Plaquette des premiers TDs
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Plaquette des premiers TDs
IDAI MASTER1–2016-2017 TRAVAUXDIRIGESDEDROITDESSURETES–PREMIEREPARTIE CoursdeMonsieurThomasLEGUEUT Professeuràl’UniversitéGrenoble-Alpes Ø Séance1Lanotiondesûreté Ø Séance2Laformationducautionnement:lesconditionsdeforme Ø Séance3Laformationducautionnement:lesconditionsdefond Ø Séance4Leseffetsducautionnement Ø Séance5L’extinctionducautionnement Ø Séance6Galopd’essai 1 Séance1 Lanotiondesûreté Exercice:àpartirdesdifférentsarrêtsreproduits,identifiezlestechniquestiréesdudroit desobligationsetdudroitdesbiensquipermettentderenforcerlesdroitsducréancieret appréciez-en les intérêts respectifs par comparaison avec les sûretés identifiées par le législateur. Ø Sûretésetsolidaritépassive: • Cass.1èreciv.,17novembre1993,n°92-11.348,Bull.civ.,I,n°335 • Cass.1èreciv.,17novembre1999,n°97-16.335,Bull.civ.,I,n°309 • Cass.com.,17décembre2003,n°01-11.198,inédit Ø Sûretésetdélégation: • Cass.1èreciv.,17mars1992,n°90-15.707,Bull.civ.,I,n°84 • Cass.com.,7décembre2004,n°03-13.595,Bull.civ.,IV,n°214 • Cass.com.,15janvier2013,n°11-28.173,Bull.civ.,IV,n°10 Ø Sûretésetpromessedeporte-fort: • Cass.com.,8juillet2014,n°13-14.777,inédit • Cass.1èreciv.,16avril2015,n°14-13.694,publiéauBull. Ø Sûretésetdroitderétention: • Cass.com.,20mai1997,n°95-11.915,Bull.civ.,IV,n°141 • Cass.1èreciv.,23septembre2009,n°08-10.152,Bull.civ.,I,n°178 1 *Cass.civ.1ère,17novembre1993 Surlemoyenunique,prisensapremièrebranche: Vul'article1208duCodeciviletl'article53,alinéa3,delaloin°85-98du25janvier1985; Attenduqu'ilrésultedecestextesque,saufenmatièredecautionnement,lorsqueplusieurs codébiteurs s'engagent solidairement, l'un d'eux ne peut invoquer, au titre d'exceptions communes, que celles affectant l'ensemble des liens obligatoires unissant les débiteurs au créancier ; que l'extinction de la créance à l'égard du débiteur faisant l'objet d'une procédure collective laisse subsister l'obligation distincte contractée par son codébiteur solidaire; Attendu que Mme X... et son époux, qui avaient contracté solidairement des emprunts auprès de la caisse régionale de Crédit agricole mutuel du Sud-Est, ont été condamnés à rembourser au prêteur diverses sommes d'argent ; que, postérieurement, Mme X... a été déclaréeenrèglementpuisenliquidationjudiciaire;quefautededéclarationdanslesdélais légaux la créance de la caisse s'est trouvée éteinte ; que la caisse a délivré, après cette extinction,uncommandementàfindesaisieàM.X...; Attenduque,pouraccueillirl'oppositionforméeparcedernier,l'arrêtattaquéaretenuque l'extinction de la créance non déclarée concernait le principe même de l'obligation et atteignait,nonpaslaseulecréanceenverslecodébiteur,maisladettecommune;queM. X... était fondé à opposer à la caisse cette exception commune à tous les codébiteurs solidaires; Attenduqu'enseprononçantainsilacourd'appelaviolélestextessusvisés; PARCESMOTIFS,etsansqu'ilyaitlieudestatuersurlasecondebranchedumoyen: CASSEETANNULE,danstoutessesdispositions,l'arrêtrendule22octobre1991,entreles parties,parlacourd'appeldeGrenoble;remet,enconséquence,lacauseetlespartiesdans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la courd'appeldeLyon *Cass.civ.1ère,17novembre1999 Attenduque,dansunpremieracteintitulé"convention",MmeX...s'estreconnuedébitrice enversLaPosted'unecertainesommeautitredel'utilisationdemachinesàaffranchir;que, dansunsecondactedu18octobre1992,intitulé"engagementderemboursement",signé par M. X... avec la mention " avecsolidarité, lu et approuvé ", Mme X... s'est engagée à effectuerunpaiementéchelonnédesadette;queLaPosteaassignéM.X...enpaiement; Surlepremiermoyen,prisensesdeuxbranches: Attenduqu'ilestfaitgriefàl'arrêtattaqué(Versailles,4avril1997)d'avoirfaitdroitàcette demande, alors, selon le moyen, d'une part, qu'en analysant l'engagement de M. X... non 2 comme un cautionnement mais comme un engagement de codébiteur solidaire non intéresséàladette,lacourd'appelaviolélesarticles1134et1202duCodecivil;etalors, d'autrepart,qu'ennes'expliquantpassurlemoyenfaisantvaloirqueLaPosteavaitassigné, enréféré,M.X...enqualitédecautionsolidaire,lacourd'appelaentachésadécisiond'un défautdemotifs; Mais attendu que l'acte du 18 octobre 1992 stipulait que l'engagement de M. X... était donné " avecsolidarité" ; qu'ensuite, c'est dans l'exercice de son pouvoir souverain d'interprétation que la cour d'appel a retenu que cet engagement constituait, non pas un cautionnement solidaire, mais un engagement de codébiteur solidaire non intéressé à la dette,prévuàl'article1216duCodecivil;qu'ellea,parlà-même,implicitementrépondu,en lesécartant,auxconclusionsinvoquées; D'oùilsuitqu'enaucunedesesbranches,lemoyennepeutêtreaccueilli; Etsurlesecondmoyen: Attenduqu'ilestencorereprochéàl'arrêtd'avoirdéclarél'engagementdeM.X...valable, alors, selon le moyen, qu'en décidant que la validité de l'engagement de celui-ci devait s'apprécier en fonction des dispositions de l'article 1216 du Code civil et que cet engagement n'était pas soumis aux règles de preuve de l'article 1326 dudit Code, la cour d'appelafaussementappliquélestextessusvisés; Maisattenduquelacourd'appelaretenuquel'engagementdeM.X...étaitlacontrepartie d'unecréancedeLaPoste;qu'elleenaexactementdéduitqu'iln'étaitpassoumisauxrègles depreuvedel'article1326duCodecivil; Quelemoyenn'estpasfondé; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.com.,17décembre2003 Surlemoyenunique,prisensestroisbranches: Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 15 mars 2001), que par acte du 16 août 1989, l'Etablissement public d'aménagement de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (l'EPA) a consentiàM.X...unbailsurdeslocauxcommerciaux;queparactedu29mars1994,M.X... acédésonfondsdecommerceexploitédansleslocauxlouésàlasociétéDavlauyets'est engagé à rester solidairement tenu avec la cessionnaire du paiement des loyers et de l'exécution de toutes les clauses du bail pendant une durée de trois ans ; que la société Davlauyayantétémiseenliquidationjudiciaire,l'EPAadéclarésacréanceautitredeloyers impayés et a assigné M. X..., en sa qualité de garant solidaire de cette société, pour en obtenirlerèglement; 3 Attendu que M. X... fait grief à l'arrêt d'avoir accueilli la demande de l'EPA alors, selon le moyen: 1 / que la stipulation par laquelle le cédant d'un fonds de commerce s'engage "à rester garant et répondant solidaire responsable avec la cessionnaire" du paiement des loyers s'analyseenunengagementdecaution,soumiscommetelauxdispositionsdel'article2037 du Code civil ; qu'en regardant pourtant cet engagement comme un engagement de codébiteursolidaire,excluàcetitreduchampd'applicationdel'article2037duCodecivil,la courd'appelaviolélesarticles1134et2011duCodecivil; 2/queledébiteursolidairenonintéresséàladettepeut,aumêmetitrequelacaution,se prévaloirdesdispositionsdel'article2037duCodecivil;qu'enénonçant,pourrefuseràM. X...lebénéficedel'article2037,quecetarticlenes'appliquequ'auxcautions,etnonauxcodébiteurssolidaires,lacourd'appelaviolél'article2037duCodecivil; 3 / que manque à son obligation d'information le créancier qui, disposant de deux codébiteurssolidairestenusaupaiementdeloyersetdechargeslocatives,laissel'und'eux dansl'ignorancederetardsdepaiementaccumulésparlepreneur;qu'enretenantqu'ilne pouvaitêtreimputéàfauteaubailleurdenepasavoirinforméM.X...,codébiteursolidaire, dès les premières échéances impayées, des difficultés que rencontrait le locataire et des mesures de rééchelonnement qu'il se proposait de consentir à ce dernier, ce qui aurait permis à M. X... d'acquitter la dette avant qu'elle n'atteigne un montant excédant ses prévisions et hors de proportion avec ses capacités de paiement, la cour d'appel a violé l'article1147duCodecivil; Maisattendu,enpremierlieu,qu'aprèsavoirrelevéqueconformémentauxstipulationsdu contratdebail,l'actedecessiondufondsdecommercedeM.X...comportaituneclauseaux termes de laquelle celui-ci s'engageait à rester garant solidaire du cessionnaire pour le paiementdesloyersetl'exécutiondetouteclausedubailpendantuneduréedetroisans,la courd'appelaretenuquecetteclauseavaitpoureffetderendrelecédant,partieaucontrat debailpuisàl'actedecession,codébiteursolidairedesoncessionnaireetenadéduit,àbon droit,queM.X...,quin'étaitpascaution,nepouvaitseprévaloirdesdispositionsdel'article 2037duCodecivil; Etattendu,ensecondlieu,quelacourd'appelarelevéquel'EPA,quin'avaitsouscritaucune obligationd'informationàl'égarddeM.X...,avaitavisécedernierdèsle12février1997de l'absencederéactiondelasociétéDavlauyàsapropositiondu3octobre1996concernant unnouveléchéancierdesloyers;qu'elleapudéciderquel'EPAn'avaitpascommisdefaute àl'égarddeM.X...; D'oùilsuitquelemoyenn'estfondéenaucunedesesbranches; PARCESMOTIFS:REJETTElepourvoi *Cass.civ.1ère,17mars1992 Surlemoyenunique: 4 Vul'article1275duCodecivil; Attenduque,saufconventioncontraire,ledéléguéestseulementobligéaupaiementdela dettedudélégantenversledélégataire,etqu'ilsetrouvedéchargédesonobligationlorsque lacréancedecedernierestatteinteparlaprescription; Attendu que, le 4 janvier 1979, la société Aux Bons Crus a vendu à M. Y... un fonds de commercederestaurant,moyennantleprixde320000francspayableenpartieparreprise de dettes contractées par le vendeur auprès de tiers ; qu'en particulier, l'acquéreur s'est engagéàréglerunesommede53000francs,correspondantauprincipaletauxintérêtsd'un prêtcontractéle5décembre1977parladitesociétéAuxBonsCrusenversM.X...;que,le5 janvier1989,cedernieraassignéenremboursementduprêtM.Y...,lequel,s'agissantd'une opérationcommerciale,aopposélaprescriptiondécennale; Attendu que, pour écarter cette fin de non-recevoir, la cour d'appel a estimé que l'engagementdeM.Y...enversM.X...couraitdu4janvier1979,jourdeladélégation,etque peu importait la date à laquelle avait pris naissance la créance qui avait fait l'objet de cettedélégation; Attendu qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait constaté que la prescription décennale, applicableàlacréancedeM.X...,étaitacquiseàladatedel'assignationdélivréeàM.Y...,la courd'appelavioléletextesusvisé; PARCESMOTIFS: CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 23 mars 1990, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la courd'appeld'Orléans *Cass.com.,7décembre2004 Surlemoyenunique,prisensessixbranches: Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 15 janvier 2003), que les époux X... étaient titulaires d'un droit au bail portant sur des locaux commerciaux appartenant à la société Groupe Trianon;quepararrêtdu1erdécembre1992,lacourd'appelaprononcélarésiliationdu bailauxtortsdelasociétéGroupeTrianonetacondamnécettesociétéàpayerauxépoux X... une provision à valoir sur leur préjudice ; que la société Groupe Trianon a vendu l'immeuble dont dépendent les locaux à la société Francim et que celle-ci s'est engagée à payer l'indemnité due aux époux X... ; que M. Y... agissant en qualité de liquidateur de la liquidationjudiciairedeM.X...etMmeX...ontassignélasociétéFrancimenpaiementde dommages-intérêtsenréparationdupréjudicerésultantdelarésiliationdubail;quecelle-ci a invoqué l'extinction de la créance par suite du défaut de déclaration au passif du redressementjudiciairedelasociétéGroupeTrianon; 5 AttenduquelasociétéFrancimreprocheàl'arrêtd'avoiraccueillilesdemandesdeMmeX... etduliquidateurdeM.X...,alors,selonlemoyen: 1 / que la délégation de créance suppose un accord de volonté entre le délégué et le délégataire ; que dans l'acte de vente du 12 septembre 1995 la société Francim ne s'est engagée qu'à l'égard du vendeur, la société Groupe Trianon ; qu'en retenant que cette clause réalisait une délégation, la cour d'appel, qui a constaté expressément que cette délégation était intervenue hors la présence des époux X..., n'a pas tiré les conséquences légalesdesespropresconstatationsetaviolélesarticles1134et1215duCodecivil; 2 / que les conventions ne profitent point aux tiers ; qu'en se fondant sur la clause d'un contratconcluentrelasociétéGroupeTrianonetlasociétéFrancimpourconsidérerqu'elle constituait une délégation valant engagement de la part de cette derniière à l'égard des épouxX...,tiersàcecontrat,deleurpayeruneindemnitéd'éviction,lacourd'appelaviolé lesarticles1165et1275duCodecivil; 3/quedansleursconclusionsd'appel,lesconsortsX...faisaientexpressémentvaloirquele contrat de vente du 12 septembre 1995 réalisait la transmission de la dette de la société Groupe Trianon à la société Francim, en invoquant la clause du contrat prévoyant la subrogation de l'acquéreur dans les droits et obligations du vendeur ; qu'en retenant que l'obligation de la société Francim portait sur une obligation distincte de celle de la société GroupeTrianon,etquelaclauseducontratprévoyantlasubrogationdel'acquéreurdansles droitsetobligationsduvendeurneconcernaitpaslepaiementdel'indemnitéd'éviction,la courd'appelaméconnulestermesdulitige,etviolélesarticles4et5dunouveauCodede procédurecivile; 4 / qu'en énonçant que l'obligation de la société Francim ne portait pas sur la dette de la société Groupe Trianon à l'égard des époux X... mais constituait une obligation distincte, tout en constatant que la clause litigieuse prévoyait que la société Francim prendrait en chargel'indemnitééventuellerevenantauxépouxX...parsuitedel'arrêtdelacourd'appel du1erdécembre1992rendudanslaprocédureopposantcesderniersàlasociétéGroupe Trianon, et que le contrat stipulait ensuite que la société Francim serait subrogée tant activement que passivement dans le bénéfice des procédures opposant le vendeur à ses locataires,dontcelleconcernantlesépouxX...,lacourd'appeladénaturélesclausesclaires etprécisesdececontratetviolél'article1134duCodecivil; 5/quel'actedeventeconcluentrelasociétéGroupeTrianonetlasociétéFrancimprévoyait larepriseparcettedernièredeladettelasociétéGroupeTrianonenverslesépouxX...,de sortequelasociétéFrancimsetrouvaitlibéréedesonengagementdufaitdel'extinctionde cettedettefautededéclarationparlesépouxX...deleurcréanceauredressementjudiciaire de la société Groupe Trianon ; qu'en retenant que la société Francim ne pouvait opposer cetteexceptionauxépouxX...,lacourd'appelaviolélesarticles1134duCodecivil,L.62143etL.621-46duCodedecommerce; 6 6 / qu'en toute hypothèse, le délégué conserve la possibilité d'opposer au délégataire les exceptions affectant sa créance sur le délégant dès lors que son engagement avait pour objetlepaiementdecettedette;qu'enl'espècelasociétéFrancims'étaitengagéeàpayer la dette de la société Groupe Trianon envers les époux X..., de sorte qu'elle se trouvait déchargéedesonobligationparl'extinctiondecettedettedufaitdudéfautdedéclaration deleurcréanceparlesépouxX...auredressementjudiciairedelasociétéGroupeTrianon; qu'endécidantlecontraire,lacourd'appelaviolélesarticles1134et1275duCodecivil; Maisattendu,enpremierlieu,qu'aprèsavoirconstatéquepararrêtdu1erdécembre1992, la cour d'appel a condamné la société du Groupe Trianon à payer aux époux X... une provisionàvaloirsurleurpréjudiceetquedansl'actedevented'unimmeubleconclule12 septembre 1995 entre la société du Groupe Trianon et la société Francim, celle-ci s'est engagéeàsupporterl'indemnitédevantrevenirauxépouxX...,l'arrêtrelèvequeMmeX...et le liquidateur de M. X... ont assigné la société Francim en exécution de cet engagement, faisant ainsi ressortir qu'ils l'ont accepté ; qu'en l'état de ces constatations qui rendent inopérants les griefs de la deuxième branche, et abstraction faite du motif surabondant critiqué par la première branche, la cour d'appel en a déduit, à bon droit, que cette opérations'analysaitenunedélégationausensdel'article1275duCodecivil; Attendu, en second lieu, que la cour d'appel qui n'a pas méconnu l'objet du litige et dénaturél'actedeventeconcluentrelasociétéduGroupeTrianonetlasociétéFrancim,a retenu que l'obligation de cette société envers les époux X... résultant de la délégation contenueàcetacte,étaituneobligationpersonnelleàlasociétéFrancim,indépendantede l'obligationdelasociétéGroupeTrianondesortequel'extinctiondelacréancedesépoux X...contrecettesociétépourdéfautdedéclarationaupassifdesaliquidationjudiciaireavait laissésubsisterl'obligationdistinctedelasociétéFrancim; D'oùilsuitquelacourd'appelayantlégalementjustifiésadécision,lemoyenn'estfondéen aucunedesesbranches; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.com.,15janvier2013 Surlepremiermoyen,prisensapremièrebranche: Vul'articleL.225-35ducodedecommerce; Attenduqu'ilrésultedecetextequeseulsdoiventfairel'objetd'uneautorisationduconseil d'administrationlesengagementssouscritsparlasociétéengarantiedesobligationspesant suruntiers; Attendu,selonl'arrêtattaqué,quelasociétéAirhorizonsetlasociétéanonymeStarAirlines, devenue la société XL Airways, ayant l'une et l'autre pour activité le transport aérien de 7 passagers, ont, le 2 août 2005, conclu avec la société Marmara, voyagiste, un contrat d'affrètement long et moyen courrier prévoyant notamment que la société Air horizons fourniraitdesavionsafind'assurerlesvolsavecl'Egypte;qu'ilétaitconvenuquelasociété Marmara réglerait l'intégralité des prestations à la société XL Airways, celle-ci devant rétrocéder à la société Air horizons la part lui revenant ; que le 22 septembre 2005, la sociétéBanqueSafra(labanque)aaccordéuneouverturedecréditàlasociétéAirHorizons afindeluipermettredefairefaceauxobligationsrésultantducontratd'affrètement;que,le même jour, ont été conclues une convention de nantissement d'un compte de dépôt à terme par la société XL Airways au profit de la banque, ayant pour objet de garantir le paiement des sommes dues à celle-ci par la société Air horizons au titre de l'ouverture de crédit, et une convention de délégation de créance par laquelle la société XL Airways, débitricedelasociétéAirhorizons,s'obligeaitàpayeràlabanquelessommesduesàcelle-ci autitredel'ouverturedecrédit;quelasociétéAirhorizonsayantétémiseenredressement puis en liquidation judiciaires, la banque a déclaré la créance née du contrat de crédit ; qu'elle a ensuite réalisé le nantissement ; que, faisant valoir que cette sûreté lui était inopposable en l'absence d'autorisation de son conseil d'administration, la société XL Airwaysafaitassignerlabanqueafind'obtenirlarestitutiondelasommeainsiperçue;que lepremierjugeayantaccueillicettedemande,labanqueasoutenu,encaused'appel,qu'elle était en droit de conserver la somme litigieuse sur le fondement de la convention de délégation de créance ; que la société XL Airways a alors demandé que celle-ci lui soit égalementdéclaréeinopposablefauted'autorisationduconseild'administration; Attendu que pour accueillir cette demande et condamner, en conséquence, la banque à restitueràlasociétéXLAirwayslasommede3223855euros,l'arrêt,aprèsavoirrelevéque le crédit consenti par la banque à la société Air horizons l'avait été sous la condition de constitution au profit du prêteur de "sûretés", à savoir le nantissement d'un compte de dépôtàtermeparlasociétéXLAirwaysetunedélégationdecréancequalifiéed'imparfaite, retientqu'ilnepeutêtrecontestéquecelle-cis'analyseenunegarantie;qu'ilajoutequ'ilest démontré par les stipulations du contrat d'affrètement que le transporteur et le transporteur de substitution avaient chacun leurs obligations propres et que le premier a garanti les obligations du second ; qu'il constate, ensuite, qu'il est démontré qu'il n'existe pas de délibération du conseil d'administration de la société XL Airways, de caractère général, dans les limites légales, ou spéciale, autorisant son président-directeur général à constituerunegarantie; Attendu qu'en se déterminant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, s'il ne résultait pas des stipulations de la convention de délégation de créance que la société XL Airwaysnes'étaitobligéeenverslabanquequ'àconcurrencedumontantdessommespar elle dues à la société Air horizons au titre du contrat d'affrètement, de sorte que l'engagement ainsi contracté par le délégué ne constituait, à son égard, qu'un mode d'extinction de sa propre dette envers le délégant, échappant aux prévisions du texte susvisé,lacourd'appeln'apasdonnédebaselégaleàsadécision; 8 PARCESMOTIFS,etsansqu'ilyaitlieudestatuersurlesautresbranchesdupremiermoyen, nonplusquesurlesdeuxièmeettroisièmemoyens: CASSEETANNULE,saufencequ'ilarejetélademandedelasociétéXLAirwaystendantà l'irrecevabilitédumoyenfondésurl'existenced'uneconventiondedélégationdecréanceet confirmélejugementencequ'iladéclarélaconventiondenantissementinopposableàla sociétéXLAirwaysl'arrêtrenduentrelesparties,le20octobre2011,parlacourd'appelde Paris;remet,enconséquence,surlesautrespoints,lacauseetlespartiesenl'étatoùelles setrouvaientavantleditarrêtet,pourêtrefaitdroit,lesrenvoiedevantlacourd'appelde Paris,autrementcomposée. *Cass.com.,8juillet2014 Attendu,selonl'arrêtattaqué,queparacteconcluentreMM.X...,Y...etZ...,respectivement associésetprésidentdelasociétéBarena,ilaétéconvenudelacessionàM.Y...desactions détenuesparM.X...danslecapitaldecettesociétéainsiqueduremboursementparcelle-ci dumontantdesoncompte-courantd'associé;queM.Y...s'estrenducautionsolidairedece remboursement,tandisqueM.Z...adéclaréseporterfortdecemêmeremboursementainsi quedelamainlevéedetouslescautionnementsetsûretésdonnésparM.X...engarantiedes engagementsdelasociétéBarena;quecesengagementsn'ayantpasététenus,M.X...afait assigner la société Barena ainsi que MM. Y...et Z..., et demandé notamment le paiement d'unesommecorrespondantaumontantdesoncomptecourant; Surlemoyenunique,prisensapremièrebranche: Vul'article1134ducodecivil; AttenduquepourrejeterlesdemandesforméescontreM.Z...,l'arrêt,aprèsavoirconstaté qu'il résulte de l'acte que « M. Z...déclare se porter fort du remboursement par la société Barenaducompte-courantdeM.X...»,retientqu'ilneressortpasdecetteformulequeM. Z...s'estengagéàtitrepersonnel; Attendu qu'en statuant ainsi, la cour d'appel a méconnu le sens clair et précis de la conventiondespartiesetvioléletextesusvisé; Etsurlemoyen,prisensadeuxièmebranche: Vulesarticles1120et1326ducodecivil; Attendu que pour statuer comme il fait, l'arrêt retient encore qu'à défaut de mention manuscrite de la part de M. Z...exprimant de façon explicite et non équivoque la connaissancequ'ilavaitdelanatureetdel'étenduedesonengagement,ilnepeutêtretenu desuppléerlacarencedelasociétéBarenaetêtrecondamnéàtitrepersonnelàrembourser àM.X...soncomptecourantd'associé; Attenduqu'enstatuantainsi,alorsquel'engagementdeporte-fortconstitueunengagement defaireauqueln'estpasapplicablel'exigenced'unementionécriteparceluiquis'engage, 9 de la somme ou de la quantité en toutes lettres et en chiffres, la cour d'appel a violé les textessusvisés; PARCESMOTIFS,etsansqu'ilyaitlieudestatuersurlederniergrief: CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a rejeté les demandes de M. X...formées contreM.Z...etl'acondamnéàluipayerunesommede2500eurosautitredel'article700 du code de procédure civile, l'arrêt rendu le 10 janvier 2012, entre les parties, par la cour d'appeldeBordeaux;remetenconséquence,surcespoints,lacauseetlespartieset,pour êtrefaitdroit,lesrenvoiedevantlacourd'appeldeBordeaux,autrementcomposée *Cass.civ.1ère,16avril2015 Attendu,selonl'arrêtattaqué,qu'Anne-MarieX...aétéadmiseauseind'unétablissement spécialisé, suivant contrat du 10 novembre 2008 conclu avec la société Solemnes et signé parsonfilsM.Y...,souslamention«dûmentmandatéàceteffetetseportantentoutétat decausefortdel'exécutiondesengagementssouscritsautitreduprésentcontrat»;quela sociétéSolemnes,devenuelasociétéCJPG,aassignéM.Y...enpaiementdesfraisdeséjour ; (…) Maissurlemoyenunique,prisensadeuxièmebranche: Vul'article1120ducodecivil; Attendu que la promesse de porte-fort est un engagement personnel autonome d'une personnequiprometàsoncocontractantd'obtenirl'engagementd'untiersàsonégard; Attenduque,pourrejeterlesdemandesdelasociétéCJPG,l'arrêtretientquesiceluiquise porte fort de l'exécution de l'engagement d'un tiers, s'engage accessoirement à l'engagementprincipalsouscritparletierslorsquecederniernel'exécutepaslui-même,à l'instar du cautionnement, encore faut-il qu'un tiers se soit engagé à titre principal, ce qui n'estpaslecasenl'espèce,Anne-MarieX...n'étantpluscapabledelefaireetsonfilsn'ayant pasétédésignécommetuteurchargédelareprésenter; Qu'enstatuantainsi,lacourd'appelavioléletextesusvisé; PARCESMOTIFSetsansqu'ilyaitlieudestatuersurlesautresbranchesdumoyen: CASSEETANNULE,danstoutessesdispositions,l'arrêtrendule19novembre2013,entreles parties,parlacourd'appeld'Amiens;remet,enconséquence,lacauseetlespartiesdans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la courd'appeldeDouai 10 *Cass.com.,20mai1997 Surlemoyenunique: Attendu, selon l'arrêt attaqué (Pau, 13 octobre 1994), que la société Carrosserie Lahitte (sociétéLahitte),quiavaiteffectuédestravauxsurunvéhiculedelasociétéSpavia,miseen redressement puis en liquidation judiciaires, a, invoquant un droit de rétention, refusé de remettrecevéhiculeauliquidateurjudiciaire; Attenduqueleliquidateurfaitgriefàl'arrêtd'avoirditquelasociétéLahitteexerçaitàjuste titreledroitderétentionpouravoirpaiementdelasommede64211,05francs,montantde la créance déclarée au passif de la société Spavia à titre chirographaire, alors, selon le pourvoi,queledroitderétention,droitréeldontlerégimejuridiqueestassimiléàceluidu gageparl'article159delaloidu25janvier1985,constitueunesûretéausensdel'article51 de la même loi ; d'où il suit que la cour d'appel, qui décide que la société Lahitte, qui a déclaré, à titre chirographaire, sa créance à la liquidation judiciaire de la société Spavia, oppose à juste titre au liquidateur, son droit de rétention sur le véhicule appartenant à la sociétédébitrice,aviolélestextessusvisés; Maisattenduqueledroitderétentionn'estpasunesûretéetn'estpasassimilableaugage; que,dèslorsquelerétenteuradéclaréaupassifsacréance,leliquidateurjudiciairenepeut retirerlachoseretenuequ'enpayant,avecl'autorisationdujuge-commissaire,cettecréance ; qu'il peut aussi procéder à sa réalisation, sous la même autorisation, dans les 6 mois du jugementdeliquidation,ledroitderétentionducréancierétantdepleindroitreportésurle prix ; que c'est donc à bon droit qu'en l'absence de paiement de la créance de la société Lahittelacourd'appeladitopposablesondroitderétentionauliquidateurjudiciaire;quele moyenn'estpasfondé; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.civ.1ère,24septembre2009 Surlemoyenunique,prisensapremièrebranche: Vul'article1612ducodecivil,ensemblelesrèglesgouvernantledroitderétention; Attenduqueledroitderétentionestundroitréel,opposableàtous,ycomprisauxtiersnon tenusdeladette; AttenduquelasociétéHeclatourismeaachetéen2004àlasociétéSEAtroiscamping-cars qu'ellearevendusàMM.Y...,Z...etX...,lesquelsluienontrégléleprixtandisqu'elle-même n'arienpayéàlasociétéSEAquiadèslorsexercéundroitderétentionsurlesdocuments administratifsdesvéhicules;queM.Y...aengagéuneactionàl'encontredecettesociété afind'obtenircesdocuments;queM.Z...estintervenuàlaprocédure; 11 AttenduquepourcondamnerlasociétéSEAàremettreàM.Y...etàM.Z...lecertificatde conformitéetl'intégralitédesdocumentsadministratifsrelatifsauxvéhiculesqu'ilsavaient acquis, l'arrêt attaqué retient que la société Hecla tourisme a fait l'objet d'une liquidation judiciaire clôturée pour insuffisance d'actif et qu'il est certain que la société SEA n'a plus aucun espoir de percevoir quelque somme que ce soit de sa débitrice tandis qu'elle ne dispose d'aucune action contre MM. Y... et Z..., propriétaires légitimes des camping-cars qu'ils ont régulièrement acquis en en payant le prix ; qu'il en déduit que cette société commetunabusdedroitenexerçantsondroitderétentioncommeunmoyendepression sur des sous-acquéreurs de bonne foi, de manière à leur faire prendre en charge les obligations de son cocontractant défaillant auquel elle avait eu l'imprudence de livrer des véhiculesquin'étaientpaspayés; Qu'en statuant ainsi alors que le droit de rétention exercé par la société SEA, qui pouvait légitimement prétendre au paiement du prix des véhicules, était opposable aux sousacquéreurs,labonnefoideceux-cietl'insolvabilitédelasociétéHeclatourismenepouvant faire dégénérer en abus l'exercice de ce droit, la cour d‘appel a violé l'article et les règles susvisés; PARCESMOTIFSetsansqu'ilyaitlieudestatuersurlesautresbranchesdumoyen: CASSEETANNULE,maisseulementensesdispositionsautresquecellesdonnantacteàM. X... de son désistement et disant n'y avoir lieu à médiation, l'arrêt rendu le 10 septembre 2007, entre les parties, par la cour d'appel d'Orléans ; remet, en conséquence, sur ces points,lacauseetlespartiesdansl'étatoùellessetrouvaientavantleditarrêtet,pourêtre faitdroit,lesrenvoiedevantlacourd'appeld'Orléans,autrementcomposée 12 Séance2 Laformationducautionnement:lesconditionsdeforme Exercice:résoudrelescaspratiquessuivants. Caspratiquen°1: MonsieurPrévoyance,responsabledelabanqueMontpellieraine,souhaitefairesouscrireun contratdecautionnementàMonsieurTuile,quidirigeuneentreprise.MonsieurPrévoyance, ayant une certaine tendance à vouloir tout prévoir, souhaite obtenir un cautionnement solidairedel’ensembledesengagementsdelasociétédeMonsieurTuile.Cependant,ilne sait plus très bien quelle formule utiliser. Il vient donc vous consulter pour savoir s’il peut obtenir un tel engagement et à quelles conditions ? Il se demande également s’il aurait intérêtàfairesouscrirelecautionnementparacteauthentique? Caspratiquen°2: LaSociétéToutmatériauxfournitrégulièrementdiversmatériauxàlaSARLConstructor,dont legérantestMonsieurJouve.Commecelasepratiquetrèsfréquemmentdanscemilieu,la Société Toumatériaux accorde des délais de paiement à Monsieur Jouve. Ce dernier s’est portécaution,ainsiquesonépouse,enapposant,àcôtédelaclauserelativeauxfacilitésde paiement figurant dans le contrat-cadre de fourniture liant les parties, la mention, «bon pourcautionsolidaire».LesépouxJouveétantdetrèsmauvaisgestionnaires,autantdans leur vie privée que dans leur vie professionnelle, la SARL Constructor a été placée en liquidation judiciaire. La Société Toumatériaux a donc appelé les cautions en paiement. Cependant,MonsieuretMadameJouverefusentdepayer,mêmes’ilsavouentavoirsignéle contratdecautionnement.Est-cepossible? Caspratiquen°3: Àlasuited’uneannonceparuesurLebonpoint,laSARLBlackPearlarachetélefondsde commercedeconstructiondenaviresdeMadameTurner.Celle-cialouélesmurspendant prèsde40ansàlaSCIBarbossaetafinalementdécidédepartirdanslesîlesdesCaraïbes. Lecontratdebailcommercialaétécédéenmêmetempsquelefonds,conformémentàla législationenvigueuretlaSCIBarbossaestintervenueàl’acte.Afindeseprémunircontre une éventuelle défaillance dans le paiement des loyers, cette dernière a demandé à Monsieur Sparrow, gérant de la SARL Black Pearl, de bien vouloir se porter caution du paiementdesloyers.MonsieurSparrowaapposé,àlafindunouveaucontratcommercial,la mention«Bonpourcautionsimple».Cecautionnementest-ilvalable? 13 Caspratiquen°4: LaBanqueLanguedocaconsenti,le10mars2010uncréditpourfinancerl’acquisitiond’une nouvelle machine à la SARL Atoutheure, spécialiste en horlogerie. La banque Languedoc a exigélecautionnementsimpledeMonsieurGousset,gérantdelaSARL.Celui-ciarédigéla mentionsuivante: «Je soussigné Monsieur Gousset déclare me porter caution de la SARL Atoutheure, dans la limite de la somme de 5000 euros couvrant le paiement du principal, des intérêts et, le cas échéant, des pénalités ou intérêts de retard et pour la durée de 5 ans, je m'engage à rembourser au prêteur les sommes dues sur mes revenus et mes biens si la SARL Atoutheure n'y satisfait pas lui-même ». À la suite de la défaillance de la SARL Atoutheure, la Banque Languedoc demande le paiementdessommesduesàlacaution.MonsieurGoussetrefusedepayer,ayantentendu direquelescontratsdecautionnementétaientfacilementannulables.Qu’enpensez-vous? Caspratiquen°5: Paractesousseingprivédu29mars1995,lesépouxCarréontdonnémandatàuntiersde seportercautionsolidairedelaSCIPointenleurnom.Cettedernièreaalorssouscritunprêt immobiliercontractuellementsoumisàlaloidu13juillet1979.Cetactedeprêtincluantle contratdecautionnementaétéétabliparacteauthentiquereçuparMaîtreApartele15juin 1995.Suiteàladéfaillancedel’emprunteuse,lesépouxCarrésontpoursuivisparlabanque prêteuse.Maisceux-cirefusentdepayerluiopposantlanullitédeleurcautionnementpour nonrespectduformalismelégal.Qu’enpensez-vous? 14 Séance3 Laformationducautionnement:lesconditionsdefond Exercice:résoudrelescaspratiquessuivants. Caspratiquen°1: LacaisserégionaledecréditagricoleduLanguedocavaitconsentiàM.etMmePierredivers prêtsle23avril2009.Uneamie,MmeRené,s’étaitrenduecautionsolidairedecertainsde ces prêts le même jour. À la suite de la défaillance des emprunteurs, la caisse a poursuivi Mme René en exécution de son engagement. Cette dernière invoqua alors le fait que la situation financière et professionnelle de M. et Mme Pierre était incertaine depuis quatre mois,informationquineluiavaitpasétécommuniquéeparlabanque. Elleprétendégalementnepasavoirbienprisconsciencedelaportéedesonengagement conclu en avril 2003, la banque ne lui ayant pas précisé les conséquences juridiques de la mention suivante, portée sur le contrat de cautionnement: «la caution déclare qu’elle ne fait pas de la solvabilité de l’entreprise cautionnée la condition déterminante de son engagement». Même si Madame René n’est pas particulièrement procédurière, elle souhaiteéventuellementsaisirlestribunauxpourcontestercesdifférentséléments.Qu’en pensez-vous? Caspratiquen°2: Un prêt est accordé en décembre 2007 aux membres d’un couple, les époux Martin, afin d’acquérirunfondsdecommercedontl’activitéestlaréparationdematérielsinformatiques à Montpellier. Leur fils Olivier, âgé de 23 ans et titulaire du diplôme de vétérinaire depuis peu,accepte,le27janvier2008,des’engagerenqualitédecautionsolidaireafindegarantir le remboursement de ce prêt. À la suite de la liquidation judiciaire des emprunteurs, la banqueassigneenpaiementlacautionaumoisdejuin2011.Olivierluiopposelefaitqu’il n’avaitpasétéalertédemanièreprécisedesconséquencesdesonengagementenjanvier 2008. Il s’avère toutefois qu’Olivier, par ailleurs titulaire de 10% des parts du fonds récemmentacquis,avaitcommencéàs’immiscerdanslagestiondel’activitédepuisdébut 2011.Quelssontlesargumentssusceptiblesd’êtreinvoquésparOlivieretlabanque? 15 16 Séance4 Leseffetsducautionnement Ø Exercice1:commentezl’articleL.313-22duCodemonétaireetfinancierenvous appuyant,lecaséchéant,surlesdocumentssuivants. • • • • • • • • ArticleL.313-22duCodemonétaireetfinancier ArticleL.341-6duCodedelaconsommation Article2293duCodecivil Cass.com.,28janvier2014,n°12-24.592,Bull.civ.,IV,n°21 Cass.1èreciv.,15mars2005,n°02-20.335,Bull.civ.,I,n°130 Cass.1èreciv.,7février2006,n°02-16.010,Bull.civ.,I,n°53 Cass.com.,25avril2001,n°97-14.486,Bull.civ.,IV,n°75 Cass.1èreciv.,2octobre2013,n°12-15.851,inédit Ø Exercice2:synthétiserlesapportsrespectifsdesarrêtssuivants: Surl’étenduedel’engagementdelacaution: • Cass.com.,1eravril2008,n°07-11.003,inédit • Cass.com.,29juin1982,n°80-14.160,Bull.civ.,IV,n°258 • Cass.com.,7janvier2014,n°12-20.204,Bull.civ.,IV,n°1 Surlebénéficedesubrogation: • Cass.com.,3mai2006,n°04-17.283,Bull.civ.,IV,n°104 • Cass.ch.mixte,17novembre2006,n°04-19.123,Bull.ch.mixte,n° 10 • Cass.com.,19février2013,n°11-28.423,Bull.civ.,IV,n°26 17 *ArticleL.313-22duCodemonétaireetfinancier «Les établissements de crédit ou les sociétés de financement ayant accordé un concours financieràuneentreprise,souslaconditionducautionnementparunepersonnephysique ouunepersonnemorale,sonttenusauplustardavantle31marsdechaqueannéedefaire connaître à la caution le montant du principal et des intérêts, commissions, frais et accessoires restant à courir au 31 décembre de l'année précédente au titre de l'obligation bénéficiantdelacaution,ainsiqueletermedecetengagement.Sil'engagementestàdurée indéterminée, ils rappellent la faculté de révocation à tout moment et les conditions dans lesquellescelle-ciestexercée. Ledéfautd'accomplissementdelaformalitéprévueàl'alinéaprécédentemporte,dansles rapportsentrelacautionetl'établissementtenuàcetteformalité,déchéancedesintérêts échus depuis la précédente information jusqu'à la date de communication de la nouvelle information. Les paiements effectués par le débiteur principal sont réputés, dans les rapports entre la caution et l'établissement, affectés prioritairement au règlement du principaldeladette.» *ArticleL.341-6duCodedelaconsommation «Lecréancierprofessionnelesttenudefaireconnaîtreàlacautionpersonnephysique,au plus tard avant le 31 mars de chaque année, le montant du principal et des intérêts, commissions,fraisetaccessoiresrestantàcourirau31décembredel'annéeprécédenteau titre de l'obligation garantie, ainsi que le terme de cet engagement. Si l'engagement est à duréeindéterminée,ilrappellelafacultéderévocationàtoutmomentetlesconditionsdans lesquelles celle-ci est exercée. A défaut, la caution ne saurait être tenue au paiement des pénalités ou intérêts de retard échus depuis la précédente information jusqu'à la date de communicationdelanouvelleinformation.» *Article2293duCodecivil «Lecautionnementindéfinid'uneobligationprincipales'étendàtouslesaccessoiresdela dette,mêmeauxfraisdelapremièredemande,etàtousceuxpostérieursàladénonciation quienestfaiteàlacaution. Lorsque ce cautionnement est contracté par une personne physique, celle-ci est informée par le créancier de l'évolution du montant de la créance garantie et de ces accessoires au moinsannuellementàladateconvenueentrelespartiesou,àdéfaut,àladateanniversaire ducontrat,souspeinededéchéancedetouslesaccessoiresdeladette,fraisetpénalités.» *Cass.com.,28janvier2014 Attendu, selon l'arrêt attaqué (Nîmes, 19 juin 2012), que la Banque populaire de la Côte d'Azur (la banque) a, le 20 février 2006, conclu avec la société Souslevent (lasociété)un contratdelocationavecoptiond'achatd'unnavire,enluidonnantmandatd'effectuerles formalitésdefrancisationetd'immatriculationaunomdelabanque;queMM.X...,Y...et 18 Z..., associés, se sont rendus cautions solidaires des engagements de la société qui, sans procéderauxformalitésprévues,a,le14septembre2007,vendulenavireàuntiersquil'a faitimmatriculeràsonnom;qu'àlasuited'impayésdeloyers,labanqueamislasociétéet lescautionsendemeured'honorerleursengagementspuisrésiliélecontrat;queleproduit de la vente ayant été dissipé et la société mise en liquidation judiciaire, la banque, après avoirdéclarésacréance,aassignéMM.Y...etZ...enpaiementqui,àtitrereconventionnel, ontrecherchésaresponsabilité; Surlepremiermoyen:(…) Etsurlesecondmoyen: AttenduqueM.Z...faitlemêmegriefàl'arrêt,alors,selonlemoyen,quel'articleL.313-22 du code monétaire et financier s'applique aux établissements de crédit ayant accordé un concoursfinancieràuneentreprise;quelacourd'appelconstateque,suivantcontratdu26 février2006,labanqueconsentaitàlasociétélefinancementdel'acquisitiond'unbateaude marque Grand Soleil au prix de 174 643 euros sous la forme d'une location avec option d'achatpouruneduréedequatre-vingttroismois;qu'enénonçantquelesdispositionsde l'article L. 313-22 du code monétaire et financier ne sont pas applicables dans l'espèce, quandelleconstateelle-mêmeque,souslaformed'unelocationavecoptiond'achat,c'est bienunfinancementquelabanqueaoctroyéàlasociété,lacourd'appelaviolél'articleL. 313-22ducodemonétaireetfinancier; Mais attendu que les dispositions de l'article L. 313-22 du code monétaire et financier ne sontpasapplicablesàlacautiondulocataireavecoptiond'achat,quis'acquittedeloyers; quelemoyenn'estpasfondé; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.civ.1ère,15mars2005 Surlemoyenunique,prisensapremièrebranche: Vul'articleL.313-10duCodemonétaireetfinancier; Attenduqueparactenotariédu16avril1996,labanqueLaHénin,auxdroitsdelaquellese sont trouvés successivement le Comptoir des entrepreneurs, puis la société Entenial, a consenti à la société civile immobilière Vingt clefs un prêt destiné à l'acquisition de trois appartements ; que M. X... de Y... et son épouse se sont portés cautions solidaires du remboursement de ce prêt ; que la société Vingt clefs ayant été défaillante, la banque a engagéuneprocéduredesaisie-attributionàl'encontredeM.X...deY...;quecelui-cis'yest 19 opposéenfaisantnotammentvaloirquelabanqueneluiavaitpasadressélesinformations prévuesparl'articleL.313-22duCodemonétaireetfinancier; Attenduquepourécarterl'applicationdecetexte,l'arrêtretientquelasociétéVingtclefsne pouvait, ni dans sa forme, ni dans son objet, qui était la constitution d'un patrimoine immobilieràusagelocatif,êtreassimiléeàuneentreprise,notionquiimpliqueuneactivité commercialeouartisanaleexclueaucasd'espèce; Attenduqu'ensedéterminantainsi,alorsqu'ilrésultaitdesesconstatationsquelabanque La Hénin avait consenti à la société civile immobilière Vingt clefs un crédit en vue de l'acquisition de biens immobiliers destinés à la location, ce qui caractérise l'octroi d'un concoursfinancieràuneentreprise,lacourd'appelavioléletextesusvisé; PARCESMOTIFS,etsansqu'ilyaitlieudestatuersurlasecondebranchedumoyen: CASSEETANNULE,danstoutessesdispositions,l'arrêtn°519rendule12septembre2002, entrelesparties,parlacourd'appeldeVersailles;remet,enconséquence,lacauseetles partiesdansl'étatoùellessetrouvaientavantleditarrêtet,pourêtrefaitdroit,lesrenvoie devantlacourd'appeldeVersailles,autrementcomposée *Cass.civ.1ère,7février2006 Surlemoyenunique: AttenduquelaCaissefoncièredecrédit,auxdroitsdelaquellevientlasociétéCréditfinance corporationlimited,aaccordéauxépouxX...unprêtdontleremboursementétaitgaranti par une hypothèque consentie par la société civile immobilière Les Tennis ; que les emprunteursayantétédéfaillants,laCaissefoncièredecréditafaitdélivreràlasociétéLes Tennisuncommandementauxfinsdesaisieimmobilièredubienhypothéqué;quecelle-cia déposé un dire d'incident invoquant l'extinction de la dette au motif que le prêteur était déchu de son droit aux intérêts contractuels en application de l'article 48 de la loi du 1er mars 1984 et que ses versements étaient supérieurs au montant du principal de la dette augmentéedesintérêtsautauxlégal; Attenduquelepourvoifaitgriefàl'arrêtattaqué(Caen,26mars2002)d'avoirdéboutéla sociétéLesTennisdesesdemandesetordonnélapoursuitedelasaisieimmobilièrealors, selon le moyen, que l'hypothèque constituée par un tiers pour le débiteur est un cautionnement réel, soumis aux dispositions de l'article L. 313-22 du Code monétaire et financier; qu'en décidant néanmoins, pour priver la société Les Tennis du bénéfice des dispositions de ce texte, que la constitution par cette dernière d'une hypothèque sur un immeubleluiappartenantpourgarantirleremboursementdeladettedesépouxX...estune sûretéréelleetnonuncautionnementpersonnel,lacourd'appelaviolél'articleL.313-22 duCodemonétaireetfinancier; Mais attendu qu'une sûreté réelle consentie pour garantir la dette d'un tiers n'impliquant aucun engagement personnel à satisfaire à l'obligation d'autrui et n'étant pas dès lors un 20 cautionnement, lequel ne se présume pas, la cour d'appel a exactement retenu que les dispositionsdel'articleL.313-22duCodemonétaireetfinanciern'étaientpasapplicablesà l'hypothèqueconsentieparlasociétéLesTennis; D'oùilsuitquelemoyenn'estpasfondé; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.com.,25avril2001 Surlemoyenunique: Vul'article48delaloidu1ermars1984; Attenduqu'ilrésultedel'article48delaloidu1ermars1984que,saufdoloufautelourde dudispensateurdecrédit,l'omissiondesinformationsprévuesparcetexteestsanctionnée parlaseuledéchéancedesintérêts; Attendu,selonl'arrêtdéféré,que,paractedu15septembre1984,M.X...s'estportécaution solidairedelasociétéCEGComegen(lasociété)auprofitdelaBanquerégionaledel'Ouest (la banque) à concurrence de la somme de 250 000 francs en principal, outre intérêts et accessoires ; que la société ayant été mise en liquidation judiciaire, la banque a assigné la cautionenexécutiondesesengagements; Attenduque,pourdébouterlabanque,l'arrêtretientqueM.X...n'a,àaucunmoment,eu connaissance du montant des sommes dues en principal, intérêts, frais ou commissions ni rappeldesafacultéderévocations'agissantd'unengagementàduréeindéterminée,qu'eu égard à cette absence d'information, il y a lieu, non pas de prononcer la déchéance des intérêts,maisdedébouterlaBROdesademandeenpaiement; Attenduqu'enstatuantainsi,lacourd'appelavioléletextesusvisé; PARCESMOTIFS: CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 21 février 1997, entre les parties,parlacourd'appeldeVersailles;remet,enconséquence,lacauseetlespartiesdans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la courd'appeldeLyon *Cass.civ.1ère,2octobre2013 Attendu,selonl'arrêtattaqué,queparactedu19janvier2001,lessociétésdugroupeX..., leurs dirigeants MM. François et Henri X... et la société Crédit lyonnais (la banque) ont concluun«protocoled'accord»tendantàl'octroid'undécouvertmaximumde40millions defrancs(6097960,60euros)aubénéficedeplusieurssociétésdugroupeX...,moyennant diversesgarantiesdontlecautionnementdeMM.FrançoisetHenriX...consentiàhauteur 21 de certains montants « jusqu'à complet remboursement des découverts » de plusieurs sociétés du groupe dont la société Holding groupe X... ; que parallèlement à un tel « protocole d'accord », MM. François et Henri X... ont chacun souscrit le 16 janvier 2001 auprès de la banque un cautionnement en principal de 5 millions de francs (762 245,08 euros)destinéàgarantirlasociétéHoldinggroupeX...;quecelle-ciayantfaitl'objetd'une procédurederedressementjudiciaire,labanqueadéclaréunecréancede187418,95euros au titre du solde débiteur du compte de la société dont le montant a été déclaré irrécouvrable;qu'ayantvainementmisendemeureMM.FrançoisetHenriX...deréglerle montant du découvert en compte outre les intérêts de retard au taux conventionnel, la banquelesaassignésenpaiement; Surlepremiermoyen:(…) Maissurlesecondmoyen,prisensapremièrebranche: Vul'articleL.313-22ducodemonétaireetfinancier; Attenduqu'aprèsavoirrelevéquelabanqueneprouvaitpasavoirdélivréchaqueannéeaux cautions l'information légalement prévue, puisque les seuls documents produits concernaientlessommesrestantduesau31décembre2003etau31décembre2004,l'arrêt condamnesolidairementMM.FrançoisetHenriX...aupaiementdelasommede184318,34 eurosassortiedesintérêtsautauxconventionnelàcompterdelamiseendemeure; Qu'enstatuantainsi,alorsquel'inobservationdesdispositionsdutextesusviséentraînela déchéance des intérêts au taux conventionnel, les cautions étant seulement tenues à titre personnel au paiement des intérêts au taux légal à compter de leur mise en demeure, la courd'appelaviolécetexte; PARCESMOTIFSetsansqu'ilyaitlieudestatuersurl'autrebranchedusecondmoyen: CASSEETANNULE,maisseulementencequ'ilaassortilacondamnationenprincipaldeMM. François et Henri X... des intérêts au taux conventionnel, l'arrêt rendu le 16 janvier 2012, entrelesparties,parlacourd'appeldeBordeaux;remet,enconséquence,surcepoint,la causeetlespartiesdansl'étatoùellessetrouvaientavantleditarrêtet,pourêtrefaitdroit, lesrenvoiedevantlacourd'appeld'Agen *Cass.com.,1eravril2008 Surlemoyenunique,prisensapremièrebranche: Vulesarticles2011et2034ducodecivil,devenuslesarticles2288et2311dumêmecode; Attendu, selon l'arrêt attaqué, que, le 8 août 2000 et le 29 janvier 2001, la société CIC Lyonnaise de banque (la banque) a consenti à la société Waeco France (la société Waeco) 22 deuxprêtsd'unmontantde500000francs;quele12décembre200,M.X...,gérantdela société Waeco, s'est rendu caution à hauteur de 750 000 francs de l'ensemble des engagementsdecettesociétéenverslabanque;qu'àlasuitedelaliquidationjudiciairede la société Waeco, la banque a déclaré sa créance et assigné M. X... en exécution de son engagement; Attenduquepourrejeterlademandeenpaiementdelabanque,l'arrêt,aprèsavoirconstaté que le cautionnement de M. X... était à durée indéterminée, retient que ce dernier a révoquésonengagementquiestdecefaitéteint; Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la caution qui s'est engagée à garantir, sans déterminationd'objetnidedurée,lesobligations,contractéesouquiviendraientàl'être,du débiteur envers le créancier doit la garantie de toutes les obligations à durée déterminée convenuesantérieurementàlarésiliationunilatéraleducautionnement,quandbienmême l'exécutiondecesobligationssepoursuivrait,envertudesstipulationscontractuelles,après ladatedecetterésiliation,lacourd'appelaviolélestextessusvisés; PARCESMOTIFS,etsansqu'ilyaitlieudestatuersurl'autregrief: CASSEETANNULE,danstoutessesdispositions,l'arrêtrendule9novembre2006,entreles parties, par la cour d'appel d'Aix-en-Provence ; remet, en conséquence, la cause et les partiesdansl'étatoùellessetrouvaientavantleditarrêtet,pourêtrefaitdroit,lesrenvoie devantlacourd'appeld'Aix-en-Provence,autrementcomposée *Cass.com.,29juin1982 Attenduque,selonl'arrêtinfirmatifattaqué(paris,28avril1980),M.NoëlErnault,président delasociétéSecor(lasociété)s'est,en1964,portécautionsolidaireauprofitdelabanque populaire de la région ouest de Paris (la banque) pour toutes les sommes que peut ou pourraluidevoirlasociété,pourquelquecausequecesoit,queM.Ernaultestdécédéen 1966,laissantdesenfantsmineurs,quesaveuve,quiluiavaitsuccédéàlatêtedelasociété, afaitouvriracelle-ci,endécembre1972,uncomptecourant;quelerèglementjudiciairede lasociétéestintervenuen1973,quelabanque,quiavaitconservél'uniqueexemplairede l'acte de cautionnement, a, en 1977, fait sommation aux héritiers de lui payer le solde débiteurducomptecourant,sefondantsurl'engagementdeleurauteur; Surlepremiermoyen,prisensapremièrebranche:(…); Surlepremiermoyen,prisensasecondebranche,etsurlesecondmoyenréunis: Attenduqu'ilestencorefaitgriefàl'arrêtd'avoirstatuécommeill'afait,enpremierlieu,en déchargeantleshéritiersdesobligationsauxquellesleurauteurs'étaitengagé,aumotifque l'engagementdecederniern'étaitpastelquelacautionyfutobligée,et,ensecondlieu,en 23 énonçantquelabanqueavaitl'obligationd'aviserlasuccessiondel'existencedel'élément de passif que constituait l'engagement du défunt pour en déduire que, même dans l'hypothèse ou l'engagement de caution serait passé aux héritiers, ceux-ci se trouveraient fondés à opposer reconventionnellement à la demande de la banque, une créance de dommages-intérêtsd'unmêmemontant,alors,selonlepourvoi,d'unepart,qu'enstatuant ainsi,bienqu'envertudel'article2017ducodecivill'engagementdelacautionpasseàses héritiers,mêmesiaumomentdudécèsdelacautionladetteétaitinexistante,enparticulier comptetenudel'actedecautionconçuentermestrèsgénéraux,mêmesiladetterésulte du solde débiteur d'un compte courant ouvert postérieurement au décès de la caution, la cour d'appel a violé, par fausse application, le texte susvisé, alors, d'autre part, que la banque avait fait valoir dans ses conclusions demeurées sans réponse aucune que Mme Veuve Ernault, qui ne pouvait ignorer l'engagement de caution de son mari, s'est bien gardéededénoncerlacautiondu6janvier1964,lorsqu'elles'estàsontourportéecaution solidairele3février1971,etcautionsolidaireethypothécairele14décembre1972,qu'ilest difficiled'imaginerque,sansavoirdesûreteetbienquelecomptefutsouventdébiteur,la banque ait continué à faire des avances de crédit à la société Secor, entre le décès de M. Ernaultsurvenule12mai1966etl'engagementdeMmeVeuveErnaultdu3février1971, c'est-à-dirependantprèsdecinqannées,qu'ilestbienévidentquesiàcetteépoqueMme VeuveErnaultetleshéritiersErnaultavaientrévoquél'engagementdeM.Ernault,labanque n'auraitpucontinueràleuraccordersonconcours,qu'ainsil'arrêtattaquéestentachéd'un défautderéponseàconclusionséquivalentàundéfautdemotifs,etencourt,decechef,la cassationpourviolationdel'article455dunouveaucodedeprocédurecivile; Maisattenduqu'ayantrelevéqu'aucunedetten'existaitàlachargedudébiteurprincipalau décès de M. Noël Ernault, l'arrêt retient que celui-ci, qui n'était pas tenu à cette date, ne pouvait transmettre d'engagement à ses héritiers pour des dettes nées postérieurement, qu'enstatuantainsi,lacourd'appel,quin'avaitpasàrépondreauxconclusionsinvoquées dans le second moyen, a fait une exacte application des dispositions de l'article 2017 du codecivil; Que, dès lors, ni le premier moyen en sa seconde branche, ni le second moyen ne sont fondés; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi 24 *Cass.com.,7janvier2014 Surlemoyenunique: Attendu,selonl'arrêtattaqué(Paris,11avril2012),quelaSociétéd'exploitationdestabacs et allumettes, devenue Altadis (le fournisseur), a consenti un crédit de stock à la société Seven (la société), exploitant un débit de tabac ; que le 7 octobre 2002, la société Européenne de cautionnement (la caution) s'est rendue caution envers le fournisseur du paiementdesfacturesquelasociétépourraitluidevoir;quele3décembre2002,laBanque populairenorddeParis(lasous-caution)s'estrenduecautiondelasociétépourlepaiement dessommesquecettedernièrepourraitdevoiràlacaution;qu'aprèspaiementdeladette delasociétédéfaillantele7novembre2006,lacautionaassignéenexécutiondesagarantie laBanquepopulairerivesdeParis,venantauxdroitsdelasous-cautionpourl'avoirabsorbée les8et9novembre2004; Attendu que la Banque populaire rives de Paris fait grief à l'arrêt de l'avoir condamnée à payeràlacautionunecertainesomme,alors,selonlemoyen: 1°/quelacautionquiapayéasonrecourscontreledébiteurprincipal;quec'estseulement aprèsavoirpayélecréancierquelacaution,devenuealorscréancièredudébiteurprincipal, dispose contre la sous-caution, garante des engagements de celui-ci, d'une action personnelle en exécution de sa garantie ; qu'en ayant retenu que la dette de la Banque populairenorddeParis,étaitnéelejourdelaconclusionducautionnement,le3décembre 2002,etnonpaslejouroùlasociétéEuropéennedecautionnementavaitpayéàlasociété AltadisladettedelasociétéSeven,le7novembre2006,lacourd'appelaviolél'article2028, devenu2305ducodecivil; 2°/ que le cautionnement ne se présume point ; il doit être exprès et on ne peut pas l'étendre au-delà des limites dans lesquelles il a été contracté ; que la fusion entraîne la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent et la transmission universelle de leurpatrimoineauxsociétésbénéficiairesdansl'étatoùilsetrouveàladatedelaréalisation définitivedel'opération;qu'ainsi,encasdefusiondesociétés,lecautionnementdonnépar une société fusionnée ne couvre que les dettes nées antérieurement à la fusion ; qu'en ayant condamné la Banque populaire rives de Paris, société ayant absorbé la Banque populairenorddeParis,àpayeràlasociétéEuropéennedecautionnementunedettenée postérieurementàlafusionopéréele9novembre2004,lacourd'appelaviolél'article2015, devenu2292,ducodeciviletl'articleL.236-3ducodedecommerce; Maisattenduqu'auxtermesdel'articleL.236-3,Iducodedecommerce,lafusionentraîne ladissolutionsansliquidationdessociétésquidisparaissentetlatransmissionuniversellede leurpatrimoineauxsociétésbénéficiaires,dansl'étatoùilsetrouveàladatederéalisation définitive de l'opération ; qu'il s'ensuit qu'en cas d'absorption d'une société ayant souscrit unengagementdesous-caution,lasociétéabsorbanteesttenued'exécutercetengagement danslestermesdecelui-ci;qu'ayantrelevéquelecontratdesous-cautionnementavaitété 25 conclu antérieurement à la fusion, la cour d'appel en a exactement déduit que la Banque populairerivesdeParisétaittenuedel'exécuter;quelemoyenn'estpasfondé; PARCESMOTIFS: REJETTElepourvoi *Cass.com.,3mai2006 Attendu, selon l'arrêt déféré (Douai, 3 juin 2004), que par acte notarié du 15 mai 1991, la société Ficofrance, aux droits de laquelle se trouve la société Abbey national France, a consentiàlasociétéParlimmounprêtdestinéàfinancerl'acquisitiondebiensetdedroits immobiliersdépendantd'unimmeubleàusagedebureauxetdecommerces;queceprêt étaitgarantiparlacessiondesloyerséchusouàéchoiretparlecautionnementsolidairede M.X...;qu'aprèslamiseenliquidationjudiciairedelasociétédébitrice,leprêteurayantfait signifier à la caution un commandement aux fins de saisie immobilière pour obtenir le paiement des sommes qui lui restait dues, M. X... a assigné ce dernier en demandant sa déchargesurlefondementdesdispositionsdel'article2037duCodecivil; SurlemoyenuniquedupourvoiforméparlasociétéAbbeynationalFrance: AttenduquelasociétéAbbeynationalFrancereprocheàl'arrêtd'avoirditqueM.X...était déchargédesesobligationsdecautionsolidaireenverselle,etd'avoirrejetésademandede dommages-intérêts,alors,selonlemoyen: 1/queladéchargedelacautionprévueparlesdispositionsdel'article2037duCodecivilne peut s'appliquer qu'en cas de perte d'un droit préférentiel ; que la cession de créance consentie par le débiteur à son créancier en cas de non-paiement d'une échéance ne constitue pas un droit préférentiel au sens de ce texte ; qu'en déchargeant la caution en raisondelapertedudroitdecessiondesloyersconféréaucréancierparlecontratdeprêt, lacourd'appelavioléletextesusvisé; 2/quesauffraudeouabus,lecréanciernecommetpasdefauteenchoisissantlemoyen qu'il juge le plus adéquat d'obtenir le paiement de sa créance ; qu'en l'espèce, la société Abbey national France faisait valoir que lorsque le montant des impayés était devenu préoccupant, il lui était apparu plus judicieux de favoriser la vente amiable des biens financés,déjàenprojetetréaliséeendécembre1992,plutôtquelacessiondeloyers,par nature et plus aléatoire et bien moins productive, ce d'autant qu'elle n'avait aucune précision sur l'identité des locataires des lieux ; qu'elle ajoutait qu'en décembre 1992, le notaireluiavaitindiquéquelaventedudernierlotsuffiraitlargementàcouvrirlesoldedu prêt;qu'ensebornant,pourdéchargerlacaution,àreleverquelasociétéAbbeynational Francen'avaitpasmisenuvrelacessiondesloyersdontiln'étaitpasétabliqu'elleauraitété dissuasive pour les acquéreurs des biens immobiliers, sans rechercher si la décision du créancierdenepasmettreenuvrelacessiondeloyersn'étaitpas,aumomentoùill'aprise 26 et au vu des circonstances invoquées, exempte de toute fraude et de tout abus, la cour d'appelaprivésadécisiondebaselégaleauregarddel'article2037duCodecivil; 3 / que c'est à la caution qui prétend être déchargée de son obligation du fait de la perte d'un droit préférentiel qu'il incombe de démontrer l'existence d'une faute du créancier à l'originedecetteperte; qu'enl'espèce,ilappartenaitàlacautiondedémontrerquelechoixduprêteurdenepas mettre en uvre la cession de loyers prévue par le contrat de prêt pour favoriser la vente amiabledesimmeublesfinancésétaitfautifetdoncquecettecessionn'auraitenréaliténi empêchéladiteventenimêmeentraînélaréductionduprixconvenu;qu'enreprochantau créancierdenepasétablirquelacessiondeloyersauraitétédissuasivepourlesacquéreurs des biens immobiliers, la cour d'appel a inversé la charge de la preuve et violé les articles 1315et2037duCodecivil; 4/quelacessiondesloyerséchusetàéchoirconsentieàuntiersparlepropriétaired'un bien immobilier avant la vente du bien prive l'acquéreur de ce bien de la possibilité de percevoir lui-même lesdits loyers ; qu'en l'espèce, il était constant qu'à l'époque de la déchéance du terme, les biens et droits immobiliers financés faisaient l'objet d'un compromisdevente,laventedéfinitiveayantétédéfinitivementréaliséeendécembre1992 pour un prix qui avait permis un désintéressement quasi-intégral du créancier ; que ce derniersoulignaitque,s'ilavaitmisenuvrelacessiondesloyerséchusetàéchoirprévue parl'actedeprêt,laventen'auraitprobablementpasaboutiouentoutcasseulementpour un prix inférieur ; qu'en se bornant, pour décharger la caution, à relever que la société Abbey national France n'établissait pas en quoi la cession des loyers aurait été dissuasive pourlesacquéreursdesbiensimmobiliers,etenconsidérantqueleprixdeventeauraitété identiqueencasdemiseenuvredecettecession,sansexpliquercommentlesacquéreurs auraientpuaccepter,sansaumoinssolliciteruneréductionduprixconvenu,d'acheterdes biens immobiliers dont ils ne pouvaient percevoir les loyers, la cour d'appel n'a pas caractérisélafauteducréancier,etaprivésadécisiondebaselégaleauregarddel'article 2037duCodecivil; 5/queladéchargedelacautionprévueparlesdispositionsdel'article2037duCodecivilne peutintervenirquesilasubrogationaétérendueimpossibleparlefaitexclusifducréancier ; qu'en affirmant que M. X... devait être déchargé de son obligation de remboursement envers la société Abbey national France " comme conséquence du fait exclusif de cette sociétéquil'aprivéd'undroitconsentiàcelle-ciparl'actedeprêtqu'ilcautionnaitetdans lequelilavaitvocationàêtresubrogé",quandelleavaitconstatéquelaperteduditdroit résultaitégalementdelaventeparledébiteuràuntiersdesbiensfinancés,intervenueen décembre1992,lacourd'appelavioléletextesusvisé; Mais attendu qu'il résulte de l'article 2037 du Code civil que la caution est déchargée, lorsque la subrogation dans un droit exclusif ou préférentiel conférant un avantage particulieraucréancierpourlerecouvrementdesacréance,nepeutplus,parlefaitdece créancier,s'opérerenfaveurdelacaution; 27 Attendu qu'après avoir relevé que l'acte de prêt prévoyait la cession conditionnelle des loyersdusàl'emprunteuràcompterdunon-paiementd'uneseuleéchéance,l'arrêtretient qu'il résulte du relevé de compte produit qu'à compter du 5 mars 1992, aucune échéance n'avaitétépayéedesortequelaconditionsuspensiveaffectantlacessiondesloyersétant réaliséedèscettedate,ilétaitloisibleàlabanquedemettreenoeuvreledroitdecession desloyersdontelleétaittitulaireetd'éteindreàdueconcurrenceladettedel'emprunteur, tandis que les loyers étaient toujours dus au mois d'octobre 1992 et que la déchéance du terme a été prononcée à cette date concomitamment à l'annonce de la vente des biens financés;quel'arrêtretientencorequ'ens'abstenantd'exercerledroitdontilbénéficiait,le prêteur a obligé les cautions à payer une dette provoquée par son inaction deux cent fois supérieureàcelleexistantaujourdelaréalisationdelaconditionsuspensive,tandisquele bénéficedelasubrogationétaitperduparlefaitexclusifducréancier;qu'enl'étatdeces constatationsetappréciations,lacourd'appel,quiaeffectuélesrecherchesprétendument omises,sansinverserlachargedelapreuve,alégalementjustifiésadécision;quelemoyen n'estpasfondé;(…) PARCESMOTIFS: REJETTElespourvois *Cass.ch.mixte,17novembre2006 Surlemoyenunique: Vul'article2037,devenul'article2314,ducodecivil; Attendu que la caution est déchargée lorsque la subrogation aux droits, hypothèques et privilèges du créancier ne peut plus, par le fait de ce créancier, s'opérer en faveur de la caution; Attendu, selon l'arrêt attaqué, rendu sur renvoi après cassation (1re Civ., 2 octobre 2002, pourvoi n° 00-17569), que, par acte du 23 mars 1978, M. X... s'est rendu caution solidaire desengagementsdeM.Y...enverslasociétéComptoirbigourdandel'électronique(société CBE);que,lemêmejour,lasociétéCBEaprisuneinscriptionprovisoiredenantissementsur le fonds de commerce de son débiteur pour la conservation de sa créance ; que cette publicitéprovisoiren'apasétéconfirméeparunepublicitédéfinitive; Attendu que pour admettre au passif de M. X..., en liquidation judiciaire, la créance de la société CBE, l'arrêt retient que la caution ne peut reprocher au créancier de ne pas avoir conservéundroitqu'ilpouvaitnepasacquérirdéfinitivementetsurlequel,parconséquent, elle ne pouvait compter ; que le fait de ne pas rendre définitif le nantissement judiciaire provisoired'unfondsdecommerce,enl'absenced'engagementprisparlecréanciersurce point,neconstituepasunfaitsusceptiblededéchargerlacautiondesonobligation; 28 Qu'en statuant ainsi, alors que le créancier qui, dans le même temps, se garantit par un cautionnementetconstitueunesûretéprovisoires'obligeenverslacautionàrendrecette sûretédéfinitive,lacourd'appelavioléletextesusvisé; PARCESMOTIFS: CASSEetANNULE,entoutessesdispositions,l'arrêtrendule30juin2004,entrelesparties, par la cour d'appel d'Agen ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où ellessetrouvaientavantleditarrêtet,pourêtrefaitdroit,lesrenvoiedevantlacourd'appel deBordeaux *Cass.com.,19février2013 Surlemoyenunique,prisensesdeuxbranches: Vul'article2314ducodeciviletl'articleL.626-26,alinéa1,ducodedecommercedanssa rédactionantérieureàl'ordonnancedu18décembre2008; Attendu qu'il résulte de la combinaison de ces textes que, lorsque le créancier a omis de déclarer sa créance, peu important la nature de celle-ci, la caution est déchargée de son obligationsicettedernièreavaitputirerunavantageeffectifdudroitd'êtreadmisedansles répartitionsetdividendes,susceptibledeluiêtretransmisparsubrogation; Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. Y... (la caution) s'est rendu caution solidaire des engagements pris par la société Graphiprint (la société) envers la société BNP Paribas (la banque) et s'est porté avaliste d'un billet à ordre ; que la banque ayant clôturé le compte courantdelasociétéetrésiliésesconcoursfinanciers,a,aprèsmisesendemeure,assignéla sociétéetlacautionenpaiement;quelasociétéaétémiseenliquidationjudiciairele24 septembre 2008, Mme X... étant désignée en qualité de liquidateur (le liquidateur) ; que cette dernière et M. Y... ont relevé appel du jugement prononçant condamnation à l'encontredelasociétéetdelacaution; AttenduquepourcondamnerM.Y...àpayeràlabanquecertainessommesensesqualités respectivesdecautionetd'avaliste,l'arrêtretientquel'article2314ducodeciviln'estpas applicableàl'espècedèslorsquelacréancedelabanquequin'étaitquechirographairene bénéficiaitd'aucunegarantie; Attenduqu'enstatuantainsi,lacourd'appelaviolélestextessusvisés; PARCESMOTIFS: CASSEETANNULE,maisseulementencequ'ilacondamnéM.Y...àpayeràlasociétéBNP Paribas,d'unepart,ensaqualitédecautionlasommede33860,86eurosautitredusolde débiteurducomptecourant,majoréedesintérêtsautauxde8,80%,et,d'autrepart,ensa 29 qualitéd'avalistelasommede92000eurosautitredubilletfinancier,majoréedesintérêts autauxcontractuelde7,843%,l'arrêtrendule5octobre2011,entrelesparties,parlacour d'appel de Toulouse ; remet, en conséquence, sur ces points, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la courd'appeldeToulouse,autrementcomposée. 30 Séance5 L’extinctionducontratdecautionnement Ø Exercice1:résoudrelecaspratiquesuivant. Votre oncle, Pierre Dujardin, a accepté de s’engager en qualité de caution des dettes souscrites par la société Informatique services. Cette dernière a récemment décidé de fusionner avec la société Languedoc informatique. L’engagement de Pierre Dujardin prévoyaitqu’ilacceptaitdegarantirplusparticulièrementlesdifférentsloyerssusceptibles d’êtredusconformémentaucontratdebailconcluavantlafusionévoquée.Est-iltoujours tenuderespectercetengagementàl’égardducréancier? Votre oncle a de plus convenu qu’il garantissait le paiement du solde débiteur du compte courant liant sa société à la Banque Montpelliéraine du Crédit. Or cette dernière a été récemmentabsorbéeparlaBanqueRégionaleLR.Celle-cia-t-ellelapossibilitédesolliciterle soldedébiteurducompteaumomentdesaclôture? Ø Exercice2:commenterl’arrêtsuivant. Cass.com.,6juillet2010 Surlemoyenunique,prisensasecondebranche: Attenduquecemoyenneseraitpasdenatureàpermettrel'admissiondupourvoi; Maissurlemoyen,prisensapremièrebranche: Vul'article2314ducodecivil; Attenduqu'enapplicationdecetexte,lacautionn'estdéchargéequesi,parlefaitexclusif ducréancier,ellenepeutplusêtresubrogéedanslesdroitsdecelui-ci; Attenduquepouraccueillirlademandedescautions,l'arrêtretientqueM.Z...Francisco,ne justifiepasavoirrespectél'engagementqu'ilavaitprisparlettredu23novembre2000de fournir à la banque les pièces nécessaires pour permettre d'accomplir les formalités de nantissement mais que la banque n'allègue nullement l'avoir relancé et qu'en négligeant d'inscrirelenantissementauquelelles'étaitengagée,elleaprivélescautionsdeleurdroit préférentielsurlegage; Attendu qu'en statuant ainsi, alors que de ses propres constatations il résultait que le défaut d'inscription du nantissement n'était pas le fait exclusif du créancier, la cour d'appeln'apastirélesconséquenceslégalesdesesconstatationsetvioléletextesusvisé; PARCESMOTIFS: 31 CASSEETANNULE,maisseulementenceque,confirmantlejugement,ilarejetélademande enpaiementdelaBanqueBCPautitredel'empruntdu24novembre2000,soit42685,72 euros,l'arrêtrendule23février2009,entrelesparties,parlacourd'appeldeReims(…) 32