Les nouvelles obligations comptables des comités d`entreprise
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Les nouvelles obligations comptables des comités d`entreprise
CHRONIQUE c cc Ci:0NIP.AGNIH RHG IONA'LH oi;s, <i:0NINl165t\{Rl!S,A ux <i:0Nl11'11HS, .mm Jusqu'en 2014, les comités d'entreprise avaient des obli· gations comptables réduites au ·minimum : faire un compte- rendu détaille de leur gestion financière, de leurs ressources et de leurs dépenses, distinguant /es dépenses de fonctionnement des œuvres soc/ales (article R 2323-37 du Code du travail) et les membres sortants devaient rendre compte de leur gestion aux nouveaux élus (article R 2323-38 du Code du travail). Les obligations imposées aux associations et aux entreprises ne leur étaient pas applicables. A compter du 1"' janvier 2015, une distinction est faite selon la taille du comité d'entreprise. Trois critéres sont retenus : • l'effectif des salaries du comité d'entreprise, selon qu'il est ou non supérieur à50, ·le total du bilan du comité d'entreprise, selon qu'il est ou non superieur a1,55M€, - Les ressources du comité d'entreprise, composées de la subvention de fonctionnement et de la subvention des activités sociales et culturelles, sous déduction, le cas échéant, du montant reverse au CCE ou aucomite inter-entreprises pour la gestion des oeuvres sociales, avec un prem ier seuil de ressources a 153 KE et un second a 3,1ME. Sont considérés comme « petits » comités d'entreprise, ceux dont Les ressources sont inférieures à 153 K€. Sont considérés comme comités d'entreprise. de « taille moyenne », ceux qui ne dépassent pas deux des trois seuils, suivants : 50 pour l'effectif, François Dumont 1,55 M€ pour le total du bilan et 311ME pour les ressources. Ceux qui dépassent à la clôture d'un exercice au moins deux de ces seuils sont considérés comme de « grands » comités d'entreprise. Ils doivent alors tenir une comptabilité d'engagement, établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe) et les faire certifier par un commissaire aux comptes. S'ils contrôlent d'autres entités (filiales, etc.), ils devront établir des comptes consolides, et cela, a partir de 2016. Enfin, s'il l'estime nécessaire, le commissaire aux comptes pourra engager une procédure d'alerte. Les comités d'entreprise de taille moyenne pourront tenir une comptabilité simplifiée, c'est-à-dire une comptabilité de trésorerie avec enregistrement des dettes et créances à la clôture de l'exercice. La nouveauté, c'est qu'ils devront confier une mission de présentation de leurs comptes annuels à l’expertcomptable. Ces comptes, pour tous les comités d'entreprise quelle que soit leur taille, devront être accompagnes d'un rapport de gestion pour les exercices ouverts à compter du 1"janvier 2015. Ce rapport, d'après le décret du 27 mars 2015 présentera des informations qualitatives sur leurs activités et leur gestion finan- cière, de nature à éclairer l'analyse des comptes pour les membres élus du comité d'entreprise et les salaries de l'entreprise (article L 2325-50 du Code du travail). Les petits comités d'entreprise (dont les ressources ne dépassent pas 153 KE) tiendront une comptabilité super-simplifiée avec, tout au long de l'année, la tenue d'un Livre de comptes retraçant l'origine des dépenses et des recettes et, à la clôture de l'exercice, un état de synthèse retra- çant leur patrimoine et leurs engagements. Ce nouveau texte devrait permettre à l’ensemble des comités d'entreprise de présenter des comptes selon un référentiel comptable établi, de les soumettre à la compétence d'un expert-comptable pour certains, et a la certification par un commissaire aux comptes pour les plus grands. Ce qui ne peut être qu'une disposition encourageant la transparence financière de ces organismes. •François Dumont Compagnie régionale Des commissaires aux comptes de Lyon ECONOMIE DUSAMEDI26 SEPTEMBRE AU VENDREDI 20 CTOBRE2015 llf!!'.".'... 27 LES NOUVELLES OBLIGATIONS COMPTABLES DES COMITES D’ENTREPRISE Jusqu'en 2014, les comités d'entreprise avaient des obligations comptables réduites au ·minimum : faire un compte- rendu détaille de leur gestion financière, de leurs ressources et de leurs dépenses, distinguant /es dépenses de fonctionnement des œuvres soc/ales (article R 2323-37 du Code du travail) et les membres sortants devaient rendre compte de leur gestion aux nouveaux élus (article R 2323-38 du Code du travail). Les obligations imposées aux associations et aux entreprises ne leur étaient pas applicables. A compter du 1"' janvier 2015, une distinction est faite selon la taille du comité d'entreprise. Trois critères sont retenus : - L’effectif des salaries du comité d'entreprise, selon qu'il est ou non supérieur à 50, - Le total du bilan du comité d'entre- prise, selon qu'il est ou non supe- rieur à 1,55 M€, - Les ressources du comité d'entreprise, composées de la subvention de fonctionnement et de la subvention des activités sociales et culturelles, sous déduction, le cas échéant, du montant reverse au CCE ou au comité inter-entreprises pour la gestion des œuvres sociales, avec un premier seuil de ressources à 153 K€ et un second a 3,1 M€. Sont considérés comme « petits » comités d'entreprise, ceux dont Les ressources sont inférieures à 153 K€. Sont considérés comme comités d'entreprise de « taille moyenne », ceux qui ne dépassent pas deux des trois seuils, suivants : 50 pour l'effectif, 1,55 M€ pour le total du bilan et 311 M€ pour les ressources. Ceux qui dépassent à la clôture d'un exercice au moins deux de ces seuils sont considérés comme de « grands » comités d'entreprise. Ils doivent alors tenir une comptabilité d'engagement, établir des comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe) et les faire certifier par un commissaire aux comptes. S'ils contrôlent d'autres entités (filiales, etc.), ils devront établir des comptes consolides, et cela, à partir de 2016. Enfin, s'il l'estime nécessaire, le commissaire aux comptes pourra engager une procédure d'alerte. Les comités d'entreprise de taille moyenne pourront tenir une comptabilité simplifiée, c'est-à-dire une comptabilité de trésorerie avec enregistrement des dettes et créances à la clôture de l'exercice. La nouveauté, c'est qu'ils devront confier une mission de présentation de leurs comptes annuels à l’expert-comptable. Ces comptes, pour tous les comités d'entreprise quelle que soit leur taille, devront être accompagnés d'un rapport de gestion pour les exercices ouverts à compter du 1"janvier 2015. Ce rapport, d'après le décret du 27 mars 2015 présentera des informations qualitatives sur leurs activités et leur gestion financière, de nature à éclairer l'analyse des comptes pour les membres élus du comité d'entreprise et les salaries de l'entreprise (article L 2325-50 du Code du travail). Les petits comités d'entreprise (dont les ressources ne dépassent pas 153 KE) tiendront une comptabilité super-simplifiée avec, tout au long de l'année, la tenue d'un Livre de comptes retraçant l'origine des dépenses et des recettes et, à la clôture de l'exercice, un état de synthèse retraçant leur patrimoine et leurs engagements. Ce nouveau texte devrait permettre à l’ensemble des comités d'entre- prise de présenter des comptes selon un référentiel comptable établi, de les soumettre à la compétence d'un expert-comptable pour certains, et a la certification par un commissaire aux comptes pour les plus grands. Ce qui ne peut être qu'une disposition encourageant la transparence financière de ces organismes.