une petite mine d`or en forêt… ou dans votre assiette!

LeForêtmodéliste en bref...
UNE PETITE MINE
D’OR EN FORÊT…
OU DANS VOTRE
ASSIETTE!
Q
ui a dit que l’argent ne poussait
pas dans les arbres, ou à ses
pieds? Si on s’y attarde un peu,
il y a beaucoup d’argent à faire avec les
champignons forestiers. Mondialement, le
marché des champignons forestiers vaut
son pesant d’or. En 2004, on a récolté pour
250 millions $ de bolets, 1,25 milliard
$ de chanterelles, 500 millions $ de
matsutake et 100 millions $ de morilles. En
Colombie-Britannique, ce marché représente
plus de 60 millions $ annuellement!
Au Québec, le Comité de recherche
interuniversitaire sur les champignons
forestiers à potentiel commercial a évalué la
ressource à plus de 10 millions $.
Contrairement aux Européens, les Québécois sont
encore timides à adopter les champignons dans
leurs assiettes et à profiter de cette ressource du
milieu forestier. Après un départ lent, «l’année 2007
aura été une année record au Québec, tant pour la
quantité que le nombre d’espèces de champignons
cueillis», selon l’Association pour la
commercialisation des champignons forestiers
(ACCHF). Les champignons les plus récoltés l’an
dernier étaient les chanterelles, pieds-de-mouton et
armillaires pesants (matsutake).
Dans notre coin de pays, au Lac-Saint-Jean, la ruée
vers les champignons débute tranquillement.
Pourtant, les potentiels de cueillette semblent très
prometteurs. En 2006, 200 000 $ de morilles ont
été récoltés… sur le territoire d’un seul feu de
forêt. En effet, les morilles prolifèrent sur des sols
incendiés l’année précédente. Faute d’exploration
et de cueilleurs, l’ACCHF déduit que des dizaines de
tonnes de morilles ont pourri en forêt, ce qui
représente plusieurs centaines de milliers de
dollars.
Afin d’éviter que de telles pertes se reproduisent, la
Forêt modèle du Lac-Saint-Jean s’est donné comme
objectif de repérer ces sites et obtenir de la
documentation sur la localisation des feux, les types
et âges des peuplements, les types de sols, la date
et l’intensité des feux, etc. Non seulement les feux
de forêts bénéfiques aux morilles seront
répertoriés, mais aussi les peuplements forestiers
du nord du Lac-Saint-Jean afin d’évaluer la
productivité de tous les champignons forestiers à
valeur commerciale.
Beaucoup de feux ont fait rage à l’été 2007.
L’année 2008 s’annonce donc fertile, du moins
pour les morilles. Les entreprises existantes seront
mises à profit dans la mise en valeur de cette
ressource. Éventuellement, un programme de
récolte communautaire et une étude de mise en
marché devraient voir le jour afin de maximiser les
emplois en forêt et les retombées économiques
pour nos communautés.
LeForêtmodéliste
1771, rue Amishk, Mashteuiatsh
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