NoN au démaNtèlemeNt d`airbus !

Transcription

NoN au démaNtèlemeNt d`airbus !
Non au démantèlement d’Airbus !
Non à la destruction du service public et de la justice sociale !
Une autre politique est possible, battons-nous pour elle !
e qui se passe avec Airbus est un scandale majeur :
C
10 000 emplois sont supprimés, le site de Méaulte
est bradé tandis que 1200 cadres d’EADS et les sociétés
Lagardère et Daimler Benz se sont enrichis en vendant
leurs stocks-options « au
bon moment ». Avec un
Etat qui a joué les PoncePilate et une Caisse des
dépôts, l’idiot du village.
Conclusion : on casse le
travail, on brise l’entreprise
et tout cela au profit
d’individus bénéficiant du
délit d’initié.
Scandale, oui, et il
est énorme. Mais un tel
scandale ne serait pas
possible sans la politique
de démantèlement de l’Etat, de désintégration de l’industrie
au profit de la rente financière et de dislocation sociale
prévue à un échelon bien plus élevé. C’est, aux Etats-Unis,
l’administration Cheney-Bush et ses parrains, les Schultz et
les Rohatyn. Ce sont les forces de la City de Londres et de Wall
Street. C’est Nicolas Sarkozy, le protégé de Vincent Bolloré.
C’est le chantage monté, avec l’affaire Gautier-Sauvagnac,
contre les syndicats, au moment où une vraie résistance
sociale réapparaît en France.
Alors ? Alors nous soutenons totalement le combat des
syndicalistes à Méaulte, et nous sommes venus pour le dire.
Cependant, il faut aller plus loin.
1) Dire non à la logique destructrice de Maastricht,
non aux dispositions du traité « simplifié » qui remettent
en cause le vote des peuples français et néerlandais.
2) Dire non à un euro qui favorise la vie chère.
3) Dire non à ceux qui spéculent sur les minerais
stratégiques, l’énergie (pétrole, uranium...) et les produits
alimentaires, au mépris du niveau de vie du plus grand
nombre et de l’équipement des générations futures.
4) Non à ceux qui veulent la guerre contre l’Iran, et
non à ceux – ce sont les mêmes – qui veulent ramener la
France dans la structure intégrée de l’OTAN.
Face à eux, nous défendons un projet et un engagement,
qui doivent permettre à Airbus de rester
à la pointe de la technologie, du travail
qualifié, des salaires justes et du respect
de l’histoire française de l’aéronautique.
1) Reconstruire l’Aérospatiale,
contre son démembrement depuis le
pacte de 1999. Les « Allemands » sont
contre ? Non, ce n’est pas vrai. C’est le
gouvernement Merkel qui, comme le
gouvernement Sarkozy, est contre. Si
nous faisons notre boulot, les peuples
français et allemands comprendront
pourquoi il faut être « pour », alors
que le résultat des privatisations sera de faire atterrir le
krach financier dans leurs assiettes.
2) Revenir à une banque nationale, qui maîtrise
l’émission de la monnaie, privilège citoyen que nous
avons abandonné aux
banques et aux sociétés
d’assurance.
3)
Avec
cette
monnaie-crédit, lancer
une politique de grands
investissements publics,
pour équiper la France
et l’Europe, et construire
un lien entre l’Europe
et l’Asie – un « pont
terrestre eurasiatique »
de
développement
mutuel. Cette entente
et cette coopération
renouées nous permettront de rétablir une culture de la
vie, de la production et de l’optimisme, un monde vivable
pour nos enfants et petits-enfants.
4) Sur ces bases, construire une véritable Europe. Ah,
dira-t-on, mais il y a la dette ! Ce n’est pas un argument.
C’est un moyen de nous culpabiliser, comme Pétain
le faisait en disant que la France du Front populaire
avait trop dépensé. En fait, la dette nette de la France
(dette brute moins actifs financiers détenus par les
administrations publiques) est inférieure à celle des
autres pays : 44 % du PIB en France contre 58 % dans la
zone euro et 47 % aux Etats-Unis. Sortir de la dette, ce
n’est pas continuer à nous laisser étrangler, c’est investir
pour l’avenir par du crédit public d’équipement à taux
zéro ou très faible.
5) Prendre les vraies mesures nécessaires à la
France : sauver l’hôpital public, prévoir 3 % du PIB pour
l’aide familiale (et non 1 %), 5 % pour la recherche (et non
à peine plus de 2 %), créer une formation professionnelle
digne de ce nom et doubler le nombre d’inspecteurs du
travail. Tout en assurant, pour contrer les tentatives de
chantage, un financement officiel des syndicats par la
puissance publique.
6)Contre la vie chère, prendre en attendant des
mesures « coupe-feu » de protection du panier de la
ménagère : contrôle des prix de 10 produits de base pour la
consommation courante, contrôle du prix des logements,
(pas plus de 20 % des revenus de chacun),
contrôle du prix de l’énergie.
Il faut arrêter la politique de triage
dans la santé publique, l’éducation et le
travail. C’est possible, C’est nécessaire
pour les générations futures. Votre
combat, ici à Méaulte, est ce combat. Il
faut en faire une source d’inspiration
ailleurs, à l’échelle de la France, de
l’Europe et du monde.
22/10/2007 - NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE SVP