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Fiche N°21
LA JOURNÉE DU POILU
FICHE D’IDENTITE DU DOCUMENT
Titre : Journée du Poilu : carte postale, copie d’une affiche.
Date : 25 et 26 décembre 1915
Cote : 4 Fi 33
Dimensions : 14 x 9 (cm)
Lieu de conservation : Archives municipales de Pierrefitte-sur-Seine
PROPOSITION DE QUESTIONNEMENT AUTOUR DU DOCUMENT A DESTINATION DES ELEVES
- Quelle est la nature de ce document ?
- De quand date-t-il ?
- Où est-il conservé ?
- Décris avec précision ce document (matériaux, couleurs, dimensions, description du dessin)
- Que font les enfants ? Que demandent-ils ? À qui ?
- Qu’est-ce qu’un poilu ? Pourquoi organiser une journée du Poilu ?
- Quel est son objectif (par qui a-t-il été réalisé et dans quel but) ?
- Qu’est-ce qu’une permission ?
- Que nous apprend ce document sur la vie quotidienne familiale de l’enfant pendant la Première
Guerre mondiale ?
DESCRIPTIF ET ANALYSE DU DOCUMENT
À la fin de 1914, la guerre de mouvement devenue la « guerre des tranchées » s'installe dans la durée et
impose la mobilisation de l'ensemble de la société. La guerre devient « totale ».
Dès les premiers mois du conflit, ce terme de « poilu » tend à s’imposer et désigne en argot militaire le
père, le mari, le fils, le frère courageux qui se sacrifie pour les civils de l’arrière. Durant toute la
période du conflit, les Français expriment leur solidarité avec ces combattants et les victimes de la
guerre.
Une des formes les plus spectaculaires de cette solidarité est constituée par les nombreuses « journées
nationales » ou « journées patriotiques » qui se déroulent dans toute la France. À l’initiative du
parlement ou d’organismes privés, elles sont effectuées avec le concours des municipalités et des
établissements scolaires qui se chargent d’organiser quêtes, tombolas ou ventes publiques. Les thèmes
des journées sont des plus variés : soutien aux troupes coloniales et à l'armée d'Afrique, aux éprouvés
et aux orphelins de la guerre...
Á Pierrefitte, le montant des quêtes de ces journées, comme dans d’autres villes, tend à diminuer avec
le temps. Ceci peut certainement s’expliquer par la lassitude et la paupérisation de la population.
Ces initiatives sont popularisées grâce à des campagnes d'affiches destinées à stimuler la générosité des
Français et auxquelles participent un nombre important d'artistes (par exemple Lucien Jonas). Celle-ci
est illustrée par le célèbre dessinateur pour enfants, Francisque Poulbot (1876-1946), et incite les
Français à cotiser en faveur des « poilus » lors des journées des 25 et 26 décembre 1915 (voir fiche n°
20). Le cadre, la couleur rouge et les gros caractères mettent en valeur le message. La propagande
insiste sur le fait que les mineurs doivent adopter un comportement exemplaire et se montrer solidaires
de leurs parents. Au centre de l’image, un dessin proche du dessin de presse représente deux enfants
aux visages innocents et implorants qui participent à la quête de fonds. Le petit garçon porte un képi
d'infanterie semblable à celui de 1914 et une médaille militaire à sa poitrine. Une petite fille plus âgée
est habillée en infirmière afin de rappeler que les femmes sont aussi engagées dans la guerre.
L'émouvant slogan prononcé par ces enfants rappelle aux Français de l'arrière que les braves « poilus »
ont le droit de se reposer en permission auprès de leur famille, surtout durant la période de Noël, cette
date incitant aux dons. Cette affiche renvoie au souhait de nombreuses familles françaises de voir
revenir dans leurs familles respectives les soldats du front pendant la trêve de Noël.
ANECDOTE DU DOCUMENT : Cette carte postale est une reproduction d’une affiche illustrant une
deuxième campagne d’affichage sur le thème de la journée du Poilu. Une précédente avait eu lieu au 31
octobre et 1er novembre de la même année ; l’affiche représentait deux soldats, l’un assis au repos
ouvrant le colis qu’il venait de recevoir et l’autre debout le regardant et sur le qui-vive.

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