Fiche thématique sur la représentation belge au sein du Conseil de l
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Fiche thématique sur la représentation belge au sein du Conseil de l
La représentation belge au sein du Conseil de l’Union européenne Durant la Présidence belge, selon les formations du Conseil, le siège de la Présidence est occupé soit par un ministre fédéral soit par un ministre d’une entité fédérée (Régions ou Communautés). Cette représentation mixte trouve sa source dans les caractéristiques du fédéralisme belge. La Belgique est représentée au niveau du Conseil de l’UE par le niveau de pouvoir qui correspond à la répartition interne des compétences. Le ministre représentant la Belgique défend une position coordonnée au préalable entre toutes les autorités compétentes. En 2001, lors de la dernière Présidence belge, des ministres des Régions ou des Communautés présidaient déjà des formations du Conseil. La représentation des États La pratique de la représentation a pour point de départ le droit communautaire. Selon l’article 16.9 du traité sur l’Union européenne, «Le Conseil est formé par un représentant de chaque État membre au niveau ministériel, habilité à engager le gouvernement de cet État membre». Cette formulation a été inscrite au traité de Maastricht à la demande de l’Allemagne et de la Belgique. Cet article prévoit dans la pratique la possibilité pour des entités régionales de participer au Conseil des ministres et de prendre des engagements pour l’État qu’elles représentent. Ainsi, dans les domaines relevant des compétences prépondérantes des entités régionales, le représentant régional au niveau ministériel participe à certaines réunions du Conseil et préside celles-ci lors de la Présidence. Le fédéralisme belge La représentation de la Belgique trouve sa source dans les caractéristiques du fédéralisme belge. Les compétences sont réparties entre les différents niveaux de pouvoir (État fédéral, Régions, Communautés) de manière non homogène. De nombreux services fédéraux et départements régionaux se partagent les compétences d’un secteur politique. De plus, les entités fédérées en Belgique ont de réelles compétences au niveau international selon le principe ‘in foro interno, in foro externo’ : l’État fédéral et les Régions et Communautés sont compétents pour la politique extérieure des matières dont ils sont compétents à l’intérieur du pays. Enfin, il n’existe pas en Belgique de hiérarchie des normes, une loi fédérale a la même valeur qu’un décret régional. L’accord de coopération La logique européenne selon laquelle au Conseil, les États membres sont représentés par un ministre n’est pas en accord avec la logique fédérale belge. Dans de nombreux domaines, les politiques européennes sont des matières mixtes en Belgique. Un accord de coopération datant du 8 mars 1994 fixe dès lors les règles internes de la représentation belge au Conseil. L’accord de coopération distingue six catégories de représentation au Conseil de l’Union européenne : I. Représentation exclusive de l’État fédéral : affaires générales, ECOFIN, budget, télécommunications, consommateurs, coopération au développement, protection civile II. Représentation fédérale avec assesseur des entités fédérées : marché intérieur, santé publique, énergie, transport, affaires sociales III. Pouvoir des entités fédérées avec assesseur fédéral : industrie, recherche, environnement IV. Pouvoir exclusif des entités fédérées : culture, enseignement, tourisme, jeunesse, logement, aménagement du territoire V. Pouvoir exclusif d’une Communauté ou Région : pêche (Région flamande) VI. Représentation fédérale, assistée par les entités fédérés, aucun système de rotation : agriculture Un système de rotation existe pour les représentants des Régions et Communautés des Catégories II, III, IV. Afin d’assurer un équilibre, les représentants des Régions et Communautés changent chaque semestre en suivant le rythme des changements de Présidence du Conseil de l’Union européenne. Le ministre qui représente la Belgique au Conseil de l’Union européenne défend l’intérêt de la Belgique, cela indépendamment du fait qu’il provienne du niveau fédéral, régional ou communautaire. Il peut engager la responsabilité de la Belgique. Sa position est préalablement coordonnée par la Direction générale Coordination et Affaires européennes (SPF Affaires étrangères), sur la base d’un consensus entre toutes les autorités compétentes. La Présidence belge Durant la Présidence belge, les conseils relevant des catégories III, IV et V sont présidés par un ministre d’une entité fédérée. Afin d’assurer la stabilité nécessaire à l’exercice d’une telle responsabilité, la durée de la période de rotation est exceptionnellement portée à 18 mois durant la Présidence en équipe (Espagne, Belgique, Hongrie) et cela à partir du 1er janvier 2010. Les Régions et Communautés se sont mises d’accord sur la répartition suivante : ES – BE – HU : 01.01.2010 au 30.06.2011 Cat II Cat III Marché intérieur Région wallonne / Communauté française Santé Energie Emploi-Affaires sociales Transports Région wallonne / Communauté française Région flamande / Communauté flamande Région flamande / Communauté flamande Région de Bruxelles-Capitale Industrie Recherche Environnement Région wallonne / Communauté française Région de Bruxelles-Capitale Région flamande / Communauté flamande Cat IV Tourisme Porte-parole BE 18 mois Région wallonne / Communauté française Région flamande / Communauté flamande Région flamande / Communauté flamande Communauté germanophone Aménagement du territoire / logement Région wallonne / Communauté française Pêche Région flamande / Communauté flamande Culture/Audiovisuel Enseignement Jeunesse (incluant Sport) Cat V 1 2 Est le porte parole de la Belgique à partir du 01.01.2010 et préside le Conseil lors de la Présidence belge. Occupe le siège de la Belgique pendant la Présidence belge. Siège BE pendant Présidence BE 6 mois Région flamande / Communauté flamande Région wallonne / Communauté française Communauté germanophone Région wallonne / Communauté française Région de Bruxelles-Capitale Présidence belge du Conseil de l’UE www.eutrio.be