ou de lisier de porcs tous les 2 ans.
Apports organiques forts : ceci correspond à des arrière-effets organiques supérieurs ou
égaux à 35 uN sous céréales. Par exemple : 30 t de fumier de bovins 2 années sur 3 /40 t de
fumier de porcs tous les ans / 30 t de fumier de bovins et 40 m3 de lisier de bovins concentré
ou de lisier de porcs tous les 2 ans / 30 m3 de lisier de bovins ou de lisier de porcs tous les
ans et 30 t de fumier de bovins tous les 3 ans / 30 t de compost de déchets verts tous les 3
ans.
Sol profond : Sol de plus de 60 cm.
Sol peu profond : Sol de moins de 60 cm.
Pratique : Une calculette en ligne
Pour retrouver son RSH plus facilement, une calculette est
disponible ici : http://calcul-rsh-bretagne.com . La carte et/ou le
code postal permettent d’identifier la zone climatique. A partir de
quelques questions sur les caractéristiques de la parcelle, on
obtient le RSH. Reste à imprimer la fiche récapitulative pour
justifier des critères de calculs retenus.
La liste des communes par zone pluviométrique est
disponible sur le portail des Chambres d’agriculture
de Bretagne, en suivant ce chemin : « Cultures / Cultures et
légumes industrie / Outils pratiques / Plan de fumure prévisionnel
& co / Reliquats azotés ».
Reliquats d’azote avant maïs
Le RSH maïs est dépendant de la pluviométrie mais aussi de la
couverture hivernale des sols. On distingue 3 cas : une
interculture longue faisant suite à une récolte d’été, un couvert
bien développé semé après maïs, et un couvert peu développé
ou absent. Pour les maïs 2016, les reliquats d’azote sont
disponibles en utilisant la calculette évoquée ci-dessus. Il suffit
alors de sélectionner la culture de maïs et de répondre aux
quelques questions sur votre (vos) parcelle(s).
Protéagineux d’hiver : surveiller le botrytis sur féverole et
l’anthracnose sur lupin
Pour ces deux protéagineux d’hiver, la surveillance devra
commencer tôt, dès le mois de mars. Le risque maladie est plus
fort pour les densités de semis élevées et, dans le cas de la
féverole, pour les semis précoces (fin octobre). L’objectif sera de
stopper la propagation des maladies vers les jeunes feuilles
avant le réchauffement des températures et le début de la
floraison.
Sur féverole, la surveillance concernera principalement le botrytis
qui se manifeste par de petites taches brun-chocolat
nombreuses et dispersées sur la feuille, avec un diamètre de 2-
3 mm dans un premier temps. On traitera par exemple avec
AMISTAR OPTI à 1,7-2 l /ha ou CITADELLE = BRAVO ELITE à
1,5 l/ha. On reprendra la surveillance à partir du début floraison
(voir flash culture au mois d’avril).
Pour le lupin d’hiver, on surveillera l’apparition des symptômes
d’anthracnose : taches beiges auréolées de brun sur les feuilles,
puis éclatement de la tige avec mycélium rose à l’intérieur et sa
courbure en forme de crosse. On traitera rapidement dès
l’apparition des premiers foyers avec PRIORI XTRA = AMISTAR
XTRA à 0,6 l/ha. Comme pour la féverole d’hiver, on reprendra
la surveillance au début floraison.
Attention ! Dans le cadre de la ré-homologation de produits
contenant du chlorothalonil (AMISTAR OPTI, BANKO 500,
FUNGISTOP FL, DORIMAT …), l’application de cette matière
active est limitée à 1000 g par ha et par an. Pour le CITADELLE
ou BRAVO ELITE, la dose de chlorothalonil est limitée à 1312
g/ha/an (2 passages).
Risque faible des ravageurs contre les colzas
Au 10 mars, la majorité des colzas est déjà au stade boutons
accolés. Les colzas sont en avance et approchent le stade
floraison, alors que les températures restent très fraîches et peu
propices aux ravageurs. Aucun piégeage de méligèthes ou de
charançons de la tige n’est signalé à ce jour dans le Finistère.
Les méligèthes ne représentent un risque que lorsque le
colza est au stade boutons floraux. En effet, à partir de la
floraison, les méligèthes arrivent à accéder au pollen sans
détruire les fleurs, et ne font donc plus de dégâts à la culture.
Les colzas avancés de 2016 pourraient être en fleurs avant les
premiers vols de méligèthes : auquel cas aucune intervention
ne serait à prévoir. Pour les parcelles tardives, sur lesquelles
les vols de méligèthes précèderaient la floraison, ne pas
intervenir en dessous du seuil de 6 à 9 individus par plant dans
les situations favorables. Pour des colzas peu développés, on
pourra intervenir lorsque le seuil de 2 à 3 méligèthes par plant
est dépassé. Voir Bulletin de santé du végétal
Les charançons de la tige du colza sont à surveiller jusqu’au
stade boutons séparés (stade où les boutons jaunissent, juste
avant la floraison). Les colzas ne devraient plus y être
sensibles quand les vols de charançons débuteront : il n’y aura
donc probablement pas d’intervention à prévoir contre ce
ravageur non plus. Voir conseil cultures en ligne
Lutte contre les maladies du colza
fongicide à la tombée des 1ers pétales, soit 5 à 10 jours après
l’ouverture des 1ères fleurs. Faire varier au maximum les produits
utilisés sur l’exploitation sera toujours un plus.
Cette année, certains colzas sont déjà touchés par le phoma, le
pseudocercosporella, la cylindrosporiose, ou autres maladies du
feuillage. Profiter de l’intervention contre le sclérotinia pour
appliquer un produit homologué contre la ou les maladies. Dans
la lutte contre le phoma, anticiper en choisissant des variétés qui
y sont très peu sensibles.
Le sclérotinia est une maladie fréquente du colza, favorisée par
une hygrométrie de 90 % et une température moyenne d’au
moins 12 °C pendant 3 jours à la floraison, par le retour fréquent
de cultures sensibles (chou, haricot, moutarde, phacélie …)
dans la rotation et par l’observation de la maladie les années
précédentes.
Les conditions climatiques sont souvent favorables à la maladie,
laissant peu d’alternative à la lutte fongicide. Sauf sur parcelle à
risque faible ne présentant aucune autre maladie, prévoir un
Les produits les plus performants contre le sclérotinia sont :
Produit commercial
Matière(s) active(s)
Dose conseillée
Prix indicatif
JOAO
Prothioconazole
0.5 à 0.7 l/ha
39-54 €
AVIATOR XPRO
Bixafen + prothioconazole
0.6 l/ha
36-40 €
PICTOR PRO
+ SUNORG PRO
Boscalid
+ Metconazole
Prothioconazole +
Tébuconazole
0.25 kg/ha
+ 0,4 l/ha
38 €
0.8 à 1 l/ha
42-52 €
PROSARO
Autre homologation
Alternaria Oïdium
Cylindrosporiose
Alternaria Cylindrosporiose
Oïdium Phoma
Alternaria Cylindrosporiose
Oïdium Phoma
Cylindrosporiose Oïdium
Eviter le boscalid seul, par rapport à un risque de résistance : associer PICTOR PRO.
Autres produits possibles :
Produit commercial
Matière(s) active(s)
SUNORG PRO ou
Metconazole
CARAMBA STAR
HORIZON EW,
Tébuconazole
BALMORA, …
Dose conseillée
Prix indicatif
0.8 l/ha
28 €
1 l/ha
22-27 €
A savoir : CONTANS WG est un moyen biologique pour
diminuer la pression de contamination par le sclérotinia. Il
s’utilise en préventif, à la récolte sur des résidus contaminés ou
en pré-semis du colza. C’est un champignon qui parasite les
Autre homologation
Alternaria Cylindrosporiose
Oïdium Phoma
Alternaria Cylindrosporiose
Pseudocercosporella
sclérotes, les empêche ainsi de sporuler, puis les détruit dans un
délai de 1 à 2 mois. Attention aux conditions de stockage de ce
produit (chaine du froid à préserver).
Mélange fongicide et insecticide
Le mélange des fongicides de la famille des triazoles (matières
actives en « conazole ») ou des imidazoles (ex : prochloraze)
avec des insecticides de la famille des pyréthrinoïdes (matières
actives en « thrine », esfenvalérate ou tau-flavinate) est interdit.
Si les 2 applications sont nécessaires, il convient d’avoir un délai
minimum de 24 h entre les deux.
Fongicide sur orge
Les orges semées fin octobre début novembre, gardent une
légère avance même si les conditions plus fraîches de ces
dernières semaines ont ralenti leur croissance. Les orges
semées plus tard sont à des stades habituels pour la période.
Les premiers semis devraient atteindre le stade 1 nœud dans la
première semaine d’avril, les autres suivront vers le 15-20 avril.
Actuellement, l’état sanitaire est plutôt bon, malgré des
signalements dans le réseau BSV de présence de
rhynchosporiose et d’helminthosporiose sur quelques parcelles.
Si en amont, le choix variétal permet de réduire la pression des
maladies, une fois que celles-ci sont présentes, il n’y a pas
d’autres alternatives que le traitement chimique. Il convient donc
d’aller observer ses parcelles régulièrement.
2 stratégies sont possibles
La stratégie la plus sécuritaire à 2 traitements (T1 et T2). Elle
est recommandée pour les variétés sensibles aux maladies et
pour les parcelles où les maladies sont déjà présentes. Consulter
le BSV de la semaine sur le site des Chambres d’agriculture.
Dans ce cas, le premier traitement (T1) doit être appliqué au
stade « 1 nœud ». La seconde intervention (T2) aura lieu au
stade « apparition des barbes », soit 15 jours à 3 semaines après
le T1.
Les modulations de doses sont nécessaires. A appliquer avec
une hygrométrie supérieure à 60 %. Le coût total pour les
2 traitements devra être compris entre 55 et 75 €/ha.
Produits (dose en litre/ha) :
T1 (1 nœud) : UNIX MAX (KAYAK) (0.5) + BRAVO PREMIUM
(1.2), ou UNIX MAX (0.5) + CHEROKEE (0.8), ou FANDANGO
S (0.8 à 0.9), ou MADISON (ETIAGE) (0.5), ou INPUT (0.5), ou
JOAO (JANTIL) (0.4), ou CAPALO (1)…
T2 (apparition des barbes) : AVIATOR XPRO (0.5), ou
SKYWAY XPRO (0.5), ou FANDANGO S (0.9 à 1), ou JOAO
(JANTIL) (0.4), ou MADISON (0.6), ou ADEXAR (0.6), ou
CERIAX (0.7), ou LIBRAX (0.6), ou VIVERDA (0.8)…
Il est conseillé de n’utiliser qu’une seule SDHI dans le
programme (ADEXAR, AVIATOR XPRO, CERIAX, LIBRAX,
SKYWAY XPRO, VIVERDA…).
La stratégie à 1 traitement. Elle est possible pour les variétés
peu sensibles aux maladies et avec des cultures saines au stade
1 nœud. Le choix, dès le semis, d’une variété tolérante est donc
important. Un coût produit de 40 à 50 €/ha suffira. L’intervention
(T) doit être réalisée au stade « dernière feuille étalée » : lorsque
les premières barbes sont visibles, il est urgent d’intervenir.
T (dernière feuille étalée) : AVIATOR XPRO (0.6), ou SKYWAY
XPRO (0.6), ou ADEXAR (0.8), ou CERIAX (0.9), ou LIBRAX
(0.8), ou VIVERDA (1.1), ou FANDANGO S (1.2 à 1.4), ou
INPUT (0.9 à 1), ou MADISON (0.7), ou ACANTO (0.3) +
BRAVO PREMIUM (2)…
Premier fongicide sur blé
En l’absence de rouille jaune précoce
On rentre dans le schéma classique de 2 ou 3 traitements avec
des dépenses maxi en produits respectivement de 60 à 80 € ou
de 85 à 110 €/ha.
Le premier traitement
Le T1 est réalisé à partir du stade 2 nœuds, habituellement vers
le 20-25 avril pour les variétés précoces et début mai pour les
tardives implantées dans la première quinzaine de novembre.
Pour 2016, compter une avance d’une dizaine de jours pour les
semis de fin octobre - début novembre, voire un peu plus si les
températures se radoucissent. Consulter les résultats des
modèles de prévision des maladies dans le BSV et les conseils
cultures hebdo sur synagri pour mesurer l’intérêt de retarder ce
traitement.
Si le T1 est retardé, il faut réduire les doses car le besoin de
persistance sera plus faible. Si la pression de maladies,
notamment septoriose, reste faible, on interviendra quand même
dernier délai au stade dernière feuille étalée (DFE), quand toutes
les feuilles seront sorties. Dans ce cas, on choisira les produits
de T2 à base de SDHI ou de prothioconazole, plus performants
à ce stade (voir prochain flash).
Les doses seront modulées selon la pression des maladies, le
stade d’application et le nombre de traitements. Dans tous les
cas, intervenir avec une hygrométrie supérieure à 60 %.
T1 (2 nœuds) : CHEROKEE (1.2 à 1.4), ou SIMBO (0.3) + CITADELLE
(1.5), ou PIXEL (1) + LUDIK (0.5), ou MARATHON (1.2) + DIAPAZON
(0.4), ou CARAMBA STAR (0.6) + BRAVO (0.6), ou FANDANGO S
(0.8), ou MADISON (ETIAGE) (0.5), ou OSIRIS WIN (1.2 à 1.4), ou
CAPALO (1 à 1.2)…
PRODUITS/matières actives : ACANTO (picoxystrobine), ADEXAR (époxyconazole + fluxapyroxad), AVIATOR XPRO (bixafen + prothioconazole), AMISTAR OPTI
(azoxystrobine, chlorothalonil), BRAVO ((chlorothalonil), BRAVO PREMIUM (chlorothalonil + propiconazole), CAPALO (époxyconazole + métrafénone + fenpropimorphe),
CARAMBA STAR (metconazole), CERIAX (époxyconazole + fluxapyroxad + pyraclostrobine), CHEROKEE (chlorothalonil + cyproconazole + propiconazole), CITADELLE =
BRAVO ELITE (chlorothalonil, cyproconazole), DIAPAZON (tébuconazole + propiconazole + fenpropidine), ETIAGE = MADISON (prothioconazole + trifloxystrobine),
FANDANGO S (prothioconazole + fluoxastrobine), INPUT (spiroxamine + prothioconazole) , JANTIL = JOAO (prothioconazole), KAYAK = UNIX MAX (cyprodinil),
KOREMA (metconazole + époxyconazole), LIBRAX (fluxapyroxad + metconazole), LUDIK (tébuconazole), MARATHON (chlorothalonil + cyproconazole), OPUS
et OPUS NEW (époxiconazole), OSIRIS WIN (metconazole + époxyconazole), PIXEL (chlorothalonil + cyproconazole), SIMBO (propiconazole), SKYWAY XPRO
(bixafen + prothioconazole + tébuconazole), VIVERDA (boscalid +époxiconazole + pyraclostrobine), XERIUS (propiconazole + cyproconazole), PRIORI XTRA =
AMISTAR XTRA (chlorothalonil, cyproconazole) BANKO 500 = FUNGISTOP FL = DORIMAT (Chlorothalonil).
Rédaction : équipe cultures CA 29
Contact : Odile LE DU, tél 02 98 41 33 05
Les préconisations formulées reposent en particulier sur des références acquises par le Pôle Agro-PV des Chambres d’agriculture de Bretagne.
Elles font également référence au dernier BSV indiqué dans l’article. Les aspects réglementaires sont regroupés dans le 4 pages « produits
phytosanitaires : réglementation-conditionnalité PAC » disponible sur Synagri. Les matières actives et les conditions d’utilisation des produits
cités sont consultables sur le site e-phy et sur l’étiquette. Si aucune alternative à l’utilisation de produits phytosanitaires n’est proposée, c’est
qu’il n’en existe pas de pertinente à ce stade.La Chambre d’agriculture du Finistère est agréée par le Ministère de l’agriculture pour son activité
de conseil indépendant à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques sous le n° IF01762 dans le cadre de l’agrément multi-sites de l’APCA.
Réalisé avec le concours financier de
Chambre d’agriculture
5 allée Sully – 29322 Quimper Cedex
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Surveiller la rouille jaune dès le stade « épi 1 cm »
Comme les orges, les blés ont globalement un peu d’avance car
nous dépassons le stade « épi 1 cm » pour les premiers semis.
La rouille jaune commence à être observée dans le réseau BSV.
Il convient donc de surveiller particulièrement les variétés
sensibles comme Altigo, Azzerti, Paledor, Expert, Koreli, Tulip,
Hyfi… Consulter le BSV de la semaine pour apprécier l’évolution
du niveau de risque. Quelles que soient les maladies présentes,
il faut intervenir chimiquement car il n’y a pas d’alternative.
La visite des parcelles est indispensable dès le stade « épi
1 cm » pour repérer des éventuels foyers de rouille jaune.
On l’observe sous la forme de ronds jaunes (quelques m² au
début) dans la parcelle et, en y regardant de plus près, on voit
des pustules de couleur jaune oranger alignées entre les
nervures des feuilles. Seuil de traitement : à partir du stade « épi
1 cm » en présence de foyers actifs (pustules pulvérulentes).
En présence de rouille jaune
L’intervention doit être positionnée en tout début d’attaque avec
une triazole efficace sur la rouille jaune (époxiconazole,
cyproconazole…) comme OPUS (0.5), ou OPUS NEW (0.75),
ou XERIUS (0.3), ou CAPALO (1)…pour un coût d’environ 20
€/ha.
Si la présence de rouille jaune est observée entre les stades 1 à
2 nœuds, on avancera le T1 classique à base de triazole
(époxiconazole, cyproconazole, …). Le prothioconazole seul est
moins performant (voir ci-dessous).

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