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LA LIBERTÉ LUNDI 10 JUIN 2013 AGIR 29 Vapiano vient d’ouvrir ses portes à Fribourg. La chaîne compte aujourd’hui 130 établissements dans 32 pays, sur quatre continents; elle emploie plus de 10 000 personnes. ALAIN WICHT Un géant de la restauration à Fribourg CAFÉ-RESTAURANT • La semaine dernière, Vapiano ouvrait ses portes au centre-ville de Fribourg. Il s’agit du deuxième restaurant de l’enseigne en Suisse romande, mais c’est le 130 e de cette chaîne dans le monde. CHARLY VEUTHEY Mardi dernier, Vapiano inaugurait en grande pompe son caférestaurant de 310 places à la rue Saint-Pierre. L’enseigne, spécialisée dans la cuisine méditerranéenne, à forte consonance italienne, avait invité plusieurs centaines de personnes pour découvrir son univers placé sous la maxime «Chi va piano va sano e va lontano». L’avenir dira si Vapiano ira loin à Fribourg, mais l’enseigne a tous les atouts de son côté. D’abord, Vapiano ne va pas lentement du tout. Le pari de la chaîne est de concurrencer la restauration rapide en faisant vite et bon. Le concept connaît un succès fulgurant. Après l’ouverture d’un premier restaurant à Hambourg, en 2002, les quatre Allemands à l’origine du projet ont mis sur pied un système de franchises en 2004. La chaîne compte aujourd’hui 130 établis- sements dans 32 pays, sur quatre continents; elle emploie plus de 10 000 personnes et annonce un chiffre d’affaires de 287 millions d’euros (355 millions de francs) en 2012. Vapiano a reçu de nombreuses distinctions pour son concept et pour son management. En Suisse, le premier restaurant a ouvert ses portes à Zurich en 2007. En Suisse romande, c’est Lausanne qui a ouvert les feux il y a six mois. Genève suivra en décembre 2013 et dix établissements devraient tourner en Suisse romande dans cinq ans. Sur tous les fronts C’est un concurrent tout à fait sérieux pour les autres acteurs du centre-ville qui s’implante. Mais qui doit se faire du souci pour son chiffre d’affaires? Selon le discours convenu, personne: chaque nouvel acteur dynamise le cœur de la ville. Mais Vapiano lounge pour les clientèles du café, de l’apéritif, de l’après-midi et des soirées. Vapiano propose aussi ses plats à l’emporter. Si le restaurant fait preuve du même dynamisme que Valérie Kunstmann, ça va barder. Cette Marseillaise, qui s’est auparavant occupée du développement marketing de Vapiano en France, a eu «le coup de foudre» pour la chaîne. Et elle dit pourquoi, en profitant de résumer ses spécificités: «Nos deux atouts principaux sont la qualité de la nourriture et le sens de l’acVALÉRIE KUNSTMANN cueil. Tous nos proL’enseigne est gourmande: duits sont livrés frais le jour elle est ouverte 7 jours sur 7 de même et nous travaillons avec 10 h 30 à minuit – 1 h le week-end 90% de fournisseurs suisses. On – et compte attirer les clients à cuisine rapidement, devant les toute heure. En plus de ceux qui clients. Le concept design est éléviendront prendre leur repas, Va- gant et chaleureux…» On le doit au designer Matteo lérie Kunstmann mise sur l’attractivité du bar et de l’espace Thun et à l’artiste Dominik Monpèse tout de même 230 places et 80 en terrasse, sur la rue SaintPierre et derrière le bâtiment. Valérie Kunstmann, la CEO de Vapiano Suisse romande, analyse: «Vapiano est à la fois un café et un restaurant. Nous ne sommes donc en concurrence directe avec personne, mais nous sommes un peu en concurrence avec tout le monde.» «J’ai eu un coup de foudre pour la Suisse et pour Fribourg» heim. A Fribourg, la cuisine où sont préparés tous les ingrédients sera aussi visible, avec entre autres sa «Pasta Manifattura», où sont fabriquées les pâtes maison, l’une des fiertés de Vapiano. Ancrage local En pratique, les clients sont reçus à l’entrée par les Vapianisti – les GO de Vapiano – qui leur donnent une carte électronique. Il ne leur reste qu’à se servir avant de payer toutes les consommations à la sortie. La carte des mets est composée d’antipasti, de salades, de pizzas (une vingtaine) et de pâtes (une vingtaine). Les prix se situent dans une fourchette de 16 fr. 50 pour les pizzas et les pâtes les plus simples à 21 fr. 50 pour les pizzas et les pâtes plus élaborées. Vapiano a engagé une trentaine de personnes, toutes recrutées dans le canton, à l’exception de trois managers qui ont déjà de BROYE VAUDOISE EN BREF Le Groupe Minoteries fait de la résistance OLIVIER PELLEGRINELLI A contre-courant de l’internationalisation des marchés agricoles, le rachat des Grands Moulins de Cossonay à Cargill par le Groupe Minoteries illustre un certain succès des acteurs suisses de la farine. Néanmoins, «le climat d’affaires s’est considérablement détérioré au cours des dix dernières années», explique Marc Müller, le directeur général du groupe. Une concurrence fortement accrue et des marges mises sous pression par la volatilité du prix des matières premières ont poussé le secteur vers une phase de consolidation. «Cette réduction des marges nous a obligés à mener une politique agressive d’acquisition pour atteindre une taille critique», relate le directeur. La stratégie de croissance externe a été parachevée au cours des trois dernières années, au l’expérience dans la chaîne: un Italien, un Français et un Irlandais. «Mais nous avons voulu qu’ils habitent Fribourg.» C’est un leitmotiv chez Valérie Kunstmann et une habitude de Vapiano: la chaîne se revendique «entreprise citoyenne soucieuse de son ancrage local». Audessus de la tête des cuisiniers, on peut ainsi lire: «Ici, c’est Fribourg.» Quelques joueurs du club étaient présents à l’inauguration et les spectateurs attentifs ont déjà pu voir la publicité de la marque dans la BCF Arena. La chaîne a l’habitude de s’associer avec des clubs sportifs pour développer sa notoriété. Valérie Kunstmann est décidément une femme passionnée: «J’ai eu un coup de foudre pour la Suisse et pour Fribourg. Nous avons saisi l’opportunité quand nous avons découvert cet espace. Nous allons tout faire pour nous adapter au canton.» I rythme d’une acquisition par an, et semble aujourd’hui terminée. Désormais, la société va se concentrer sur l’intégration des nouveaux actifs afin de développer des synergies qui diminueront les coûts. Aujourd’hui, plus de 50% du marché de la farine est contrôlé par les deux leaders, Groupe Minoteries et Swissmill, qui appartient à 100% à Coop. La consolidation du secteur a été inévitable, du fait de la concurrence internationale. «Malgré une augmentation de la population de plus d’un million d’habitants au cours des quinze dernières années, la production suisse de farine est restée stable.» Le constat de Marc Müller est sans appel; la croissance de la consommation a été complètement absorbée par l’augmentation des importations. Face à ce défi de taille que représente la souveraineté alimentaire, le Groupe Mi- noteries a su faire preuve d’innovation pour créer de la valeur et convaincre sa clientèle du prix juste de la production suisse, forcément pénalisée face aux grands acteurs allemands et français. «Nous essayons d’être au plus proche des besoins spécifiques de chacun de nos clients.» Comment innover quand on produit et vend de la farine? «Contrairement à ce que les gens pensent, il existe plusieurs centaines de types de farines de blé.» Il est donc possible de créer une large gamme de produits de qualité supérieure, et de se différencier par rapport à la concurrence, afin d’éviter la seule prise en compte du prix au kilo. Dernière innovation en date, la mise en place d’une filière 100% bio, 100% suisse, lancée début 2013. Un projet qui a demandé presque deux ans pour établir les partenariats avec les labels spé- cialisés afin de garantir à ses clients un approvisionnement fiable et durable. Seul meunier suisse à être coté en Bourse, l’entreprise basée à Granges-prèsMarnand dans le canton de Vaud apparaît donc parée pour résister à la concurrence internationale sur le long terme. Le cours de l’action, en baisse de près de 40% sur les 6 derniers mois, n’a pas réagi à l’annonce. Mais Marc Müller souligne que les actionnaires principaux se sont réjouis en privé de ce développement positif qui permet au groupe de grappiller encore 6% du marché suisse. Les investissements consentis depuis 2011 seront à n’en pas douter rentabilisés dans les années à venir, et l’action apparaît aujourd’hui sousévaluée par rapport à l’amélioration en vue des bénéfices, du fait de la pause à venir dans les acquisitions. L’AGEFI STAGE EN ENTREPRISE ORIENTATION Les conseillers en orientation du canton de Fribourg vont à la rencontre du monde professionnel. Demain, dans le cadre d’un stage de perfectionnement, ils passeront la journée dans une entreprise ou une institution de formation. L’objectif est de découvrir les aspects concrets d’une profession. FM UN CENTRE RIESEN OUVRE À BULLE CUISINE Après Granges-Paccot et Payerne, le centre Riesen vient d’ouvrir un troisième point de vente à Bulle. Huit collaborateurs y travaillent, proposant leurs services dans trois secteurs: l’agencement de cuisines, l’électroménager et la fourniture automobile. FM > www.centre-riesen.ch