Les noveLLes - Cercle de Droit ULB
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Les noveLLes - Cercle de Droit ULB
Les novelles 1 J OU R NAL I N D ÉPEN DANT D E L A FACU LTÉ D E D RO IT QUARANTE-HUITIÈME ANNÉE - NUMÉRO 3 - mars 2016 3 S o m m aire 4 AUDI ALTERAM PARTEM L’assassinat de la Cour d’Assises 6 Retour d’Erasmus 8 Du Bataclan au Janson ? L’ULB face à la menace terroriste 10 Le top des phrases « choc » de nos professeurs 12 LA Déposition (ELSA) Erik Van den Haute 14 JURISPRUDENCES 16 Law Students With Refugees, mais d’où sortent-ils? 18 La réussite en faculté de droit, étude empirique et cynique sur le sujet 19 En résumé 20 Bref, j’ai acheté un agenda 22 Linkebeek, une commune à complexités pathétiques 24 Zapping facultaire 26 LES BONS PLANS (3/4) Les bons bars de Bruxelles é D I T O Un semestre. 6 mois. 180 jours. Une moitié d’année passée depuis la rentrée académique. Bientôt les MA2 nous quitteront, appelés à travailler, à défendre des griffes du Mal la veuve et l’orphelin pour certains courageux. A protéger sociétés, administrateurs et Capital pour les autres véreux. Encore faudra-t-il trouver un emploi, ce qui devrait être chose aisée pour les trilingues que nous sommes. Bientôt les MA1 auront validé leur sujet de mémoire. Choisi un peu au hasard parmi les controverses doctrinales des différents cours non encore ouverts. Non, ils n’auraient peut-être pas du opter pour la question de l’organisation optimale de la liquidation déficitaire dans les sociétés hongroises à responsabilité semi-illimitée. Oui, un an sur une telle controverse peut s’avérer long. Encore que nous puissions comprendre, choisir le thème de sa future contribution au monde juridique belge en trois jours peut s’avérer ardu. Bientôt les BA3, renommés les Bloc 3, passeront leur examen de Droit Judiciaire privé. Clôturant sous les requêtes, délais et citations, un Bachelier vif en émotion. Heureux sont-ils de ne plus devoir réussir les 32,7ECTS sur l’échelle de Richter calculés sur la moyenne pondérée de leurs cours de Bachelier divisé par l’hypoténuse de la Communauté Française pour pourvoir accéder à leur bel Erasmus à Malte. Vive l’international(e) ! Bientôt les Bloc 2, les Bloc 1 et demi, les Bloqués en BA2 ou toutes les créatures anthropomorphes créées par Docteur Marcourtsein vivront l’épreuve d’une vie, le cauchemar contractualisé : l’examen de contrats spéciaux. Ou pas : VDH attendra le Bloc 3 avant de virer la moitié de la promo, ça vaut mieux. Trop vieux pour se reconvertir, les 4/20 iront se perdre dans le Paysage. Bientôt les Bloc 1, seront confrontés à leurs premiers vrais examens. Massager les questionnera sur les fondamentaux du droit civil : l’acquisition prénatale de certains droits par un fœtus. De Brouwer les interrogera sur l’essence de leur futur travail d’avocat : l’organisation d’une ordalie, par le fer rouge ou l’eau bouillante ? A ceux qui doivent repasser sociologie, Aubert soumettra un QCM à points négatifs. Ou positifs en fait. A moins que ce soit un QRM. On ne sait plus. D’année en année, les étudiants changent, grandissent et quittent le nid universitaire. Les réformes filent et défilent aussitôt, les assistants grisonnent, les profs démissionnent. Mais dans ce chambardement facultaire continuel, les Novelles subsistent. Depuis 106 semestres. 19345 jours. Une moitié de centenaire. Alors merci à vous, nos fidèles lecteurs passés, présents et futurs, et bonne lecture ! Les novelles RéDACTION Dylan AMER JOURNAL INDÉPENDANT DE LA FACULTÉ DE DROIT Pierre ANTOINE RéDACTEURS EN CHEF Maximilien RALET Maxime VIOLON CONTACT : [email protected] par Maxime Violon Khadra BELALIA Laura BORGERS Noura CHARAF Céline CHAUSSE Simon CLAVIE Florian COPETTE Eléonore COUCKE Marie-Aude DE MARÉ Eve DELVOSAL François DEVILLEZ Abdelmonim HENDRIKS Natalya HRECHDAKIAN Serge LAMBERT Pierre MALKA Anaïs MOONS Grégoire PAQUET Nina PINEAU Michael SHARGHI Richard VANWYNSBERGHE DESSINS Arianna LUISE éD. RESPONSABLE « Cercle de Droit » ASBL 4 5 AUDI ALTERAM PARTEM LA FIN DE LA COUR D’ASSISES propos recueillis par Laura Borgers Depuis le 29 février, tous les crimes sont correctionnalisables dans notre pays et la Cour d’Assises est de facto réduite au silence. Cette mesure a fait l’objet de nombreux débats : déni de démocratie ou réforme judiciaire nécessaire ? Patrick Mandoux et Jean-Philippe Mayence s’opposent sur le sort réservé à cet héritage judiciaire de la Révolution française. P. M A N D O U X Professeur de procédure pénale à l’ULB J e n’ai jamais été un sympathisant acharné de la cour d’assises. Dans l’éternel débat « Pour ou contre la cour d’assises » j’étais plutôt un opposant ! J’ai pourtant pratiqué la cour d’assises à divers titres : d’abord comme avocat de l’accusé ou de la partie civile ; ensuite, en ma qualité de juge d’instruction, j’y ai longuement témoigné ; j’y ai aussi été juge assesseur… Je n’ai jamais compris que l’on confie à des citoyens, certes souvent consciencieux, le soin de rendre des décisions qui comportent de plus en plus souvent des aspects techniques délicats… Je n’ai jamais compris que l’on rappelle devant la cour d’assises tous les témoins d’une affaire dont la mémoire doit s’être, avec le temps nécessairement estompée. Je pense que les jurés, même après la réforme que nous connaissons (participation des juges professionnels au délibéré sur la culpabilité), demeureront influençables. J’ai connu des décisions étonnement compréhensives, mais aussi des arrêts excessivement impitoyables. Et puis bon sang, il n’y a pas d’appel à la Cour d’assises! L’accusé condamné ne peut J.-PH. MAYENCE interjeter appel de la sentence qui le prive souvent « du restant de sa vie » alors que s’il s’était fait condamner à une amende de 50 euros par le tribunal de police, il pourrait exercer ce recours. C’est le premier défaut de la cour d’assises ! Je ne comprends pas que les avocats acceptent ça! Mais je comprends, au moins pour une raison, que des avocats défendent la cour d’assises : la justice y prend son temps alors qu’aujourd’hui, l’exécutif fait pression sur le magistrat correctionnel pour qu’il rende (trop) vite un nombre (trop) important de jugements! Le rendement à tout prix (qui influence bien trop d’aspects de ce Pot Pourri II) remplacera- t-il bientôt l’écoute et la réflexion… J’espère bien que non ! Votre question me pousse d’ailleurs à vous dire que je regrette la manière dont le législateur vient de trancher... sans le trancher l’intéressant débat sur le maintien de la cour d’assises. Une fois encore, une fois de plus, le législateur, sous la pression de l’exécutif, a manqué le rendez-vous de la vraie réforme, plus que jamais indispensable, de notre procédure pénale. Si tout n’est pas à jeter dans cette loi récente dite « Pot Pourri II », je déplore qu’en ce qui concerne la cour d’assises, comme dans d’autres domaines (celui de la correctionnalisation des crimes et leurs conséquences, de la prescription de l’action publique...), le législateur se soit arrêté au milieu du gué ! Voilà donc que tous les crimes deviennent correctionnalisables…..sans que l’on sache vraiment quand, où et au nom de quels critères certains seront correctionnalisés…ou ne le seront pas. Les réquisitions de correctionnalisation dépendront évidemment de la gravité des faits mais aussi, je le crains, de l’arriéré de telle cour d’assises par rapport à telle autre… ce qui est nettement moins glorieux ! N’était-il pas temps de mettre fin à ce système ancestral – et parfois hypocrite – de la correctionnalisation ? N’était-il pas temps de simplifier la procédure et de la rendre enfin compréhensible ? Mais le législateur s’est encore esquivé….avec des conséquences terribles au niveau des peines de plus en plus sévères mises aujourd’hui entre les mains des juges correctionnels et des interminables nouveaux délais de prescription ! Vous verrez, Pot-Pourri II posera plus de questions en droit pénal et en procédure pénale de qu’il n’en résout ! L’on se rend compte aujourd’hui que « le compromis à la belge » n’est vraiment plus un critère de progrès. Avocat pénaliste au Barreau de Charleroi J ’ai, à l’époque, été désigné par Madame Onkelinx - qui était ministre de la Justice - pour faire partie de la commission de réforme de la Cour d’assises. Nous avions donné toute une série de pistes, mais ça n’a pas été suivi dans les faits parce qu’à l’époque, nous avions des éléments objectifs qui disaient que la majorité des citoyens voulait garder un jury populaire et il ne fallait pas aller à l’encontre d’une décision qui aurait eu un effet électoral. Aujourd’hui, la loi pot-pourri II est entrée en vigueur et il y a quelque chose qui me gêne vraiment : non pas que l’on puisse correctionnaliser de plus en plus - il faut quand même savoir que, dans l’évolution des choses, on a permis pas mal de correctionnalisation -, mais la manière dont ça a été fait. Nous étions confrontés à plusieurs problèmes : d’une part, il fallait essayer d’avoir un appel : la question de la motivation ayant été réglée récemment, il fallait à présent régler celle de l’appel et c’était évidemment plus simple d’avoir un appel dans une audience correctionnelle. De plus, la problématique de la Cour d’assises était devenue une problématique de temps et une problématique d’argent (arriéré judiciaire et coût de la procédure en assises). Il se fait que, malheureusement, la réforme n’a pas été au bout de sa raison d’être dans la mesure où, pour supprimer la Cour d’assises, il faut évidemment passer par une modification de l’article 150 de la Constitution et que, dans le cas d’espèce, ça n’a pas été fait. D’autre part, on va laisser à la chambre des mises en accusation une forme de responsabilité de dire si oui ou non, on renvoie devant la Cour d’assises. L’égalité des Belges devant la loi risque d’être délicate dans la mesure où on ne sait pas ce qui va décider la chambre des mises en accusation à renvoyer devant une Cour d’assises ou pas. Est-ce que c’est l’aspect médiatique? Est-ce que c’est l’admission ou non de circonstances atténuantes? De quel type de circonstances atténuantes? L’absence d’antécédents ou de peines criminelles? Bref, toute une série de choses qui restent relativement aléatoires et qui, à mon sens, ne permettront pas d’avoir une justice qui soit tout à fait sereine. Dans toutes ces réformes, on a été à mon avis beaucoup trop vite et je crois que le fait que certains dossiers soient jugés par une Cour d’assises - c’està-dire par un jury populaire - est un peu le dernier regard démocratique du citoyen qui considère la justice comme une grande machine qu’il ne comprend pas : quand des gens assistent comme jurés à une Cour d’assises, je crois que ça leur ouvre quand même les yeux sur toute une série de réalités. Pourtant, deux arguments sont régulièrement invoqués pour justifier la suppression du jury populaire : la complexité des affaires et les difficultés de motiver les jugements. En ce qui concerne la complexité des affaires, il faut savoir que c’est extrêmement rare qu’il y ait des faits particulièrement complexes : la notion d’homicide que l’on retrouve le plus souvent est une question de fait, celle de la préméditation n’est pas difficile à comprendre et la notion de provocation peut être expliquée. Je pense donc que la complexité n’existe pas et qu’il y a assez peu d’erreurs de droit qui sont commises de cette manière-là. Je me permets même de relever que les magistrats professionnels ne sont pas toujours tous ultra compétents : une affaire sur deux qui va devant la cour d’appel est réformée dans un sens ou dans un autre : la possibilité de se tromper existe et elle est naturelle. En ce qui concerne la motivation c’est différent, la problématique qui existe actuellement est qu’on demande à des magistrats professionnels de motiver des décisions auxquelles ils n’ont pas participé et avec lesquelles ils ne sont peut-être même pas d’accords. Là, c’est vrai que ce n’est peut-être pas l’idéal et qu’il faudrait réfléchir à un autre système. Je crois vraiment qu’il faut dépoussiérer la Cour d’assises, lui redonner un dynamisme, il faut réfléchir aux choses qui ont évolué comme la technologie, mais pas la réformer de la manière dont ça a été fait. C’est une forme d’abolition déguisée et ça me dérange, il faut dire les choses comme elles sont. 6 retour d’erasmUS Anglais ont bien compris qu’ils ne savaient pas cuisiner. La ville est donc peuplée de restaurants étrangers délicieux. BRIGHTON « vis ma vie à l’anglaise » par Anaïs Moons Après avoir joué au bingo avec des drag-queens, habité durant 4 mois avec de charmantes Anglaises avec qui je n’avais pas élevé les cochons, mais qui avaient visiblement été élevées par eux, accepté que 40% n’est pas un échec et senti l’odeur des red beans tous les matins, je suis revenue. 10 h : J’émerge. Je me lève difficilement de mon lit à ressors qui a grincé toute la nuit sous mon poids mammouthesque. Ça sent l’alcool dans la cuisine, c’est l’Erasmus. Au petit déjeuner pour ma coloc anglaise, on retrouvera pommes de terre, bacon, fromage fondu, haricots sauce tomate, pain. Dehors : la pluie. Habituelle, froide, oblique et incessante. La météo belge? Une pucelle! 12 h : Il est l’heure de manger. La cuisine de l’Angleterre est à son image : entourée d’eau. Déclinaison d’hamburgers sous toutes leurs formes, les 14 h : Mon immersion juridique avait pourtant bien commencé : reçue dans un secrétariat flambant neuf par une secrétaire adorable, qui m’offrit même un mug, du thé et des chips, mon dossier était prêt sans que je doive le demander par lettre, email, fax ou même pigeon voyageur. C’était sans compter sur mon premier séminaire en « Introduction to English Legal System ». Le professeur entame le cours par la sortie du Royaume-Uui de l’UE. Il est visiblement orienté puisqu’il finit par me demander : « Et vous, vous en pensez quoi en Europe ? ». 16 h : Je fais le point. À vrai dire, j’imaginais le système éducatif anglais superfoudedingue, à la Oxford. Comment vous expliquer mon sentiment mitigé? Tout d’abord, personne ne double. Le minerval est tellement cher qu’une fois inscrit, il faut vraiment le vouloir pour rater. Il est en effet assez facile d’obtenir la moyenne de réussite qui, selon les cours, varie, mais est bien souvent située aux alentours de 39% (Marcourt, n’aie pas peur, je parle de l’Angleterre). Il est par contre beaucoup plus difficile d’obtenir des points supérieurs à cette moyenne. Là où il faudrait en Belgique 85% pour obtenir le commentaire « excellent », il ne nous en faut que 70 en Angleterre. Autant vous dire qu’obtenir un 80% là-bas semble assez héroïque et quelque peu impossible. Ensuite, et c’est une conséquence directe du fait que personne ne double, les univer- sités se retrouvent malheureusement constituées de quelques loosers qui ont fait le minimum syndical durant toutes leurs études, mais qui sont désormais juristes. Enfin, pour la première fois dans ma vie universitaire, un professeur m’a demandé ce que je pensais. Il ne voulait pas son avis, celui d’un livre ou du syllabus, il voulait le mien. Ce que je pensais, positivement ou négativement, l’intéressait. Et ça… c’était fucking awesome (t’as vu, je suis bilingue!). Les séminaires sont en effet agencés autour d’une discussion où chacun est libre d’exprimer ses opinions, et de là nait l’apprentissage. 22 h : À nous les petites Anglaises… Maquillées à la truelle. Il vous est surement arrivé, lorsque vous entrez dans un magasin, de voir un habit importable même en dessous d’un sac ? On s’est déjà tous demandé « MAIS QUI VA ACHETER CA ?! » J’ai désormais ma réponse : les Anglaises. Durant la journée, ça va : une mode quelque peu bizarre, mais colorée, originale et rigolote. Mais la nuit tombée… il se produit un phénomène étrange. Qu’il pleuve, vente, tempête ou neige, les demoiselles oublient soit le haut, soit le bas. Elles se retrouvent donc en soutien-gorge et mini-jupe en plein hiver. En plus d’être foncièrement vulgos et tartinées de maquillage, elles claquent des dents, deviennent mauves et sont à la limite de l’évanouissement. Il faut croire que l’adage « il faut souffrir pour être belle » a lui-même souffert d’une traduction approximative. ET SINON.... J’ai adoré. L’Angleterre fut une expé- 7 rience inoubliable où j’ai pu découvrir une nouvelle culture entourée de bonnes personnes. J’ai appris à mes dépens que même sous la pluie, on peut être heureux. Le retour à la réalité a piqué. Les Novelles ont donc décidé de m’offrir un aller simple. See you soon. RIO DE JANEIRO « Ri’au pays des Merveilles » peu importe qu’elle soit positive ou par Eléonore Coucke Parmi tous les étudiants-Erasmus de BA3, on peut distinguer trois catégories. Tout d’abord, il y a ceux qui fondent leur choix sur des motifs purement académiques voire professionnels (également connus sous la dénomination de “grande dis” de l’auditoire). Puis, il y a ceux qui prétendent combiner choix académique et intérêt pour l’apprentissage d’une nouvelle langue (on y croit). Enfin, il y a ces étudiants, qui ne savent pas quoi répondre à la question : “Et pourquoi as-tu décidé de partir au Brésil dans le cadre de tes études de droit?”. Pour démentir quelques faux clichés qui circulent au sujet des Erasmus à Rio - car non, il n’y a pas qu’en Angleterre qu’il faut sortir les parapluies ou en Espagne qu’on a des cours dans une autre langue -, arrêtons-nous sur quelques vices cachés de la ville du Corcovado. je voulais te dire que je t’attends En écrivant ces lignes, c’est avec un grand sourire narquois que j’invite tous ceux qui se plaignent, à raison de dix commentaires Facebook par semaine, de l’administration de la faculté de droit de l’ULB, à aller faire un tour à celle de la FGV de RJ (Rio de Janeiro pour les moins balèzes). Là-bas, l’attente pour recevoir une réponse à une quelconque demande, non, prend environ le même temps qu’il faut à Mme Rorive pour corriger nos examens : Une fois la réponse reçue, il y a 9 chances sur 10 qu’elle ne traite pas tout à fait, voire pas du tout, de ta question. C’est dans cette optique que j’ai donc concédé que nos cours de portuguais ne commencent que 3 semaines avant nos premiers examens. Si la patience est un véritable prérequis pour un Erasmus au Brésil, il ne s’agit pas de mettre en pratique celle-ci uniquement dans le cadre académique. À titre d’exemple, pour chaque emplette au supermarché, comptez le temps qu’il vous faudra pour trouver chaque article, et ajoutez-y 30 minutes : recette locale... Autant dire que j’ai vite compris qu’il valait mieux avoir de la batterie sur son téléphone avant d’aller faire un tour au supermarché, ce qui a l’avantage de permettre de découvrir la ville de Rio via Snapchat à défaut d’avoir le temps de l’admirer réellement. sur la plage dorée de Copacabana, a été tirée en une seule journée et retouchée sous toutes ses formes possibles et imaginables. Attention, ne nous méprenons pas, du soleil à Rio, il y en a. Suffisamment pour donner des coups de soleil imprégnant la peau aussi longtemps qu’un tatouage au henné à tous les innocents “gringos” (expression locale pour parler des touristes) qui pensent qu’un nuage protège du soleil. C’est également à Rio qu’a pris sens pour moi le mot “drache” : Faire 200m sous une bonne pluie à Bruxelles frisotte un peu les cheveux des plus coquets et ruine les pattes d’éléphant des malignes qui portent ça un jour de pluie. Parcourir la même distance sous la pluie à Rio et il ne reste plus qu’à rentrer chez soi et prendre son mal en patience. Changer de tenue pour repartir sous la pluie ne sera pas d’une quelconque aide et ce ne sont certainement pas les puissants systèmes d’air conditionné du luxueux métro carioca qui sècheront nos fringues aussi trempées que si l’on s’était baigné dans l’océan Atlantique2. LE lundi au soleil, c’est quelque chose qu’on n’aura jamais caipirinha, quand y’en a plus, y’en a encore Que tous ceux qui, comme moi avant mon départ, pensent qu’à Rio le soleil brille 365 jours par an, réexaminent leurs projets de vacances. La célèbre image de la bombasse carioca au maillot brésilien1, sirotant une Agua de Coco 1 Je conseille la recherche Google pour les no- Un séjour Erasmus à Rio de Janeiro, pour une occidentale dévorée d’une soif de découvertes, c’est un peu comme tenter l’expérience de sa célèbre boisson vices qui ignorent de quoi il s’agit 2 Leur piscine locale 8 9 locale : “la Caipirihna”. La première gorgée t’emmène aussi vite au septième ciel qu’à la commande de ton deuxième verre (“Eu quero mais”). Ce second verre quant à lui, te procure une série de nouvelles capacités apparemment enfuies en toi : une aisance soudaine à t’exprimer naturellement dans la langue du pays, des talents cachés à te déhancher sur un air de samba,... Le troisième verre enfin, ouvre plusieurs portes. La plus populaire retenue parmi la population cible de cette boisson (les “gringos” évidemment) est celle d’une garantie assurée d’un lendemain de veille digne de ce nom. Pour conclure, la Cachaça, cet alcool qui remplit ta Caipirinha à environ 80% (oui oui, 15% de sucre, 5% de citron vert), attire autant d’amateurs de cocktails que l’Erasmus à Rio attire de naïves Occidentales à l’expérimenter dans cette ville du célèbre carnaval. Mais comme l’alcool fort peut facilement te monter à la tête, Rio de Janeiro présente parfois quelques défauts semi-apparents qu’on omet de mentionner sur les cartes postales de la plage d’Ipanema. Et pourtant, Dieu sait que personne ne pense jamais réellement les mots “plus jamais d’alcool” quand ceux-ci sont prononcés après la prise de son 10ème Dafalgan de la journée. Comme la remise d’une solide gueule de bois, tout étudiant Erasmus à Rio aura besoin de quelques heures (voire jours, selon ses capacités à s’adapter aux coutumes locales) pour se remettre d’un climat diluvien et savourer à nouveau un délicieux Açai (inévitablement suivi d’une Caipi) sur les plages paradisiaques de Rio. Du Bataclan au Janson ? L’ULB face à la menace terroriste par Nina Pineau et Florian Copette Après la fermeture du lundi 23 novembre, du fait de l’alerte terroriste maximale, l’ULB rouvrit ses portes le lendemain, non sans mesures de sécurité draconiennes pour protéger au mieux ses étudiants et son personnel académique. Mais qu’en était-il réellement ? Le haut de l’avenue paul héger, désormais checkpoint Jesuischarlie Comme annoncé, les personnes entrant sur le campus sont surveillées par le personnel de sécurité chargé de les filtrer. Dommage cependant, que cela ne concerne que l’entrée par le haut de l’avenue Paul Héger, qui, de manière étonnante, dispose de deux extrémités, le bas étant totalement ouvert. Mais il ne fait aucun doute qu’un éventuel terroriste, suivant son GPS et venant de Molenbeek, passera très probablement par l’entrée surveillée, et se retrouvera dès lors face à une sécurité féroce. Cette sécurité, il s’agit de Michel, garde du campus depuis des années, qui observe d’un œil attentif les individus frôlant le sol de l’université. Armé seulement de ses poings, de son talkie-walkie et de sa détermination, il est pourtant évident que pour être à ce poste, il a reçu moult formations de défense, probablement auprès de la DGSE, du Mosaad, du SWAT, de la CIA, NSA, FSMA, SPA et autres AIEA. la Carte étudiant, rempart contre l’obscurantisme Mais comment pourrions-nous identifier les personnes suspectes ? Quel critère employer pour distinguer un brave étudiant épris de liberté d’un fanatique sanguinaire ? L’ULB a fait fort, obligeant les étudiants à porter leur carte autour du cou, tel un talisman magique éloignant les mauvais esprits islamistes ; la force myhtique du libre examen, voilà ce qui manquait à la France. Cela semble bien entendu imparable pour identifier les victimes en cas d’attaque, mais cela part également d’une logique implaçable : les terroristes sont armés, formés, financés et prêts à tout, sauf à créer une fausse carte d’étudiant. De même, cela présume qu’un étudiant ne sera jamais un terroriste, et inversement – car, comme chacun le sait, les terroristes ne font pas d’études mais vivent dans le désert, en lisant uniquement le Coran et en lançant des cailloux. Le fait de voir comme terroriste potentiel toute personne non inscrite à l’ULB, a rapidement provoqué un tollé auprès de nombreuses associations et particuliers, dénonçant en chœur un appel à l’amalgame, comme en témoigne ce twittos engagé : Enfin, les locaux des cours, non visibles sur GeHol sans un identifiant étudiant, finiront ainsi de brouiller les pistes : car comment savoir si le Janson sera rempli un lundi matin ? la bibliothèque, fort knox du campus Si peu de personnel de sécurité arpente les locaux et les rues du campus, – Michel suffisant amplement pour faire rempart – un endroit dispose cependant d’un dispositif de sécurité accru : la bibliothèque. Un garde bloque en effet l’entrée, n’acceptant que les étudiants portant leur collier d’identification. Les terroristes étant connus pour leurs atteintes aux patrimoines historiques, tels que statues et temples antiques, il était impératif de protéger les véritables joyaux de la bibliothèque, comme le précis de droit des obligations de Van Ommeslaghe, vénéré par de nombreux juristes en devenir. Et même en l’absence de garde, le personnel de la bibliothèque reste vigilant, en exigeant de voir la carte des étudiants dont ils se sont occupés pendant 4 ans, mais dont ils soupçonnent un clone maléfique, ou pire, une radicalisation éclair (qui se manifeste effectivement très souvent par la perte de sa carte étudiant). Pas de boulettes pour les ennemis des boulettes. Une autre mesure phare a été, sans conteste, la fermeture dans un premier temps des restaurants universitaires. Plus personne ne pouvait ainsi déguster les boulettes ou le vol-au-vent de Chez Théo. De cette façon, les terroristes se retrouveraient sans source de nourriture sur leur lieu d’attaque, de quoi réfléchir à deux fois avant de la planifier… La raison de cette fermeture était également d’éviter un trop fort regroupement d’étudiants, alors que les cours en auditoires de plus centaines de personnes continuaient cependant à se donner juste à côté. Cette mesure de privation de nourriture fut également fortement critiquée, et vue comme une atteinte à des libertés fondamentales, dont doit jouir chaque être humain, terroriste ou non. La discussion enflammée sur les réseaux sociaux à ce sujet montre l’ampleur de cette controverse. CONCLUSION L’université a ainsi redoublé d’audace et d’inventivité en ces temps incertains, et il ne fait nul doute que cette haute sécurité, relayée par les médias, s’avère sans pitié pour les terroristes, privés ainsi de nourriture, de bibliothèque et de Gehol. Etudiants, dormez donc sur vos deux oreilles, le libre examen vaincra l’obscurantisme – un badge à la fois. 10 11 Le top des phrases « choc » de nos professeurs par Pierre Antoine Nos professeurs regorgent d’imagination lorsqu’ils nous dispensent vaillamment leur cours… Voici une synthèse de leurs phrases d’accroche préférées, pouvant répondre au précepte « À défaut d’être chics, soyons chocs ! » MON COURS EST TRÈS IMPORTANT POUR VOTRE FORMATION Phrase dite par tout bon professeur qui se respecte lors de la séance d’introduction mais qui n’empêchera pas l’absence de la moitié de l’auditoire dès le second cours. IL N’Y A PAS DE SUPPORT écrit Signifie que le (la) professeur(e) aime avoir un auditoire bien rempli, ou, comme tout étudiant qui se respecte, est atteint(e) de ‘flemmite’ aigue. Diminue l’attention des étudiants proportionnellement au rang que ceux-ci occupent dans l’auditoire, seul le premier rang ayant le privilège de comprendre le cours dans sa totalité. JE Ne réponds pas aux emails Comprendre « je reçois trop d’email et je n’ai pas le temps d’y répondre, ni même parfois de les lire ». Mais, à une semaine des examens, vous essayerez quand même de le (la) joindre de cette manière dans un ultime appel à l’aide… auquel vous ne recevrez évidemment pas de réponse (au moins vous aurez été prévenus !). si vous êtes un thug, « prenez une bonne assurance annulation »… MON COURS EST généralement bien réussi Signifie que le (la) professeur(e) pose des questions faciles à l’examen, ce qui, en master, a pour effet d’influencer le choix d’options de 50% des étudiants. LE Syllabus est en cours d’édition aux pub Comprendre « le syllabus sera disponible peu de temps avant l’examen ». les documents suppléLA matière de l’examen mentaires sont matière est composée du cours LE COURS DE LA SEMAINE d’examen oral et du syllabus PROCHAINE EST Annulé... et aura lieu durant la Sous-entendu : « vous devez les étudier Manière d’exprimer le fait que les semaine tampon mais je ne poserai pas de question étudiants devront mixer cours oral et syllabus pour se faire leur support d’étude, ce qui leur prendra environ 4 fois plus de temps. LA matière de l’examen ne porte que sur le syllabus Réduit le taux de présence au cours de plus ou moins 75%, dès la deuxième séance. JE N’utiliserai pas de micro Laisse croire aux étudiants durant quelques secondes que de la matière sera supprimée alors qu’en réalité elle n’arrivera que plus tard, juste avant l’examen, lors d’un cours ayant lieu en plein blocus… MON COURS n’est pas un cours facile Comprendre « ne réservez pas trop vite vos vacances pour cet été », ou, dessus à l’examen, ou peut-être bien que si, ou que non… en fait je ne sais pas ». j’ajouterai un addendum qui sera matière d’examen Comprendre « il y aura de la matière en plus peu avant l’examen et vous ne saurez pas comment la caser dans votre planning ». l’examen est à livre Ce que je vais expliquer vous aurez les points ouvert maintenant est très dans les délais important Rassure les étudiants en leur faisant croire qu’ils ne doivent pas étudier le cours, jusqu’à ce que les notes d’examen sortent. Comprendre « ce que je vais expliquer maintenant tombera sans doute à l’examen ». Veut dire que ceux-ci arriveront peutêtre fin février, dans le meilleur des cas. la visite des copies ne sert pas à renégocier la participation au les tp sont très impor- les points cOURS compte pour tants pour l’examen la note d’examen Métaphore exprimant la lassitude du Augmente l’attention des étudiants de plus ou moins 100%. Comprendre « mes assistants font et corrigent les questions d’examen ». (de la) professeur(e) face aux étudiants mécontents de leur note. les notes de tp inter- vous pouvez avoir le cette partie du cours viennent pour un quart code à l’examen n’est pas matière d’exa- de la note globale men Affirmation entrainant directement Diminue l’attention des étudiants d’environ 100%. l’examen est oral Augmente le taux de présence et l’attention en cours, mais diminue par contre notablement le taux de réussite à l’examen, surtout en BA2. le qcm est à points négatifs Lorsque les points sont sortis, provoque une déferlante de commentaires sur le groupe ayant pour objet une seule et unique question : « la note de TP est-elle intégrée à la note finale ou non ?! ». nous ne ferons pas de pause et terminerons le cours plus tôt L’une des deux affirmations de cette phrase est beaucoup moins respectée que l’autre. Provoque généralement une vague d’évanouissements dans l’auditoire. LA matière d’examen est différente de l’année ne perdez pas trop de dernière temps durant l’examen Tour de passe-passe pour dire que les étudiants n’auront pas assez de temps pour finir l’examen. Comprendre « les résumés circulant sur Respublicae ne vous serviront à rien ». j ’ organiserai u n e vous aurez amplement séance de questions le temps durant l’examen réponses durant la dernière semaine de cours Signifie ici par contre que les étudiants auront suffisamment de temps durant l’examen mais qu’en contrepartie la cotation sera un peu (beaucoup) plus sévère. Séance à laquelle assistent quelques étudiants courageux qui n’ont généralement que peu de questions à poser. au minimum trois questions dont la réponse suscite encore la controverse la veille de l’examen. 12 13 POUR OU CONTRE - Le retrait de la dotation de toute la famille royale ? Contre. - La moyenne descendue à 10 ? Contre. - Les cours de religion/morale à l’école ? Contre les cours de religion donnés par des religieux mais pour un cours d’histoire comparée des religions. - Le TTIP ? Pour, les Etats-Unis viennent de conclure un tel accord avec 12 pays d’Asie et toutes ces craintes dont on parle toujours dans le cadre de l’accord avec l’Europe se sont, en réalité, avérées non-fondées ! LA DéPOSITION D’ELSA ERIK VAN DEN HAUTE président des relations internationales de la Faculté de Droit par Margaux Allata et Constance Dupont V D H, un prof esseur h yperactif ? ELSA a choisi d’interviewer Monsieur Van Den Haute, professeur connu de tous et qui nous a, notamment, tous fait trembler au cours de notre deuxième année... Professeur, avocat, père de famille, amateur de voyages, de photographie et de sensations fortes, il ne cesse, en outre, de nous surprendre par son investissement pour l’université… ELSA : Vous avez hésité entre les langues et le droit, pour quelles raisons avez-vous finalement choisi le droit ? VDH : Pour une question de débouchés, et parce que je pensais pouvoir combiner les langues et le droit. Mon idée était de faire le droit pour devenir, ensuite, interprète, en sui- vant un stage à la Commission Européenne et puis, j’ai tellement aimé le droit que je suis resté dedans. énormément de passions comme le voyage, la photographie, les sensations fortes, l’enseignement… Pourquoi avoir décidé d’enseigner à Bruxelles et à Mons ? Pourquoi vous investir autant pour l’U LB ? Quel est vot re objectif ? Je trouvais que c’était un beau défi. Le premier cours que j’ai commencé à enseigner à Mons était le cours de Droit du patrimoine et de la personnalité morale et j’ai trouvé que c’était un cours très intéressant. J’ai voulu découvrir autre chose, et je dois dire que je suis ravi de donner cours à Mons, cela fait maintenant 10 ans et je ne m’en lasse pas. C’est très différent du campus de Bruxelles mais je trouve cela très enrichissant. Nous avons pu lire que vous avez Mon objectif c’est de faire en sorte que tout ce qu’on offre à l’ULB soit le mieux possible, qu’il y ait un maximum d’opportunités pour les étudiants. J’ai toujours beaucoup aimé cette université, j’y ai fait mes études et j’ai beaucoup aimé. Je trouve que l’ULB est une université qui a réussi le pari de la modernité. Quand je compare avec d’autres universités, on fait énormément de choses pour les enseignants et pour les étudiants et c’est quelque chose que j’ai envie de reproduire au niveau de la faculté où les choses sont toujours un peu plus lente parce que la faculté de droit est traditionnellement plus conservatrice. Vous parliez de passions, l’enseignement et les étudiants c’est une passion ! Mais y a-t-il encore de la place pour votre carrière d’avocat ? Plus vraiment, à vrai dire. Pour l’instant, j’ai complètement réduit cela en veilleuse. Je suis encore avocat car de temps en temps il peut il y avoir une affaire très intéressante mais, en réalité, j’ai décidé d’orienter principalement ma carrière vers tout ce qui est universitaire. Pensez-vous être arrivé au sommet de votre carrière ou avez-vous encore de plus grands projets professionnels en perspective ? Etre arrivé au sommet de sa carrière, c’est toujours très difficile car on ne sait jamais quelles sont les opportunités qui peuvent arriver. J’ai eu cette opportunité de diriger maintenant un master au Cambodge, qui est notre master délocalisé là-bas, et c’est un nouveau défi qui va, je pense, beaucoup m’occuper dans les mois et les années à venir et, pour l’instant, je ne regarde pas au-delà. Je suis très content avec ce que je fais et je n’ai pas d’ambition spécifique, je verrai bien en fonction de ce qui viendra. Pourquoi le Cambodge ? La faculté de droit est depuis 1994/1995 présente au Vietnam et quand je suis arrivé aux relations internationales, je devais gérer ce partenariat au Vietnam et, à un moment donné, est venue l’idée de créer ce genre de master au Vietnam car il y avait une demande mais on a rencontré quelques difficultés parce que le contexte réglementaire y est très difficile pour la création de ce genre de programme. On a alors songé à le faire au Cambodge car on s’est rendu compte qu’il y avait une demande encore beaucoup plus criante : on est la seule formation en anglais en droit au Cambodge pour l’instant ! Quand j’ai fait les entretiens de recrutement avec les candidats pour le programme, plusieurs m’ont dit que cela faisait 2, 3, 4 ans qu’ils attendaient pour avoir un programme de ce type-là. Pour ERIK VAN DEN HAUTE nous, c’est réconfortant car cela montre que l’on répond vraiment à un besoin, dans un pays qui a eu une histoire difficile et où, à l’issue du génocide, en 1979, il restait 6 avocats pour tout le pays ! C’est un pays qui, aujourd’hui encore, souffre beaucoup de cette époque-là et si on peut apporter notre pierre là-dedans, j’en serai ravi ! Comment arrivez-vous à combiner carrière et vie familiale ? C’est la question que je me pose tous les jours (rires). Généralement, puisque ma carrière implique beaucoup de déplacements à l’étranger, j’essaye de m’organiser pour que tous mes déplacements soient concentrés un maximum sur la semaine, comme ça j’ai les week-ends pour me consacrer à la famille. SOYONS PLUS INTIMES ... - Thé ou café ? Café le matin et thé l’après-midi. - Sucré ou salé ? Sucré. - Cravate ou nœud pap’ ? Je pense que vous le savez, cravate ! - Le coq ou le lion ? L’iris. - Quick ou Macdo ? Quick. 14 15 JURISPRUDENCES LA COUR ACCUEILLE - Ce moment où même Elsa fait des préventes pour le concours d’éloquence et de plaidoirie. #jesuishipster #jesuisdroit - Le score mitigé de Bernie Sanders, il a ri jaune en voyant Clinton. - La réduction du salaire des combattants de l’Etat Islamique : plus qu’une vierge pour les purs. - L’abonnement STIB à 50 euros : tout tombe à pic avec la fin des travaux de l’avenue Buyl ! Ah non... - Les bonnes résolutions des étudiants ayant raté leur session de janvier ; les plus courtes sont les meilleurs. - La nouvelle Princesse Dinsey, on adore Kylo Ren. - La mort du juge Scalia, de la Cour suprême des Etats-Unis. On a toujours préféré, et de loin, nos jurisprudences ! - La grâce accordée à Jacqueline Sauvage : faites que les délibérations de juin soient aussi clémentes ! - Karin Gérard et la désignation de ses agresseurs : Jack Daniels, Johnny Walker et William Lawson. - La découverte des ondes gravitationnelles ; cela fera peut-être tomber nos points plus vite. - L’oscar de Leonardo DiCaprio. Peut-être qu’un jour, Uyttendaele sera doyen... - La nouvelle réforme de l’orthographe, on aura peut-être enfin un numéro sans fautes. - Le relifting de l’ADBR-info. Dire qu’avant on devait se satisfaire du Fléau Pourpre comme unique concurrence... - La découverte d’une neuvième planète : de toute façon, la Cour n’a retenu que Jupiler (et Maes)... LA COUR S’INTERROGE - Sur la suspension de Sharapova pour dopage. Elle détournait des médicaments tonifiants destinés à Daniel Garabedian. - Sur le référendum du « Brexit » au Royaume-Uni, attention ça pourrait donner des idées à la crimino’. - Sur la fuite d’Abdeslam ; non mais, en fait, tout le monde s’en fout maintenant. - Sur la fermeture des frontières franco-belges par Jan Jambon. « Rien à déclarer », vraiment? - Sur le remaniement du gouvernement Hollande, la ‘Valls’ continue. - Sur l’acquisition de l’accent anglais d’Isabelle Rorive dans les pubs londoniens : « Repeat after me : one beer please ». - Sur l’arrestation d’El Chapo, peut-être faudrait-il demander à Sean Penn de retrouver Annemie Schaus... - Sur la fermeture des Cercles pendant la journée d’accueil des étudiants ; « à votre droite.. Non, vous n’avez rien vu» - Sur la disparition, d’année en année, des profs de Constit’ II. On se croirait dans Hunger Games, dommage que notre Katniss Everdeen s’appelle Julien Pieret. - Sur le caractère sexuellement transmissible du virus Zika, Van den Haute annule toutes ses sorties Erasmus par prudence. - Sur la nouvelle épreuve de Koh Lanta : après les poteaux, réussir le test d’admin’... - Sur l’avancée de la construction du RER, on ne voit plus le bout du tunnel. - Sur l’identité d’un marin retrouvé momifié dans l’Océan pacifique. Apparemment Garabedian aurait confirmé que ce n’était pas lui. - Sur les récentes déclarations de Medvedev, ou comment jeter un froid. LA COUR REJETTE - La journée de dépistage IST au même moment que les résultats d’examen, décidément une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. - Les deux TD droit en une semaine. Ca se rapproche quand même du traitement inhumain et dégradant... - La remise de la légion d’honneur française au prince saoudien Mohammed Ben Nayef : c’est Charlie ça ? - Les migrants. L’Europe aussi. Apparemment c’est à la mode ces temps-ci. - La réouverture de la bibliothèque aux lecteurs externes, dire qu’on s’était enfin débarrassé des vieux et des SDF... - La censure du journal Zaman par le gouvernement turc. Mais rassurez-vous, ici le Cercle nous fout la paix! - La couleur des nouvelles chaises de la bibliothèque de droit, dire que Marianne avait tenté, tant bien que mal, de nous faire voir la vie en rose... - Les deux questionnaires et corrections différents du test de droit administratif : Et alors, Patrick, il est passé où le principe d’égalité ? - Le nouveau professeur de droits et libertés, Julien Pieret, révolutionne les cours de rien : maintenant, c’est dix heures de lecture par semaine. - La disparition des 150 000 manchots en Antarctique, heureusement qu’il en reste encore au secrétariat de droit. - La candidature de Donald Trump. Ca commençait déjà mal, il s’appelle Donald... - La sortie tardive et mille fois repoussée des résultats de Droit fiscal. Les MA2 aimeraient faire pareil avec la remise du TFE ! - Le coma éthylique au half-time des BA3 ; si on savait que la vente des croque-monsieurs finançait en réalité une réunion des alcooliques anonymes, on se serait abstenus! - La fermeture des tunnels bruxellois, des trottoirs, du tram 25, 94, du Bois de la Cambre,... ELSA envisage sobrement l’achat d’un hélicoptère. Law Students with refugees, mais d’où SORTENT-ILS ? par Manon Libert Début septembre, la Plateforme Citoyenne réquisitionnait le Parc Maximilien pour loger des centaines de réfugiés primo-arrivants laissés pour compte. Un bon mois plus tard ULB students with refugees se créait dans l’urgence pour trouver une solution de logement que le gouvernement refusait toujours d’offrir. d ébut septembre, la Plateforme Citoyenne réquisitionnait le Parc Maximilien pour loger des centaines de réfugiés primo-arrivants laissés pour compte. Un bon mois plus tard, ULB students with refugees se créait dans l’urgence pour trouver une solution de logement que le gouvernement refusait toujours d’offrir. Le mouvement prit rapidement une ampleur impressionnante, réunissant une centaine d’étudiants de tous bords liés par une même motivation ; réagir face à une situation jugée inacceptable. Dans ce climat instable et face au constat que nos concitoyens étrangers continuent à se réfugier chez nous, nous nous sommes donc réunis à la recherche d’un projet durable avec nos moyens de juristes amateurs. En effet, ce n’est ni dans la bibliothèque de droit ni au foyer qu’on le perçoit mais la Belgique est, pour le moment, mise à rude épreuve avec l’arrivée de centaines de migrants. Le gouvernement est ‘‘débordé’’... Les derniers événements de terrorisme ainsi que le peu de volonté politique à ce niveau–là n’ont pas aidé. (Et pourtant la Belgique a dû gérer une crise bien plus importante en 20001...) Ainsi les ONG tentent de prendre le relais mais sont pour le moins ensevelies sous 1 40 000 demandes alors contre moins de 30 000 aujourd’hui. la masse infinie de travail à devoir accomplir bénévolement ! C’est au niveau du pré-accueil que nous avons décidé d’agir. Nous nous sommes donc rendus au « Hall Maximilien », cet espace aménagé par la plateforme citoyenne pour voir ce qu’il en était. Qu’avons-nous découvert ? Des centaines de personnes s’abritent du vent et de la pluie pendant la journée. Pour beaucoup, ils viennent d’arriver, ils sont exténués, ne savent pas vers qui se tourner voire même où dormir. Les autres sont ceux qui ont été reconduits jusqu’à trois fois pour avoir une première convocation à l’Office des étrangers. En effet, pour obtenir une place dans un des centres FEDASIL du pays, il faut obtenir ce papier orange qui enregistre votre demande d’asile. Premier constat ; alors même qu’il ne donne droit à aucun statut, l’obtenir relève d’un véritable par- cours du combattant. Je me permets ici de soulever une contradiction : pourquoi refuse-t-on d’enregistrer ces demandes pendant plusieurs mois et par la même occasion de prendre empruntes et identités alors que les médias dénoncent sans cesse des flux migratoires porteurs des terroristes de demain ? Le secrétaire d’Etat à la migration a pourtant encore réduit les quotas d’enregistrement à 60 par jour laissant bon nombre de personnes à la rue chaque nuit. Amnesty International qualifie cette politique de « Test du Stress ». Il y a l’anxiété, le désespoir, le sentiment que les épreuves n’en finissent pas mais s’ajoutent les unes aux autres. Que l’asile semble hors d’atteinte2. Décourager, voilà le maître mot de 2 http://www.amnesty.be/je-veux-m-informer/nos-blogs/le-blog-de-martine-vandemeulebroucke/article/le-test-du-stresscomme-politique-migratoire 17 notre politique migratoire. La lettre ouverte adressée par M. Francken aux Irakiens ne nous en donne qu’une petite idée. Deuxième constat, des mineurs non accompagnés de 15-16 ans sont en Belgique depuis août 2015 sans tuteurs ni centres spécialisés. Il ne semble pas qu’il y ait un manque de tuteurs mais un problème de désignation de tuteur. En outre, beaucoup arrivent en Belgique secoués voire traumatisés mais aucun accompagnement médico-psychologique n’est pris en charge par l’Etat, des malades chroniques (diabètes, cancer,..) sont sans suivi mais surtout la plupart des demandeurs d’asile ne savent même pas qu’ils ont droit à un avocat (pensant naïvement qu’en disant la vérité sur ce qu’ils fuient, ils vont être accueillis) ou alors « des avocats fantômes » désignés mais injoignables. Dernier constat, une fois le papier orange obtenu, la personne peut enfin se diriger vers un centre FEDASIL du pays en attente du rendez-vous suivant au CGRA. La procédure d’accueil est alors mise en marche. Ce papier n’est malheureusement pas le « Saint-Graal », les personnes sont massées dans des centres bondés. A Rixensart, par exemple, les réfugiés dorment en tente… Après plusieurs hésitations, Law students with refugees a commencé par organiser des permanences juridiques au Hall tous les jours en association avec l’ONG « Vluchtelingenwerk » pour ensuite s’associer avec des avocats de la Commission d’aide Juridique (CAJ). L’objectif ? Expliquer au x demandeurs d’asile leurs droits et face à quelle procédure sinueuse et décourageante ils vont devoir faire face. Nous organisons également des formations mensuelles pour tout juriste désireux de nous rejoindre. Et récemment, nous venons de créer un projet de tandem avec des avocats de la Ligue des droits de l’homme. N’oublions pas que ce sont dans les zones de nondroit que se développent les abus de droit. N’oublions pas que c’est nous qui détenons les outils juridiques pour changer les choses. Que l’on soit pour ou contre l’immigration ne peut nous empêcher d’ouvrir les yeux sur une situation injuste. La solidarité n’a au final pas de couleur politique. Si toi aussi, tu refuses de rester les bras ballants à voir des gens abusés de leur vulnérabilité, n’hésite pas à faire un tour sur notre page « Law Students with refugees » et nous rejoindre. NB : Si tu parles l’Arabe, le Farsi ou autres dialectes, nous avons besoin de toi ! Ne garde que l’Essentiel ! *La présente offre est exclusivement réservée aux étudiants. Elle comprend un accès à la base Strada lex (moteur de recherche, la législation Strada lex, sources officielles, Recueil Permanent des Revues Juridiques) + un crédit pay-per-time de 2 x 4 heures. Offre valable du 1/09/2015 au 30/06/2016 sur présentation de la carte d’étudiant. Les conditions sont strictement personnelles et ne peuvent profiter, même indirectement, à d’autres personnes. 16 1 PETIT CODE ACHETÉ = 1 code d’accès à Strada lex OFFERT* 2x4 heures de pay-per-time gratuites www.facebook.com/larcierbruylant Informations et commandes : Librairie juiridique – Bureau étudiant – Secrétariat étudiant Groupe Larcier : [email protected] www.larcier.com 18 19 Comment réussir ses études (de droit) par Pierre Malka Nous sommes tous confrontés chaque année au risque d’échec ou de notes insatisfaisantes. Nombre de professeurs nous assènent souvent cette maxime : « Y’a pas de secrets, il faut travailler ». Pourtant, échouer en droit ou à l’université ne se résume pas à une équation qui ne comprend que le travail ou le quotient intellectuel, il y a bien plus que ça. C et article s’adresse à tous, ma article s’adresse à tous, mais plus particulièrement aux Bloc 1 et Bloc 2 qui se trouvent dans une période charnière de leurs études. Je n’aurai pas les moyens, surtout en deux pages, d’être complet sur ce vaste sujet qu’est la réussite à l’université. C’est pourquoi je vais tenter de me focaliser sur ce qui m’a semblé le plus fondamental ainsi que sur ce que j’ai pu apprendre de mes presque cinq années à la faculté. Je parlerai dans un premier temps de certains facteurs qui influencent la motivation à travailler. Ensuite, j’aborderai très brièvement les méthodes pour étudier plus facilement et de manière plus agréable. PLUS ON EST BIEN DANS SA VIE ÉTUDIANTE, PLUS ON TRAVAILLE S’il est louable de nous encourager à bosser davantage, il est idiot de faire abstraction du milieu dans lequel on évolue : aucun étudiant ne possède le même environnement de travail. Cela implique naturellement que selon certains éléments, l’étudiant devra parfois s’employer davantage. À mon sens, l’élément crucial de la réussite en faculté est notre environnement social. Plus nos fréquentations sont liées à nos études, plus vous serez indirectement attaché à celles-ci. Je situe la période clé du cursus au début de celui-ci. Non pas parce que c’est en première ou deuxième que se fait l’essentiel de la sélection, mais parce que c’est à cette période que vous allez définir votre mode de vie universitaire. Par conséquent, si vous arrivez complètement seul dans votre université, il est crucial que vous vous fassiez des potes au sein de votre faculté. Et pas n’importe lesquels : de la même manière qu’un joueur de tennis évolue beaucoup plus vite lorsqu’il s’entraine avec plus fort que lui, avoir des amis qui ont des facilités dans leurs études, ou qui sont des futurs cracks du grade académique vous aidera énormément, d’une manière souvent inconsciente. Je ne suis pas en train de dire qu’il faille draguer la première de classe ou se faire des faux amis. Il est simplement souhaitable de se sentir en osmose avec ses études, c’est-à-dire au courant de ce qu’il se passe et attaché à l’ambiance dans laquelle on évolue. Personnellement, j’ai veillé à ne pas fréquenter les gens que je connaissais le mieux, mais les gens en qui je pouvais avoir confiance, qui m’avaient l’air motivés et alertes. Ces relations-là, qui peuvent parfois être un peu artificielles au début, débouchent souvent sur des amitiés solides et au long terme « parce qu’on en a chié ensemble et qu’on partage beaucoup plus de choses qu’on ne l’imaginait au départ ». Pour cela, il faut prendre les devants et ne pas laisser le hasard faire les choses. Il faut s’ouvrir, sortir de sa coquille, aller aborder des gens qui vous sont inconnus, mais qui semblent vous correspondre, etc. De nombreux MA2 vous diront qu’ils auraient eu du mal à étudier 5 ans sans le groupe d’amis qu’ils se sont créés depuis leurs premières années. La raison pour laquelle je développe tout cela est que j’ai pu remarquer qu’il y avait une corrélation évidente entre l’implication au sein de son environnement social d’étude et sa réussite. S’il y a une chose qui peut vous faire rater vos études (ou votre vie) à coup sûr, c’est de penser que vous n’êtes pas à votre place, que vous êtes un imposteur, que vous ne vous voyez pas juriste ou avocat ou que ces études seront trop exigeantes (p.ex : si on est le seul de la famille à faire l’unif’). Si vous ressentez de près ou de loin ce sentiment, il est indispensable que vous vous forciez à agir comme si vous étiez dans votre environnement naturel. Nous avons tous la même légitimité à pouvoir deven i r u n ém i nent juriste, peu importe notre nom de famille ! De la même manière, je conseille souvent aux étudiants de s’impliquer dans une association universitaire, cela contribue à engendrer ce sentiment d’harmonie. Dans le cas contraire, vous vivrez l’université davantage comme un effort qui va à l’encontre du déroulement naturel de votre vie. ON ne fait pas du droit pour faire du droit Si vous ne trouvez toujours de motivation dans vos études, malgré un environnement qui vous pousse à travailler, posez-vous la question que votre inconscient se sera peut-être déjà posée pour vous : « quel est le but de ce que je fais ? » ou « pourquoi devrais-je obtenir ce diplôme ». Ces questions, le jour où je me les suis posées m’ont permises de trouver un sursaut d’envie (/!\ cela peut aussi faire l’effet inverse). Trouver et fixer un but vous donnera une raison de vous lever tous les matins pour, par exemple, travailler une matière indigeste. Dernier conseil à propos de la motivation : Si l’on dit que « l’appétit vient en mangeant », la motivation ne viendra que si vous vous mettez un minimum en marche. Ouv rir un cours de droit très abstrait n’est jamais emballant, particulièrement si l’on n’a pas été en cours oral ou que l’introduction du cours ne vous pousse pas à dévorer le sylla. Cependant, beaucoup d’étudiants constatent à la veille d’un examen que le cours était finalement beaucoup plus intéressant que ce qu’ils pensaient avant de s’y plonger réellement. Forcez-vous (et en groupe si possible) à manger les premières pages de vos cours afin de prendre l’élan nécessaire. étudier beaucoup, c’est bien, mais pas n’importe comment ! Une fois votre environnement idéal d’étude trouvé, il faut encore étudier et réussir les épreuves que vous impose la faculté de droit. Il faut donc trouver une méthode de travail. Cette idée coule de source, mais j’ai connu des gens qui ont échoué simplement car ils n’avaient pas la bonne méthode. Il n’est pas inutile de préciser qu’il n’y a pas une seule bonne méthode, mais plusieurs méthodes qui correspondent plus ou moins à certaines personnes. Les études de droit comportant beaucoup de par cœur, il y a plusieurs choses à faire pour emmagasiner un cours. Premièrement, si vous avez un syllabus, tout ce qui y est écrit dedans n’est pas indispensable. La technique du résumé est ultra conseillée1, mais attention, si vous ne faites pas votre résumé vous-même, vous serez dépendant de la personne qui l’aura fait et de sa manière à elle de comprendre les choses. Il y a aussi plusieurs types de résumés : des résumés qui réinterprètent tout le cours, des résumés qui reprennent le cours, mais suppriment les éléments superflus, etc. Dans quasiment tous les cas, je ne peux que vous conseiller de consacrer le temps nécessaire à faire votre propre résumé. Si vous ne faites pas votre propre résumé (ce qui est le cas de la majorité des gens), il sera néanmoins important de « s’approprier le cours ». C’est-à-dire transformer des concepts abstraits pour quiconque en des choses qui vous parlent et qui font sens. Par exemple, si vous essayez de retenir un numéro de téléphone par cœur, la suite de chiffres qui le compose va très rapidement s’effacer de votre mémoire, car elle n’a aucune signification. Mon secret, c’est de se dire que notre cerveau fonctionne comme un grand réseau de câbles interconnectés dans lequel, si l’on veut y accrocher de nouveaux éléments, il est plus aisé de les relier à des éléments durablement ancrés dans notre mémoire. Pour ce faire, il faut utiliser au mieux sa créativité et son imagination afin de rendre son cours vivant, rationnel et personnel 2. 1 Oui, Madame Truffin a raison ! 2 Si vous voulez plus d’information sur les meilleures manières de réussir ses études, ce site est génial : http://donnezdusens.fr/. Il existe aussi de nombreux ouvrages sur les manières d’améliorer sa mémoire comme « Une tête bien faite » de Tony Buzan. 20 En résumé par François Devillez Avachi dans le fauteuil Ikea de la salle fac, les Novelles à la main, c’est avec stupeur que je constate que mon cher journal étudiant –qui est le Pulitzer des juristes romanciers- a décidément 15 guerres d’avance sur « la nouvelle orthographe ». i l est à constater que les S des mots mis au pluriel sont désormais dispensables, que les verbes conjugués peuvent prendre « er » en terminaison, et que la position de la ponctuation dans une phrase relève désormais du pile ou face. Désireux d’être une sorte de précurseur, le Maurice Grevisse des temps modernes, je décidai donc de faire une sorte de récapitulatif, un résumé des nouvelles règles applicables en matière de grammaire. Il était bien temps de me rappeler de mes années d’université et des techniques utilisées pour résumer mes cours. Arrêt sur image, retour 5 années plus tôt. passe après minuit Nous sommes en septembre et comme à chacune de mes rentrées académiques, autour du 10 octobre, je me dis qu’il est temps de me sortir les doigts du cul, pour les poser pour la première fois de ma vie sur une nouvelle page blanche de Word office ouverte sur mon Macbook Retina (« outil de travail » prétexté à mes parents pour je cite « enfin reprendre ma vie en main et étudier convenablement dans un environnement serein »). Et cela pour enfin me servir de cette matière grisée par l’alcool qui me sert de cerveau, afin d’établir une stratégie d’attaque dans l’optique de résumer l’intégralité des cours dispensés au premier quadri. Dégainant ces 480 pages d’histoire du droit et des institutions, c’est durant deux heures qui passèrent aussi vite qu’un battement de cil que je commençai par faire une sieste, les coudes posés en éventail et la bouche ouverte et bavante sur le carton soigneusement plastifié de mon ouvrage. Réveillé par mes propres ronflements et les 12 coups de coudes de ma voisine de bibliothèque, c’est au bout d’une page résumée entre Facebook et Youtube que je me rendis vite compte à l’évidence : ce sera trop long. Autant partir d’un résumé et le compléter avec le cours. Mais comme celui-ci fait désormais 120 pages, l’impression de ce dernier me laissa largement le ressenti d’avoir suffisamment travaillé pour aujourd’hui, puisque ma charge de travail était réduite par deux. Il ne me resterait plus qu’à le compléter par de petites notes additionnelles. armé comme jamais Deux mois plus tard, c’est armé d’un résumé de combat que je m’apprête à entamer le blocus. 525 Pages : Résumé + retranscription + table des matières complétées + examens des 10 dernières années + horoscopes des 5 dernières années des Vierges-ascendants Taureaux, dont les bisseurs ont estimé la lecture indispensable. Répartissant ces centaines de pages dans mon planning, dont la confection fut l’objet de deux journées complètes de travail - planning que je perdis exactement 3 jours plus tard-, j’étais convaincu que tout se passerait comme sur des roulettes, 120 pages par jour. « Je suis large », comme dirait Rocco Siffredi. Je proposai dès lors mon résumé à mes copains de classes : « Je prends » me répondirent-ils, comme dirait Clara Morgane.Mais c’est bien vite que la réalité reprit le dessus. Au rythme de 18 pages par jour étudiées, je ne serai prêt à passer l’examen d’HDI quand les voitures voleront, que les voyages organisés sur la lune seront disponibles, et quand la rechtsverwerking sera admise en droit belge. Assommé par la charge de travail et mes espérances trop optimistes, je dus me rabattre sur un résumé de 60 pages. Il était signé Maïka. A la lumière de son nom, la légende dit que certains apprentis juristes mouilleraient leurs yeux comme certaines groupies de Justin Bieber, leurs culottes. novelles façon aladin Développant une cataracte en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, en raison de la mise en page repoussante des supports tamponnés de ce gage de qualité, je pus - au même titre que plusieurs autres de mes confrères- sauver mon blocus. Au bout de 5 ans, j’ai réalisé que comme le lièvre et la tortue, rien ne sert de courir, il faut partir à point ; mais avec le bon résumé. Bref, j’ai acheté un agenda. par Abdelmonim Hendriks Une question s’impose : S’investir ou non dans son université ? Les associations étudiantes font partie intégrante de la vie universitaire. Pourquoi pas toi ? Que ce soit via les bureaux étudiants, les cercles ou les différentes associations, pimente un peu tes études ! Etre ou ne pas être l’étudiant lambda ? C’est à toi de voir ! DOUCE AGONIE Etre pâle à en faire peur, maux physiques qui t’assaillent à longueur de journée, anxiété chronique ? Si l’envie de perdre 15 kilos en 3 mois t’intéresse, ne cherche plus : l’engagement associatif est fait pour toi ! contre vents et marées A première vue, s’engager dans son université peut sembler contraignant, épuisant et sans réel intérêt. C’est faux ! Il est vrai qu’une certaine charge de travail est requise avec la responsabilité qui s’impose mais tout dépend de ton implication. En plus d’ajouter une ligne à ton CV, t’investir dans la vie étudiante permet de rendre tes études bien plus enrichissantes. Alexis Prickartz, secrétaire général du bureau des étudiants administrateurs s’exprimait il y a peu sur le sujet : « L’engagement associatif présente un réel intérêt dans la mesure où l’étudiant complète sa formation universitaire en poussant toujours plus loin. Il va en outre s’ouvrir au monde, se poser des questions et solutionner lui-même toute une série de problématiques ». Difficile cependant de savoir dans quel type d’association s’engager. Mais rassure toi, les domaines sont nombreux et variés et tu trouveras certainement couvercle à ta marmite ! C’est une expérience nécessaire à ton parcours universitaire si tu veux pleinement le vivre. Toutefois, comme pour les études, t’épanouir dans une association suppose que tu n’y aille pas en trainant des pieds. intime conviction Bien souvent, le prétexte utilisé pour ne pas s’engager est la peur de ne pas être assez diligent avec ses études. C’est moyennement faux. Tu n’es pas obligé de briguer un poste tout de suite. Etre membre actif d’une association étudiante est tout aussi enrichissant et permet également de te rendre utile. En revanche, si tu es plutôt du genre à foncer tête baissée sans mesurer ton implication, tu risques vite de te retrouver dans une situation où tes études passent au second plan et ça, c’est mal ! En d’autres termes, ton engagement peut varier en fonction de tes envies. Ca peut te prendre deux heures par semaine comme quinze. Personne ne peut te contraindre à faire plus que le nécessaire et tu es toujours en droit de réévaluer le temps que tu consacres à ton université. Que tu sois plutôt du genre à participer aux drinks des différents cercles politiques, distribuer des vivres aux réfugiés, jouer à la playstation de la ludothèque du CP ou encore incarner le rôle de batman version ULB, ça n’engage que toi ! En revanche, je vous avoue avoir écrit cet article entre deux réunions, sans avoir eu le temps de le finir donc... Bref j’ai acheté un agenda. 21 22 23 LINKEBEEK, UNE COMMUNE à COMPLEXITéS pathétiquES clamait-il en septembre4. Alimenter l’ingouvernabilité de sa commune, ce n’est pas protéger la population. tHREE BLIND MICE5 par Maximilien Ralet Dans la saga politico-juridique de Linkebeek, il n’y a pas que le gouvernement flamand qui pourrit la situation. Le fédéral et la majorité communale ne se privent pas pour apporter leur pierre à ce vilain édifice de cabochards. t out a com mencé avec les lois coordonnées sur l’emploi des langues en matière administrative de 1966 : à Drogenbos, Kraainem, Linkebeek et Wemmel, « les actes sont rédigés en néerlandais ou en français, selon le désir de l’intéressé ». Le problème, c’est qu’on ne désire pas de la même manière en français et en néerlandais. Pour les francophones, le désir est éternel : dès que l’on sait que l’administré est francophone, on peut lui adresser tous ses documents en français sans formalité supplémentaire. Quant aux Flamands, ils défendent un désir plutôt fugace. Ainsi, leur circulaire de 19971 exige que les documents administratifs communaux soient systématiquement adressés en néerlandais ; libre à l’administré qui souhaite une version française d’en faire la demande expresse, et ce de manière ponctuelle. L’indésirable circulaire La cinquième réforme de l’Etat (2001) a régionalisé la tutelle sur les communes. C’est dans ce contexte que le gouvernement flamand a refusé de nommer trois bourgmestres suite aux élections communales de 2006 (dont 1 La fameuse circulaire « Peeters », du nom du ministre des affaires intérieures flamandes de l’époque celui de Linkebeek) pour ne pas avoir respecté la circulaire en question. C’est le début du chaos juridique : tandis que la douzième Chambre (néerlandophone) du Conseil d’Etat approuve la légalité de la circulaire, la cour d’appel de Mons et le tribunal de première instance de Bruxelles la contestent farouchement. L’affaire fait tellement de remous que le Conseil de l’Europe s’en mêle à deux reprises en concluant à chaque fois que la circulaire, dans son interprétation des lois linguistiques, constitue un manquement à la Charte européenne de l’autonomie locale. N’en déplaise au gouvernement flamand qui se cantonne désespérément dans sa position hybride entre l’autruche et la mule, tous les ministres des affaires intérieures flamands successifs refusant de remettre en question la circulaire maudite. Cette obstination flamande à se reposer sur cette circulaire est fatigante. Pendant que les vipères du Taal Aktie Komitee se délectent probablement de ces « victoires », on n’ose imaginer le scepticisme et la lassitude des habitants. S’ils avaient su que la langue utilisée pour leur convocation électorale engendrerait une des pires tempêtes communautaires de l’histoire du pays, ils se seraient sans doute abstenus de renseigner leur doux désir à l’administration communale ou auraient déménagé dans une région où le bon sens prime sur l’orgueil identitaire. BRICOLAge fédéral Puisque le gouvernement régional n’a pas réussi à éteindre son propre incendie, Flamands et francophones ont fini par se mettre autour de la table afin de déverrouiller la situation. La matrice fédérale a finalement accouché d’une procédure originale en prenant cependant le problème à l’embouchure. Les auteurs de la toute dernière réforme de l’Etat ont en effet établi de nouvelles règles destinées à régler le contentieux relatif à la nomination des bourgmestres des six communes périphériques. En cas de refus de la part du gouvernement flamand, le dernier mot appartient désormais à l’assemblée générale du Conseil d’Etat (section du contentieux administratif). Ce qui est grotesque, c’est que le problème initial n’était pas la procédure administrative mais le flou autour du mot « désir » dans la loi de 1966. Au lieu d’évacuer toute ambiguïté quant à l’interprétation des textes concernés en les modifiant directement, ils ont donc préféré rajouter une bonne grosse couche d’enfer dans la nouvelle loi communale. Cette obstination du pouvoir fédéral à ne pas prendre le taureau par les cornes est décevante. En mettant au point une procédure aussi spécifique, les auteurs de la réforme dévoilent pourtant leur conscience du problème, sans toutefois oser y apporter une solution durable. Ce mécanisme était néanmoins applicable à l’heure des élections communales de 2012. Sans surprise, la candidature du bourgmestre de Linkebeek a été refusée par le gouvernement flamand et la procédure flambant neuve a donc été enclenchée. Et l’assemblée générale du Conseil d’Etat a confirmé (par deux fois) la décision de l’exécutif flamand2. Malgré plus de 1200 voix de préférence, Damien Thiéry ne peut donc plus devenir bourgmestre de Linkebeek. Sa frustration accumulée au terme de plusieurs années de bras de fer avec le gouvernement flamand est aisément compréhensible, mais elle ne justifie pas tout. Sa frustration ne justifie pas son choix de la provocation quand, en 2012, il envoie coûte que coûte des convocations électorales en français avec la certitude que ça n’allait servir qu’à envenimer une situation déjà excessivement tendue. Même si la circulaire Peeters est contestable, l’intérêt général exigeait de choisir la solution la plus prudente pour que les élections se déroulent de manière paisible. Sa frustration justifie encore moins le rappel des habitants de Linkebeek aux urnes communales en décembre dernier pour remplacer les 13 élus de la majorité (qui avaient démissionné en guise de protestation contre la décision du gouvernement flamand afin de provoquer des élections partielles). Et il ne fallait pas être devin pour connaitre le sort de ce cirque électoral, Liesbeth Homans ayant rappelé à plusieurs reprises qu’elle ne nommerait jamais Thiéry sous cette législature. Sa frustration ne justifie pas non plus son entêtement à se présenter comme bourgmestre alors que le Conseil d’Etat a explicitement rejeté sa candidature. Ironie du sort, Thiéry avait quitté les FDF3 en décembre 2013 pour rejoindre le MR, un parti qui a lui-même signé cette nouvelle procédure devant l’assemblée générale du Conseil d’Etat ! L’obst inat ion de l’homme fort de Linkebeek à éterniser son bras de fer personnel contre sa ministre de tutelle devient gênante. « Notre mission est de protéger la population », 2 CE, arrêt n°223.593 du 24 mai 2013 , Thiéry (I), et CE, arrêt n°229.602, 18 décembre 2014, Thiéry (II). 3 Parti désormais rebaptisé « DéFI » (Démocrates Fédéralistes Indépendants) thiéry, pris au piège En abordant récemment le fiasco du RER6, Béatrice Delvaux confiait sa lassitude quant à l’action politique : « À quoi sert la politique, les gouvernements, une charge de dirigeant ? A assurer sa réélection, à assurer un nouveau mandat ? À gérer l’équilibre au sein de son parti, à enfoncer les partis ennemis et à ménager les amis du moment ?7 », avant de conclure par un extrait du livre de Christiane Taubira : « L’action doit être ancrée et durable, le reste est éphémère ». Dans le dossier de Linkebeek, les trois niveaux de pouvoirs sont solidairement coupables de l’indigestion communautaire ; tous ayant à leur portée des clés pour résoudre, à leur manière, ce dossier lourd et lassant. Un spectacle pathétique qui met en scène trois petites souris aveugles préférant s’empêtrer dans des élucubrations complexes plutôt que d’accomplir ce que méritent les habitants : des actions ancrées et durables. On attend désormais l’énième décision du Conseil d’Etat concernant l’énième recours de Damien Thiéry sur l’énième refus de nomination du gouvernement flamand. Pour plus de détails historiques et juridiques : F. BOUHON, « Nomination des bourgmestres et contentieux linguistique en périphérie bruxelloise après la sixième réforme de l’État : l’aval de la Cour constitutionnelle et la contribution active du Conseil d’État » in Administration Publique, 2015/1, pp. 1-17. 4 A. FARR, « Le carrousel politique est loin d’être terminé à Linkebeek! », La Dernière Heure (en ligne), 7 septembre 2015. 5 « Trois souris aveugles » (comptine anglaise) 6 Pour l’anecdote, la ligne 124 du RER à paraître doit, en principe, passer par Linkebeek. 7 B. DELVAUX, « La politique ferroviaire belge? Une poule sans tête », Le Soir (en ligne), 8 février 2016. 24 25 zapping FACULTAIRE UNIVERSITEIT libre de BRUSSEL par Maxime Violon Toujours un temps d’avance, le Secrétariat de Droit de l’ULB n’envisage l’avenir qu’en Flandre et se situe désormais à “Brussel” ! A moins qu’ils n’aient oublié le S de Brussels ? Difficile à savoir. L’ULB et la Faculté de Droit, antres de l’intellectualisme le plus poussé, maisons de la raison et domaines du savoir, sont parfois témoins d’absurdités à rendre pâlot Ionesco. Voyage en Incongru avec le Zapping Facultaire. COURAGE mes petits agneaux THUG INTERNATIONAL LAW La thug life s’est emparée du Centre de Droit International de l’ULB. Après l’activité graffiti d’Eric David sur le mur israélien, le Centre organiserait une aprèsmidi space cake début avril. On attend ça avec impatience ! Un message d’Englebert sympa comme tout posté sur le groupe Facebook des BA3 en 2ème session ! Toujours présent pour soutenir ses élèves, il les encourage à perséverer, à ne pas abandonner, à y croire ! Je blague. C’est un message posté par une gentille professeure sur le groupe des BA2 Psycho. Vous pensiez vraiment qu’un prof de la Faculté de Droit et de Criminologie soutiendrait les sous-humanoïde que vous êtes ? six pourcents Non, l’examen de VDH en Droit du patrimoine à l’UMons n’était pas noté sur 5. Nos félicitations vont aux cinq étu1 7 9 diants dont les notes se 2 6 3 situent entre 10 et 12 sur 0 0 3 8 2 2 20 et qui font d’eux les 10 3 9 futurs représentants de 8 13 3 8 2 7 l’Élite juridique moderne. 7 8 1 Dignes descendants des Van 0 11 5 7 3 2 Omm., De Page et autres 8 1 2 sommités, vos noms seront 3 1 0 3 5 1 gravés dans la roche et 0 7 3 soulignés en lettres d’or: 2 3 7 9 7 3 vous avez Satisfait. 7 1 6 Interrogé sur ce taux de 4 10 1 0 4 0 réussite époustouflant à 6 1 0 son examen (6%), VDH 5 9 4 9 9 3 assure que la surprise est 0 7 3 totale : “Les étudiants sont 10 6 0 11 particulièrement brillants 5 3 5 5 cette année”. ASSISTANT téléphone TP Contacté par un brave étudiant n’ayant pas reçu son exercice de TP, un assistant lui répondit ce petit message, très certainement envoyé par pigeon voyageur. NOT EVEN JAIL L’ULB, honnête parmi les honnête a décidé d’adopter une politique interne transparente : c’est une étudiante en prison qui se trouve sur la couverture de sa brochure pour promouvoir nos masters ! 26 27 LES BONS PLANS DE LA RÉDACTION (3/4) LES bons barS de bruxelles par Grégoire Paquet le tavernier Chaussée de Boondael, 445 Bar situé au Cimetière d’Ixelles, c’est le lieu par excellence pour se retrouver avec ses amis en terrasse quand les beaux jours reviennent. Il y a un grand nombre de bières disponibles à la carte ainsi que les classiques habituels, le tout pour un prix raisonnable. L’intérieur du bar est fait de bois, l’ambiance est simple et conviviale, c’est le bon compromis pour boire un verre sans se prendre la tête. De plus, on est toujours sûr d’y trouver une place, même si on se ramène avec l’entièreté de son groupe de TP. Le quai des bananes Rue du Marché au Charbon, 28 C’est le bar à cocktails par excellence ! Le Quai des bananes est situé à deux pas de la Grand-Place et on y trouve un grand nombre de choix de breuvages, servis généreusement dans de grands verres, garnis en fonction du cocktail. Le bar n’est pas très grand mais il est possible d’y aller en groupe, les alcôves au fond de la salle s’y prêtent à merveille. Enfin, n’oublions pas l’happy hour tous les soirs, pour se faire mal au crâne sans se faire mal au portefeuille. bar d’ixelleS & eL CAFE Ch. de Boondael, 465 & Av. de la Couronne, 463 Ces deux bars sont bien connus des étudiants pour leur ambiance agréable ainsi que leurs boissons et cocktails en tout genre. Ils offrent tous les deux des happy hours intéressantes (celle du BX’L dure notamment de 16 à 21h et ce tous les jours), durant lesquelles il est possible de siroter son verre en écoutant de bons choix musicaux sans pour autant se ruiner. Les lieux sont bien aménagés et bien décorés. Petit plus pour le El Café où des salons confortables sont à disposition, où on peut se sustenter et où on peut s’installer dehors toute l’année grâce à la terrasse chauffée. Ils sont souvent fréquentés en soirée, vous y croiserez toujours quelqu’un que vous connaissez ! Goupil le fol Rue de la Violette, 22 Si vous cherchez un lieu atypique et proche de la Grand-Place, voici ce qu’il vous faut ! Même si son entrée ne paie pas de mine, l’intérieur regorge de trésors. En effet, on y découvre un bistrot style vieille France avec des fauteuils rembourrés et des peintures sur tous les murs. Il y a plusieurs étages et l’ambiance y est parfaite pour une after-soirée détendue à écouter du Edith Piaf en sirotant un vin fruité. A découvrir absolument ! de haus Chaussée d’Ixelles, 183 Situé à Fernand Cocq (près de la Porte de Namur), ce bar passerait presque inaperçu pour les passants non avisés. Cet établissement ravira les adeptes du Gin Tonic comme moi. Ils peuvent en effet se targuer d’avoir un grand choix de Gin, tant secs que floraux, avec les accords Tonic prévus en fonction de l’alcool choisi. L’intérieur est original, avec du mobilier accroché au plafond, on s’y sent bien. Comptez une quinzaine d’euros pour un bon Gin Tonic, mais quand on aime, on ne compte pas !