[Strategies to identify supernumerary chromosomal markers in
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Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Pathologie Biologie 56 (2008) 362–367 http://france.elsevier.com/direct/PATBIO/ Stratégies d’identification des marqueurs chromosomiques surnuméraires en cytogénétique constitutionnelle Strategy to identify supernumerary chromosomal markers in cytogenetic N. Douet-Guilbert a,*, A. Basinko b, M.-J. Le Bris b, A. Herry a, F. Morel a, M. De Braekeleer a a Laboratoire d’histologie, embryologie et cytogénétique, faculté de médecine et des sciences de la santé, université de Bretagne occidentale, 22, avenue Camille-Desmoulins, 29238 Brest cedex 3, France b Service de cytogénétique, cytologie et biologie de la reproduction, CHU Morvan, Brest, France Reçu le 28 février 2008 ; accepté le 14 mars 2008 Disponible sur Internet le 5 mai 2008 Résumé Les marqueurs chromosomiques surnuméraires (MCS) sont des chromosomes additionnels dont la structure est indéterminée par les techniques de cytogénétique conventionnelle. Les MCS constituent un groupe hétérogène d’anomalies chromosomiques de structure variable, pouvant être associés ou non à des anomalies du phénotype. L’identification d’un MCS permet d’établir une corrélation phénotype–génotype, nécessaire pour le conseil génétique. Afin de déterminer l’origine et la composition d’un MCS, il existe différents outils moléculaires, tels que la FISH 24-couleurs (MFISH, SKY), la FISH multicouleurs spécifique des centromères (cenMFISH) et ses dérivés (subcenMFISH, AcroMFISH), la CGH, la CGH-array et les techniques ciblées telles que les peintures chromosomiques, les techniques de banding, les sondes centromériques et les sondes locus spécifiques. À partir de ces nombreuses techniques, en fonction de la taille, de l’aspect du MCS dépisté par les techniques de cytogénétique conventionnelle, des données cliniques, il est possible de proposer différentes stratégies moléculaires. # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Abstract Supernumerary marker chromosomes (SMCs) are defined as extrastructurally abnormal chromosomes which origin and composition cannot be determined by conventional cytogenetics. SMCs are an heterogeneous group of abnormalities concerning all chromosomes with variable structure and size and are associated with phenotypic heterogeneity. The characterisation of SMCs is of utmost importance for genetic counselling. Different molecular techniques are used to identify chromosomal material present in markers such as 24-colour FISH (MFISH, SKY), centromere specific multicolour FISH (cenMFISH) and derivatives (acroMFISH, subcenMFISH), comparative genomic hybridisation (CGH), arrayCGH, and targeted FISH techniques (banding techniques, whole chromosome painting. . .). Based on the morphology of SMC with conventional cytogenetic and clinical data, we tried to set up different molecular strategies with all available techniques. # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Marqueurs chromosomiques surnuméraires ; FISH multicouleur ; CGH ; CGH-arrays Keywords: Supernumerary chromosomal markers; Multicolour FISH; CGH; ArrayCGH * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Douet-Guilbert). 0369-8114/$ – see front matter # 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.patbio.2008.03.012 N. Douet-Guilbert et al. / Pathologie Biologie 56 (2008) 362–367 363 Tableau 1 Syndromes cliniques bien définis associés à des MCS Caryotype Données cliniques Tétrasomie 12p : Syndrome de Pallister-Killian 47,XX ou XY,+i(12)(p10) Dysmorphie faciale (front proéminent, hypertélorisme, nez court, sourcils rares, cheveux clairsemés, cou court, nuque plate), malformations cardiaques (CIV), malformations abdominales (hernie diaphragmatique), anomalies de la pigmentation, retard mental Cat-eye syndrome 47,XX ou XY,+inv dup(22)(q11) Colobome oculaire, atrésie anale, fistules ou sinus prétragiens, micrognathie, cardiopathie, anomalies du tractus urinaire, anomalies squelettiques Tétrasomie 18p 47,XX ou XY,+i(18)(p10) Dysmorphie faciale (dolichocéphalie, joufflu, nez étroit, bouche triangulaire, oreilles bas implantées), malformations rénales (rein en fer à cheval, double uretère), troubles neurologiques (signes pyramidaux), retard mental modéré à sévère Trisomie 11q23 ! 11qter et 22pter ! 22q11 47, XX ou XY, +der(22)t(11;22)(q23;q11) Dysmorphie faciale (microcéphalie, micrognathie, fente palatine, anomalies des oreilles), malformations cardiaques, malformations génitales, hypotonie, retard mental 1. Généralités sur les marqueurs chromosomiques surnuméraires (MCS) Les marqueurs chromosomiques surnuméraires sont définis comme des chromosomes additionnels de structure anormale dont la composition ne peut être déterminée par les techniques de cytogénétique conventionnelle (ISCN 2005) [1]. Les petits marqueurs chromosomiques surnuméraires définis par Liehr et al. sont des anomalies chromosomiques dont la taille est inférieure ou égale à un chromosome 20 dans la métaphase [2]. Constituant un groupe hétérogène d’anomalies chromosomiques, ils peuvent concerner tous les chromosomes, mais la majorité des marqueurs chromosomiques dérive des chromosomes acrocentriques et en particulier des chromosomes 15 et 22 [3]. Les marqueurs touchant les gonosomes sont moins fréquents [4,5]. La structure des marqueurs chromosomiques surnuméraires est également extrêmement variable : dérivés (der), inversion duplication (inv dup), anneau (r), isochromosomes (i), chromosomes minutes (min). Les marqueurs chromosomiques surnuméraires, désignés « +mar » dans la nomenclature internationale [1], sont des anomalies dont la fréquence est estimée entre 0,028 et 0,150 % [6]. Les circonstances de découverte des marqueurs chromosomiques sont variables. Selon les données cliniques, il est possible de diviser les MCS en trois groupes : avec des anomalies du phénotype, avec troubles de la fertilité, sans anomalie apparente du phénotype. En diagnostic postnatal, ils sont présents chez 0,288 % des enfants avec retard mental [6]. Un tiers des MCS est corrélé à des syndromes cliniques connus [7–13] : le syndrome de Pallister-Killian (l’isochromosome du bras court du chromosome 12 : i(12)(p10)), le syndrome de l’isochromosome des bras courts du chromosome 18 (i(18)(p10)), le cat-eye syndrome (l’inversion duplication du bras long du chromosome 22 : inv dup(22)(q11)), le syndrome associé au dérivé du chromosome 22 (der(22)t(11;22)(q23;q11.2)). Les princi- paux signes cliniques de ces syndromes sont décrits dans le Tableau 1. Certains MCS sont associés à des anomalies phénotypiques sans être pour autant corrélés à un syndrome clinique bien défini [14]. La corrélation phénotype–génotype est parfois difficile [15]. Le site Internet http://www.med.uni-jena.de/fish/ sSMC/00START.htm, créé par Thomas Liehr et regroupant à ce jour 2548 cas de marqueurs surnuméraires, est une aide précieuse pour faciliter les corrélations caryotype–phénotype, en particulier pour les marqueurs chromosomiques les moins fréquents. Les marqueurs sont de novo dans 60 à 70 % des cas [16]. Si le marqueur est hérité, le risque de conséquence clinique est plus faible. Les MCS peuvent être homogènes ou en mosaïque. Le mosaïcisme d’un MCS introduit une variable supplémentaire. Selon le taux de cellules contenant le MCS et la distribution tissulaire, les conséquences phénotypiques peuvent être différentes. La corrélation phénotype–génotype est d’autant plus difficile [17,18]. Les MCS sont retrouvés chez 0,125 % des sujets hypofertiles et sont 7,5 fois plus fréquents chez les hommes que chez les femmes infertiles [6]. L’excès de matériel hétérochromatique et/ou euchromatique peut probablement perturber la gamétogenèse et augmenter les non-disjonctions méiotiques [19–21]. Certains MCS sont sans conséquence phénotypique [16]. Ils impliquent essentiellement les régions péricentromériques, les régions satellites des bras courts des chromosomes acrocentriques et généralement ne contiennent pas d’euchromatine. Ces marqueurs sont le plus souvent de découverte fortuite. La fréquence des MCS en diagnostic prénatal est estimée à 0,075 % [6]. Ces marqueurs peuvent être découverts pour les indications du diagnostic prénatal : signes d’appel échographiques, signes d’appel biologiques, âge maternel avancé. En effet, certains auteurs ont rapporté une augmentation de l’incidence des MCS en prénatal liée à l’âge maternel élevé [22]. Crolla et al. [3] ne retrouvent cette augmentation de 364 N. Douet-Guilbert et al. / Pathologie Biologie 56 (2008) 362–367 l’incidence que pour les MCS du chromosome 15 de novo. Le diagnostic prénatal pose un véritable enjeu diagnostique. Des recommandations sont proposées concernant la prise en charge clinicocytogénétique [2] et nécessitent une stratégie d’identification. 2. Les techniques moléculaires pour identifier des marqueurs chromosomiques surnuméraires Grâce au développement des techniques de cytogénétique moléculaire, il est devenu possible de déterminer l’origine chromosomique et la composition précise d’un marqueur. Le développement de la biologie moléculaire a permis à la cytogénétique de prendre un nouvel essor par les techniques d’hybridation in situ fluorescente (FISH) [23]. Les techniques permettant l’analyse spécifique d’un chromosome ou d’une région chromosomique sont dénommées techniques FISH ciblées (Tableau 2). Parmi ces sondes, nous distinguons les peintures chromosomiques, les sondes centromériques, les sondes locus spécifiques [23,24]. L’apparition des procédés de multihybridation avec plusieurs sondes sur une même préparation cellulaire a permis d’analyser l’ensemble des chromosomes en une seule expérimentation et ainsi, d’améliorer l’identification de chromosomes additionnels. Ces techniques permettant l’analyse simultanée de tous les chromosomes sont définies comme globales (Tableau 2). La FISH multicouleurs encore appelée FISH 24-couleurs est une technique de FISH permettant l’hybridation simultanée et spécifique des 22 paires d’autosomes et de la paire de gonosomes. Développés en 1996, deux types de FISH multicouleurs sont décrits : la multiplex-FISH (M-FISH) par Speicher et al. [25] et le caryotype spectral (SKY) par Schrok et al. [26]. La multi-FISH utilise 24 sondes marquées par cinq fluorochromes différents utilisés séparément ou en combinaison de deux ou trois. Chaque paire chromosomique possède une combinaison de couleurs caractéristiques. Cette technique permet en une seule hybridation l’identification des chromosomes. La FISH 24-couleurs est un outil indispensable pour identifier l’euchromatine d’un chromosome marqueur surnuméraire [27–30]. Cependant, elle ne permet pas de Tableau 2 Différentes techniques moléculaires utilisables pour la caractérisation d’un MCS Techniques d’approche globale FISH 24-couleurs (MultiplexFISH, SKY), armFISH cenM-FISH Subcen-MFISH AcroMFISH mMCB CGH CGH-array Techniques ciblées peintures chromosomiques spécifiques (WCP) m-banding (ou MCB ou mBand) sondes centromériques spécifiques (CEP) sondes locus spécifiques déterminer la région chromosomique impliquée. La résolution de cette technique n’est que de cinq à dix mégabases [16]. De la FISH 24-couleurs, dérive la méthode FISH multicouleurs spécifique des bras chromosomiques (arm-specific multicolour FISH ou armFISH). Cette technique correspond à l’hybridation simultanée de 42 peintures spécifiques de chaque bras des 24 chromosomes humains, en excluant les bras courts des chromosomes acrocentriques et du chromosome Y [31,32]. L’utilisation de l’armFISH permet donc d’identifier chaque bras chromosomique, avec une résolution identique à celle de la FISH 24-couleurs. La technique de banding multicouleur (m-Band ou MCB ou m-banding) est une technique permettant d’obtenir une succession de bandes fluorescentes de couleurs différentes sur une paire chromosomique donnée [16,33,34]. Chaque bande est obtenue par une sonde ou la superposition de plusieurs sondes fluorescentes. Le m-banding permet de caractériser les réarrangements intrachromosomiques et ainsi, de déterminer les bandes d’un marqueur chromosomique surnuméraire, mais impose de connaître préalablement le chromosome dont il est issu. De cette technique de m-banding, dérive le banding multicouleur multiple (multitudeMCB), qui permet en une seule hybridation un marquage en bandes de tous les chromosomes, correspondant à 24 techniques simultanées de m-banding [35]. Cette technique autorise donc l’identification et la caractérisation d’un marqueur chromosomique surnuméraire en une seule étape. La FISH 24-couleurs spécifiques des centromères (cenMFISH) est également une technique de FISH multicouleurs développée en 2001 par Nietzel et al. [36] et Henegariu et al. [37]. L’hybridation simultanée de tous les centromères est une méthode d’intérêt dans la détermination de l’origine des marqueurs chromosomiques de petite taille. Cette technique ne donne aucune information sur la présence ou non d’euchromatine dans le marqueur chromosomique. Elle détermine uniquement l’origine chromosomique. De plus, elle ne permet pas la détection des marqueurs chromosomiques analphoïdes. Starke et al. [17] ont développé la FISH multicouleurs subcentromérique (subcenMFISH), en utilisant un ensemble de sondes bacterial artificial chromosomes (BACs) et Yeast artificial chromosomes (YACs), localisées dans la région péricentromérique de chaque chromosome. La subcenMFISH est concurrente des méthodes précédentes pour la caractérisation des MCS [38]. Une autre technique de cytogénétique moléculaire décrite en 2001 par Langer et al. est l’acroMFISH [39]. Elle permet l’identification des chromosomes acrocentriques avec un mélange de sondes centromériques et de peintures spécifiques des chromosomes 13, 14, 15, 21 et 22. Elle permet la détection simultanée d’hétérochromatine et d’euchromatine des chromosomes des groupes D et G. L’hybridation génomique comparative (CGH), décrite en 1992 par Kallioniemi et al. [40] est une technique d’analyse globale du génome reposant sur l’hybridation compétitive de fragments d’ADN d’un patient et d’un témoin sur des métaphases normales. Après cohybridation des deux ADN marqués par des fluorochromes différents, un logiciel N. Douet-Guilbert et al. / Pathologie Biologie 56 (2008) 362–367 informatique calcule le rapport de fluorescence des deux fluorochromes. Cette technique utilisant l’ADN extrait de cellules sans culture permet l’identification de déséquilibres chromosomiques. Ainsi, par cet outil, il est possible de déterminer l’origine et la composition d’un marqueur chromosomique surnuméraire [41–43]. La résolution de la CGH est identique à celle de la FISH 24-couleurs. La CGH-array est une technique reposant sur le même principe que la CGH conventionnelle [44]. Il existe également une cohybridation entre l’ADN d’un patient et l’ADN d’un témoin marqué sur des clones (tels que des BACs, des oligonucléotides) déposés sur une lame. Cette technique appliquée pour la caractérisation rapide de MCS [45,46] est à ce jour la technique la plus sensible. La résolution dépend de la taille et du nombre de clones déposés sur la lame [46] et varie de quelques kilobases à une mégabase [47]. Des techniques CGH-arrays haute densité avec un grand nombre de clones BACs dans les régions péricentromériques se sont développées pour l’analyse moléculaire des MCS [48]. 3. Différentes stratégies moléculaires Différentes approches moléculaires sont décrits à ce jour pour identifier un marqueur chromosomique surnuméraire. Il est important d’identifier l’origine et la structure du matériel chromosomique excédentaire, et donc de déterminer la 365 présence ou non d’euchromatine. Ces techniques doivent permettre un diagnostic rapide, en consommant le minimum de matériel surtout lorsque le marqueur est découvert sur des cellules fœtales. Les techniques de cytogénétique conventionnelle peuvent orienter la stratégie moléculaire d’identification. Par exemple, un MCS positif en bandes C et en marquage Nor (organisateurs nucléolaires) dérive d’un chromosome acrocentrique. De plus, en fonction de la taille du MCS, du marquage par les bandes RHG, GTG, C, Nor, la présence ou non d’euchromatine peut être suspectée. Plus le marqueur est de petite taille, plus la probabilité de contenir de l’euchromatine est faible. Différentes stratégies moléculaires peuvent être utilisées pour préciser l’origine chromosomique et moléculaire d’un marqueur chromosomique. Parmi les différentes méthodes disponibles, il est nécessaire de faire un choix (Fig. 1). Étant donné l’hétérogénéité de cette structure chromosomique et de la multitude de techniques disponibles, il est nécessaire d’utiliser une méthode d’approche globale (FISH 24-couleurs, armFISH, cenMFISH, subcenMFISH, acroMFISH, mMCB, CGH, CGH-array) en première intention quand il n’existe aucun a priori sur l’origine chromosomique. Parmi ces techniques, la FISH 24-couleurs, la CGH et la CGH-array semblent les plus appropriées pour identifier la présence d’euchromatine d’un MCS. À l’inverse, pour Fig. 1. Stratégies d’identification d’un marqueur chromosomique surnuméraire (MCS). 366 N. Douet-Guilbert et al. / Pathologie Biologie 56 (2008) 362–367 identifier un MCS de très petite taille, les méthodes marquant tous les centromères (cenMFISH, subcenMFISH) sont les méthodes les plus adaptées. La subcenMFISH est d’autant plus intéressante, car elle permet la détection du matériel péricentromérique du MCS. Lorsqu’un MCS est en faible mosaïque dans un tissu donné, il semble préférable d’utiliser les méthodes FISH multicouleurs (MFISH, armFISH, cenMFISH, subcenMFISH) [21]. Cependant, par les méthodes CGH-arrays, certains auteurs rapportent pouvoir détecter des mosaïques à 10 % [49,50]. L’acroMFISH, méthode combinant la détection simultanée d’hétérochromatine et d’euchromatine des chromosomes des groupes D et G, peut être utilisée en première intention, en considérant que les marqueurs chromosomiques sont des dérivés des chromosomes acrocentriques dans 80 % des cas ou en deuxième intention après avoir déterminé par les techniques conventionnelles de marquage que le marqueur est satellisé. Le choix de certaines méthodes en diagnostic est également influencé par un critère économique (coût de la méthode de CGH-array) et par la disponibilité commerciale de certaines sondes (subcenMFISH et acroMFISH actuellement non commercialisées). Parmi l’ensemble de ces outils, la méthode CGH-array est celle possédant la meilleure résolution. La subcenMFISH et la CGH-array semblent devenir les méthodes de choix dans l’identification d’un MCS. Les techniques globales analysant l’ensemble du génome en une seule expérimentation nécessitent la confirmation par d’autres techniques de cytogénétique moléculaire avec des sondes FISH telles que les peintures chromosomiques spécifiques, les sondes centromériques et les sondes séquence unique [34,38,51]. De plus, cela permet d’élucider des MCS de structure parfois complexe [52]. Ces techniques FISH dites ciblées sont donc utilisées en deuxième intention pour confirmer l’origine chromosomique et/ou pour préciser la structure de l’anomalie. Les peintures chromosomiques ou les sondes centromériques confirment l’origine du MCS. Contrairement aux sondes centromériques, les peintures chromosomiques confirment la présence d’euchromatine dans le marqueur, mais elles sont non informatives pour les MCS contenant uniquement de l’hétérochromatine ou très peu d’euchromatine (inférieurs à cinq mégabases) [30]. Le m-banding est utilisé en deuxième intention après avoir déterminé préalablement l’origine chromosomique par la FISH 24-couleurs ou la cenMFISH. Les sondes locus spécifiques sont également des sondes utilisées en deuxième ligne permettant de préciser les régions chromosomiques impliquées et par suite, les gènes impliqués. Par exemple, pour les MCS du chromosome 15, la présence de la région du Prader-Willi/Angelman (identifiée avec la sonde locus spécifique) semble être corrélée à la sévérité du phénotype [53,54]. Ces sondes FISH ciblées peuvent également être utilisées en première ligne s’il existe une suspicion sur l’origine chromosomique par les données cliniques ou cytogénétiques. Le caryotype des parents peut être une aide considérable à l’identification d’un MCS. L’étude cytogénétique d’un MCS doit être complétée par la recherche de disomie uniparentale si l’origine chromosomique concerne les chromosomes 6, 7, 11, 14, 15 et 20 [55,56]. La fréquence des marqueurs rapportée dans la littérature, comme les renseignements cliniques peuvent constituer un argument supplémentaire pour orienter l’étude en cytogénétique moléculaire. Malgré l’existence d’outils moléculaires de plus en plus performants, il est parfois difficile de définir les conséquences phénotypiques d’un MCS. L’ensemble des données cliniques, cytogénétiques et moléculaires doit permettre l’identification la plus précise d’un marqueur chromosomique surnuméraire afin d’établir le meilleur conseil génétique. Références [1] Shaffer LG, Tommerup N. ISCN (2005): an international system for human cytogenetic nomenclature. S. Karger, Basel 2005:1–119. [2] Lierh T, Claussen U, Starke H. 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