A Toulouse, une neurologue cherche son

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A Toulouse, une neurologue cherche son
URL : http://www.lefigaro.fr/
PAYS : France
TYPE : Web Grand Public
4 mai 2016 - 17:53
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A Toulouse, une neurologue cherche son
remplaçant sur Facebook
Le docteur Canet-Laurent a fait apel au réseau social pour trouver un
successeur. Les remplacements, ponctuels ou à long terme, posent
souvent problème aux médecins. Plusieurs sites spécialisés proposent
leurs services sur internet.
S'il y a des «bad buzz», il y a aussi des «very good buzz». Le docteur Charlotte Canet-Laurent,
une neurologue installée à Toulouse et qui souhaite s'installer dans un autre département, a mis en
ligne une annonce pour trouver un ou une remplaçant(e). En seulement cinq jours, elle a été
partagée plus de 66.000 fois sur Facebook.
Sur la publication à succès, on voit la jeune médecin toulousaine adresser un joli sourire aux
internautes, juchée au-dessus d'un tableau blanc où il est écrit: «Je libère mon poste de neurologue
à la clinique Pasteur, en plein centre de Toulouse au mois de septembre 2016. Je suis donc à la
recherche d'un remplaçant.» Si 4900 personnes «aiment» ce partage sur sa page Facebook, 66.000
personnes ont republié sa requête sur leurs propres comptes personnels afin de l'aider à trouver un
successeur.
«Lundi j'étais à 150 partages et mardi 8.000!»
Interrogée par Le Figaro, la jeune médecin de 33 ans n'en revient pas de l'audience de sa
publication. «J'avais seulement 80 amis sur Facebook et j'ai partagé mon annonce parce que j'ai
de la famille dans le nord et à Paris mais depuis lundi [2 avril] ça s'est complètement emballé! Les
partages s'accompagnaient de demandes d'amis, lundi j'étais à 150 partages et mardi à 8000... J'ai
eu 400 demandes d'amis que j'ai toutes validées, parce que je suis curieuse, mais j'ai été
complètement dépassée, explique Charlotte Canet-Laurent. J'ai fini par arrêter d'accepter et
maintenant on ne peut plus m'ajouter comme amie mais j'ai encore 250 demandes en attente!
J'espère quand même que mon annonce portera ses fruits, même si je compte plutôt sur les sites
d'annonces médicales classiques».
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Charlotte Canet-Laurent a vu son annonce se répandre sur le réseau social à une vitesse
étonnante... Elle espère bien que ce «buzz» la servira!
Car la recherche d'un remplaçant est un problème croissant dans le monde médical. Selon une
enquête réalisée par l'Association des petites villes de France (APVF) et publiée en février, 70%
des maires de petites villes en périphéries d'agglomérations, en zones rurales, ou en bord de mer,
assurent que les médecins de leurs villes éprouvent des difficultés pour trouver un remplaçant
lorsqu'ils partent en retraite.
Depuis quelques années, beaucoup de sites Internet se sont développés pour tenter d'aider le
monde médical à résoudre le problème du remplacement à court terme, pour des congés par
exemple ou à suppléer aux départs à la retraite.
Parmi les principaux sites gratuits on trouve Profilmedecin.fr, Annonces-medicales.fr,
Physiorama.com (pour les kinésithérapeutes) Neurologie.com.fr (pour les neurologues) ou encore
la plateforme Docadoc.fr qui doit se lancer en juillet 2016 et qui se présentera comme un vrai
réseau social du remplaçant.
Un réseau social de la santé
Docadoc veut proposer une plateforme interactive consacrée au remplacement.
«Le problème, c'est que les sites actuels sont très peu ergonomiques et ne sont pas interactifs. Il
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est impossible pour un remplaçant ou un medecin de filtrer facilement les résultats de recherche
pour obtenir les annonces qui lui correspondent et l'intéressent. On veut proposer une plateforme
intuitive et interactive» explique Adrien Beata, l'un des deux fondateurs du futur site Docadoc.fr
qui se veut un «service de gestion du remplacement».
«En plus des remplacements ponctuels, il y a aussi un vrai souci pour les retraités du secteur
libéral qui ne trouvent pas toujours de successeur», ajoute le jeune diplômé d'école de commerce.
«Nous voulons lancer un service qui permettra à toutes les professions du secteur médical de
proposer ou de trouver des remplacements en toute confiance. Des médecins, kinésithérapeutes,
dentistes, infirmiers, etc. auront chacun des profils certifiés et détaillés avec une description et un
historique des remplacements effectués ou des remplaçants reçus», explique Adrien Beata,
cofondateur avec Antoine Loron, un ami d'école, de ce futur réseau social de la santé attendu pour
juillet. D'ici là, Charlotte Canet-Laurent aura peut-être déjà trouvé un neurologue intéressé par
son poste.
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