Rétromobile 2016, Grand-messe de la voiture de collection

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Rétromobile 2016, Grand-messe de la voiture de collection
Rétromobile 2016, Grand-messe de la voiture de collection
Du 03 au 07 février, s’est tenu, Porte de Versailles à Paris, la quarantième édition du
salon Rétromobile. Caverne d’Ali Baba pour collectionneurs, cette manifestation est le repaire
de toutes les passions automobiles ainsi qu’un lieu de mémoire.
C’est donc tout naturellement que le VRC avait prévu dans son calendrier, une
escapade le samedi 06 février. A 03h15, depuis le village de Noyalo totalement endormi,
l’autocar des établissements Bobet avec nos amis Jean-Claude et Jacques Caillard pour le
seconder au volant, prenait la route. Un arrêt chez Risso à Vannes puis à Ploermël pour
récupérer les 37 mordus de mécaniques anciennes et le bus fila direction Paris. Dès 10h00,
ticket en main, les portes s’ouvrirent dévoilant ainsi jusqu’à 19h00, de très nombreux trésors.
Impossible d’être complet devant un tel éventail de merveilles. Sportives mythiques,
véhicules de prestige, modèles uniques, engins de rêve, yougtimers, modèles des débuts de
l’ère auto, stands de pièces détachées, vente aux enchères délirante, il y en avait pour tous les
goûts.
Parmi les nombreux stands, ceux consacrés à Peugeot présentaient des coupés et
cabriolets de toutes les époques. Le plus ancien qui fût exposé était un magnifique roadster
301 C de 1932, amené par le club "Les Amis du Lion". Cette décapotable qui de son temps fit
le tour des concours d’élégance, était équipée d’un bloc 1.5 litre de 34 ch et ne sera construite
qu’à mille et un exemplaires. Ce fût également l’occasion de découvrir le très exclusif
roadster 402 Darl’Mat de la fin des années 1930, du nom d’Emile Darl’Mat, le plus grand
concessionnaire Peugeot de France, installé boulevard de Grenelle à Paris. Dans son atelier
consacré à la confection de carrosseries spéciales, il s’attaquera d’abord à la 301, puis aux
coupés, cabriolets et roadster 302 et 402, leur donnant une aérodynamique profilée. (Photo)
Chez Renault, le constructeur a fait un joli cadeau aux visiteurs en revenant sur 115
années de sport automobile et en exposant pas moins de 17 véhicules illustrant la diversité de
l’engagement de la marque en compétition automobile. Les passionnés ont pu ainsi découvrir
la Renault Type AK qui remporta le premier Grand Prix de l'histoire en 1906, mais aussi la 40
CV des records de 1926( photo), l'Etoile Filante de 1956 (photo) ou encore la monoplace R26
championne du monde de Formule 1 en 2006.
Le constructeur Mercedes exposait quant à lui, sur son stand, une longue lignée de
cabriolets de prestige, de la 300 SC Cabriolet W188, présentée au salon de Francfort en 1955,
à la nouvelle Classe S Cabriolet.
Pour sa quarantième édition, le salon Rétromobile tenait aussi à mettre à l’honneur des
« yougtimers » de 1976 sur un podium dédié. Au total, ce sont 7 voitures qui étaient chargées
de représenter dignement l’année 1976 : la "poire", la fameuse Renault R14, la grande berline
W123 de Mercedes ou encore le coupé de grand tourisme de BMW, le Série 6 (E24). Cette
même année, Citroën déclinait sa CX en break, Alfa Romeo dévoilait son coupé Sud Sprint
devenu culte, Alpine implantait un V6 PRV dans son A 310 et Volkswagen lançait sa
bombinette, la Golf GTI.
Citroën dévoilait une partie de son patrimoine historique avec le soutien de « l’Amical
Citroën France » et des clubs DS et SM, avec cinq modèles de prestige. Une DS Coupé
Bossaert GT 19 de 1963 (photo), aussi exclusive que rare, puisqu’il s’agissait de l’un des 12
exemplaires réalisés dans les années 1960 avec des ailes arrières en forme d’ailerons.
A ses côtés, deux DS : une DS 20 Pallas de 1974, présentée en octobre 1964 au salon
de Paris à la finition ultra-luxueuse, et une DSpécial de 1972. La SM (photo) était également
représentée avec un modèle de 1975 à injection, produite dans les ateliers Ligier à Abrest
(Allier) et une SM Or, modèle inédit entièrement poncé et repeint pour mettre en valeur ses
courbes.
Parmi les engins pionniers de l’ère automobile, deux véhicules de records en
provenance du National Motor Museum of Beaulieu et ayant participé à la grande aventure de
la vitesse, effectuaient des démonstrations tonitruantes en extérieur. Une Darracq V8 (photo)
de 25.5 litres de cylindrée dénuée de carrosserie et élaborée pour la performance pure. Forte
de ses 200cv, elle flirtait avec les 200km/h en 1905. La seconde, surnommée « la Bête de
Turin », fût un monstre d’accélérations indomptables. Construite par Fiat en 1911 et baptisée
ainsi à cause de son 4 cylindres d’une tonne de 30 litres de cylindrée, son capot culminait à
1.60 mètre du sol. Elle revendiquait 300cv et permis de franchir les 210km/h en 1913.
A 19h00, il était temps de songer au retour vers la Bretagne. Les charmes de la
circulation parisienne et le périph saturé n’étaient rien comparé à la tempête rencontrée à
partir du Mans et c’est contre vent et marée que nos conducteurs renforcés par Vincent Bobet
ont ramené à bon port notre autocar. Mille merci à eux pour l’organisation de cette sortie, leur
professionalisme et leur gentillesse.
Jean-Claude DAUD

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