Cuisine aphrodisiaque : mythe ou réalité - Science

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Cuisine aphrodisiaque : mythe ou réalité - Science
Cuisine aphrodisiaque : mythe ou réalité ?
Kurt Hostettmann
Prof. em. de Pharmacognosie et Phytochimie, Université de Genève
Les aphrodisiaques exercent une attirance sur l’homme depuis la nuit des temps,
quelle que soit la société à laquelle il appartient. De nombreux aliments, dont des
légumes, des fruits, des champignons, des organes d’animaux et des produits de
la mer ont la réputation de stimuler la libido, voire à faciliter l’acte sexuel. Parmi
ces derniers, il y en a aussi qui ne servent à rien ! C’est le cas de l’asperge, de
l’endive, de certains champignons à la forme phallique, des bulbes d’orchidées qui
font penser à une paire de testicules ou encore de la corne de rhinocéros ou du
pénis de tigre très recherchés en Asie. Il s’agit d’une illustration de la célèbre
théorie des signatures ! Par contre certaines épices et herbes aromatiques
peuvent contribuer à augmenter le désir sexuel et même dans une certaine
mesure favoriser l’érection. Il s’agit de la sarriette de montagne, du gingembre, de
la cardamome, du piment, du safran et de quelques autres encore. Parmi les fruits,
la palme revient à la grenade, dont la consommation régulière de jus augmente
clairement le taux de testostérone. Les médias viennent d’appeler la grenade « le
nouveau Viagra naturel » ! Les huitres contiennent beaucoup de zinc qui stimule la
spermatogenèse augmentant ainsi le volume de l’éjaculat. La truffe et le céleri
contiennent des dérivés volatils de la testostérone qui sont considérés comme
phéromones sexuelles mâles. Ce sont donc des aphrodisiaques pour la femme et
non pour l’homme ! La présence de ces phéromones dans la truffe permet
d’expliquer pourquoi il est possible d’utiliser des cochons ( seulement les
femelles ) pour détecter les truffes… !

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