Dialogues - La Cité de la Peur

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Dialogues - La Cité de la Peur
DIALOGUES – LA CITE DE LA PEUR
Sandy : Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Benjamin : Du calme, Sandy ! C'est moi.
Sandy : Oh mon dieu, Ben, il va tous nous massacrer !
Benjamin : Sandy, il faut toujours que tu dramatises : cet affreux Youri est mort, Youri n'est
plus qu'un affreux souvenir maintenant, cet affreux cauchemar est terminé.
Sandy : Oh Ben, il nous détestait parce que nous gagnons de l'argent et, dans son optique
prolétarienne, le profit lui était insupportable... Oh mon dieu, il a massacré Jim...
Jim : Haaaaaaaaaaaaaaaa
Sandy : ... Suzanne...
Suzanne : Haaaaaaaaaaaaaaaa
Sandy : ... Ludovic...
Ludovic : Haaaaaaaaaaaaaaaa
Sandy : ... Maximilien...
Maximilien : Haaaaaaaaaaaaaaaa
Sandy : ... Et Toto aussi...
Toto : Miaaaoouuuw
Benjamin : Je sais, c'est affreux ! Mais... les Johnson arrivent ce soir et je ne veux pas qu'ils
voient ce massacre... Je vais mettre un peu d'ordre. Va prendre un bain. Il ne peut plus rien
nous arriver d'affreux maintenant.
Sandy : Lalalalala, il ne peut plus rien...
Benjamin : ...nous arriver d'affreux maintenant.
Sandy : Mmmmm, ce bon bain m'a fait du bien.
Youri : Ooooooooooooh
Benjamin : Sandy, attention ! (Il la jette contre le mur) Oh, Sandy, je suis désolé ! Mon dieu,
c'est affreux.
Sandy : C'est pas grave, mon chéri, c'est pas grave du tout... arg...
Youri : Ooooooooooooh
Benjamin : Ha ha ha ha [essoufflé] ha ha ha ha... (Il cherche ses clés...) zut...
[Fax] Bip
Youri : J'approche...
[téléphone] Dring
Benjamin : J'te rappelle ! C'est affreux !
[aspirateur] Bzzzzzzzzzzzz
Benjamin : Zut ! L'aspirateur, j'ai oublié de l'éteindre.
Youri : Ooooooooooooh
[téléphone] Dring
Ben : Allo ?
Voix : Attention Benjamin, derrière toi ! C'est affreux.
Youri : Ooooooooooooh
Benjamin : Haaaaaaaaaaaaaa
Youri : Ooooooooooooh
Benjamin : Meurs, pourriture communiste !
Youri : Ooooooooooooh
Voix : Red is dead, adieu Youri !
[musique] Poum tchac tchac poum poum tchac tchac Turlutututu turlututu
Youri : Oh... Oh ... hahahahah
Odile : (Clap clap) Alors ? Ça vous a plu ? Et attendez, je ne sais pas si vous l'avez constaté
mais, à la fin du film, quand même ça bouge, hein ! Moi, je trouve qu'il y a beaucoup d'action.
S'il vous plaît, si vous vous êtes endormis, si vous voulez revoir le film, y a d'autres
projections prévues. Et partez pas sans votre dossier de presse. Je me présente...
Journaliste : Rrrraaahh
Odile : Je suis l'attachée de presse, Odile Deray. Alors, vous prenez un dossier et, s'il vous
manque des renseignements, vous pouvez toujours me joindre au Martinez.
Journaliste : Madame, je n'écrirai rien sur ce film : c'est une merde !
Odile : Eh, ça mérite une deuxième vision, rappelez-moi, hein !
Journaliste : Madame, je vous pisse à la raie !
Odile : Deray, Odile Deray ! De toutes fa&ccedilons, c'est moi qui vous rappelle.
Jeannine : Odile, je vous avais dit que devant la recrudescence, il ne fallait pas laisser votre
sac à terre. Regardez : il est vide.
Odile : Merci, Jeannine.
Jeannine : La direction décline toute responsabilité. Attention, ce film n'ayant pas encore reçu
son visa d'exploitation, les spectateurs sont priés...
Voix : Festival de Cannes, premier jour.
Proj.1 : C'est quoi ça, de l'hermine tachetée, qu'est ce que c'est ? Mais, j'vais pas crier, je te
dis, je vais pas crier, combien ?
Odile : A demain, m'sieur Jacques.
Proj.1 : Mmm, une seconde, mon poussin... comment ?
Odile : Je dis à demain. J'espère qu'on aura plus de monde qu'aujourd'hui, hein !
Proj.1 : Moi, de toutes façons, je suis payé pareil... Couvrez-vous, il pleut.
Odile : Je crois que ça s'est arrêté là. Bon, allez, mes amitiés à votre épouse.
Proj.1 : Oui, j'y manquerai pas.
Chat : Miauw
Proj.1 : Quoi ? Alors, c'est combien?
Odile : Au revoir.
Proj.1 : C'est combien, de l'hermine tachetée ?... Non, mais non, je ne vais pas crier...
COMBIEN ?... Ah, non, non, non, c'était mortel aujourd'hui. Mais ne change pas de
conversation !
Proj.1 : Non, plutôt crever que de vendre la caravane. Je te... Je te dis que, moi vivant ...quoi
?...quoi ?... mais...
Chat : Miaaaoouuuw
Proj.1 : Oh ! Attention, chérie, ça va couper !
Tueur : OoooOOooOO
Voix : Cannes, deuxième jour.
Veuve : Snirfl. Excusez-moi. L'enterrement aura lieu mardi prochain, je pense.
Odile : Mardi ? Eh non... je pourrai pas... sinon je serais venue avec plaisir, hein.
Veuve : C'est gentil. J'espère au moins que le soleil sera de la fête, c'est plus gai, enfin moins
triste.
Odile : Oui.
Veuve : Pardon, du thé ?
Odile : Volontiers, oui, merci... C'est lui ?
Veuve : Non, ça c'est mon chien.
Odile : Oh, bien sûr, oui ! Parlez moi de lui, je le connaissais assez peu finalement.
Veuve : C'est un très beau berger allemand, bien dressé, on a tous les papiers.
Odile : Non, non, je parle de votre mari !
Veuve : Jacques... Ils me l'ont massacré avec la faucille et le marteau mais, si vous l'aviez vu
en entier... un bel homme, bien, propre, généreux, généreux, oui... Pardon, du sucre ?
Odile : Seize... c'est amusant parce que le film dont je m'occupe, c'est l'histoire d'un tueur qui
tue les gens à la faucille et au marteau ! C'est incroyable, non ?
Veuve : Oui. Regardez, c'est son dernier cadeau. Je lui ai dit "Jacques, mais c'est de la folie,
faut vendre la caravane". Vous savez ce qu'il m'a dit ?
Odile : Non.
Veuve : Il m'a dit "Banco !".
Odile : Oh, l'effet que ça m'a fait ce matin quand j'ai ouvert le journal et que j'ai vu qu'on
parlait de mon film !
Veuve : Je l'entends encore... "Banco !"... un vrai capricorne, celui-là, alors.
Odile : Remarquez, forcément, hein... Je suis attachée de presse, alors qui dit attachée de
presse, dit presse.
Veuve : Pour ce qu'on s'en servait de la caravane, en plus...
Odile : Mais quand je pense qu'il a fallut un meurtre pour qu'on parle de mon film, c'est quand
même hallucinant, non ? Enfin quand je dis parler... Il y a un journal qui en a parlé.
Veuve : On s'en est jamais servi de la caravane... Ah si, une fois...
Odile : Non, deux ! Il y a eu deux journaux. Remarquez, qui aurait été en parler ? J'ai
personne du film. Le metteur en scène, il est à l'asile. Le producteur, il est en taule. Et le
comédien... Ah si, je crois qu'il est libre... Je crois qu'il a rien tourné depuis.
Veuve : Vous croyez qu'on s'en serait servi de la caravane ? Eh ben non. Ca faisait des mois
qu'elle traînait dans le garage à prendre la poussière.
Odile : Parce que si je le fais descendre, alors là, je fais monter la sauce, les gardes du corps,
tout le tralala, et puis je vois déjà les titres des journaux : " La vedette de Red is dead descend
à Cannes au péril de sa vie " ! Oh, c'est bien, ça ! Vous avez un téléphone ?
Veuve : Je lui ai dit " Jacques, c'est l'hermine ou le caravane ". Il a dit "Banco !" !
Damme : Cannes Midi.
Emile : [lit]Meurtre du député vert Jacques Lelong....hmm hmm....Oh, la belle prise !
Présentateur : ...Alors est-ce parce qu'il s'opposait au projet Martoni, la construction de l'hôtel
"Mega Hilton" sur la plage de Cannes, que l'écologiste Jacques Lelong a été tué ?... Des
explications par téléphone, Philippe Loulou. Philippe, vous nous entendez ?
Philippe : Très bien, Michel. Effectivement, on a retrouvé son corps...
Présentateur : Ça va ?
Philippe : Ça va bien... On a retrouvé son corps sur une des îles de Les Reims, noyé depuis
plus d'une semaine. D'après l'autopsie, le corps du député vert était tout bleu, bleu comme le
ciel azuréen.
Présentateur : Philippe, de lourdes présomptions pèsent sur Jean-Paul Martoni, actuellement.
Philippe : Oui, Michel. Le leader du REPN est en ce moment même entendu par la justice, il
risque, ma foi, une inculpation d'un moment à l'autre.
Présentateur : Bien ! Eh bien, vous nous rappelez dès qu'il y a du nouveau.
Philippe : D'accord.
Présentateur : Un mot du festival du film, maintenant, puisque c'est l'arrivée aujourd'hui du
réalisateur moldave Mématlavé Kraspeck. Son film, "Cafard d'automne" est un des favoris de
la sélection. L'aura-t-il, l'aura-t-il pas ?... Et puis restons à Cannes avec ce meurtre étrange
d'un projectionniste au cinéma "Le Caméo". Rappelons que la victime projetait un film
d'horreur... Du nouveau, pour nos amis d'outre-Kiévain qui aiment la batavia ! En effet elle
n'a...
Voix : Paris, le même jour
Pan, pan, pan
Marc : Kara !... Aaaah !... Le patron te demande...
Kara : Pardon, Marc, chuis... chuis désolé. Comme j'arrête de fumer, je suis un peu nerveux,
en ce moment.
Marc : C'est rien, de toute façon j'avais plein de problèmes avec ma femme, en ce moment. Et
puis, ils m'ont sucré la garde de la gosse. Et ma femme, tu sais...
[Pan pan]
Tiffani : Yes... yes... yes... yes...
Kara : Salut Tiffani, ça va ? Oh, dis donc, c'est joli ça, c'est du cachemire ?
Tiffani : C'est du coton.
Kara : Tiffany... euh... j'veux pas te prendre la tête avec ça, mais, est-ce-que je pourrais dormir
chez toi ce soir, j'ai... j'ai perdu ma mère ce matin.
Tiffani : Elle est morte ? !
Kara : Non non, je l'ai perdue, c'est à dire que je l'ai perdue quoi, elle était là et pou...pouf, je
l'ai perdue... Mais mon chien est mort, par contre. Alors, si... si je pouvais dormir chez toi, tu
vois, juste pour avoir une présence, un compagnon, pour... pour pas être seul...
Tiffani : Ca fait trois fois qu'il est mort ton chien !
Kara : Mais il a beaucoup souffert !
Patron : Karamazov est arrivé ?
Tiffani : Oui, monsieur, il est là.
Patron : Faites le entrer.
Kara : Je l'ai pas fait exprès patron, c'était un accident.
Patron : Je ne vous parle pas de la princesse Wallonie ! J'ai reçu ce matin un coup de fil du
festival de Cannes. Vous connaissez Cannes ?
Kara : Heu... j'y suis allez en colo quand j'avais 7 ans.
Patron : J'étais sûr que vous étiez l'homme de la situation. Bien, vous prenez l'avion ParisNice de 10h, ce qui veux dire qu'il ne devrait pas décoller avant 13h.
Kara : Oui, parce que là, il est 11h.
Patron : Et alors ?
Kara : Non, ben... c'est...
Patron : La personne à protéger est une vedette de cinéma, Simon Jérémi. Vous le
réceptionnez à Nice. Votre contact s'appelle Odile Deray, D, E, R, A, Y, l'attachée de presse,
vous resterez toute la durée du festival... Neï
Judoka : Neï
Patron : Mais, attention, ça ne serra pas une partie de plaisir !
Judoka : Yeaaah... haaaaa
Patron : Neï
Judoka : Neï
Patron : L'attachée de presse m'a parlé d'un tueur a la faucille et au marteau, un tueur
mystérieux qui un aurait rapport avec son film, une histoire d'entretretrotortification, quelque
chose comme ça... vous me suivez ?
Kara : Oui oui, en gros oui.
Patron : Poule !
Canard : Coin coin
Patron : Ce qui veut dire que vous arrêtez la protection rapprochée avec la princesse Wallonie.
Kara : Mais, non, pourquoi ?
Patron : J'ai promis à ses parents de vous éloigner jusqu'à son a...
Kara : Jusqu'à son quoi ? Pardon ?
Patron : Jusqu'à son avortement !
Kara : Maisl y avait le...
Patron : Il n'y a pas de "mais ". Ca suffit. Et pour une fois, essayer de penser avec votre tête, et
non pas avec votre...
Avion : Vrrrrraaaaaaaouuuuummm
Voix : Aréoport de Nice, Aréoport de Nice, deux minutes d'arrêt.
Kara : Heu... Odile Deray?
Dave : Non !
Kara : Oh ! Pardon, excusez-moi, je cherchais Odile Deray.
Les gens : C'est elle !
Kara : Vous êtes Odile Deray ?
Odile : Non, je suis le Pape et j'attends ma soeur, hum... C'est moi !
Kara : Ah ! Euh, je suis envoyé par l'agence Security !
Odile : Et vous êtes ?
Kara : A l'aréoport !
Odile : Ca, je sais ! Mais, votre nom, c'est quoi ?
Kara : Oh ! Serge... Karamazov... au... aucun lien je suis fils unique.
Odile : Ah...
Kara : Non, parce que, Karamazov, ... les frères... aucun lien... fils unique...
Odile : Ah, d'accord ! Oui, bien sûr, ha ha ha.
Kara : Ha ha ha.
Odile : Oui oui oui, c'est drôle !
Kara : C'est vrai ?
Odile : Oui, oui !
Homme : Loulou ?
Voix : Attention !
Homme : Loulou ?... Loulou ?... Loulou ?...
Loulou : Oui, c'est moi !
Voix : Attention, les avions à destination de "Hey"...
Odile : Cigarette ?
Kara : Non, merci, j'essaie d'arrêter !
Voix : Dknea, nfkn et ndfnije, sont attendus quai numéro un. Attention, l'arrière de l'appareil
ne dessert pas les villes de eroigfbv et pdsvne. Merci de votre attention.
Odile : Le voilà.
Sylvie : Et voilà, au revoir, Simon !
Simon : Au revoir, Sylvie !
Odile : Bonjour, Simon, je suis Odile Deray. Simon Jérémi, voici Serge Karamazov.
Kara : Aucun lien.
Odile : Voilà donc monsieur Karamazov qui sera chargé de votre confort, de votre sécurité.
Vous avez des bagages Simon ?
Simon : Oh ben non ! On m'a dit de venir, pas de venir avec des bagages, pourquoi ? Il fallait
que j'en prende ?
Odile : Non non c'est pas grave. Allons-y.
Kara : Dites, on attend pas votre soeur ?
Odile : Bon, monsieur Karamazov vous conduisez moi je passe derrière. Vous Simon vous
prenez la place du mort... Bon, Simon, Simon mettez-vous là vous serez mieux, hein !
Simon : D'accord.
Voix : Direction assistée, intérieur cuir, condamnation centrale des portes, Safrane série
limitée palme d'or, une voiture qu'elle est bien pour la conduire.
Odile : Oh, je vais faire de vous une star Simon, une vraie star. Comme publicité on pouvait
pas rêver mieux, un vrai meurtre, comme dans votre film, en plein festival de Cannes. Il va
falloir faire des photos au fait... Vous faites des photos, Simon ?
Simon : Oui.
Odile : Très bien ! J'aime bien travailler avec de bonnes photos. Vous savez, les Allemands
adorent le film. Ils ont toujours eu beaucoup de goût, les Allemands. C'est vrai, hein ? ! ! Les
Danois aussi, d'ailleurs. Vous savez parler le danois, Simon ?
Simon : Non !
Odile : Non ? Oh ! Il va falloir apprendre, hein ! Skol ofenstrü ! Répétez après moi : skol
ofenstrü.
Simon : Skol ofenstrü.
Odile : Oh mais non j'suis sotte, c'est du suédois.
Simon : Oh mais non je suis sotte, c'est du suédois.
Kara : Mais, atten...attendez ! Excusez-moi ! Parce que si vous faites toujours comme ça, moi,
comment voulez-vous qu'avec le truc, je fasse le chose. Attendez, tenez... c'est quelque part...
tenez, comme ça c'est plus prudent. Ca va derrière ?
Simon : Hihi, oui, hihi.
Odile : Je vous ai réservé une chambre au Martinez. Vous connaissez le Martinez, Simon ?
Simon : Non.
Odile : Vous y serez très bien. Je vous veux comme un coq en pâte ici. Monsieur Karamazov,
il va falloir emmener Simon partout, hein. Il va être très sollicité, vous savez. C'est l'effet
Cannes !
Kara : Vous pouvez m'appeler Serge, si vous voulez.
Odile : Regardez la route Kara. Simon, vous me direz où vous voulez dîner ce soir.
Simon : Beeeeuuuuuuaaaaaaarrrrrrrhhhhh
Kara : Oh merde ! Qu'est ce qu'y a ? Vous êtes malade en voiture ?
Simon : Non, non ! C'est parce que, quand je suis content, je vomis, et là, je suis hyper content
hihi.
Odile : Au fait j'ai laissé mon agenda à la salle. Le cinéma est pas trè loin, j'irai a pied. Jetez
moi ici ! ... Merde...Merde.
Porteur : Aaaaaaaaaaaaahhhh
Simon : A votre avis, c'est qui le plus fort, euh, l'hippopotame ou l'éléphant ? Parce que
l'hippopotame, c'est quand même très très fort !
Kara : Bonsoir, nous avons une réservation pour Karamazov et Jérémi s'il vous plaît.
Réceptionniste : Oui. Si vous voulez bien remplir cette fiche.
Simon : Vous avez pas faim ?
Kara : Non !
Simon : J'ai faim ! J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai faim, j'ai
faim...
Kara : On peut se tutoyer ?
Simon : Oui.
Kara : C'est plus sympa ! T'es lourd !
Simon : Mais, j'ai quand même faim.
Kara : Bon, OK ! Qu'est ce que tu veux manger ?
Simon : Euh... N'importe quoi... Des gencives de porc.
Kara : Excusez moi, vous savez où on peut manger de bonnes gencives de porc, dans le coin ?
Réceptionniste : Chez Lapleau, les meilleurs gencives du littoral ! Voulez-vous que je vous
réserve une table ?
Kara : Oui.
Proj.2 : Oui, oui, oui, tu es toute à moi ! Moi aussi, je suis tout à toi ! Tout entier à toi ! Tout
entier ! Mon corps tout entier est à toi. Oh, mon amour, tu me tues, toi, tu sais que tu me tues.
A qui c'est, mon nez ? Oui, oui. A qui c'est, mes oreilles ? Oui, oui. A qui c'est, mon ventrou ?
Oui, oui.
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : A qui c'est, mes pieds ? Oui, oui. A qui c'est, à qui c'est, a qui c'est...
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : Une seconde, voulez-vous...A qui c'est, ma, à qui c'est, ma...
Tueur : OOOoooOOOooo.
Proj.2 : On va couper, chérie
Garçon d'étage : Alors, vous allez être contents parce que, l'année dernière, c'est Nicoletta qui
avait votre chambre.
Simon : Hihi.
Kara : Sécurité ! Je passe en premier.
Garçon d'étage : Et vous voulez que j'allume ?
Kara : Je trouverai... Oh Aïe !
Garçon d'étage : Alors, comme ça, vous êtes acteur ?
Simon : Oui. Hihi.
Garçon d'étage : C'est bien, ça !
Kara : Oouh, hi, yeah, oOoh, aïe !
Garçon d'étage : Et vous avez fait comment pour entrer dans le cinéma ?
Simon : C'est parce que je connais l'ouvreuse.
Garçon d'étage : Ah oui, eh, les relations ça sert, hein. Moi, je connais personne. Non.
Kara : C'est bon, on prend la chambre. Mais rangez un peu, j'veux dire avec le prix qu'on
paye, c quand même le minimum c'est qu'il y ait un peu de ménage qui soit fait.
Garçon d'étage : Eh dites, ça vous ennuie de me signer un petit autographe ?
Simon : Non.
Garçon d'étage : Alors, voilà, là ! C'est pour ma soeur, c'est pour Edwige. "Pur", non "pour",
vous avez écrit "pur".
Simon : Oh...
Garçon d'étage : Pas de "H", Edwige avec un "E".
Simon : Oh...
Garçon d'étage : Pas "O U", pas "ou", "W", Edwige.
Simon : Ah, oui, oui, oui...
Garçon d'étage : Voilà, c'est bien, et le "E" à la fin, voilà ! Merci beaucoup ! Ah, mais vous
avez oublié de signer !
Kara : Pardon ! Merci ! Voilà, merci.
Garçon d'étage : Et la clef.
Kara : La clef.
Garçon d'étage : Au revoir.
Kara : Au revoir. Bon, euh, Simon, pour les lits, comment on fait ? On tire à pile ou face ?
Simon : Beeeeuuuuuuaaaaaaarrrrrrrhhhhh
Kara : OK, donc moi, je prends l'autre !
Simon : Je suis hyper content !
Odile : Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Journalistes : Commissaire ! commissaire Bialles ! Commissaire, s'il vous plaît !
Commissaire, que s'est-il passé ? Où en est l'enquête ? C'est le deuxième meurtre qui a lieu
dans ce cinéma ! Pensez-vous que le film soit vraiment mauvais ?
Biallès : Ecoutez, laissez la police faire son travail ! Dès que j'aurai de plus amples
informations, croyez bien que vous en serez les premier informés.
Journaliste : Commissaire, peut-on parler de tueur en série ? Qu'ont à craindre les festivaliers
?
Biallès : Ecoutez, laissez la police faire son travail ! Dès que j'aurai de plus amples
informations, croyez bien que vous en serez les premiers informés
Journaliste : (un truc en anglais)
Biallès : Listen, let the police do his job, be sure I'll give you answer as soon as possible, OK
?
Journaliste : (un truc en danois, je crois)
Biallès : (en danois, je crois) Ecoutez, laissez la police faire son travail ! Dès que j'aurai de
plus amples informations, croyez bien que vous en serez les premiers informés.
Journalistes : Commissaire...
Journaliste : Le commissaire Biallès porte un costume laine et soie, croisé six boutons, avec
chemise et cravate, aux motifs rappelant ceux de Calder...
Biallès : C'est vous qui avez prévenu la presse ? Bravo ! Vous avez fait vite, hein.
Grimaldi : Non, commissaire, c'est la personne qui a découvert le corps, une certaine Odile
Deray
Biallès : Deray... La victime a été tuée à la saucisse et au marteau !
Grimaldi : Euh, non, commissaire ! Faucille ! Enfin, c'est ce que pensent les types du labo.
Biallès : On lit "saucisse" un peu quand même, hein. Bon, d'autres indices ?
Grimaldi : Oui, le tueur a gravé une deuxième lettre sur le mur. La première était un " O ", la
deuxième est un "D". On sait pas ce que ça veut dire, mais les types des chiffres et des lettres
sont dessus.
Biallès : "O D", "D O", do la note, do, sûrement un musicien
Grimaldi : Ah, commissaire, le type qui a fait ça est un maniaque, j'espère que vous avez le
cœur bien accroché parce que c'est une véritable boucherie à l'intérieur !
Biallès : Oh... Le crime a eu lieu où ?
Grimaldi : Ici.
Odile : C'était horrible, elle était là, dans le coin, avec ses (elle compte)...ses huit grosses
pattes velues et...
Grimaldi : Commissaire, mademoiselle Deray, qui a découvert le corps. Mademoiselle Deray,
vous connaissez le commissaire Bialles ?
Odile : Non.
Voix : Né le 25 juillet 1950 à Oran, en Algérie, d'une mère artiste de variété, Alicia Lempero,
et d'un père gendarme, Maurice Bialles, le petit Patrick Humphrey Tiburs Bialles est fils
unique. Heureusement que maman Bialles est là pour partager ses jeux d'enfant, car papa
Bialles est souvent absent. En 1962, les Bialles quittent l'Algérie et arrivent à Nice. Puis, de
Nice, ils prennent le bus et s'installent à Cannes. Patrick a 12 ans. Voulant faire plaisir à la
fois à sa mère et à son père, il hésite entre une profession artistique et policière. Mais, le
destin décidera pour lui, puisqu'en 1968, pendant les événements, son père meurt étouffé, la
tête coincée dans une grille d'arbre. Il embrasse alors la carrière policière et abandonne ses
études de trapèze (waaaah). 1971, il sort 10e de l 'école de police de Nice avec une moyenne
de 11 sur 20 ce qui est bien mais pas top. C'est après avoir élucidé le mystère du téléphone
jaune et celui du labyrinthe maudit qu'il est promu inspecteur.
Présentateur : Monsieur Biallès, combien de lettres ?
Biallès : Euh... 9 lettres... policiers.
Voix : Puis, il gagne à la finale régionale des chiffres et des lettres et devient ainsi
commissaire principal de la ville de Cannes, fonction qu'il occupe aujourd'hui encore.
Odile : Enchantée, commissaire.
Kara : Pardon, pardon, pardon. On connaît la nana qui a découvert le corps
Videur : OK, c'est bon, entrez ! Non, non, pas toi ! J'ai dit " Pas de baskets ! ".
Kara : Pardon ? Pardon ? Mademoiselle Deray est là ?
Policier : Ah non, elle est partie se changer et puis après ils l'ont emmenée au commissariat.
Kara : Pffff, oh la la c'est embêtant ça, ça ne m'arrange pas du tout. J'vous explique : je suis
arrivé il y a quatre heures à aréoport de Nice, on m'a donné ce monsieur à garder. Moi je le
garde hein, normal hein, c'est... c'est mon boulot.
Policier : Normal, comprends.
Kara : D'entrée, il me vomit dans la voiture, mais un truc monstrueux quoi, je sais même pas
s'ils vont ravoir les sièges. Dans la chambre, rebelote ! Bref, on est là, on était censés se
retrouver au resto, donc on est là, on est au resto, lui il a faim, il a rien mangé, il a rien avalé,
il a pris quoi... un jus d'orange, on attend, on attend et elle arrive pas.
Simon : Eh t'as vu c'est une Kineton.
Kara : Hein ?
Simon : C'est une Kineton.
Kara : Oui, c'est une Kineton. Voilà, maintenant, moi, je me retrouve avec lui sur les bras,
qu'est ce que j'en fais ?
Policier : Eh oui, je sais bien, oui.
Simon : Non mais ce qui est dingue, c'est que c'est la première fois que j'en vois une en vrai,
une Kineton.
Kara : Bien, regarde, tu as vu de près ?
Simon : Non.
Kara : Va voir de près. Alors après, parce que après elle appelle, elle appelle, elle me dit
qu'elle a découvert un deuxième meurtre, que ça va un peu la retarder, qu'elle est encore au
cinéma, j'veux dire, admettons, combien de temps ça prend pour découvrir un corps ?
Combien ? Une heure, une heure et demi ?
Policier : Oh, maxi.
Kara : Maxi ! Ne touche pas les trucs ! Voilà, maintenant, ça fait plus de deux heures et vous
me dites qu'elle est au commissariat, moi je sais plus quoi en faire de lui.
Policier : Vous avez pas pensé à l'emmener à l'aquasplash ?
Kara : Ah non, tiens ! Simon, demain, on ira à... l'aquasplash
Simon : Beeeeuuuuuuaaaaaaarrrrrrrhhhhh
Policier : Ah, ben le voilà, le jus d'orange : !
Garcia : Je suis Philippe Garcia et voici les inspecteurs Sens et Bestelle
Biallès : Mademoiselle Deray, je dois vous informer que cet entretien sera filmé
intégralement.
Sens : Ca va pas être possible commissaire, il est pété le truc. C'est Bestelle, il a mal mis la
cassette tout à l'heure et ça a tout niqué.
Biallès : Mademoiselle Deray je dois vous informer que cet entretien sera intégralement pas
filmé.
Garcia : Mademoiselle Deray, il est interdit de manger de la choucroute ici.
Odile : Ah, et qu'est ce que vous allez me faire ? Me coffrer pour mangeage de choucroute
prohibé ?
Biallès : Mmm. Mademoiselle Deray, pouvez-vous nous parler, s'il vous plaît, de vos rapports
avec les victimes, messieurs Jacques et, comment s'appelle l'autre ?
Garcia : Mireille.
Biallès : Monsieur Mireille.
Odile : Aucun, je les ai engagés pour projeter le film... Ils sont morts.
Biallès : C'est donc le deuxième meurtre autour de ce film.
Odile : Exact.
Biallès : C'est bon pour la publicité, ça ! Votre travail, c'est qu'il y a un max de pub autour de
ce film. Je me trompe ?
Odile : Oui, sur "qu'il y a", c'est " qu'il y ait un max de pub", qu'il faut dire.
Biallès : Ne jouez pas sur les mots, mademoiselle Deray.
Odile : Commissaire, vous ne me croyez tout de même pas assez stupide pour tuer les gens
comme on tue dans mon film, tout ça pour qu'ils marchent mieux ?
Biallès : Personne n'a dit que vous étiez stupide.
Bestelle : Si moi, au début mais maintenant, non, je vous trouve super.
Odile : Ecoutez, je ne les ai pas tués, si c'est ce que vous avez en tête. Vous n'avez qu'à me
faire passer au détecteur de mensonges.
Biallès : Pourquoi pas ?
Garcia : Ah, ça va pas être possible chef, y a Bestelle qui a voulu essayer un truc, il a branché
le détecteur sur sa CB et ça a fait pffft...
Biallès : Bon ça va, ça va. Bon, mademoiselle Deray, il ne faudra pas quitter Cannes pendant
quelque temps.
Odile : Je n'en ai aucunement l'intention : avec ce qui ce passe en ce moment, j'ai du pain sur
la planche.
Grimaldi : Commissaire, je reviens du Caméo. Regardez ce qu'on a trouvé coincé dans une
porte : un doigt !
Biallès, Garcia, Sens, Bestelle : Aaaaaaaaaah
Grimaldi : Non, je déconne ! C'est ça qu'on a trouvé.
Biallès : Du tissu... Qu'est ce que ça peut bien être ?
Voix : L'origine du tissu remonte à la nuit des temps, on estime son apparition aux alentours
de longtemps avant Jésus-Christ.
Journaliste : Retour en France avec le meurtre de Jacques Lelong, député vert, Jean-Paul
Martoni inculpé, mais le leader du R.E.P.N. reste introuvable malgré les nombreuses
convocations du parquet, un reportage du Jean-Jacques Iphélène. Bien, petit problème, je
crois, nos amis de la technique qui me disent... Bon d'accord. Passons directement au festival
du film, avec ce soir en compétition officielle, eh bien, la projection de " Octet ou la
démission du forgeron " du réalisateur Ouzbek, Mirzofski Ibikslivaks, à qui on doit aussi le
très très émouvant... Pardon ! D'accord. Voilà, on me signale que le reportage, décidément,
n'est pas tout à fait prêt alors, eh bien, je vous propose de rester, de rester, j'en bafouille, dans
cette bien belle ville de Cannes avec le deuxième meurtre d'un projectionniste assassiné à la
faucille et au marteau alors qu'il projetait un film d'horreur " Red is dead ". L'attachée de
presse a été entendue par le commissaire Bialles, elle déclare ne rien savoir sur cette affaire,
mais engage les gens à aller voir le film, un reportage de... Ah, on me fait signe que non.
Voix : Cannes, troisième jour.
Simon : Hmm, quelle heure il est ?
Voix : Neuf heures trente A.M.
Simon : Wow déjà !
Voix : Non mais j'avance un peu.
Simon : Hmm
Journaliste : Hier soir, projection officielle du film...
Odile : Coucou, bonjour !
Journaliste : ... " De l'histoire (? ? ?) ou le suicide de Hermann Brooks "...
Kara : Bonjour !
Journaliste : ... du réalisateur Werner Skobének...
Odile : Alors, elle vous plaît, votre nouvelle chambre ?
Journaliste : qui s'est fait voler la vedette...
Kara : Très bien, très contents. Attention, ne vous asseyez pas là, il a encore vomi.
Journaliste : ... par le célèbre pétomane espagnol Misou-Misou. Misou-Misou avait interprété
la veille au soir l'intégrale de l'opéra Carmen...
Odile : Bon, Simon, tout baigne, hein ! Il y a une grosse pression sur le film, les Américains
veulent faire un remake. Moi, je suis en pourparler avec l'Allemagne. Tout va bien. Bon,
Kara, dépêchez-vous, la conférence de presse est à onze heures. Ben oui.
Toc toc toc
Odile : J'y vais.
Terminator : Sarah Connor ?
Odile : C'est à côté. J'ai toute la presse, j'ai même... deux politiques. Non mais j'attends
beaucoup de cette conférence.
Toc toc toc
Terminator : Sarah Connor ?
Voix : Oui ?
Pan pan
Odile : Bon, Simon, va falloir me le vendre ce film, hein ! Trouver des gimmicks, des phrases
chocs.
Simon : Quel genre ?
Odile : Ben genre heu, genre heu, heu, des phrases choc, quoi !
Simon : Quel genre ?
Odile : Genre des phrases choc !
Simon : Ah.
Odile : Bon, Kara, faut vraiment que vous fassiez garde du corps. Non, c'est important, je
veux vraiment leur en mettre plein la vue. Putain, j'y crois, j'y crois.
Kara : Pardon, est ce que vous pouvez éviter de me fumer dans la figure, parce que j'essaie
d'arrêter.
Odile : Je sais pas comment vous faites, moi je peux pas.
Kara : Alors, moi je joue de la trompette, ça compense.
Odile : Ah oui, je comprends, c'est surtout le truc de reproduire le geste.
Kara : Et les notes aussi, parce que...
Odile : Ca y est Simon, vous êtes beau, vous êtes prêt ? Ah ouais d'accord, ouais, là je crois
que je vais prendre les choses en main.
Femme1 : Tu connais Christine, la grande du service beauté ?
Femme2 : Christine... ? Celle qui a des boutons ?
Femme1 : Ouais, la moche ! Eh bien, figure-toi qu'elle s'est enfin trouvé un mec.
Femme2 : Ah non ? !
Femme1 : Je te jure. Alors elle l'emmène chez elle, lui il l'attend dans le canapé et elle, elle
revient cinq minutes après, à poil, en lui disant : " Qu'est ce que tu veux que je te fasse ? ".
Femme2 : Oh mais c'est pas vrai... Et qu'est ce qu'il a fait, lui ?
Femme1 : Oh ben, il s'est tiré en courant. Non je lui ai dit " La prochaine fois, Christine, sois
gentille, mets un peu de romantisme ! ".
Femme2 : C'est bon !
Femme1 : Résultat, la fois d'après, pour aller dans la salle de bain, eh ben, elle a pas voulu y
aller à poil, donc elle s'est enveloppée dans sa couette.
Femme2 : Et le mec, il est rester là dans le lit à se geler les couilles ?
Femme1 : Ouais. Et elle, enveloppée dans sa couette, elle est restée coincée dans la porte,
donc, pour se dégager, elle lâche la couette par terre, et l'autre il lui dit : " Oh tu sais, tu sais, si
tu as de la cellulite c'est pas grave, je t'aime comme tu es ! "
Femme2 : C'est pas vrai ?
Femme1 : Ha ha ha ! J'te jure...
Odile : ... La solution pour " Red is dead " est de différencier les séquences par divers rythmes
de narration et de parfois capter l'attention du spectateur...
Femme1 : Attends, elle a jamais eu de mec !
Femme2 : C'est pas vrai ?
Femme1 : Attends, avec les boutons qu'elle a sur la gueule...
Odile : Ca vous intéresse pas, ce que je raconte ?
Femme1, Femme2 : Hein ?
Odile : Les deux, là, au fond, ça vous intéresse pas, ce que je raconte ?
Femme1, Femme2 : Si si !
Odile : Si ! Alors, je reprends pour les deux du fond. Donc, à l'issue de la projection, vous
allez pouvoir poser vos questions à monsieur Simon Jeremy, la vedette masculine du film "
Red is dead ", ici présent... (Silence... Clap clap clap) Bon, j'ai également rajouté bien entendu
la liste des victimes du tueur, le vrai, pas celui du film, celui du festival, hihi... dont les veuves
sont ici à votre disposition. (Flash, flash, flash) Mesdames, messieurs, merci de votre
attention, bonne projection à tous ! (Et Odile se casse la gueule ! ! !)
Proj.3 : Mais pas du tout, non, mais pas du tout ! Chérie, je te dis que je ne risque rien. Enfin,
a preuve, c'est que j'ai une prime de risque. Ecoute, je me mets déjà en quatre pour te faire
plaisir, tu ne vas pas... attend ne quitte pas, une seconde... Monsieur, monsieur...
Kara : Oui ? (Prrrt)
Proj.3 : Si vous devez sortir, allez-y, si vous avez un petit besoin a faire ou quelque chose
comme ça.
Kara : Non, je dois pas vous lâcher d'une semelle. (Prrout)
Proj.3 : Ouais, mais vous êtes malade là, il faut vous soulager un peu.
Kara : (Prrrrrt) Hein ?
Proj.3 : Il faut vous soulager un peu.
Kara : Nooon. (Prrout)
Proj.3 : Oui, je disais quoi ? ... Ahh c'est une infection, ici.
Kara : Je... j'y vais, là. (Prout)
Proj.3 : Oui, faites-moi plaisir, allez-y.
Kara : Je suis à côté.
Proj.3 : On sait, on sait où vous êtes.
Kara : Je peux vous prendre le journal ?
Proj.3 : Tout, tout ! Ce que vous voulez, prenez tout ! Rhaa, je vais mourir dans deux minutes.
Kara : (Prrt)... Martine !
Martine : ... Sécu ! Comment ça va ?
Kara : Bien.
Proj.3 : Ouais ben d'accord. Ouais eh ben... en rentrant, j'en achète. Mais non, c'est pas la
mort.
Martine : T'es là pour le festival ?
Kara : Oui.
Proj.3 : Ah, il est revenu lui, hein... Ah, ça va couper, chérie...Ca va, 'y a pas de bobo ? Mais
vous auriez pu vous blesser avec ce truc. Attendez je vais vous aider, pourquoi vous me
demandez pas ?
Kara : Alors qu'est ce que tu deviens ?
Martine : Oh ben, j'suis séropositive... Mais non, c'était pour déconner.
Kara : (Prout) Oh, putain, j'ai pas besoin de ça. Poussez-vous. Poussez-vous. Je vais me chier
dessus.
Voix : Pendant ce temps, à Vera Cruz...
Homme : Algo más, señora ? (Et avec ça, madame ?)
Femme: Es todo, gracias. Cuanto le dego ? (Non, c'est tout, merci. Combien vous dois-je ?)
Homme : $ 13,95.
Le tueur : Waaah !
Kara : (prrt) Barrez-vous, cons de mîmes. Aïe euh ! (World record 12,88 m : S. Karamazov France) Ouééé !
Kara : Aaah aaah !
Pan pan !
Prrrt prout prouuuut
Homme : Ca va ? Vous allez bien ? Vous n'avez besoin de rien ?
Kara : Non, non, c'est bon ! J'ai du papier.
Voix : Cannes, 4ème jour
Odile : Vous me faxez ça tout de suite.
Kara : Alors, voilà, pour la projection de mardi, y a une société américaine qui m'a proposé un
nouveau détecteur de métal qui est sur le marché.
Odile : J'attends toujours la liste des invités pour demain, hein !
Kara : Bon c'est 300 000 de plus mais c'est du haut de gamme.
Gamin : Demandez Cannes-Midi ! Le tueur de Cannes frappe encore ! " Red is dead "
événement du festival !... 5 cents, monsieur !... Merci.
Emile : [lit] Martoni, toujours en examen. La police est en train d'entendre un témoin oculaire
sourd.
Un gars : Odile... J'ai l'annonce pour engager le nouveau projectionniste
Odile : Oh, c'est vrai... Trois sont mort déjà... Lisez-la-moi !
Un gars : Alors... Rech.proj.pr.proj.priv.self-dem.brt.poss.s'adr.à l'hot.MAR.
Odile : s'adr à l'hot.MAR. et plus si affinités, c'est plus humain !
Les autres : Absolument !
Kara : Alors, y en a une autre qui fait sonnerie de téléphone. C'est à dire, vous passez, vous
avez... euh... un appareil dentaire, par exemple, et à ce moment-là ...(Drrrriiiing) Allô ? Euh...
Eh, j'ai failli me faire prendre ! c'est quand même bien fait...Une dame : Odile... ?
Odile : j'aime pas trop la couleur, non ! Smoking blanc !
Kara : Et y en a une autre qui fait ambiance tahitienne.
tin nin tin nin nin nin nin nin
Un gars : Odile, Odile, Odile, le journal de 13h,vite, vite, vite !
Kara : Ou alors, on peut même mélanger les sons !
tin nin tin nin nin nin nin nin drrrriiiing
Odile : Chuut !
Journaliste (Jean-Claude) : ...En tous cas, à Cannes, la mort n'engendre pas la mélancolie !
N'est-ce pas, Jocelyne ?
tin nin tin nin nin nin nin nin drrrriiiing
Les gars : Chuuut !
Jocelyne : Oui, Jean-Claude, hier, effectivement, la projection en compétition officielle de "
Volapuk Zoltek ", le film du Roumain Mématlavé Kraspeck s'est vu voler la vedette par la
soirée " Red is dead ". Trois jours et trois morts ont suffi pour faire de ce petit film la
coqueluche du tout-Cannes. Un véritable conte de fée pour " Red is dead ", puique les
acheteurs du monde entier se l'arrachent sans même l'avoir vu. Pour fêter l'événement, la
production du film avait organisé hier soir une grande " Murder Party " dans les jardins de la
villa Bel-Air.
Rosanna Arquette : Red is dead.
Jocelyne : Les stars du monde entier y côtoyaient les chroniqueurs judiciaires. Gâteaux,
champagne, feux d'artifice, rien n'avait été oublié, pas même la faucille et le marteau,
leitmotiv de la soirée. Celle par qui le scandale ou, en tous cas, le scandale, est arrivé était au
comble du bonheur, même si elle émettait quelques réserves...
Odile : Je trouve qu'on fait beaucoup trop de battage sur ce qui se passe autour de " Red is
dead " et qu'on ne parle pas assez du film lui-même. C'est vrai que c'est formidable quand
même ce qui nous arrive, oui !
Journaliste : Et vous, Simon, content ?(Odile le pousse)
Simon : (Beeeeuuuuuaaaaaaarrrrrrhhhhhh)
Odile : Lui, il est hyper content, oui !
Jocelyne : Très occupé par son enquête, le commissaire Biallès a tout de même bien voulu
nous accorder quelques mots...
Biallès : Ecoutez, laissez la police faire son travail. Nous finirons bien par... coincer ce
meurtrier !
Jocelyne : Quel est le mobile du meurtre ? Qui sera la prochaine victime ? Peu importe, hier
soir, à Cannes, l'heure était à la fête !
Jean-Claude : Merci Jocelyne ! Les castors lapons sont-ils hermaphrodites ? C'est la question
que se pose ce chercheur d'outre-Kiévain qui con...
Réceptionniste : Comment ? Ah non ! Nous sommes complet, monsieur. Non, pas avant trois
semaines. Bonsoir ! Hahaha ! Ah, il doute de rien celui là. Hahaha ! Madame ?
Odile : Bonsoir ! J'ai rendez-vous avec le commissaire Bialles. Je m'appelle Odile Deray.
Roni Abitbol : Odile Deray ?
Odile : Oui ?
Roni Abitbol : Hi, I'm Roni Abitbol. How are you, babe ? (Bonsoir, je suis Roni Abitbol.)
Odile : Aille.
Roni Abitbol : I'm the producer of " The 400 balls " and of " Tchernobyl Lassie ". Did you see
it ? (Je suis le producteur des " 400 couilles " et de " Tchernobyl Lassie ". Ca vous dit quelque
chose ?)
Odile : Oh ha ha.
Roni Abitbol : Well, I was really impressed by the job you did on " Red is dead ". It was great
! (Je trouve que vous avez fait un travail fantastique sur " Red is dead ".) And I've got a new
project for you if you're interested... (Et j'ai un nouveau projet pour vous, si ça vous dit...)
Odile : Aille want to popaul !
Roni Abitbol : OK. It's called " Snow-White and the magnificient 7 ". (Ca s'appelle " BlancheNeige et les 7 mercenaires ".) First, they meet. (Au début, ils se rencontrent.) Then they meet
and they fight. (Puis, ils s'affrontent.) And then at the end, they fuck. It's unbelievable ! (Et, à
la fin, ils sont potes. C'est incroyable.)
Odile : A beulibobol.
Roni Abitbol : ... Think about it !
Odile : Thank aboute it ! I have in ze bilouque.
Serveur : Voulez-vous bien me suivre ?
Odile : Yes.
Odile : Vous attendez depuis longtemps ?
Biallès : Non, non, j'arrive... juste...
Odile : Oh, excusez moi, commissaire, mais...
Biallès : Patrick !
Odile : Excusez-moi... Patrick, mais j'ai eu un peu de mal à briefer le nouveau projectionniste
pour la projo de demain. A mon avis, il y passera la nuit.
Biallès : Merci ! Apportez-nous aussi quelques clapiottes... pour picorer.
Odile : Alors, tchin !
Biallès : Tchin !
Odile : Ah, j'ai eu un mal de chien pour envoyer tous les cartons d'invitations. Alors, slurp,
slurp, est-ce que le préfet sera là, slurp, slurp ? Si Martoni vient, le préfet vient pas alors !
Biallès : Mais, oublions le film pour ce soir. Parlez de vous, plutôt !
Odile : Odile, moi, c'est Odile ! Pluto, c'est l'ami de Mickey.
Biallès : Eh non, Pluto, c'est le chien de Mickey ! L'ami de Mickey, c'est Dingo.
Odile : Oh pardonnez moi ! Je sais plus ce que je dis, c'est ce film, toute cette pression...
Biallès : Mais oubliez tout ça et parlez-moi de vous ! Hum... D'où venez-vous ?
Odile : De Dijon. C'est là où j'ai commencé mon métier d'attaché de presse. Je m'occupais du
festival "Moutarde et Cinéma".
Biallès : Ah, c'est passionnant et ça parlait de quoi ?
Odile : De moutarde et de cinéma !
Biallès : Oh, formidable ! Ha ha ha !
Odile : Ma première voiture, c'était une Peugeot !
Biallès : C'est extraordinaire !
Odile : Et un jour, mes cousins, ils sont allés dormir chez ma grand-mère !
Biallès : Ha ha, mais, c'est fabuleux !
Odile : Hihi, alors, j'ai dormi dans la chambre du bas parce que j'avais prêté mon pull !
Biallès : Ah, vous êtes merveilleuse Odile ! Merveilleuse ! Vous êtes mariée ?...
Serveur 1 : Vos clapiottes arrivent !
Serveur 2 : Attention, l'assiette est chaude.Les Clapiottes : Ne me mange pas ! Ne me mange
pas !
Odile : J'ai été mariée. On s'est séparés y a 4 ans. Il avait une grosse affaire de triperie... Vous
connaissez peut-être... les tripes du Mans, ça dure longtemps ?
Biallès : Non.
Odile : Pourtant, c'était assez connu dans la région.
Biallès : Et, depuis ?
Odile : Rien.
Biallès : Rien ? Vous voulez dire, pas même une petite aventure depuis 4 ans ?
Odile : Non.
Biallès : Ah. Et... ça vous manque pas ?
Odile : Pas du tout ! (Boum !)
Odile : Qu'est-ce que c'est, le gigondin à ma façon ?
Biallès : Ah, c'est délicieux ! Ce sont... deux cuisses de chevreuils - c'est pour deux - ce sont
deux cuisses de chevreuils fermes et délicatement écartées, fourrées de crème épaisse,
mouillées de vin blanc chaud qui ruisselle sur les parties charnues de la bête et elles sont
fermement ligotées sur un lit de cresson.
Odile : Oh. Il est comment, le cresson ?
Biallès : Il est tendre et... coriace à la fois.
Odile : Oh. Et quand vous dites " ligoté ", il est ligoté, ligoté, il peut pas s'échapper?
Biallès : Il est à ma botte, le cresson !
Kara : (il chante) Oulouhou ouh erperarp !
Simon : Eh, t'étais où ? Parce que, Odile, elle t'a cherché partout.
Kara : Attends, attends, attends, attends ! Je me casse le cul toute la journée pour votre
sécurité. Vrai ou faux ?
Simon : Vrai.
Kara : Vrai. Et Madame Odile Deray ne me dit même pas où elle est, alors que je sais très
bien où elle est.
Simon : Tu veux que je te ramènes ?
Kara : Scuse-moi ? Tu veux que je te dise où elle est ? Elle est avec Rick Hunter ! Qu'est-ce
qu'il y connaît...Bon, alors, question : qu'est-ce qu'il y connaît aux femmes Rick Hunter ?
Simon : Je sais pas !
Kara : Réponse : rien ! Il y connaît rien.
Serveur : Monsieur, Monsieur, c'est pas votre bouteille ! Allons, monsieur ! (Kara
l'électrocute) Arg arg !
Simon : (Pfff...)
Kara : Moi, je sais, moi ! Toutes celles que j'ai escortées, je les ai baisées. Irina de Frosberger,
je l'ai baisée ; Jocelyne Turner, je l'ai baisée ; le prince Patrice de Moldavie je l'ai baisé j'étais bourré ! N'empêche je l'ai quand même baisé - et Odile Deray, Madâââme Odile Deray,
pas le droit de la baiser... parce que style... Odile Deray pas le droit de la baiser. Euh, qu'est-ce
que je disais ?
Biallès : Vous aimez Mozart ?
Odile : Oh oui. C'est lequel?
Biallès : Le dernier.
Odile : Ah.
Biallès : Venez, venez, Odile ! Entrez ! Vous voulez un whisky ?
Odile : Oh, juste un doigt !
Biallès : Vous voulez pas un whisky d'abord ?
[musique]
Odile : Tu as une brosse ?
Biallès : Merci. Toi aussi.
Odile : Tu as été formidable
Biallès : Oui, dans le tiroir, près du téléphone.
Odile : [lit] Rech.proj.pr.proj.priv.self-dem.brt.poss.s'adr.à l'hot.MAR.et plus si affinités ? ? ?
Biallès : Tu connais la différence entre un pull-over et une moule ?
Odile : Non.
Biallès : Hihi. C'est bête. Un pull-over, ça moule et une moule, ça pue l'ovaire. Elle est drôle,
non ? Bon, elle est un peu salée, hihi, mais elle est drôle, non ? Odile ?
Kara : Odile Deray mes fesses !
Simon : On va... on va... on va y aller, là, on va y aller !
Kara : Eh, si je la vois cette pute, je lui fous mon poing par la gueule !
Simon : Et puis oh alors, on peut régler pour tous les dégâts sans problème, sans problème.
Kara : ...la gueule, à cette salope !
Odile : Mon dieu, Simon, si vous saviez ce que je viens de découvrir... Kara, il faut
absolument que vous...(Bim !)
Voix : Pour des raisons de budget, la scène suivante sera entièrement bruitée à la bouche.
Tueur Voix Chabat :Tin tin hin tin hin !
Proj.4 (Farrugia) : Oh mais écoute, plaie d'argent n'est pas mortelle, enfin. Oui.
Tueur (Chabat) : Hin hi hin tin nin tin hin han
Proj.4 (Farrugia) : Mais ce boulot, c'est la chance de ma vie. J'y crois à mort !
(Chabat) : Hiih. Tin tin hin tin tin hin tin tin hin. Wouhah. Rheuh !
(Farrugia) : Plic ploc plic ploc plic ploc.
(Farrugia) : Hmm hmm hmm ! Miaou ah ah miaaaaaaouuu.
(Farrugia) : Oh putain, tu fais super bien le chat.
(Chabat) : Merci.
(Farrugia) : Non mais vraiment, je le pense vraiment.
(Chabat) : Merci du fond du coeur.
(Laubry) : Et c'est pour qui les cafés ?
(Chabat, Farrugia) : Chuuuut ! Putain, on est en train d'enregistrer là !
(Laubry) : Eh oh là ! J'suis pas ta bonne, hein !
(Chabat) : Ta gueule !
(Laubry) : Ta gueule avant la mienne !
(Chabat) : Ta gueule toi-même !
(Laubry) : Toi aussi !
Proj.4 (Farrugia) : Ca va trancher chérie !
(Chabat) : Mais non, qu'est ce tu fais ? Y faut dire " ça va couper chérie ", pas " ça va trancher
"...
(Farrugia) : Ah bon.
(Chabat) : Mais oui t'étais pendant le film, toi ?
(Farrugia) : Ah mais non, parce que je fais ça a mi-temps moi, je suis pas en full time job.
Donc, c'est pour ça, je suis un peu...
(Chabat) : Ouais. Enfin bon, quand même, tu devrais un petit peu t'intéresser.
(Farrugia) : Ouais, mais j'essaie de m'intéresser. Ca m'intéresse...
(Chabat) : Eh, regardez, regardez, le tueur y s'est blessé au doigt !
(Farrugia) : Ouaaaa !
(Chabat) : Y s'est blessé au doigt, y s'est blessé au doigt le tueur.
(Farrugia) : Oh la la ! Mais, dis donc, il a l'air salement blessé.
(Chabat) : Mais ouais, au doigt.
Voix : Les producteurs sont heureux de vous annoncer que le bruitage du film peut continuer
normalement, merci de votre compréhension.
Voix : Cannes, dernier jour, 9h du matin.
Emile : A qui le tour ? Qui sera la prochaine victime ? Qui osera...
Kara : Pardon !
Odile : Voilà, et vous terminerez l'interview avec Ciné loisir, Pellicule et Ciné-nudiste.
Simon : D'accord.
Odile : Tiens, voilà l'arme fatale.
Kara : Bonjour.
Odile : D'où vous sortez, vous ?
Kara : Hein ? Ah, euh, c'est parce que j'étais en train de régler le euh...
Odile : ouais, et ben pendant que vous régliez le euh, moi j'ai trouvé le projectionniste pour ce
soir. Tenez, ça c'est la ligne directe du palais des festivals, là-dessus on pourra vous joindre
n'importe quand.
Serveur : La tête de veau ?
Simon : C'est moi.
Kara : Et il est où, le... projectionniste ?
Odile : Il va nous rejoindre, il est parti acheter le journal.
Simon : Tu veux mes yeux ? Parce que moi, je les mange pas.
Kara : Non... Dites, c'est le journal... hihi... C'est le journal de demain qu'il faut qu'il achète
parce que là, là, il est pas encore dedans...
Odile : Hein ?
Kara : Votre projectionniste, il faut qu'il achète le journal de demain, quand il est mort quoi !
Odile : Quand je pense que la sécurité de ce soir va être assurée par... Comment j'ai pu faire
confiance a un type pareil ?
Kara : Ca va, ça peut arriver à tout le monde de boire un coup.
Odile : Fermez-la Kara, vous n'êtes pas le centre du monde. Je vous parle de Patrick, Je vous
parle du commissaire Biallès.
Kara : C'est quand même étrange les lettres que laisse le tueur : O, D, I, maintenant L... Qu'est
ce que cela peut bien vouloir dire ? Lido ? Ca doit être une danseuse ?
Simon : Tu me passe les tripes s'il te plaît ?
Kara : J'ai remarqué quelque chose à propos des meurtres, j'ai même une théorie là dessus.
Simon : Tu me passes le sucre ?
Kara : Je suis quasiment sur que nous avons à faire à un sewiol kilher.
Odile : Pardon ?
Kara : Je crois que nous avons à faire à un sewiol kilher.
Odile : Un quoi ?
Kara : Un sewiol kilher.
Odile : Un ?
Kara : Un serial killer, un tueur en série !
Odile : Ah, sewiol kilher.
Kara : (C'est ce que je viens de dire !)
Serveur : Monsieur Jeremy, nous n'avons plus de cervelle, alors je peux vous mettre du coeur
si vous voulez.
Simon : Oui, très bien, le coeur ! Mais saignant, alors !
Kara : Et Bialles a le profil type du serial killer, exactement comme le décrivent toutes les
études du Hexbes.
Simon : C'est-à-dire ?
Kara : C'est-à-dire tout : petits costumes cintrés, cet air supérieur, ses espèces de petites mains
manucurées, sa manières de dire : "oui, euh, laissez la police faire son travail...".
Odile : Mais calmez-vous, Kara ! ! !
Kara : Je suis très calme ! Simon, t'as un bout de pomme de terre sur la joue.
Simon : Oh, merci.
Odile : Vous pouvez pas savoir comme une femme a mal quand elle est déçue par un
homme...Oh mon dieu Kara, comment faire pour coincer Biallès ?
Kara : J'avais d'abord pensé à une énorme tapette à souris géante... avec un très gros bout de
fromage pour l'appâter. Le tueur voit...
Odile : Taisez-vous Kara, le voilà. Ah, Emile, que je vous présente : alors, Emile Gravier, qui
est notre projectionniste. Voici Simon Jeremy, la vedette du film Red is dead...
Simon : Bonjour.
Odile : ... et Serge Karamazov, donc, qui assurera votre sécurité.
Kara : Bonjour.
Odile : Vous n'avez pas changé Emile, on ne s'est pas vus depuis quand ?
Emile : 16 ans, 8 mois, 21 jours et 4 heures... (il regarde sa montre) 37. C'était un lundi.
Simon : Dîtes donc, ça date pas d'hier, hein !
Emile : J'étais projectionniste à Moutarde et Cinéma...
Kara, Simon : Aaaah.
Emile : ... à Dijon.
Kara, Simon : Ooooh.
Emile : Et c'est là que j'ai rencontré Odile. On faisait une sacrée équipe ! Y avait qui ? Y avait
Henry, Henry et il y avait le grand là...
Odile : André ?
Emile : Non, le grand.
Odile : André.
Emile : Non, le grand là... la petite : Sylvie, pardon. Qu'est ce qu'on riait, Odile !... Hein ?
Odile : Oui.
Emile : Et la mère de Sylvie, elle était boulangère et elle avait une boulangerie à l'angle de la
rue Louise Michel et la rue Lilo, c'était la rue Louise Michel ou la rue Pasteur ?
Odile : (Peuf... Je sais pas.)
Emile : Bref. Enfin, on arrivait tous et il y avait son père à... Sylvie, il s'appelait Paul, et il y
avait le grand : André, non, Henry, non, André non...
Odile : Oui...
Emile : C'était un sacré celui-là. Alors, il entrait, le type, et il disait : " une baguette pas trop
cuite ". Hin hin hin hin. Parce que c'était le boucher. Je raconte mal.
Odile : Bien, Emile, y va falloir y aller parce que si vous voulez être prêt pour ce soir, il
faudrait peut être vous familiariser avec la machine. Kara, vous êtes gentil, vous accompagnez
Emile au palais.
Odile : Bien, 1000 fois merci, Emile, vous me tirez une fière chandelle du pied.
Voix : 21h, Cannes, le même jour.
Carole : Cannes qui a revêtu ce soir sa tenue de gala, Cannes prestige, Cannes féerique,
Cannes à l'heure du grand cinéma, Cannes...
Jean : Oui Carole, Carole, tout cela , bien entendu, si le beau temps est de la partie.
Carole : Ne soyez pas si pessimiste, Jean, le beau temps sera de la partie. Et voilà Mme la
sous-préfète accompagnée de son mari et de Michaël, son petit dernier.
Jean : Oui... qui est déjà grand !
Carole : Derrière eux, Bruno de Bruno Chemise, un commerçant cannois bien sympathique.
Jean : Et là bas, regardez, derrière eux, une vedette...
Carole : Ah oui.
Jean : Je ne sais pas qui c'est.
Carole : Oui, non ah, je l'ai vu dans un film effectivement à la télé, je crois...
Jean : Non, Carole, on me fait signe. En fait, il s'agit de notre premier ministre.
Carole : Ah oui, je savais bien que je l'avais vu à la télé, je me disais que son visage ne m'était
pas inconnu.
Jean : Alors qu'arrive juste Mme Jacques, la veuve du premier projectionniste.
Carole : Oui, elle est radieuse dans son très beau manteau d'hermine... Un grand moment
d'émotion, Jean.
Jean : Tout à fait Carole, tout à fait ! Et puis, sans tous ces meurtres, il n'y aurait pas de soirée
alors, alors, rendons hommage à une de celle qui a engendré cette férie.
Kara : Bon, Emile...
Emile : Oui ?
Kara : vous avez aucune chance de vous faire tuer sur les marches, à moins l'oeuvre d'un
tireur isolé mais ce serait vraiment pas de bol. Je ne veux personne dans les allées, je veux
voir les badges de tout le monde, je serai intraitable là-dessus... Oula, y'a comme un
attroupement, là-bas, on dirait.
Odile : C'est la montée des marches, Kara. Cannes, le festival, ça vous dit quelque chose ?
Emile : Oh, y a du monde, là, hein. Pfiouuu !
Odile : Vous voulez un chewing-gum ?
Emile : Oh, non, merci, non.
Odile : Oh, si, prenez un chewing-gum, Emile, prenez un chewing-gum, Emile, prenez un
chewing-gum, Emile, prenez un chewing-gum, Emile, prenez un chewing-gum, Emile, prenez
un chewing-gum, Emile, prenez un chewing-gum, Emile...
Odile : S'il vous plaît, si vous vous êtes endormie si vous voulez revoir le film il y a d'autre
projections de prévues
Emile : Oh lalalala. Ohh !
Odile : Prenez un chewing-gum Emile.
Emile : Oh ben non.
Odile : Si si si.
Emile : Merci.
Odile : Dites donc, vous vous êtes mis sur votre 31, ce soir, Emile !
Emile : Eh oui, c'est pour ce soir, c'est pour notre dîner. Vous m'aviez dit qu'on mangerait
ensemble, hein, alors, comme c'est bientôt la fin du festival...
Odile : Alors là j'ai complètement oublié ! Non, ce soir je peux pas parce que j'ai une surpète
avec mon flirt. Vous m'en voulez pas ?
Emile : Oh non, Odile, c'est la septième fois que vous oubliez.
Odile : Je suis désolé. Vous m'en voulez pas Emile c'est le festival toute cette pression...
Emile : Ah je suis déçu vous m'aviez promis. Je vais vous dire quelque chose Odile : on ne
peut pas tromper 1 personne 1000 fois... si, si on peut tromper 1000 personnes 1 fois... euh
1000 fois... non, on ne peut tromper pas 1 fois 1000 personnes, Odile, mais on peut tromper 1
fois 1000 personnes, oui on ne peut pas tromper 1000 fois...
Odile : OK j'y vais... smack smack. Au revoir, Emile.
Emile : ...1000 personnes, c'est ça !
Sylvie : Salut, Emile !
Emile : Salut, Sylvie !
Odile : Allez, à demain, et quoi qui s'passe dans ma vie, vous serez toujours auprès d'moi
Emile... et quoi qui s'passe dans ma vie, vous serez toujours auprès d'moi, Emile... toujours
auprès d'moi, Emile... toujours auprès d'moi, Emile... toujours auprès d'moi, Emile... toujours
auprès d'moi, Emile.
Chauffeur : Emile ! Emile ! Tout le monde vous attend ! Il faut y aller !
Jean : Alors que, Carole, ça y est... L'équipe très attendue de Red is dead vient d'arriver.
Carole : Oui, toute l'équipe, puiqu'il y a Odile Deray, l'attachée de presse et... un proche,
probablement, puisqu'il est très difficile d'avoir une invitation, donc, c'est sûrement un proche.
Jean : Rappelons tout de m&ecircme, Carole, que, pour l'instant pour l'instant, personne n'a vu
le film. Vous-même, l'avez vous vu ?
Carole : Euh, non, non, tout à fait ! En même temps, il faut être honnête, Jean, nous n'avons
malheureusement pas le temps de voir les films puisqu'il faut se préparer, se coiffer, choisir
les robes...
Jean : Mais, vous êtes très belle Carole !
Carole : Merci, Jean ! Ah, voici le commissaire Bialles ! Le commissaire Bialles, très élégant
dans son smoking de chez...
Jean : Tchut Tchut, pas de marques !
Carole : Euh oui de chez Tchut Tchut pas de marques, 8 avenue de la Calanque à Antibes.
Jean : ... en France !
Un gars dans la foule : Luc ! Luc !
Kara : Simon ! Il s'appelle Simon !
Le même gars : Simon ! Simon !
Kara : Dépêchez-vous de monter ! Je vais pas arriver à les contenir tous.
Jean, Carole : Alors que revoilà la sous-préfète !
Le public : Brouhaha ! Brouhaha ! Brouhaha !
Corine : Serge ! Serge !
Kara : Oh, Corine !
Kara : Pardon, s'il vous plaît ! Pardon, excusez-moi ! Pardon ! Pardon ! Régis pour Kara.
Régis pour Kara. Bouton rouge, Régis !
Régis : Oui Kara, ici Régis.
Kara : Il faudrait un autre costard d'urgence là, over !
Régis : Bon, d'accord, j'y vais... Euh, quelle taille, à peu près, le costume ?
Carole : Alors que j'aperçois la vedette de la soirée, la future peut-être cinquième victime : le
projectionniste qui va ce soir projeter le film scandale.
Jean : Oui, Carole. Il s'agit d'un certain Emile Gravier. C'est tout ce que nous savons.
La foule : Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile !
Carole : Alors que Madame Martoni, femme du célèbre député assassin, monte les marches.
Son visage s'éclaire ; elle vient d'apercevoir quelqu'un...
Jean : Oui, c'est Jean-Paul Martoni, son mari ! Martoni ?
Carole : Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Il était pas en prison ?
Jean : Mais si !
Biallès : C'est Martoni ! Arrêtez le !
Policier : Toutes les issues sont bloquées, il pourra pas s'échapper.
Martoni : Laissez moi passer j'ai une invite !
La foule : Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile !
Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile ! Emile !
Le même gars : Luc ! Luc !
Un autre gars : Emile ! Il s'appelle Emile !
Le gars : Emile ? Emile ! Emile !
La foule : Emile ! Emile ! ... eemmmiiiiillllleee ! Eeemmmiiiiillllleee !
Biallès : Eeehhh ! Aaaarrrrrêêêtttteeez ......... Exxxxxxxcuuuuuuuuuuuuseeeeeeeeeezzzzzzzz
mooooooooiiiiii !
Carole : Coooooooooooommmmmmmiiiiiiiiiiiiiissssssssssssssairrrrrrrrrre
Biaaaaaaaaaaalllllllllllllleeeeeeeees, aaaaaaaaaahhhhhhhhh...[battements de coeur] Boum !
Kara : Emile !
Jean : Alllllllllllllloooooooooors queeeeeeeee reeeeeeeevoilllllllaaaaaaaaaa llllllllllaaaaaaaaa
soooooooouuuuuuuuuussssssss-préééééééééééffffffffèteeeee.
Carole : Arrêtez, Jean ! C'est fini.
Le public : Remboursez nos invitations ! Remboursez nos invitations !
Odile : Allez, vous me faites venir les infirmiers ! Et vous, là, vous, faites quelque chose euh !
Snif ! Snif ! J'ai pas attendu toutes ces années et tous ces morts pour rien. C'est trop injuste !
J'ai pas mérité ça !
Simon : Ben, moi, je peux vous le projectionner, votre film, si vous voulez...
Odile : Vous, Simon ? Mais c'est formidable. Et comment ?
Simon : Ben parce que je suis projectionniste.
Le public : Oh ben ça tombe bien ça alors.
Simon : Ben oui parce que moi je voulais faire du cinéma. Alors mon père, y voulait que je
sois acteur. Mais, moi, je voulais faire projectionniste. Parce que moi, je suis pas vraiment
acteur.
Odile, Kara : Ah booon ?
Odile : Il vous faut combien de temps Simon ?
Simon : Ben, laissez-moi 10 minutes et je devrais y arriver !
Odile : OK. Kara, vous avez votre trompette ?
Kara : Oui ! Toujours !
Odile : Alors, pour une fois Kara vous allez faire exactement ce que je vous dis, d'accord ?
Le public : Ahhhhhhhhhhhhh. Ooooh !
Biallès : Excusez-moi ! J'ai pas pu résister ! J'adore ce morceau !
Kara : Sais-tu danser la carioca ? [La carioca]
Biallès : Non !
Kara : C'n'est pas un Fox-Trot ou une Polka. C'n'est vraiment pas très compliqué. Pour la
comprendre suis bien mes pas.
Biallès : C'n'est pas un Tango un tcha-Tcha. Encore moins une Bossa Nova. Quand t'as goûté
à cette danse-là. Tu ne peux plus faire que çaaaa.
Kara et Biallès : Youpi ! Dansons la carioca. C'est bien, faisez tous comme moi... Youpi !
Avec la carioca. Tant pis s'il faut dire aux autres danses au revoir.
Le public : Ooooh !
Kara et Biallès : Youpi ! Dansons la carioca. C'est bien, faisez tous comme moi... Youpi !
Avec la carioca. Tant pis s'il faut dire aux autres danses au revoir.
Odile : Vous n'avez besoin de rien, Simon ?
Simon : Si ! Apportez-moi... euh... des linges propres et de l'eau chaude !
Odile : Rien d'autre ?
Simon : Si ! Des gencives de porc ! J'ai un peu faim. Vite, vite !
Kara : Maintenant qu'tu danses la Carioca, ca tu t'en fiches bien de la Polka. Tu n'en veux plus
de la rumba, du houla hoop et du tcha-tcha
Biallès : Tous les matins, dès le lever, la carioca te fais bouger. Et quand tu danses chaque
petit pas te met en joie pour la journéeee.
Kara et Biallès : Youpi ! Dansons la carioca. C'est bien, faisez tous comme moi... Youpi !
Avec la carioca. Tant pis s'il faut dire aux autres danses au revoir...
Simon : Ecoutez, je crois que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. J'ai fait le maximum. A
ce niveau là où on en est, je crois qu'on peut dire " à la grâce de Dieu " et, et allez.
Odile : Le film, vous l'avez mis ?
Simon : Hein ?
Le public : Ooooh !
Kara, Biallès : Youpi ! Dansons la carioca. C'est bien, faisez tous comme moi... Oh oui, youpi
! Avec la carioca. Tant pis s'il faut dire aux autres danses au revoir... Youpi ! Dansons la
carioca. C'est bien, faisez tous comme moi... Youpi ! Avec la carioca. Tant pis s'il faut dire à
tout le monde au revoir.
La foule : Une autre ! Une autre ! Une autre ! Une autre !
Kara : J'aime pas quand c'est improvisé comme ça !
Biallès : Mais vous savez qu'avec un bon agent en trois mois, on monte une tournée, hein !
Grimaldi : Commissaire Biallès ?
Biallès : Oui ? C'est pour... ?
Grimaldi : Euuuh... Grimaldi !
Biallès : Grimaldi... Grimaldi... Avec... euh...
Grimaldi : Commissaire, on a localisé Martoni !
Biallès : Martoni ! Merde ! J'l'avais complètement oublié, celui-là ! Bon, allons-y ! J'finirai
l'autographe plus tard. Allez !
Odile : Oh, excusez-moi, je suis désolée. C'est ce film, toute cette pression...
Simon : Oui ! Oui, oui, je sais oui ! Mais, papa, y a des gens qui tueraient pour avoir ce job...
Attend, ne coupe pas ! Alors, Emile ça va mieux ?
Emile : C'est à moi de projeter le film !
Simon : Oui je sais, mais j'ai fait ça pour vous rendre service !
Emile : C'est à moi ! ! !
Simon : Arg ! Mais, Emile, c'était vous ? Pourquoi ?
Emile : Parce que !
Simon : C'est pas une réponse !
Emile : Si !
Simon : Non !
Simon : Oui.
Emile : Ecoute... Il y a quelque temps, je téléphone à Odile pour lui demander du travail, elle
se souvient même pas de moi. Toutes ces belles promesses, envolées. Voilà pourquoi je les ai
tous tués, pour qu'elle se rappelle de moi. Odile a fait de moi un assassin.
Simon : Attention Emile, derrière vous
Emile : Ca ne prend pas, Simon. On peut tromper 1000 fois une personne, mais on ne peut
pas... si, on peut tromper 1 fois une...euh... non, on ne peut pas tromper 1 fois 1000
personnes... mais on peut tromper une fois 1000 personnes.
Emile : Ahhhhhh !
Simon : mange ça, pourriture communiste !
[film] Allô ? Attention Benjamin ! Derrière toi !
Odile : Oh, l'imbécile il a fait partir la dernière bobine !
Kara : Ah, c'est pour ça ? Je me disais, ça ne tenait pas debout : ils étaient à table et, d'un
coup, ils se retrouvent dehors...
Odile : Enfin, vite, Kara ! Allez voir ce qui se passe en cabine !
Emile : Je vais tuer Odile, puis je me tuerais moi, mais d'abord c'est toi que je vais tuer.
Simon : Tuez-moi mais la bouche fermée, par pitié.
Femme: Oh, Serge.
Kara : J'te rappelle, j'te rappelle... J'vais t'dire un truc Martoni : c'est pas ton jour... aïe... Eh...
Simon : Prenez un chewing-gum quand même, Emile ! Aïe !
Kara : Simon, c'était toi l'assassin ! Depuis le début, je l'savais.
Simon : Aïe ! Mais non, c'est pas moi ! Aïe, aïe ! Mais rattrape-le ! C'est lui le tueur ! C'est
Emile ! Emile ! C'est Emile, le tueur !
Simon : Bien joué, Kara ! Dire que je croyais qu't'avais rien compris...
Kara : Hein ?
Biallès : Que se passe-t-il ici ?
Odile : Oh mon Dieu Kara qu'est-ce-qui s'est passé ?
Kara : Huh... Euh... C'est Emile... c'est lui le tueur. Il s'est fait coincer par la tapette géante.
Odile : Ecoutez, Kara, monsieur n'est pas une tapette ! Monsieur est commissaire de police !
Mais alors, Patrick vous êtes innocent ?
Biallès : Vous en aviez douté ?
Odile : Mais chez vous... le marteau, la faucille, le costume du tueur, j'ai pensé que...
Biallès : Et qu'avez vous pensé Odile ? La vérité est beaucoup plus simple (musique) je suis
flic, juste un flic !
Odile : Oh mon dieu, comme j'ai été sotte, j'ai cru...
Biallès : Chut ! Nous avons été sottes toutes les deux...
Kara : Commissaire, le préfet pour vous sur la ligne directe !
Biallès : Oui, bonjour monsieur le préfet. Non mais toutes les issues sont surveillées, Martoni
ne pourra pas s'échapper. Hm. Hmm. Non je n'ai vu que le début du film, oui. Oui. Ah, mais,
la première partie était très bien... C'est parce que j'ai fait un petit peu de danse classique, c'est
pour ça...
Martoni : Bougez pas... ou je la flingue !
Biallès : Ne quittez pas, monsieur le préfet. Martoni ! !
Simon : Qui c'est ?
Biallès : Jean-Paul Martoni, petit politicien véreux, tueur d'écologiste, qui veut transformer la
plage en parking... Hum ! N'ayez pas peur, Odile, je m'occupe de ça !
Martoni : Stop ! N'avancez plus, Biallès ! Je veux un hélicoptère. Je veux que vous donniez
l'ordre à vos hommes de me laisser quitter le palais sans problème sinon je la flingue et ce
coup-ci plus de tapette pour vous sauver.
Odile : Je vous dis que monsieur est commissaire de police.
Biallès : Tu bluffes Martoni. Il bluffe.
Kara : Pas sûr...
Simon : Non. Si, si, il bluffe là, ça se voit tout de suite.
Kara : Il a pas l'air de bluffer là quand même...
Biallès : Si, il bluffe, là !
Simon : Moi, je suis de l'avis de Biallès, il bluffe ! On vote, on vote ! Moi, je vote et je dis il
bluffe.
Martoni : Ca suffit ! ! ! Vous essayez de gagner du temps.
Simon, Kara, Biallès : NoOon !
Martoni : Bon, vous l'aurez voulu, hein, je la butte !
Biallès :Tu bluffes Martoni ! Ton arme n'est pas chargée... (il tire) Aïe, aïe. Ahh !
Kara : J'avais voté ! Il bluffe pas.
Odile : Peut-être qu'il bluffe, hein, peut être qu'il avait qu'une balle. (il retire sur Biallès)
Biallès : Aïe ! Aïe ! C't à dire que là, vous êtes lourds.
Le préfet : Allô ? Allô ?
Kara : Monsieur le préfet ? Non, c'est Serge Karamazov à l'appareil. Je suis le responsable de
la sécurité ici. Non, voilà on a une prise d'otage, le commissaire Biallès qui est salement
blessé et une attachée de presse qui est maquillée, je vous dis pas, c'est une horreur.
Martoni : Dîtes au préfet que je veux un hélico dans 10 minutes sinon je la bute.
Kara : Martoni dit qu'il veut un hélico dans les 10 minutes sinon il la bute... Il dit que vous
bluffez.
Biallès : Dîtes lui que j'ai plus de genoux.
Kara : Il dit qu'il a plus de genoux... Il dit qu'il voit pas le rapport.
Martoni : Bon ça suffit je compte 5,4,3,2,1 et à 0, paf ! Je lui explose la tête comme une
pastèque.
Kara : Il dit 5, 4, 3, 0 et après, paf, pastèque ! Je sais c'est un peu décousu, mais, moi, je
retranscris ça pêle-mêle, aussi.
Martoni : 5,4,3,2...
Kara : Il faudrait vous décider pour l'hélico parce qu'il reste plus que 1.
Martoni : 1... (Emile lui donne un coup de marteau) Oh !
Emile : Odile, je n'ai jamais osé vous en parler avant... (Martoni lui tire dessus) Ooh !
Odile : Aaah !
Martoni : Je me rends !
Odile : Emile vous m'avez sauvé ma vie ! Oh, j'vous dois une fière bretelle !
Emile : Odile...
Odile : Oui ?
Emile : Je vous ai toujours aimée.
Odile : Je sais, Emile. Prenez un chewing-gum et parlez-moi encore.
Emile : Glurp ! J'ai toujours voulu vous dire : on peut tromper 1 personne 1000 fois...
Odile : Oui ?
Emile : On peut tromper 1000 personnes 1 fois...
Emile : Mais on ne peut pas tromper 1000 personnes 1000 fois.
Odile : Oui ! (Odile applaudit)
(applaudissements)
Grimaldi : Eh non, car en fait, c'est moi l'assassin. Non, je déconne. Hihi.
Simon : Vraiment, t'es sûr que l'éléphant, il est plus fort que l'hippopotame ?
Kara : J'en suis certain. J'ai lu un livre là-dessus il y a pas longtemps et les mecs expliquaient
qu'en fait, c'est parce que toute leur force est concentrée dans la trompe, de l'éléphant bien,
non, je parle.
Simon : Vraiment, t'es sûr que l'éléphant, il est plus fort que l'hippopotame ?
Martoni : Dites donc, mon vieux, bravo, hein ! Vous avez réussi à empêcher la construction
d'un complexe hôtelier au pied de Renault, un des projets les plus sophistiqués de siècle. Ah
vous pouvez être fier. Bon j'ai perdu quelques milliards au passage mais ça n'a aucune espèce
d'importance... Ce qui est important mon vieux, c'est que vous soyez content, hein ? Mais,
dites-le " Je suis content ". (Simon lui vomit dessus)
Simon : Oh. J'suis hyper content.
Kara : Il t'en reste un peu.
Simon : Hein ?
Kara : Il t'en reste un peu, là.
Simon : Qu'est ce que je suis content !
Odile : S'il vous plaît, messieurs, s'il vous plaît, un petit peu de décence, laissez-nous seul.
J'espère que tout ira bien, je suis si inquiète.
Biallès : Ça va aller, Odile : les médecins ont dit que je pourrais remarcher...
Odile : Mais je vous parle de mon film ! Et vous, vous pensez qu'à vos genoux ! Vous êtes
d'un égoïsme.
Odile : Simon ! Kara ! Ouh, ouh !
Simon, Kara : Odile ! Odile !
Odile : Oh, Simon, Kara, on se fait un resto ? Je vous invite !
Kara : Ah ben, non, non, non... on partage.
Odile : Bon d'accord, j'insiste pas.
Simon : On peut baisser les bras ? Parce que, moi, j'ai une crampe.
Odile : Oui.
Simon : Et tout est bien qui finit bien.
Kara : Oui si ce n'est qu'Emile a emporté son secret dans la tombe...
Odile : Quel secret ?
Kara : Ben, ces lettres qu'il gravait sur le mur après chaque meurtre : O, D, I, L. Qu'est ce que
ça peut bien vouloir dire, Odil ?
Odile : &Ccedila je sais pas, c'est un mystère.
Simon : J'ai faim. Eh, euh, si on mangeait chinois, je serais hyper content.
Odile, Kara : Non, italien !
Kara : Italien, définitivement italien.
Jacques : Voilà, pour clore ce journal, la revue de presse. Bonjour, Louise !
Louise : Bonjour, Jacques !
Jacques : Bonjour, Michel !
Michel : Bonjour, Jacques !
Jacques : ... Revue de presse entièrement consacrée au film " Red is dead ", projeté hier soir
dans la grande salle du palais à Cannes. Alors, Louise, je crois et je présume que cela fait la
une tous les journaux.
Louise : Non.
Jacques : Et comment, non ?
Michel : Parce que y a pas... Y a pas les journaux !
Jacques : Et comment, y a pas les journaux ?
Louise : Ben, parce que y a la grève !
Michel : Y a la grève des journaux !
Jacques : Et alors...
Louise : Y a la grève de tous les journaux ! Rien, ce matin !
Michel : Pas un journaux ! Tous la grève !
Jacques : Eh bien, sans trans' et, merci, Louise !
Louise : Ben, de rien, Jacques !
Jacques : Merci, Michel !
Michel : Merci, Jacques !
Jacques : Sans transition, un petit mot de la fête des cougourdes qui passionne, et on les
comprend, nos amis d'outre-Kiévain, qui ont découvert il y a peu cet étrange légume
ressemblant à s'y méprendre à une énorme paire de couilles.
Femme : Se me olvidaba la mantequilla. (En fin de compte, il me manquait du beurre)
Homme : Yo sabía que se le olvidaba algo... (Ah, je savais bien qu'il vous manquait quelque
chose !)