Don de soi, don de vie
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Don de soi, don de vie
N ° 3 Quand on donne sa vie, la mort perd tout son sens... elle n’a plus rien à prendre. m a r s 2 0 1 4 TRIMESTRIEL AGRÉGATION N° : P305034 1 8 0 1 0 1.5 EURO Générosité Don de soi, don de vie Georges Lamotte N°3 - Mars 2014 Annonces Contact ❚A ccueil secrétariat de l’Unité pastorale de la Vallée de l’Ourthe Permanences du lundi au vendredi de 9h à 12h et le samedi de 10h à 12h Rue du Mont 13 à 4130 Esneux (tél. 04 380 46 11) [email protected] www.upourthe.be ➜➜Semaine sainte hh Jeudi saint - 17 avril 19h30 : messe à Comblain-auPont et Hony hh Vendredi saint - 18 avril 15h : chemin de Croix à Tilff 19h30 : office de la Passion à Méry et Chanxhe hh Samedi saint - 19 avril 21h : vigile pascale à Esneux et Poulseur hh Dimanche de Pâques 10h30 : messe à Comblain-au-Pont 10h30 : messe «familles» à Tilff 11h15 : messe à Fontin ➜➜Fête de l’Ascension hh Mercredi 28 mai 18h30 : messe à Chanxhe hh Jeudi 29 mai 9h30 : messe à Poulseur 11h15 : messe à Esneux province de liege 18010 ESNEUX ➜➜Eucharisties dominicales PAGE 2 Samedi 17h30 8, 22, 29 mars : Chanxhe 15 mars : Méry Samedi 18h30 12 et 26 avril 10 et 24 mai : Chanxhe 5 avril 3 et 17 mai : Méry 9 et 23 mars 13 avril 11 et 25 mai : Tilff 16 et 30 mars 6 avril 4 et 18 mai : Esneux Dimanche 18 mai, 11h à Tilff : Profession de foi 27 avril, 9h à Esneux : Catétous Dimanche 9h30 Comblain-au-Pont Poulseur (sauf 30 mars) Dimanche 11h15 Fontin Hony (sauf 30 mars) Dimanche 9h30 ➜➜Concert et chorales Le 23 mars à 16h à l’église de Tilff, la chorale l’Essenelle, dirigée par Claude Dussart, donnera un concert avec en invité la chorale Sainte-Cécile de Recht sous la direction de Jori Klomp. Rens. : www.essenelle.be ➜➜Abbaye de Brialmont Vivre le Triduum Pascal 2014 du jeudi saint 17 avril à 14h au dimanche de Pâques 20 avril à 14h : comprendre pour bien célébrer et célébrer pour vivre bien le mystère de Pâques. Retraite du 18 mai 2014 à 15h30 au 24 à 14h Cantique des Cantiques par Dora Lapière. Rens. et contacts : sœur Colette Tél. : 04 388 17 98 [email protected] provincie luik 2 Mars - Avril - Mai 2014 «Jean-Paul II le Grand : l’homme, le témoin, le pape». Samedi 26 avril 2014 à 14h30 dans le cadre de la canonisation du pape Jean-Paul II, la communauté des Sœurs de Brialmont vous invite à venir écouter frère Marek Grubka o.p (frère polonais qui l'a connu personnellement). ➜➜Institut Saint-Michel à Esneux Soirée Blind Test le vendredi 14 mars. Ambiance assurée ! La Fancy-fair les 3 et 4 mai. Grand jogging pour les enfants et les adultese le dimanche 18 mai. Portes ouvertes le vendredi 13 juin dès 16h. Rens : [email protected] Tél. : 04/380 30 07. GSM : 0495/30 80 17. ➜➜École Sainte-Marie à Tilff Fancy-fair, le 4 mai. Portes ouvertes, le vendredi 13 juin dès 16h. Rens. : www.esmt.be Tél. : 04/388 14 60. ➜➜Catetous : l’espérance... Dimanche 27 avril de 9h à 12h30 à l’église d’Esneux - Bienvenue à tous ! Rens. : www.upourthe.be ➜➜«Luebo-sur-Ourthe» Le 8 juin 2014, de 9h à 18h, marche Adeps à Esneux. Parcours de 5, 10 et 20 kilomètres au départ de l’institut Saint-Michel. Participation gratuite et ouverte à tous, restauration toute la journée au profit de «Luebo-sur-Ourthe». Rens. : Monsieur Pirard Tél. : 04 380 37 71. ➜➜Marche Oxfam Walking Trailer 2014 Vingt jeunes routiers de la vallée s’engagent à récolter 3 000 euros pour participer à la marche Oxfam Walking Trailer 2014 (100 kilomètres en moins de 30 heures). Ils organisent un souper pour récolter des fonds le samedi 26 avril à la salle de l’Amirauté de Tilff. Venez nombreux. On vous attend. Contact : [email protected] (Céline Joris). hh Vous souhaitez communiquer votre avis sur cette revue ou réagir ? Contactez-nous à l’adresse : [email protected] S.C. BOULANGERIE - PATISSERIE 04/3803166 - Chemin d'Enonck 1, 4130 Hony Votre publicité est VUE et LUE Abbaye de Brialmont - 4130 Tilff - Tél : 04 388 17 98 - Fax : 04 388 10 44 [email protected] - http://www.brialmont.be autoroute E 25 Avec le soutien du GREOA et de la Maison du Tourisme du Pays d'Ourthe-Amblève sortie 42 Contactez C onta Bayard B dS Service i Ré Régie au 0033 320 133 670 N°3 - Mars 2014 3 18010 ESNEUX Le mot du curé PAGE 3 ❚ Équipe de rédaction locale Françoise Carpentier, Bruno Carussi, Cécile Cox, Philippe Hamoir, Isabelle Jemine, Jean Joris, Patrick Reding, Cyrille Tahay, Albert et Marcelle Voorn. ❚ En partenariat avec : Médias Catholiques ❚ Édition-coréalisation ❙ Médias Catholiques Wavre - Tél. 010/235 900 Administrateur délégué - éditeur responsable : Luc Tielemans, diacre ; Directeur de rédaction : Père Tommy Scholtès sj. Coordinateur : Pascal André. ❙ Bayard Service Édition Parc d'activité du Moulin, allée Hélène Boucher BP60090 - 59874 Wambrechies CEDEX Tél. 0033 320 133 660 Secrétariat de rédaction : Éric Sitarz - Maquette : Anthony Liefooghe ❙ Régie publicitaire : Bayard Service Régie Tél. 0033 320 133 670 ❚ Impression : Offset impression (Pérenchies) Donner la vie, donner du prix à la vie J ’ai reçu la vie, nous avons reçu la vie. Un cadeau merveilleux et fragile à la fois, un vase de cristal dont nous prenons soin avec beaucoup d’attention. Une vision matérialiste mesure son prix à la hauteur du dédommagement versé par la compagnie d’assurance du responsable d’un accident mortel. Mais sa vraie valeur est d’un autre ordre, chacun d’une part en décide personnellement et d’autre part notre culture imprime en nous son échelle de valeurs sans que nous en prenions toujours bien conscience. L’appel de nos évêques à un sursaut de conscience face à l’élargissement de la loi sur l’euthanasie nous rappelle l’influence non négligeable du climat dans lequel nous sommes plongés sur les décisions que nous prenons ou que des enfants sont sensés prendre en toute autonomie. La valeur d’une vie ne se mesure-t-elle pas plutôt au trésor d’affection et de dévouement que des équipes médicales, que des proches déploient pour faire éclore la vie et pour la réanimer ou encore pour accompagner une vie fragilisée ? Quand la vie d’un frère est menacée et échappe à notre désir de maîtrise, un appel se réveille en nous à aimer davantage, à redonner vie, espérance et avenir : c’est à l’amour donné gratuitement que se mesure le prix que nous donnons à la vie et cela bien plus largement que dans ces moments exceptionnels. ➜➜Nicolas Meessen Un petit conte de saison Nous sommes tous un peu fêlés... Bernard se rend chaque matin à la rivière. Il y remplit ses deux cruches puis retourne à la ville pour vendre de l’eau. C’est normal : il est vendeur d’eau. Mais voilà ! Une de ses cruches est fêlée : elle perd de l’eau en chemin et en arrivant à la ville elle est déjà à moitié vide. Alors que l’autre cruche rapporte évidemment deux fois plus d’argent. La pauvre cruche fêlée est triste. Et un jour, elle se décide à parler : — Tu vois bien qu’en arrivant à la ville je suis presque vide et que tu perds de l’argent à cause de moi. Achète-toi donc une nouvelle cruche pour me remplacer. Bernard ne répond pas. Mais le lendemain, en revenant de la rivière, il lui dit : — Regarde sur le bord de la route comme c’est magnifique de ton côté. — Oui, c’est plein de fleurs ! — Et ça, c’est grâce à toi, réplique Bernard. Il y avait déjà des graines le long du chemin et je n’en savais rien. Mais toi, sans le vouloir tu les arroses chaque jour et ainsi tu offres de jolies fleurs à tous ceux qui passent par ici. Ne l’oublions pas : nous sommes tous un peu fêlés... Et, même si nous n’en savons rien, la vie fait parfois des merveilles avec nos faiblesses. Les aider à prendre les bons chemins est le projet de nos écoles… INSTITUT SAINT-MICHEL ECOLE LIBRE DU SACRE CŒUR ECOLE SAINTE-MARIE ECOLE SAINT-JOSEPH Rue Simonis, 7 - 4130 ESNEUX Tél. 04/380.30.07 - 0495/30.80.17 www.saintmichel.be [email protected] Avenue A. Laboulle 146 - 4130 TILFF Tél. 04/388.14.60 - Fax 04/383.79.18 www.esmt.be - [email protected] Rue des Ecoles, 7 - 4171 POULSEUR Tél. 04/380.46.00 www.ecolelibrepoulseur.be Rue des Grottes, 29 - 4170 COMBLAIN-AU-PONT Tél. 04/369.35.35 - GSM 0 476 88 22 06 Dim. 29/09 : fête de la pomme à l’école Ven. 15/11 : souper « découvertes » à l’école à partir de 18h30 Mer.18/12 : marché de Noël à l’école à partir de 17h30 N°3 - Mars 2014 D O S S I E R Michael Lonsdale et 4 Frères et amis sans se connaître Pour son rôle de Frère Luc, dans Des hommes et des dieux, Michael Lonsdale a reçu le prix du meilleur second rôle, un rôle qui, à certains moments, occupe tout l’écran. Frère Luc ressemble à cet acteur croyant, auteur d’un récent livre sur la prière. Rencontre. Sans doute l’acteur francoanglais connaissait-il l’histoire de Tibhirine. Il avait en effet participé à une cérémonie à l’église Saint-Sulpice, en mémoire de ces moines assassinés par les islamistes d’Algérie en 1996. Il avait lu des textes d’eux, notamment l’extraordinaire testament de Christian de Chergé, le prieur de la communauté. Mais il ne connaissait pas particulièrement Frère Luc. Frère Luc vous a séduit… J’ai été très sensible à la façon de vivre de cet homme discret, entier, passionné, qui consacrait toutes ses journées à recevoir et soigner des villageois, accueillant jusqu’à une centaine de patients, dix à douze heures par jour. J’ai joué beaucoup de rôles religieux, mais c’était la première fois que j’en jouais un aussi formidable et merveilleux. Un saint homme, mort en 1996, il n’y a pas si longtemps donc, ce qui rend la chose plus impressionnante. C’est émouvant d’interpréter un modèle, une vraie image de sainteté à sa manière. Quelle scène vous a le plus touché ? Celle du dernier repas, dans une atmosphère très intense. Le metteur en scène était au bord des larmes en se disant qu’il allait faire quelque chose de beau. « Je vais parcourir vos visages. Vous allez exprimer le caractère de votre personnage, comme vous le sentez. » Certains riaient, d’autres pleuraient. C’était un grand moment. J’ai beaucoup aimé les deux petites scènes avec la jeune Algérienne, une actrice marocaine. Et puis celle où le prieur se lève après avoir écrit la lettre et met sa main sur le corps du Christ de la très belle peinture du Caravage. C’était des moments intenses d’identification spirituelle. La scène avec la jeune Algérienne qui vient vous parler de son premier sentiment amoureux était improvisée, dit-on… Complètement, sauf les premières paroles : « Est-ce que toi, tu as connu l’amour ? » Et lui de répondre : « Oui, j’ai connu deux personnes avant de trouver un amour plus grand. » Le reste était improvisé à la demande du metteur en scène qui ne trouvait pas le texte bon. Tout est venu du premier coup. Je ne crois pas avoir pas déshonoré Frère Luc, je pense qu’il aurait pu dire les mêmes choses. Tous les jours, tout le temps, le Christ est là, impliqué dans tout ce que je fais (...) N°3 - Mars 2014 Frère Luc 5 Plus de 150 films Michael Lonsdale est né à Paris de père anglais et de mère française, élevé en Grande-Bretagne puis au Maroc pendant la dernière guerre mondiale, il vit en France depuis 1947. Il a été baptisé à l’âge de 22 ans. Acteur, il a tourné plus de 150 films et a assuré de nombreuses mises en scène de théâtre et d’opéras. Michael Lonsdale est connu notamment pour son rôle dans Au nom de la Rose. Depuis l’âge de 18 ans, il est passionné de peinture. Jacques Bonnadier vient de réaliser avec lui un livre d’entretiens sur la prière. « Je suis un homme libre ! » déclarait frère Luc dans le film de Xavier Beauvois. Michael Lonsdale peut en dire autant. Un marabout, un sage Le 31 janvier 1996, Frère Luc avait fêté ses 82 ans, dont cinquante années passées à Tibhirine. Il était consulté pour des soins, mais aussi pour des problèmes de famille. « C’était un marabout, un sage », commente Michael Lonsdale dans la préface de Frère Luc. On devine l’acteur plein d’admiration pour le personnage qu’il a incarné : « C’est une des plus belles trajectoires de la foi que je connaisse. Il est pour moi et il reste un ami, un frère. Je n’ai pas eu l’impression de jouer ; j’étais lui. » Pourriez-vous dire comme lui ? Oui, en partie. J’ai en effet connu le grand amour, l’amour irremplaçable. Mon père était protestant non pratiquant et maman était catholique, mais avait tout abandonné suite à son éducation par des religieuses en Angleterre. Elle n’était pas contre le Christ. Au contraire, c’est elle qui m’en a parlé la première, elle m’a donné un petit livre et voilà comment tout a commencé. Lentement, très lentement. J’ai pensé aussi être musulman. Puis, je suis rentré en France et j’ai rencontré un père dominicain qui m’a embarqué dans la voie du Christ. Le Christ joue-t-il un rôle important dans votre vie ? Tous les jours, tout le temps, pas seulement de temps en temps. Il est là, impliqué dans tout ce que je fais. Dans tous les êtres que je rencontre, j’essaie de voir le Christ, de voir Dieu. Un moine est un être de prière. Et vous ? Le frère Luc n’était pas un moine, mais un frère convers, c’est-à-dire quelqu’un qui s’occupe du ménage, de la cuisine, du jardin et de l’hospitalité. Lui, il était médecin. Il avait été invité à devenir prêtre, mais il avait répondu qu’il ne pouvait pas puisque la règle cistercienne prescrit cinq prières quotidiennes au chœur, or il était jusqu’à douze heures par jour à l’infirmerie. Il ne pouvait donc pas passer encore cinq heures à prier. Pour lui, la prière, c’était de soigner les gens, de prier en les soignant. Quant à moi, la prière occupe une grande place dans ma vie, il est vrai. J’aime prier spontanément. Cela s’appelle la prière « jaculatoire ». Et la vie continue… J’ai déjà fait deux films depuis. L’un où je joue le recteur de la mosquée de Paris pendant la guerre 1939-1945. Un autre plus dramatique, avec Ermanno Olmi, dans le sud de l’Italie. Il s’agit d’un prêtre perdu, seul. Plus personne ne vient dans son église que l’évêque a ordonné de vider de tout. Il n’y a plus de statues. Il a dit à Dieu : « Je vais mourir, je suis malade, fais quelque chose ». Un matin, il se réveille et son église est squattée par les sans-domicile. Peu à peu, il va s’habituer à eux et se rendre compte qu’il peut encore servir ces frères qui viennent et qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux… ➜➜Propos recueillis par Charles Delhez, à Paris Lire : Frère Luc, la biographie. Moine, médecin et martyr à Tibhirine, de Christophe Henning et dom Thomas Georgeon (Bayard 2011). N°3 - Mars 2014 MOTS CROISÉS ➜ ➜P RO B L È M E N º 1 4 / 0 3 1 Horizontalement : 1. Médecins ou vétérinaires. - 2. Nids de rapaces - Égoïne. - 3. Décrire. - 4. Pronom personnel Appareils de levage. - 5. Me déplacerai - Raya. - 6. Transformés au rugby - Orient. - 7. Agave du Mexique - Note. - 8. Brillera - Lac lombard. - 9. Contenue dans. - 10. Politicien alsacien - Compacts. 2 3 4 5 6 6 7 8 9 10 1 2 3 Ve r t i c a l e m e n t : 1. Incomplètes. 2. - Qui expriment la joie - Page du scoop. - 3. Savoir-faire - Patrie de Saint-François. - 4. Qualifie une ère. - 5. Arrose Munich - Chamois pyrénéen. - 6. Arrêta - Note. - 7. Amie de Tristan - Attachement. - 8. Orthographier - Possessif. 9. Négation - Sans aspérités. - 10. Impressions ressenties. 4 5 6 7 8 1. RABIBOCHES 1. PRATICIENS 2. AIRES - SCIE 3. RETRACER - N 4. TU - TREUILS 5. IRAI - STRIA 9 10 6. ESSAIS - EST 7. L - SISAL - SI 8. LUIRA - ISEO 9. ENSERRÉE - N 10. SÉE - DENSES ➜ ➜S O LU T I O N S DE VIVE FOI Des citations du pape François ■ «Comme je voudrais une Église pauvre, et pour les pauvres.» (16 mars, audience aux journalistes) ■ «Le confessionnal n’est pas une teinturerie qui ôte les taches des péchés, ni une séance de torture où l’on inflige des coups de bâton. La confession est la rencontre avec Jésus au cours de laquelle on touche du doigt sa tendresse.» (29 avril, messe à la Maison Sainte-Marthe) ■ «Les enfants et les personnes âgées construisent l’avenir des peuples ; les enfants parce qu’ils feront avancer l’histoire, les personnes âgées parce qu’elles transmettent l’expérience et la sagesse de leur vie.» (26 juillet, Angelus, Rio de Janeiro) ■ «La certitude de la foi ne nous rend ni immobiles ni fermés, mais nous met en chemin pour rendre témoignage à tous et dialoguer avec tous.» (Tweet du 2 août) ■ «Il y a trop de chrétiens de salon, ceux pour lesquels tout va bien, mais qui n’ont pas en eux l’ardeur apostolique.» (16 mai, messe à la Maison Sainte-Marthe) ■ «Le premier devoir de la vie, c’est la prière, pas une prière comme des perroquets, mais la prière faite avec le cœur.» (8 octobre, messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe) ■ «Nous ne pouvons pas devenir des chrétiens amidonnés qui parlent de théologie en prenant tranquillement leur thé. Nous devons aller chercher ceux qui sont la chair du Christ, à savoir les pauvres.» (18 mai, veillée de prière avec les mouvements ecclésiaux) ■ «Suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ? La culture du provisoire pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles.» (13 octobre, messe pour la journée mariale) ■ «Le chrétien est un homme spirituel, et cela ne signifie pas qu’il soit une personne qui vit “dans les nuages”. Le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu.» (16 juin, messe pour la journée «Evangelium Vitae») ■ «Retenons-nous la foi pour nous, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil et l’ouverture aux autres ?» (27 octobre, messe du pèlerinage des familles) N°3 - Mars 2014 DÉCOUVERTE Témoignage «Je leur ai donné tout mon amour !» Chez les scouts, des animateurs motivés Entre Tilff et Comblain, les quatre unités scoutes de la vallée de l’Ourthe comptent cent trente animateurs bénévoles de 18 à 25 ans. Ces jeunes adultes offrent leur temps, leur dynamisme et leur expérience aux animés et à leur unité. Pourquoi autant de bénévoles ? Cinq d’entre eux témoignent. I nstitutrice de 1946 à 1984, dont les vingt dernières années à l’école communale de Hony, Madame HubertZocchi nous parle de sa vocation. «Dès mon plus jeune âge, mon amour pour les enfants et une envie profonde de leur apprendre à lire m’ont motivée à interrompre mes études secondaires pour entrer à l’école normale. Institutrice de première année ou de maternelles, j’éprouvais un grand plaisir à trouver des astuces pédagogiques pour faciliter l’apprentissage. Mon travail d’institutrice, c’était bien plus qu’enseigner. Je participais à l’éducation des élèves par la discipline que j’inculquais et les contes de morale que je racontais. Les enfants, je leur ai consacré toute ma vie. Même après l’école, je partageais ma passion avec mon mari. Je leur ai donné tout mon amour. Celui-ci créait un tel attachement entre nous que c’était toujours avec tristesse que nous nous séparions en fin d’année scolaire. Cet amour, ils me le rendaient bien. Je reçois encore des marques de sympathie et de remerciement. Ma passion pour les enfants était valorisée par les contacts et la relation de confiance avec les parents. Tout cela n’était que bonheur et je ne regrette rien.» Ce bonheur illumine encore les yeux bleus pétillants de notre institutrice quand elle raconte ses anecdotes et montre des photos de classe. ➜➜Propos recueillis par Jean Joris Le scoutisme : du bénévolat Ce mouvement éducatif repose sur le bénévolat. «Outre notre temps et énergie, nous partageons gratuitement nos valeurs, notre savoir-faire et notre expérience.» (Irène). C’est aussi un don à la société. «Une société avec des gens comme ceux rencontrés aux scouts, ça me plaît !» (Martin). Une école de vie et des liens durables Le scoutisme est une école de vie où chaque animateur contribue au développement intellectuel, physique et social des animés. «Le scoutisme m'aide au quotidien dans mes vies privée et professionnelle.» (Laurent). Cet engagement procure un épanouissement personnel et un sentiment d’utilité. On appartient à un groupe. Les animateurs éprouvent également une liberté d’expression, de fantaisie et de créativité. «Tu ne suis pas les règles, tu les crées. On imagine et entreprend des projets fous.» (Martin). Enfin, les compétences acquises lors de l’animation sont reconnues sur le marché du travail. En plus de l’aspect éducatif, le scoutisme est aussi vécu comme un loisir et un lieu de rencontre. Des liens sincères et durables se nouent. «Le scoutisme a construit un entourage sur lequel je peux compter.» (Irène). «J’y ai fait des rencontres fascinantes et créé des amitiés durables.» (Laurent). Un don gratuit «gratifiant»... Un don de soi et de temps gratuit, mais gratifiant ! «C’est un investissement non sans retour.» (Thibault). La reconnaissance et la confiance des parents, le sourire des animés, et les échanges au sein du staff sont des cadeaux précieux. ... qui se transmet Le scoutisme forme de nouvelles générations de bénévoles. Après avoir reçu, les animés désirent donner. «Quand je suis arrivé en âge de devenir animateur, je me suis dit que c’était à mon tour d’inculquer ces valeurs aux plus jeunes.» (Bruno). L’engagement et le don de soi des animateurs se prolongent souvent pour d’autres causes sociétales. ➜➜Propos recueillis par Céline Joris Merci à Laurent (Galago - Tilff), Martin (Sifaka - Esneux), Irène (Maki - Hony), Thibaut (Wapiti Hony), Bruno (Grive - Comblain) ainsi qu’à tous les autres animateurs scouts. 7 N°3 - Mars 2014 FENÈTRE OUVERTE Don de vie, don du cœur Patrimoine Don d’une vie Bouleversé par la condition des personnes déplacées parquées dans des camps après la Seconde Guerre mondiale, le père Pire crée une organisation qui va en accueillir plusieurs centaines dans quatre centres, dont celui du château du Fy à Esneux. C’est à l’occasion d’une conférence donnée à Liège que Georges Houart de Poulseur et Myriam de Bellefroid d’Esneux font connaissance et s’engagent à la suite de Dominique Pire. Lorsque s’ouvrira le centre de Braine-le-Comte en 1954, ils accepteront d’en assumer la direction. Georges, veuf avec deux enfants, et Myriam se marieront peu avant et consacreront leur vie à ces laisséspour-compte, en vivant au milieu d’eux avec leurs enfants, dont trois naîtront de leur union. Ces derniers ont vécu des contacts enrichissants avec ces réfugiés. Aujourd’hui, la tombe de Georges côtoie celles de ses pensionnaires dans le carré des Cosaques*, tandis que Myriam met ses dernières forces au service de l’unité pastorale de Braine-le-Comte. ➜➜Philippe Hamoir * Nom donné au lieu de sépulture de ces réfugiés dans le cimetière de Braine-le-Comte, et titre d’une pièce de théâtre composée et interprétée par leur fils François Houart, comédien. La transplantation constitue le traitement de toute une série de maladies. Elle permet aux patients atteints de ces maladies de renaître à la vie. Malheureusement, la pénurie d’organes reste un problème majeur. Environ cent patients sur liste d’attente de greffe meurent chaque année en Belgique. En 2012, seule la moitié des six cents donneurs potentiels ont effectivement donné leurs organes. La pénurie d’organes s’explique parfois par un manque d’information. Jean Joris, anesthésiste réanimateur dans le service de transplantation du CHU de Liège, répond à nos questions. Qui peut donner ses organes ? Jean Joris. Les organes peuvent être prélevés chez les enfants et les adultes jusqu’à 85 ans. Des critères cliniques et des examens complémentaires déterminent le(s) organes transplantable(s). Généralement, les donneurs sont des patients en mort cérébrale ou cardiaque pour autant qu’ils n’aient pas manifesté officiellement une opposition à ce prélèvement. Le prélèvement peut être réalisé aussi à partir d’un donneur vivant. Quel est l’avis des religions ? Les trois grandes religions (chrétienne, musulmane et juive) acceptent les prélèvements d’organes dès l’instant où ceuxci sauvent la vie d’un autre être humain. Pourquoi certaines familles refusentelles le don d’organes ? Trop de familles (15 %) refusent le don d’organes invoquant la difficulté de décider pour le défunt, le doute face au diagnostic de mort cérébrale, ou la peur de mutilation du corps. Ces réticences légitimes à ce moment chargé d’émotions peuvent être évitées si nous exprimons de notre vivant l’acceptation du don d’organes. C’est le but de la campagne actuelle «beldonor.be». Comment encourager ce don d’organes ? Des témoignages tels que celui des parents de Laurent Kremer, victime de la fusillade de la place Saint-Lambert, sont édifiants. «Lorsqu’on vous apprend la perte d’un proche, vous n’avez pas vraiment l’envie de penser aux autres. Or le temps de réflexion est court, et puis, quel aurait été le souhait du défunt ? Mais, donner un sens au départ de notre fils, en rendant l’espoir de vie à plusieurs personnes en sursis a emporté notre décision. Ce choix s’est révélé être le point de départ du meilleur chemin à suivre pour faciliter la réaction de deuil. Il ne se passe pas un jour sans pensée pour notre fils, mais également pour les personnes qui sont en vie grâce à lui ; nous sommes engagés dans le plus beau des combats, celui de perpétuer la mémoire de notre fils, et entraîner la population dans une spirale positive pour sauver des vies.» Pour conclure... Marquez votre accord pour le don d’organes par une démarche à l’administration communale. Gardez à l’esprit la phrase de l’Évangile de saint Jean (15, 13) : «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis». ➜➜Propos recueillis par Patrick Reding Infos : www.transplantation.be, www.beldonor.be 8