Don de soi, don de vie

Transcription

Don de soi, don de vie
N ° 3
Quand on donne sa vie, la mort perd tout son
sens... elle n’a plus rien à prendre.
m a r s
2 0 1 4
TRIMESTRIEL
AGRÉGATION
N°
:
P305034
1
8
0
1
0
1.5 EURO
Générosité
Don de soi, don de vie
Georges Lamotte
N°3 - Mars 2014
Annonces
Contact
❚A
ccueil
secrétariat de l’Unité
pastorale de la Vallée
de l’Ourthe
Permanences du lundi
au vendredi de 9h à 12h
et le samedi de 10h à 12h
Rue du Mont 13 à 4130
Esneux (tél. 04 380 46 11)
[email protected]
www.upourthe.be
➜➜Semaine sainte
hh Jeudi saint - 17 avril
19h30 : messe à Comblain-auPont et Hony
hh Vendredi saint - 18 avril
15h : chemin de Croix à Tilff
19h30 : office de la Passion à
Méry et Chanxhe
hh Samedi saint - 19 avril
21h : vigile pascale à Esneux et
Poulseur
hh Dimanche de Pâques
10h30 : messe
à Comblain-au-Pont
10h30 : messe «familles» à Tilff
11h15 : messe à Fontin
➜➜Fête de l’Ascension
hh Mercredi 28 mai
18h30 : messe à Chanxhe
hh Jeudi 29 mai
9h30 : messe à Poulseur
11h15 : messe à Esneux
province de liege
18010 ESNEUX
➜➜Eucharisties dominicales
PAGE 2
Samedi 17h30
8, 22, 29 mars : Chanxhe
15 mars : Méry
Samedi 18h30
12 et 26 avril 10 et 24 mai :
Chanxhe
5 avril
3 et 17 mai :
Méry
9 et 23 mars
13 avril
11 et 25 mai : Tilff
16 et 30 mars
6 avril
4 et 18 mai : Esneux
Dimanche
18 mai, 11h
à Tilff : Profession de foi
27 avril, 9h
à Esneux : Catétous
Dimanche
9h30
Comblain-au-Pont
Poulseur
(sauf 30 mars)
Dimanche
11h15
Fontin
Hony (sauf 30 mars)
Dimanche
9h30
➜➜Concert et chorales
Le 23 mars à 16h à l’église de Tilff,
la chorale l’Essenelle, dirigée par
Claude Dussart, donnera un concert
avec en invité la chorale Sainte-Cécile de Recht sous la direction de Jori
Klomp.
Rens. : www.essenelle.be
➜➜Abbaye de Brialmont
Vivre le Triduum Pascal 2014 du
jeudi saint 17 avril à 14h au dimanche
de Pâques 20 avril à 14h : comprendre pour bien célébrer et célébrer
pour vivre bien le mystère de Pâques.
Retraite du 18 mai 2014 à 15h30
au 24 à 14h Cantique des Cantiques
par Dora Lapière.
Rens. et contacts : sœur Colette
Tél. : 04 388 17 98
[email protected]
provincie luik
2
Mars - Avril - Mai 2014
«Jean-Paul II le Grand : l’homme,
le témoin, le pape». Samedi 26
avril 2014 à 14h30 dans le cadre de
la canonisation du pape Jean-Paul II,
la communauté des Sœurs de Brialmont vous invite à venir écouter
frère Marek Grubka o.p (frère polonais qui l'a connu personnellement).
➜➜Institut Saint-Michel
à Esneux
Soirée Blind Test le vendredi 14
mars. Ambiance assurée !
La Fancy-fair les 3 et 4 mai.
Grand jogging pour les enfants et
les adultese le dimanche 18 mai.
Portes ouvertes le vendredi 13 juin
dès 16h.
Rens : [email protected]
Tél. : 04/380 30 07.
GSM : 0495/30 80 17.
➜➜École Sainte-Marie à Tilff
Fancy-fair, le 4 mai.
Portes ouvertes, le vendredi 13 juin
dès 16h.
Rens. : www.esmt.be
Tél. : 04/388 14 60.
➜➜Catetous : l’espérance...
Dimanche 27 avril de 9h à 12h30 à
l’église d’Esneux - Bienvenue à tous !
Rens. : www.upourthe.be
➜➜«Luebo-sur-Ourthe»
Le 8 juin 2014, de 9h à 18h,
marche Adeps à Esneux. Parcours
de 5, 10 et 20 kilomètres au départ
de l’institut Saint-Michel. Participation gratuite et ouverte à tous, restauration toute la journée au profit
de «Luebo-sur-Ourthe».
Rens. : Monsieur Pirard
Tél. : 04 380 37 71.
➜➜Marche Oxfam Walking
Trailer 2014
Vingt jeunes routiers de la vallée
s’engagent à récolter 3 000 euros
pour participer à la marche Oxfam
Walking Trailer 2014 (100 kilomètres
en moins de 30 heures). Ils organisent un souper pour récolter des
fonds le samedi 26 avril à la salle de
l’Amirauté de Tilff. Venez nombreux.
On vous attend.
Contact : [email protected]
(Céline Joris).
hh Vous souhaitez communiquer votre avis
sur cette revue ou réagir ? Contactez-nous
à l’adresse : [email protected]
S.C. BOULANGERIE - PATISSERIE
04/3803166 - Chemin d'Enonck 1, 4130 Hony
Votre publicité
est VUE et LUE
Abbaye de Brialmont - 4130 Tilff - Tél : 04 388 17 98 - Fax : 04 388 10 44
[email protected] - http://www.brialmont.be autoroute E 25
Avec le soutien du GREOA et de la Maison du Tourisme du Pays d'Ourthe-Amblève
sortie 42
Contactez
C
onta
Bayard
B
dS
Service
i Ré
Régie
au
0033 320 133 670
N°3 - Mars 2014
3
18010
ESNEUX
Le mot
du curé
PAGE 3
❚ Équipe de rédaction locale
Françoise Carpentier, Bruno Carussi,
Cécile Cox, Philippe Hamoir, Isabelle
Jemine, Jean Joris, Patrick Reding,
Cyrille Tahay, Albert et Marcelle Voorn.
❚ En partenariat avec :
Médias Catholiques
❚ Édition-coréalisation
❙ Médias Catholiques
Wavre - Tél. 010/235 900
Administrateur délégué
- éditeur responsable :
Luc Tielemans, diacre ;
Directeur de rédaction :
Père Tommy Scholtès sj.
Coordinateur : Pascal André.
❙ Bayard Service Édition
Parc d'activité du Moulin, allée
Hélène Boucher BP60090 - 59874
Wambrechies CEDEX
Tél. 0033 320 133 660
Secrétariat de rédaction :
Éric Sitarz - Maquette :
Anthony Liefooghe
❙ Régie publicitaire :
Bayard Service Régie
Tél. 0033 320 133 670
❚ Impression :
Offset impression (Pérenchies)
Donner la vie, donner du prix à la vie
J
’ai reçu la vie, nous avons reçu la vie. Un cadeau merveilleux et fragile à la fois, un
vase de cristal dont nous prenons soin avec beaucoup d’attention. Une vision matérialiste mesure son prix à la hauteur du dédommagement versé par la compagnie
d’assurance du responsable d’un accident mortel. Mais sa vraie valeur est d’un autre
ordre, chacun d’une part en décide personnellement et d’autre part notre culture
imprime en nous son échelle de valeurs sans que nous en prenions toujours bien
conscience. L’appel de nos évêques à un sursaut de conscience face à l’élargissement
de la loi sur l’euthanasie nous rappelle l’influence non négligeable du climat dans
lequel nous sommes plongés sur les décisions que nous prenons ou que des enfants
sont sensés prendre en toute autonomie.
La valeur d’une vie ne se mesure-t-elle pas plutôt au trésor d’affection et de dévouement que des équipes médicales, que des proches déploient pour faire éclore la vie et
pour la réanimer ou encore pour accompagner une vie fragilisée ? Quand la vie d’un
frère est menacée et échappe à notre désir de maîtrise, un appel se réveille en nous
à aimer davantage, à redonner vie, espérance et avenir : c’est à l’amour donné gratuitement que se mesure le prix que nous donnons à la vie et cela bien plus largement
que dans ces moments exceptionnels.
➜➜Nicolas Meessen
Un petit conte de saison
Nous sommes tous un peu fêlés...
Bernard se rend chaque matin à la rivière. Il y remplit ses
deux cruches puis retourne à la ville pour vendre de l’eau.
C’est normal : il est vendeur d’eau. Mais voilà ! Une de ses
cruches est fêlée : elle perd de l’eau en chemin et en arrivant
à la ville elle est déjà à moitié vide. Alors que l’autre cruche
rapporte évidemment deux fois plus d’argent. La pauvre
cruche fêlée est triste. Et un jour, elle se décide à parler :
— Tu vois bien qu’en arrivant à la ville je suis presque vide et
que tu perds de l’argent à cause de moi. Achète-toi donc une
nouvelle cruche pour me remplacer.
Bernard ne répond pas. Mais le lendemain,
en revenant de la rivière, il lui dit :
— Regarde sur le bord de la route comme
c’est magnifique de ton côté.
— Oui, c’est plein de fleurs !
— Et ça, c’est grâce à toi, réplique Bernard. Il y avait déjà
des graines le long du chemin et je n’en savais rien.
Mais toi, sans le vouloir tu les arroses chaque jour et ainsi
tu offres de jolies fleurs à tous ceux qui passent par ici.
Ne l’oublions pas : nous sommes tous un peu fêlés...
Et, même si nous n’en savons rien, la vie fait parfois des
merveilles avec nos faiblesses.
Les aider à prendre les bons chemins
est le projet de nos écoles…
INSTITUT SAINT-MICHEL
ECOLE LIBRE DU SACRE CŒUR
ECOLE SAINTE-MARIE
ECOLE SAINT-JOSEPH
Rue Simonis, 7 - 4130 ESNEUX
Tél. 04/380.30.07 - 0495/30.80.17
www.saintmichel.be
[email protected]
Avenue A. Laboulle 146 - 4130 TILFF
Tél. 04/388.14.60 - Fax 04/383.79.18
www.esmt.be - [email protected]
Rue des Ecoles, 7 - 4171 POULSEUR
Tél. 04/380.46.00
www.ecolelibrepoulseur.be
Rue des Grottes, 29 - 4170 COMBLAIN-AU-PONT
Tél. 04/369.35.35 - GSM 0 476 88 22 06
Dim. 29/09 : fête de la pomme à l’école
Ven. 15/11 : souper « découvertes » à l’école à partir de 18h30
Mer.18/12 : marché de Noël à l’école à partir de 17h30
N°3 - Mars 2014
D
O
S
S
I
E
R
Michael Lonsdale et
4
Frères et amis sans se connaître
Pour son rôle de Frère Luc, dans Des hommes
et des dieux, Michael Lonsdale a reçu le prix
du meilleur second rôle, un rôle qui, à certains
moments, occupe tout l’écran. Frère Luc ressemble
à cet acteur croyant, auteur d’un récent livre
sur la prière. Rencontre.
Sans doute l’acteur francoanglais connaissait-il
l’histoire de Tibhirine. Il
avait en effet participé à
une cérémonie à l’église
Saint-Sulpice, en mémoire
de ces moines assassinés
par les islamistes d’Algérie
en 1996. Il avait lu des
textes d’eux, notamment
l’extraordinaire testament
de Christian de Chergé, le
prieur de la communauté.
Mais il ne connaissait pas
particulièrement Frère Luc.
Frère Luc vous a séduit…
J’ai été très sensible à la façon de vivre de cet
homme discret, entier, passionné, qui consacrait
toutes ses journées à recevoir et soigner des villageois, accueillant jusqu’à une centaine de patients,
dix à douze heures par jour. J’ai joué beaucoup de
rôles religieux, mais c’était la première fois que
j’en jouais un aussi formidable et merveilleux. Un
saint homme, mort en 1996, il n’y a pas si longtemps donc, ce qui rend la chose plus impressionnante. C’est émouvant d’interpréter un modèle,
une vraie image de sainteté à sa manière.
Quelle scène vous a le plus touché ?
Celle du dernier repas, dans une atmosphère
très intense. Le metteur en scène était au bord
des larmes en se disant qu’il allait faire quelque
chose de beau. « Je vais parcourir vos visages. Vous
allez exprimer le caractère de votre personnage,
comme vous le sentez. » Certains riaient, d’autres
pleuraient. C’était un grand moment. J’ai beaucoup aimé les deux petites
scènes avec la jeune Algérienne, une actrice marocaine. Et puis celle où le
prieur se lève après avoir
écrit la lettre et met sa
main sur le corps du Christ
de la très belle peinture du
Caravage. C’était des moments intenses d’identification spirituelle.
La scène avec la jeune Algérienne qui vient
vous parler de son premier sentiment amoureux était improvisée, dit-on…
Complètement, sauf les premières paroles :
« Est-ce que toi, tu as connu l’amour ? » Et lui de
répondre : « Oui, j’ai connu deux personnes avant
de trouver un amour plus grand. » Le reste était
improvisé à la demande du metteur en scène qui
ne trouvait pas le texte bon. Tout est venu du premier coup. Je ne crois pas avoir pas déshonoré
Frère Luc, je pense qu’il aurait pu dire les mêmes
choses.
Tous les jours, tout le temps,
le Christ est là, impliqué dans tout
ce que je fais (...)
N°3 - Mars 2014
Frère Luc
5
Plus de 150 films
Michael Lonsdale est né à Paris de père anglais
et de mère française, élevé en Grande-Bretagne
puis au Maroc pendant la dernière guerre
mondiale, il vit en France depuis 1947. Il a été
baptisé à l’âge de 22 ans. Acteur, il a tourné plus
de 150 films et a assuré de nombreuses mises
en scène de théâtre et d’opéras.
Michael Lonsdale est connu
notamment pour son rôle dans
Au nom de la Rose.
Depuis l’âge de 18 ans, il est
passionné de peinture. Jacques
Bonnadier vient de réaliser avec
lui un livre d’entretiens sur la
prière. « Je suis un homme libre ! »
déclarait frère Luc dans le film de
Xavier Beauvois. Michael Lonsdale
peut en dire autant.
Un marabout,
un sage
Le 31 janvier 1996,
Frère Luc avait fêté ses
82 ans, dont cinquante
années passées à
Tibhirine. Il était consulté
pour des soins, mais
aussi pour des problèmes
de famille. « C’était
un marabout, un sage »,
commente Michael
Lonsdale dans la préface
de Frère Luc. On devine
l’acteur plein d’admiration
pour le personnage qu’il
a incarné : « C’est une
des plus belles trajectoires
de la foi que je connaisse.
Il est pour moi et il reste
un ami, un frère. Je n’ai pas
eu l’impression de jouer ;
j’étais lui. »
Pourriez-vous dire comme lui ?
Oui, en partie. J’ai en effet connu le grand amour,
l’amour irremplaçable. Mon père était protestant
non pratiquant et maman était catholique, mais
avait tout abandonné suite à son éducation par des
religieuses en Angleterre. Elle n’était pas contre
le Christ. Au contraire, c’est elle qui m’en a parlé
la première, elle m’a donné un petit livre et voilà
comment tout a commencé. Lentement, très lentement. J’ai pensé aussi être musulman. Puis, je
suis rentré en France et j’ai rencontré un père dominicain qui m’a embarqué dans la voie du Christ.
Le Christ joue-t-il un rôle important dans
votre vie ?
Tous les jours, tout le temps, pas seulement de
temps en temps. Il est là, impliqué dans tout ce
que je fais. Dans tous les êtres que je rencontre,
j’essaie de voir le Christ, de voir Dieu.
Un moine est un être de prière. Et vous ?
Le frère Luc n’était pas un moine, mais un frère
convers, c’est-à-dire quelqu’un qui s’occupe du
ménage, de la cuisine, du jardin et de l’hospitalité.
Lui, il était médecin. Il avait été invité à devenir
prêtre, mais il avait répondu qu’il ne pouvait pas
puisque la règle cistercienne prescrit cinq prières
quotidiennes au chœur, or il était jusqu’à douze
heures par jour à l’infirmerie. Il ne pouvait donc
pas passer encore cinq heures à prier. Pour lui,
la prière, c’était de soigner les gens, de prier en
les soignant. Quant à moi, la prière occupe une
grande place dans ma vie, il est vrai. J’aime prier
spontanément. Cela s’appelle la prière « jaculatoire ».
Et la vie continue…
J’ai déjà fait deux films depuis. L’un où je joue le
recteur de la mosquée de Paris pendant la guerre
1939-1945. Un autre plus dramatique, avec Ermanno Olmi, dans le sud de l’Italie. Il s’agit d’un
prêtre perdu, seul. Plus personne ne vient dans
son église que l’évêque a ordonné de vider de tout.
Il n’y a plus de statues. Il a dit à Dieu : « Je vais
mourir, je suis malade, fais quelque chose ». Un
matin, il se réveille et son église est squattée par
les sans-domicile. Peu à peu, il va s’habituer à eux
et se rendre compte qu’il peut encore servir ces
frères qui viennent et qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux…
➜➜Propos recueillis
par Charles Delhez, à Paris
Lire : Frère Luc,
la biographie.
Moine, médecin et martyr
à Tibhirine,
de Christophe Henning
et dom Thomas Georgeon
(Bayard 2011).
N°3 - Mars 2014
MOTS CROISÉS
➜ ➜P RO B L È M E N º 1 4 / 0 3
1
Horizontalement :
1. Médecins ou vétérinaires. - 2. Nids de rapaces
- Égoïne. - 3. Décrire. - 4. Pronom personnel Appareils de levage. - 5. Me déplacerai - Raya.
- 6. Transformés au rugby - Orient. - 7. Agave du
Mexique - Note. - 8. Brillera - Lac lombard. - 9.
Contenue dans. - 10. Politicien alsacien - Compacts.
2
3
4
5
6
6
7
8
9
10
1
2
3
Ve r t i c a l e m e n t :
1. Incomplètes. 2. - Qui expriment la joie - Page du
scoop. - 3. Savoir-faire - Patrie de Saint-François.
- 4. Qualifie une ère. - 5. Arrose Munich - Chamois
pyrénéen. - 6. Arrêta - Note. - 7. Amie de Tristan
- Attachement. - 8. Orthographier - Possessif. 9. Négation - Sans aspérités. - 10. Impressions
ressenties.
4
5
6
7
8
1. RABIBOCHES
1. PRATICIENS
2. AIRES - SCIE
3. RETRACER - N
4. TU - TREUILS
5. IRAI - STRIA
9
10
6. ESSAIS - EST
7. L - SISAL - SI
8. LUIRA - ISEO
9. ENSERRÉE - N
10. SÉE - DENSES
➜ ➜S O LU T I O N S
DE VIVE FOI
Des citations du pape François
■ «Comme je voudrais une Église pauvre, et pour les
pauvres.» (16 mars, audience aux journalistes)
■ «Le confessionnal n’est pas une teinturerie qui ôte les
taches des péchés, ni une séance de torture où l’on inflige des
coups de bâton. La confession est la rencontre avec Jésus au
cours de laquelle on touche du doigt sa tendresse.» (29 avril,
messe à la Maison Sainte-Marthe)
■ «Les enfants et les personnes âgées construisent l’avenir
des peuples ; les enfants parce qu’ils feront avancer l’histoire,
les personnes âgées parce qu’elles transmettent l’expérience
et la sagesse de leur vie.» (26 juillet, Angelus, Rio de Janeiro)
■ «La certitude de la foi ne nous rend ni immobiles ni fermés,
mais nous met en chemin pour rendre témoignage à tous et
dialoguer avec tous.» (Tweet du 2 août)
■ «Il y a trop de chrétiens de salon, ceux pour lesquels tout va
bien, mais qui n’ont pas en eux l’ardeur apostolique.» (16 mai,
messe à la Maison Sainte-Marthe)
■ «Le premier devoir de la vie, c’est la prière, pas une prière
comme des perroquets, mais la prière faite avec le cœur.»
(8 octobre, messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe)
■ «Nous ne pouvons pas devenir des chrétiens amidonnés
qui parlent de théologie en prenant tranquillement leur thé.
Nous devons aller chercher ceux qui sont la chair du Christ, à
savoir les pauvres.» (18 mai, veillée de prière avec les mouvements ecclésiaux)
■ «Suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien
toujours ? La culture du provisoire pénètre aussi dans la vie
de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles.» (13 octobre,
messe pour la journée mariale)
■ «Le chrétien est un homme spirituel, et cela ne signifie pas
qu’il soit une personne qui vit “dans les nuages”. Le chrétien
est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne
selon Dieu.» (16 juin, messe pour la journée «Evangelium
Vitae»)
■ «Retenons-nous la foi pour nous, comme un compte en
banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil et l’ouverture aux autres ?» (27 octobre, messe du pèlerinage des familles)
N°3 - Mars 2014
DÉCOUVERTE
Témoignage
«Je leur ai
donné tout mon
amour !»
Chez les scouts,
des animateurs motivés
Entre Tilff et Comblain, les quatre unités scoutes de
la vallée de l’Ourthe comptent cent trente animateurs
bénévoles de 18 à 25 ans. Ces jeunes adultes offrent
leur temps, leur dynamisme et leur expérience aux
animés et à leur unité. Pourquoi autant de bénévoles ?
Cinq d’entre eux témoignent.
I
nstitutrice de 1946 à 1984, dont
les vingt dernières années à l’école
communale de Hony, Madame HubertZocchi nous parle de sa vocation.
«Dès mon plus jeune âge, mon
amour pour les enfants et une envie
profonde de leur apprendre à lire
m’ont motivée à interrompre mes
études secondaires pour entrer
à l’école normale. Institutrice de
première année ou de maternelles,
j’éprouvais un grand plaisir à
trouver des astuces pédagogiques
pour faciliter l’apprentissage. Mon
travail d’institutrice, c’était bien
plus qu’enseigner. Je participais
à l’éducation des élèves par la
discipline que j’inculquais et les
contes de morale que je racontais.
Les enfants, je leur ai consacré
toute ma vie. Même après l’école,
je partageais ma passion avec
mon mari. Je leur ai donné tout
mon amour. Celui-ci créait un
tel attachement entre nous que
c’était toujours avec tristesse
que nous nous séparions en fin
d’année scolaire. Cet amour, ils me
le rendaient bien. Je reçois encore
des marques de sympathie et de
remerciement.
Ma passion pour les enfants
était valorisée par les contacts
et la relation de confiance avec
les parents. Tout cela n’était que
bonheur et je ne regrette rien.»
Ce bonheur illumine encore les yeux
bleus pétillants de notre institutrice
quand elle raconte ses anecdotes et
montre des photos de classe.
➜➜Propos recueillis par Jean Joris
Le scoutisme : du bénévolat
Ce mouvement éducatif repose sur le
bénévolat. «Outre notre temps et énergie, nous partageons gratuitement nos
valeurs, notre savoir-faire et notre expérience.» (Irène). C’est aussi un don
à la société. «Une société avec des gens
comme ceux rencontrés aux scouts, ça me
plaît !» (Martin).
Une école de vie
et des liens durables
Le scoutisme est une école de vie où
chaque animateur contribue au développement intellectuel, physique et social
des animés. «Le scoutisme m'aide au quotidien dans mes vies privée et professionnelle.» (Laurent).
Cet engagement procure un épanouissement personnel et un sentiment d’utilité.
On appartient à un groupe. Les animateurs éprouvent également une liberté
d’expression, de fantaisie et de créativité. «Tu ne suis pas les règles, tu les crées.
On imagine et entreprend des projets
fous.» (Martin). Enfin, les compétences
acquises lors de l’animation sont reconnues sur le marché du travail.
En plus de l’aspect éducatif, le scoutisme est aussi vécu comme un loisir et
un lieu de rencontre. Des liens sincères
et durables se nouent. «Le scoutisme
a construit un entourage sur lequel je
peux compter.» (Irène). «J’y ai fait des
rencontres fascinantes et créé des amitiés durables.» (Laurent).
Un don gratuit «gratifiant»...
Un don de soi et de temps gratuit, mais
gratifiant ! «C’est un investissement non
sans retour.» (Thibault). La reconnaissance et la confiance des parents, le sourire des animés, et les échanges au sein
du staff sont des cadeaux précieux.
... qui se transmet
Le scoutisme forme de nouvelles générations de bénévoles. Après avoir reçu,
les animés désirent donner. «Quand
je suis arrivé en âge de devenir animateur, je me suis dit que c’était à mon tour
d’inculquer ces valeurs aux plus jeunes.»
(Bruno). L’engagement et le don de soi
des animateurs se prolongent souvent
pour d’autres causes sociétales.
➜➜Propos recueillis par Céline Joris
Merci à Laurent (Galago - Tilff), Martin (Sifaka
- Esneux), Irène (Maki - Hony), Thibaut (Wapiti Hony), Bruno (Grive - Comblain) ainsi qu’à tous les
autres animateurs scouts.
7
N°3 - Mars 2014
FENÈTRE OUVERTE
Don de vie, don du cœur
Patrimoine
Don d’une vie
Bouleversé par la condition des
personnes déplacées parquées
dans des camps après la Seconde
Guerre mondiale, le père Pire
crée une organisation qui va en
accueillir plusieurs centaines
dans quatre centres, dont celui du
château du Fy à Esneux.
C’est à l’occasion d’une conférence
donnée à Liège que Georges Houart
de Poulseur et Myriam de Bellefroid
d’Esneux font connaissance et
s’engagent à la suite de Dominique
Pire. Lorsque s’ouvrira le centre
de Braine-le-Comte en 1954,
ils accepteront d’en assumer la
direction.
Georges, veuf avec deux enfants, et
Myriam se marieront peu avant et
consacreront leur vie à ces laisséspour-compte, en vivant au milieu
d’eux avec leurs enfants, dont trois
naîtront de leur union. Ces derniers
ont vécu des contacts enrichissants
avec ces réfugiés.
Aujourd’hui, la tombe de Georges
côtoie celles de ses pensionnaires
dans le carré des Cosaques*, tandis
que Myriam met ses dernières
forces au service de l’unité pastorale
de Braine-le-Comte.
➜➜Philippe Hamoir
* Nom donné au lieu de sépulture
de ces réfugiés dans le cimetière de
Braine-le-Comte, et titre d’une pièce
de théâtre composée et interprétée
par leur fils François Houart,
comédien.
La transplantation constitue le traitement de toute une
série de maladies. Elle permet aux patients atteints de ces
maladies de renaître à la vie. Malheureusement, la pénurie
d’organes reste un problème majeur. Environ cent patients sur
liste d’attente de greffe meurent chaque année en Belgique.
En 2012, seule la moitié des six cents donneurs potentiels
ont effectivement donné leurs organes. La pénurie d’organes
s’explique parfois par un manque d’information. Jean Joris,
anesthésiste réanimateur dans le service de transplantation
du CHU de Liège, répond à nos questions.
Qui peut donner ses organes ?
Jean Joris. Les organes peuvent être
prélevés chez les enfants et les adultes
jusqu’à 85 ans. Des critères cliniques et
des examens complémentaires déterminent le(s) organes transplantable(s).
Généralement, les donneurs sont des
patients en mort cérébrale ou cardiaque
pour autant qu’ils n’aient pas manifesté
officiellement une opposition à ce prélèvement. Le prélèvement peut être réalisé aussi à partir d’un donneur vivant.
Quel est l’avis des religions ?
Les trois grandes religions (chrétienne,
musulmane et juive) acceptent les prélèvements d’organes dès l’instant où ceuxci sauvent la vie d’un autre être humain.
Pourquoi certaines familles refusentelles le don d’organes ?
Trop de familles (15 %) refusent le don
d’organes invoquant la difficulté de décider pour le défunt, le doute face au diagnostic de mort cérébrale, ou la peur de
mutilation du corps. Ces réticences légitimes à ce moment chargé d’émotions
peuvent être évitées si nous exprimons
de notre vivant l’acceptation du don
d’organes. C’est le but de la campagne
actuelle «beldonor.be».
Comment encourager ce don
d’organes ?
Des témoignages tels que celui des parents de Laurent Kremer, victime de la
fusillade de la place Saint-Lambert, sont
édifiants. «Lorsqu’on vous apprend la
perte d’un proche, vous n’avez pas vraiment l’envie de penser aux autres. Or le
temps de réflexion est court, et puis, quel
aurait été le souhait du défunt ? Mais,
donner un sens au départ de notre fils,
en rendant l’espoir de vie à plusieurs personnes en sursis a emporté notre décision.
Ce choix s’est révélé être le point de départ
du meilleur chemin à suivre pour faciliter
la réaction de deuil. Il ne se passe pas un
jour sans pensée pour notre fils, mais également pour les personnes qui sont en vie
grâce à lui ; nous sommes engagés dans le
plus beau des combats, celui de perpétuer
la mémoire de notre fils, et entraîner la
population dans une spirale positive pour
sauver des vies.»
Pour conclure...
Marquez votre accord pour le don d’organes par une démarche à l’administration communale. Gardez à l’esprit
la phrase de l’Évangile de saint Jean
(15, 13) : «Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ses amis».
➜➜Propos recueillis
par Patrick Reding
Infos : www.transplantation.be,
www.beldonor.be
8