Nos jeunes, quels talents !

Transcription

Nos jeunes, quels talents !
N ° 4
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On met longtemps à devenir jeune.
Pablo Picasso
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Agrégation
n°
:
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Nos jeunes, quels talents !
N°4 - Juin 2014
Annonces
Contact
18010 ESNEUX
➜➜Eucharisties dominicales
PAGE 2
❚ Accueil :
Secrétariat de l’Unité
pastorale de la Vallée
de l’Ourthe
Permanences du lundi
au vendredi de 9h à 12h
et le samedi de 10h à 12h
Rue du Mont 13 à 4130
Esneux (tél. 04 380 46 11)
[email protected]
www.upourthe.be
1er et 15 juin
6 et 20 juillet
3 et 17 août
8 et 22 juin
13 et 27 juillet
10 et 24 août
29 juin
Samedi 18h30
Méry
Chanxhe
Méry
(fête patronale)
Dimanche 9h30
Poulseur
(le 3 août à 11h)
Esneux
Comblain-au-Pont
Tilff
Esneux
(à 10h30)
Dimanche 11h15
Hony
Fontin
➜➜Marche Adeps
Dimanche 8 juin à Esneux. Parcours
de 5, 10 et 20 kilomètres au départ
de l’Institut Saint-Michel. Participation gratuite et ouverte à tous. Restauration toute la journée au profit
de Luebo-sur-Ourthe.
Infos : Muriel Pirard Tél. 04/380 37 71
➜➜Barbecue
Dimanche 29 juin, à partir de
12h : barbecue de l’Unité pastorale
à l’Institut Saint-Michel.
Infos : secrétariat de l’Up
Tél. 04/380 46 11 – tous les matins
de 9h à 12h, le samedi de 10h à 12h.
➜➜Messe en wallon
Dimanche 3 août à Poulseur : 11h
à l’église. Après la messe, au cercle
Saint-Paul : barbecue convivial au
profit de la restauration de l’église.
Inscriptions et renseignements :
Tél. 04/380 40 45 ou 04/380 40 68
(prix démocratique ! Invitation cordiale à tous).
province de liege
provincie luik
2
Juin - Juillet - Août 2014
➜➜15 août : fête
de l’Assomption
◗ Eucharisties le 14 août à 18h30
à Chanxhe et le 15 août à 11h15
à Fontin.
◗ Sur-Le-Mont à Tilff :
15 août à 10h30 à la chapelle :
messe suivie du verre de l’amitié.
➜➜Institut Saint-Michel
à Esneux
Portes ouvertes le vendredi 13 juin
dès 16h.
Inscriptions : sur rendez-vous toute
l’année et durant les vacances du 20
au 31 août : 9h-12h/13h-19h.
Renseignements :
[email protected] –
Tél. 04/380 30 07
ou 0495/30 80 17
➜➜École Sainte-Marie à Tilff
Portes ouvertes le vendredi 13 juin dès
16h.
Inscriptions : du 30 juin au 4 juillet,
de 9h à 12h, et du 25 au 29 août, de
9h à 12h.
Renseignements : www.esmt.be
Tél. 04/388 14 60
➜➜École Sacré-Cœur
à Poulseur
Inscriptions : de 10h à 12h, les 1er
et 2 juillet, les 18, 19, 20, 21 et
22 août ; de 10h à 15h, les 25, 26, 27,
28 et 29 août.
Personne de contact :
Madame Randaxhe, directrice
Tél. 04/380 46 00
➜➜École Saint-Joseph
à Comblain-au-Pont
Portes ouvertes le mardi 24 juin de
16h à 21h.
Inscriptions : première semaine de
juillet (du 1er au 4 juillet) de 10h à 17h ;
dernière semaine d’août (du 25 au 29
août) de 10h à 17h.
Personne de contact :
Madame Bastin-Gridelet
Tél. 04/369 35 35 ou 0476/88 22 06.
Possibilité de prendre un rendez-vous
en dehors de ces journées.
hh Vous souhaitez communiquer votre avis sur cette revue ou réagir
à l'un des articles publiés ?
Contactez-nous à l’adresse : [email protected]
S.C. BOULANGERIE - PATISSERIE
04/3803166 - Chemin d'Enonck 1, 4130 Hony
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Abbaye de Brialmont - 4130 Tilff - Tél : 04 388 17 98 - Fax : 04 388 10 44
[email protected] - http://www.brialmont.be autoroute E 25
Avec le soutien du GREOA et de la Maison du Tourisme du Pays d'Ourthe-Amblève
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N°4 - Juin 2014
3
18010
ESNEUX
Le mot
du curé
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Les jeunes : quels talents !
❚ Équipe de rédaction locale
Françoise Carpentier, Bruno Carussi,
Philippe Hamoir, Isabelle Jemine,
Jean Joris, Patrick Reding,
Cyrille Tahay, Albert et Marcelle Voorn.
❚ En partenariat avec :
Médias Catholiques
❚ Édition-coréalisation
❙ Médias Catholiques
Wavre - Tél. 010/235 900
Administrateur délégué
- éditeur responsable :
Luc Tielemans, diacre ;
Directeur de rédaction :
Jean-Jacques Durré.
Coordinateur : Matthieu Hargot.
❙ Bayard Service Édition
Parc d'activité du Moulin, allée
Hélène Boucher BP60090 - 59874
Wambrechies CEDEX
Tél. 0033 320 133 660
Secrétariat de rédaction :
Éric Sitarz - Maquette :
Anthony Liefooghe
❙ Régie publicitaire :
Bayard Service Régie
Tél. 0033 320 133 670
❚ Impression :
Offset impression (Pérenchies)
«Y’a plus de jeunesse, monsieur le curé…»
«De mon temps, ça ne se serait pas passé
comme ça !»
Quand je pense aux jeunes, je pense à
pas mal de belles rencontres qui, chaque
fois, sont pour moi de véritables coups de
«boost». Je pense à ce jeune couple venu
me demander une rencontre pour partager
autour de leur engagement de mariage :
allaient-ils «passer» par l’église ou pas ?
Quel sens ce «passage» à l’église ?… Je
me dis qu’en matière de cohérence et de
vérité avec eux-mêmes, ces deux-là sont
«signes» !
Je pense à ces jeunes couples avec des
«p’tits bouts» que j’ai la chance de rencontrer : ils m’émerveillent dans leurs capacités
à gérer le boulot, les enfants, leur vie de
couple et tout ce qui fait le quotidien. Je me
sens parfois bien petit à côté d’eux !
Je pense aussi à ces jeunes dans les mouvements de jeunesse qui, chaque semaine,
donnent de leur temps, de leur énergie,
de leur créativité, pour amener ceux qu’ils
animent à grandir avec eux-mêmes et les
autres. Génial, cette générosité !
Je pense à ces jeunes, croyants ou non,
rencontrés à Lourdes au service des malades et qui prennent une semaine de
leurs vacances pour accompagner, écouter,
chouchouter les personnes qui leur sont
confiées… Admirable, là aussi !
Et la liste est encore longue… Merci les
jeunes pour toute cette vie que vous apportez, vous êtes épatants !
➜➜Jean Dewandre
Un petit récit de saison
La jeunesse...
… n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet
de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur
l’amour du confort. On ne devient pas vieux pour avoir vécu un
certain nombre d’années : on devient vieux parce qu’on a déserté
son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les
ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir
poussière avant la mort. Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
Il demande, comme l’enfant insatiable : et après ? Il défie les
événements et trouve de la joie au jeu de la vie. Vous êtes aussi jeune
que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre
confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux
que votre abattement. Vous resterez jeune tant que vous resterez
réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux
messages de la nature, de l’homme et de l’infini. Si, un jour, votre cœur
allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse
Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
➜➜Général Mac Arthur
Les aider à prendre les bons chemins
est le projet de nos écoles…
INSTITUT SAINT-MICHEL
ECOLE LIBRE DU SACRE CŒUR
ECOLE SAINTE-MARIE
ECOLE SAINT-JOSEPH
Rue Simonis, 7 - 4130 ESNEUX
Tél. 04/380.30.07 - 0495/30.80.17
www.saintmichel.be
[email protected]
Avenue A. Laboulle 146 - 4130 TILFF
Tél. 04/388.14.60 - Fax 04/383.79.18
www.esmt.be - [email protected]
Rue des Ecoles, 7 - 4171 POULSEUR
Tél. 04/380.46.00
www.ecolelibrepoulseur.be
Rue des Grottes, 29 - 4170 COMBLAIN-AU-PONT
Tél. 04/369.35.35 - GSM 0 476 88 22 06
Dim. 29/09 : fête de la pomme à l’école
Ven. 15/11 : souper « découvertes » à l’école à partir de 18h30
Mer.18/12 : marché de Noël à l’école à partir de 17h30
N°4
3 - JMuai rn s 22001 144
L’écran change notre
4
Nouvelles technologies,
nouvelles dépendances ?
Jeux vidéo, réseaux sociaux et même télé ont
pour point commun de nous faire passer de longs
moments devant un écran. Au point de parler
de dépendance ? Et si l’usage des nouvelles
technologies avait en fait changé notre mode de vie
et notre rapport au monde ?
L
e vendeur avait prévenu le père venu récupérer la commande l’avant-veille de Noël :
“Attention, c’est très addictif…”, glissa-t-il avec un
léger sourire en donnant le paquet. De fait, toute
la famille fut de suite fascinée par le potentiel de
cette fameuse tablette numérique, dont il fut décidé qu’elle serait le seul cadeau, à se partager entre
parents et enfants.
Difficile partage en réalité. Convoitise serait plus
approprié. “Aucun de nous n’est franchement féru
de nouvelles technologies, mais cette tablette, avec
ses multiples applications en tout genre, est vraiment l’objet le plus utilisé et le plus disputé dans la
maison”, témoigne aujourd’hui le père.
Peut-on déjà parler d’addiction ? Probablement
pas, mais sans doute une certaine
dépendance est-elle en train de s’installer, de manière inconsciente, insidieusement. Déjà, des petits signes
ne trompaient pas : le GSM que les
enfants consultent sous leur serviette
au moment des repas, la télé au format 16/9e et aux images léchées que
l’on a du mal à éteindre, les sites Internet où l’on s’attarde de plus en
plus, la page Facebook que l’ado vient
consulter et alimenter tous les jours…
On ne parle de
cyberaddiction que lorsque
la vie sociale se trouve
affectée et que le fait de
se réfugier derrière un
écran (le plus souvent
pour jouer) agit comme un
antidépresseur.
Coupable écran
Point commun à tout cela : l’écran. C’est lui le
coupable en fait ! C’est lui qui rend accro… Il
fascine, dès le premier âge. Des professionnels
de l’audiovisuel l’ont bien compris en créant
des chaînes de télé spécialement dédiées aux
bébés de 6 mois à 3 ans ; un vrai danger, selon
les spécialistes de l’enfance, qui estiment que
l’ennui fait partie de l’expérience constitutive
de l’apprentissage des bébés.
Mais comment échapper à cet écran ? Il est par-
tout : au bureau, dans le living, parfois jusque
dans la chambre à coucher ; il est même devenu
nomade ce coquin (tablette, GSM, smartphone).
Bref, dans la mesure où dix écrans rayonnent en
moyenne dans chaque foyer, il est bien difficile de
ne pas en devenir quelque peu esclave…
De là à devenir “addict”, il y a encore heureusement de la marge. On ne parle de cyberaddiction que lorsque la vie sociale se trouve affectée
et que le fait de se réfugier derrière un écran (le
plus souvent pour jouer) agit comme un antidépresseur. Cette addiction aux écrans, révélatrice
d’un manque d’estime de soi, est la préoccupation
première des parents d’adolescents, avant la drogue et l’alcool, relève la Ligue des familles (1). Ses
conséquences peuvent en effet s’avérer tout aussi
alarmantes pour la santé : outre la perte de sommeil, de nombreuses études scientifiques rapportent les risques de surpoids et de problèmes cardiaques du fait de la vie sédentaire que cela induit.
Un nouveau mode de vie
Il y a moins d’inquiétude à avoir quand il s’agit de
simple dépendance, qui est inhérente à la condition humaine, l’addiction en étant la forme tyrannique. Mais quand on parle de cyberdépendance,
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3 - JMuai rn s 22001 144
e rapport au monde
on peut cependant se demander aujourd’hui s’il
ne s’agit pas plutôt d’un nouveau mode de vie.
“L’écran est devenu un intermédiaire quasi obligé
de notre rapport au monde et aux autres”, expliquent le philosophe Gilles Lipovetsky et le professeur Jean Serroy dans leur livre L’Écran global (2). Il est aussi en train de révolutionner notre
façon de réfléchir, notre psychisme, comme l’a
fait l’imprimerie en son temps. Éminemment
plastique, le cerveau des “digitale native” (ceux
qui sont “nés avec un ordinateur dans les mains”)
s’est déjà adapté à l’usage intense de ces nouvelles
technologies qui auraient modifié le fonctionnement de leur mémoire, de leur attention et même
de leur intelligence, avec une capacité nouvelle
à associer les idées entre elles. Mais n’aurait pas
entamé leur besoin de vie sociale dans le monde
réel. Pour Gilles Lipovetsky et Jean Serroy, c’est
même l’inverse : “Plus il y a d’outils de communication virtuelle, plus les individus cherchent à se
rencontrer”.
➜➜Pierre Granier
(1) La Libre Belgique du 21 mai 2011
(2) Seuil - 2007
Vaincre les addictions, même virtuelles
Les consultations pour addiction aux nouvelles technologies
apparaissent depuis peu de temps en Europe. Et les filles y
sont de plus en plus nombreuses. Les cas sont heureusement
rarement dramatiques.
La cyberdépendance touche davantage de jeunes adultes, âgés de 17 à
29 ans, qui éprouvent souvent “des difficultés à sortir de l’adolescence
et à prendre leur autonomie”, remarque la psychologue Mélanie
Saermans, coordinatrice de la Clinique du Jeu pathologique Dostoïevski.
Cependant, les femmes seraient, à présent, plus nombreuses à être
touchées par une addiction aux réseaux sociaux. Les pathologies
évoluent à l’image des technologies.
Comme le souligne le professeur de l’UCL, Joël Billieux, ces
problématiques d’addiction sont encore “stigmatisées”. Alors qu’en Asie,
là où les avancées technologiques sont particulièrement conséquentes,
des consultations sont déjà mises en place, elles apparaissent
seulement en Europe. Joël Billieux observe que “les problématiques
et les prises en charge sont différentes”, en fonction de l’activité
pratiquée en ligne. Ainsi, les jeux de rôle en ligne ont des structures
qui sont elles-mêmes “addictives”, en incitant notamment les joueurs
à rester de longues heures derrière leur écran pour accroître leurs
performances et leurs scores.
Parmi les symptômes qui mènent en consultation, le psychologue
relève notamment la prise de poids, un sommeil déficient, un monde
virtuel permanent, tout en rappelant qu’“une même utilisation
excessive peut refléter des comportements excessifs différents”. La clef
des traitements, c’est la motivation au changement manifestée par le
patient. Celle-ci sera d’autant plus grande qu’il consulte sur sa propre
initiative, et non par obligation familiale.
Pour ceux qui ne sont pas encore prêts à consulter un centre spécialisé
pour de multiples raisons (ou prétextes) - tels que la honte, le déni,
l’éloignement géographique… -, la Clinique du Jeu pathologique
Dostoïevski a lancé, en juin 2012, un traitement en ligne, dit de “self
help”, directement accessible aux joueurs eux-mêmes : www.stopjeu.
cliniquedujeu.be Ce programme comporte six modules (la situation
du joueur, ses motivations, les obstacles et les solutions, les pensées
alternatives, une mise en pratique et, enfin, des conseils de survie).
Comme le dit l’adage, “Mieux vaut prévenir que guérir”. La vigilance
parentale reste de mise et des règles d’utilisation des nouvelles
technologies, adaptées à l’âge des enfants, sont garantes d’une vie
familiale harmonieuse !
➜➜Angélique Tasiaux
Clinique du Jeu pathologique Dostoïevski,
[email protected]
numéro vert : 0800/ 35 777 (24h sur 24)
5
N°4
3 - JMuai rn s 22001 144
livre
6
De Saint-Tropez au Saint-Esprit
➜➜Confessions
d'une catho branchée
Frigide Barjot
Parodiste, chroniqueuse, auteur de nombreux traités
humoristiques et habituée des plateaux télé et des fêtes
parisiennes, l’excentrique Frigide Barjot a fait son “coming out”
catholique au tournant des années 2000. Elle vit désormais sa foi
à 200 %, et son dernier livre raconte son parcours et sa révolte
actuelle contre la vulgate anticatho. Ses analyses cohérentes
et argumentées s’élèvent contre les idées reçues dans une langue
personnelle et incisive.
C
onnaissez-vous Frigide Barjot (sic) ? Oui ? Bravo ! Peut-être vous lancerez-vous désormais à sa
suite comme témoin “cathodique” de l’Évangile ! Non ? Alors, si vous êtes prêt à vous laisser
retourner par un témoignage plein d’espérance, précipitez-vous sur ses Confessions d’une catho
branchée : près de 400 pages qui s’avalent comme des cuberdons, tant on est impressionné par la
franchise, l’enthousiasme, la fidélité à l’Église, l’humour et la détermination de celle qui, sur les plateaux de télé, à la radio, sur Facebook
et ailleurs, présente le message chrétien en minijupe, coiffure “choucroute de fausse blonde” et tee-shirt arborant fièrement le message
“The Boss, Jésus !” ou bien “Touche pas à mon pape !”.
Son message ? Chacun de nous, quel que soit son milieu de vie, peut et
doit témoigner de sa foi de manière publique, pour “‘monter au front,
sans atermoiements, sans précautions”’ (p. 278), car “les chrétiens des
médias sont, de fait, les chrétiens des catacombes ! Et ce sont les inquisiteurs non-cathos, pro-choix et libéraux qui ont remplacé les lions du Circus maximus : ils ne dévoreront peut-être pas leurs victimes toutes crues,
mais, incontestablement, ils leur font encore peur !” (p. 341).
Chacun doit témoigner de sa foi
Catho par tradition et pendant longtemps tout à fait tiède, puis retournée par le regard de Jean-Paul II, Frigide Barjot se révolte, en effet,
contre l’image de l’Église et du pape véhiculée par les médias… La faute
notamment à nous, les cathos, qui sommes trop peu présents dans le
monde médiatique : à l’époque où nous disposons de 1001 moyens pour
diffuser la parole bienfaisante de l’Évangile, dont le monde a tant besoin, c’est à nous de jouer, dit-elle, via blogs, Facebook et autres Twitter,
ainsi qu’à la télévision et à la radio – avec humour, respect et imagination. Elle-même a d’ailleurs lancé “L’Appel à la vérité” et “Touche pas à mon pape” pour présenter,
catholiquement et cathodiquement, ce que dit vraiment le pape – pas seulement ce qu’en disent
les médias.
Si vous ne pouvez pas lire tout le livre, allez directement aux deux derniers chapitres, “‘Petites exhortations à mes amis cathos endormis”’ et “Les raisons d’espérer”. Et peut-être que vous aussi vous
compterez parmi les fans de cette catholique branchée.
➜➜Anne-Elisabeth Neve
“Confessions d’une catho branchée”, de Frigide Barjot – Ed. Plon — 390 pages, 29,35 euros, port compris, à verser au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
L i v r e s e n v e n t e à D i m a n c h e S e r v i c e , C h a u s s é e d e B r u x e l l e s 6 7/ 2 à 1 3 0 0 W a v r e – t é l . 0 1 0 / 2 3 5 . 9 0 0
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D É C OU V ERTE
Témoignage
Des jeunes de notre vallée s’engagent dans les partis
politiques. Pourquoi ? Quatre d’entre eux, âgés de 25
à 30 ans, d’opinions politiques différentes, nous livrent leurs
motivations.
7
4L Trophy :
une aventure
solidaire !
Élisabeth et Charlotte Umé
témoignent.
En février, nous avons participé à un
rallye humanitaire qui s'est déroulé
dans le désert marocain. L’idée
nous était venue en voyant la vidéo
de présentation du 4L Trophy. Et
cela nous a semblé évident : cette
aventure serait un jour la nôtre. Nous
nous sommes donc lancées dans la
préparation de ce voyage. La voiture
a nécessité une lourde rénovation,
mais nous avons pu démarrer à
temps et prendre fièrement la route
du Maroc dans notre ancêtre préparé
avec soin après avoir retrouvé, à
Algésiras, les 1300 4L françaises.
Au Maroc, bien que nous
connaissions déjà le pays, nous
avons été émerveillées par la
diversité des paysages, la bonté du
peuple marocain et les sourires des
enfants le long des routes. Chaque
auto était chargée de fournitures
à distribuer. Près de 60 tonnes de
crayons, cahiers, classeurs, shorts,
T-shirts et chaussures avaient été
récoltées ! La remise des dons à
laquelle les enfants participent est
un très beau moment de partage et
de rencontre.
Après une semaine de piste, nous
sommes arrivées à Marrakech,
contentes d’avoir accompli ce
parcours périlleux sans trop de
soucis. Une grande soirée y était
organisée durant laquelle a eu lieu la
remise des prix. Après quinze jours
de bonheur et de galère, nous étions
devenus une grande famille.
Bientôt une autre aventure ?
Pour plus d'infos : www.4ltrophy.com
Des jeunes idéalistes,
audacieux et dynamiques !
D
ès leur adolescence, ces quatre jeunes
ont occupé des postes à responsabilité :
délégué de classe, animateur de mouvements
de jeunesse, de cercle étudiant, d’événements
culturels. Très vite, ils décident d’étendre leur
expérience à la politique.
Au service des autres
«C’est la suite logique de mes investissements
antérieurs dans des postes à responsabilité» (Adrien, Noémie, Steve). «Grâce à mes
contacts avec l’administration, j’ai compris
qu’un engagement politique me permettrait
de jouer un rôle plus actif» (Marie, Adrien,
Steve). Marie : «Je peux choisir et créer mes
projets.» «C’est une opportunité de proximité
avec les gens et leurs problèmes» (Noémie,
Marie). Steve : «J’avais envie de faire bouger
les choses !»
Priorité à la vie communale
Ils s’impliquent dans la vie communale :
conseils communaux, comités. Steve travaille
aussi à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
«Ma participation aux décisions communales
me permet de faire valoir les préoccupations
de nos jeunes, vécues dans l’exercice de mes
fonctions antérieures» (Adrien, Steve). Marie : «Plutôt que défendre une philosophie politique, je préfère m’investir dans les domaines
concrets de notre vie communale.» Noémie :
«J’ai envie de résoudre des problèmes vécus
par les jeunes de chez nous.»
Engagés et concernés
Nos jeunes politiciens, sensibles aux défis
environnementaux (Noémie), défendent
«une commune plus propre pour les jeunes»
(Adrien). Les jeunes ne sont pas épargnés par
la crise ! Noémie : «Leur sort ne dépend pas que
des pouvoirs fédéral et régional ; la politique
locale peut les aider !» Marie : «Ma situation
de jeune maman influence mes projets pour les
jeunes.» «Avec la Jeunesse Esneux Tilff (JET),
nous proposons des activités culturelles et sportives à nos jeunes» (Noémie, Steve). «Nous
avons restauré une image positive des mouvements de jeunesse auprès des communes»
(Adrien, Steve).
Conscients de l’importance de l’expérience
des aînés, ils soulignent l’apport de la jeunesse : dynamisme, audace, idéalisme. Noémie : «Notre naïveté, notre candeur : des moteurs pour nos projets.» Marie : «Les jeunes
n’ont rien à perdre !» «L’avenir, c’est nous !»
(Marie, Noémie). «Élevés dans un monde en
évolution rapide, nous sommes plus enclins
au changement» (Adrien, Noémie). Noémie :
«Notre présence peut réconcilier les jeunes et
la politique.» Steve : «Nous avons une vision
neuve et novatrice.»
➜➜Propos recueillis par Jean Joris
N°4 - Juin 2014
Fenètre ouverte
Patrimoine
Nos ados et les réseaux
sociaux : opportunités
et points d’attention
Les adolescents d’aujourd’hui sont nés à l’ère numérique
et internet a toujours fait partie de leur vie.
U
Les Tartines :
patrimoine
majeur de
Wallonie
Dans cette vallée de l’Ourthe
encaissée d’une centaine de mètres
sous les premiers replats du plateau
du Condroz et servant de lien à
nos communautés paroissiales,
des roches calcaires formant des
falaises très escarpées, séparées
et couronnées par des surfaces
boisées apparaissent sur les
flancs. De teinte blanche à gris
clair, elles contrastent de manière
frappante avec le vert des forêts
voisines. Ces falaises portent des
noms pittoresques bien connus
des naturalistes : «Roches noires»,
«Chession», «Thier Pirard», «Pic
Napoléon», et bien entendu, «Les
Tartines».
Sur la rive droite de l’Ourthe, en face
de l’ancienne gare de Comblainau-Pont, dans une zone où les
couches calcaires sont en position
redressée, l’érosion différentielle
a dégagé une série de lames de
roches étroites et verticales entre
lesquelles s’observent des zones
de pelouses sèches au milieu d’une
végétation arborescente un peu
trop envahissante.
Si vous voulez observer ces
«Tartines», profitez donc de ce
printemps pour les admirer avant
que la végétation ne les masque à
votre vue.
➜➜Cyrille Tahay et Philippe Hamoir
tiliser les sites de réseaux sociaux
comme Facebook et Twitter constitue une activité très courante chez les
jeunes. Ils s’y connectent au moins une
fois par jour et les utilisent principalement pour rester en contact avec des personnes qu’ils connaissent (amis, famille),
se faire de nouveaux amis, partager des
photos/vidéos et discuter, se divertir, exprimer leurs opinions, leurs passions et
leurs intérêts, organiser des événements.
Les étudiants y voient aussi un outil intéressant pour la réalisation et le partage
de travaux individuels ou de groupe.
Autre atout : à leurs yeux, il est gratifiant
de faire partie d’un réseau avec des personnes qui vous demandent d’être leur
«ami». Sans oublier que communiquer
via les réseaux sociaux, c’est communiquer à moindre coût.
Toutefois, de nombreuses études ont
démontré que l’utilisation de réseaux sociaux comporte certains risques relevant
principalement de la vie privée. Certains
ados manquent parfois de vigilance et ne
se questionnent pas nécessairement sur
le type de messages, de photos/vidéos
qu’ils partagent et sous-estiment l’ampleur de leurs gestes et les répercussions
possibles à plus ou moins long terme (par
exemple photos trash de guindailles ou
sexuellement explicites). Un autre risque
est le harcèlement, c’est-à-dire utiliser les
réseaux sociaux pour diffuser des informations/images fausses, embarrassantes,
malveillantes ou hostiles sur autrui.
Dans ce contexte, une relation de
confiance réciproque entre les ados et
leurs parents est essentielle. Les ados
sont nés avec internet. Leurs parents ont
dû développer des apprentissages spécifiques et sont invités à un questionnement
vigilant : comment parler des risques des
réseaux sociaux, quelles limites imposer,
comment se poser les bonnes questions
et en parler de manière juste, en évitant
de (trop) s’immiscer dans la vie privée de
leurs enfants ?
Durant les vacances de Pâques, nous
sommes partis à quatre familles à la mer
du Nord. L’occasion était belle pour demander à onze jeunes âgés entre 13 et 21
ans de répondre à un questionnaire relatif aux réseaux sociaux.
Qu’en retenir ?
Après les cours, sept d’entre eux vont sur
les réseaux sociaux avant de se consacrer
à leurs devoirs/études ;
– six y consacrent entre une et plus de
deux heures par jour ;
– six ont un ordinateur dans leur
chambre ; parmi ceux-ci, quatre ne peuvent s’empêcher de se connecter ;
– dix affirment pouvoir se passer des réseaux sociaux… temporairement (entre
une semaine et un mois) ; un jeune dit
pouvoir s’en passer définitivement ;
– deux se sont déjà fait passer pour
quelqu’un d’autre pour s’amuser ou taquiner un ami ;
– trois ont vécu une expérience négative
(dispute, photos gênantes, piratage du
compte) ;
– tous sont conscients qu’on ne peut pas
dire/montrer tout et qu’il faut protéger sa
vie privée.
➜➜Patrick Reding
Infos : www.clicksafe.be (pour une utilisation sûre
et responsable d’internet par les jeunes).
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