Des vacances pour les enfants dys TDAH et
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Des vacances pour les enfants dys TDAH et
L’Aube du Chêne Grandir ensemble au cœur de la nature www.laubeduchene.fr Des vacances pour les zèbres, les hyper et les dys : prise en charge de la précocité et des troubles spécifiques des apprentissages en séjours de vacances Anne Gouyon, Présidente, L’Aube du Chêne Les séjours de vacances de l’Aube du Chêne sont adaptés à l’accueil des enfants précoces et/ou présentant des troubles spécifiques des apprentissages (TSA). Notre objectif est de leur permettre de vivre des vacances épanouissantes, dans un cadre qui leur convienne, et en les intégrant avec les autres enfants. La présentation ci-dessous rappelle les caractéristiques de ces enfants atypiques, leurs besoins particuliers en collectivité de vacances ou de loisirs, et les mesures que notre association met en place pour les accueillir. côté « soleil », et les enfants qui en sont porteurs sont souvent énergiques, sensibles et créatifs. Ils ont un réel potentiel de réussite et d’épanouissement, s’ils rencontrent un environnement et des soutiens adaptés. Les adultes qui rentrent dans ces catégories peuvent accumuler les échecs personnels ou professionnels, mais aussi réussir brillamment dans des carrières atypiques qui demandent de la créativité, de l’engagement, de la passion et de l’indépendance. Précocité et TSA Ces enfants précoces et/ou présentant des troubles spécifiques des apprentissages ont en commun un fonctionnement cognitif différent de celui des autres, qui peut les handicaper plus ou moins sévèrement dans la vie quotidienne et scolaire - et ce alors que l’enfant n’a pas de déficience intellectuelle. Ils peuvent rencontrer des troubles de certaines fonctions et apprentissages cognitifs comme l’attention, la mémoire de travail, la prise de décision, le langage, l’écriture, la motricité fine, etc. -L’enfant aura des résultats normaux ou supérieurs à la norme aux tests de quotient intellectuel, avec souvent des résultats hétérogènes : par exemple un bon résultat en compréhension verbale, mais faible dans le domaine visuo-spatial, ou le contraire. Les principaux troubles Les troubles spécifiques des apprentissages comprennent le TDA/H (Trouble déficit d’attention avec ou sans hyperactivité) et les troubles dys (dyslexie, dysphasie, dysgraphie, dyspraxie, etc.). La précocité intellectuelle (ou douance, ou haut potentiel intellectuel, ou sur-efficience mentale) peut être considérée comme un trouble dans la mesure où elle s’accompagne d’un fonctionnement cognitif et affectif différent de la normale, qui peut poser des problèmes à l’enfant à l’école ou dans sa vie sociale. La « comorbidité » est fréquente : un enfant qui présente un TSA en a souvent au moins un autre (par exemple : TDA/H et dyspraxie, dyslexie et dysphasie, etc.) Par ailleurs, 50% des enfants précoces présenteraient au moins un TSA. En particulier, il y a une forte comorbidité entre précocité et TDA/H, et des symptômes communs. Ces enfants vont ainsi connaître des problèmes d’apprentissage ne pouvant être attribuées ni à un retard intellectuel, ni à un handicap sensoriel, ni à des conditions environnementales défavorables. Ces problèmes cognitifs s’accompagnent souvent de difficultés scolaires, affectives, familiales et sociales, voire parfois de troubles du comportement, et engendrent un déficit de confiance en soi. Du côté du potentiel Les TSA s’accompagnent d’un fonctionnement mental atypique, et nécessitent de la part de l’enfant une grande ingéniosité pour compenser les conséquences de leur trouble. Ils ont aussi un 1 Un manque de loisirs adaptés Paroles de parents, paroles d’enfants Les enfants avec un diagnostic de TSA ou de précocité sont de plus en plus nombreux. Cela génère une demande importante de prise en charge, avec peu de professionnels compétents et de structures adaptées (10 mois d’attente pour une consultation hospitalière spécialisée). Et s’il commence à exister des dispositifs de prise en charge scolaire, il reste un grand vide en ce qui concerne les loisirs et les vacances. « J’ai appelé plusieurs organisateurs de colonies de vacances mais dès que je dis que mon enfant a un TDA/H, ils refusent de l’inscrire. » « Au centre aéré il y a beaucoup d’enfants et de bruit, du coup P…, est incapable de se concentrer et il s’agite… » « J… m’a bien dit : Maman, je ne veux pas aller dans une colo où on va me forcer à jouer au foot ! » « E… a tellement envie de se faire des copains, de faire des activités comme les autres, mais souvent elle est rejetée parce qu’elle les perturbe… » « Mon fils en a assez d’être stigmatisé à cause de sa différence, du coup il a tendance à se renfermer sur lui-même. Il a besoin d’une structure où on l’accueille tel qu’il est. » Les « accueils collectifs de mineurs » classiques (centre aérés, colonies de vacances…) sont rarement adaptés à ces enfants, pour plusieurs raisons : - des effectifs importants, qui génèrent du bruit, de l’agitation, des problèmes d‘attention et un sentiment d’insécurité ; - un cadre pédagogique qui permet rarement de s’adapter aux particularités de chaque enfant. Or les enfants atypiques peuvent se montrer réfractaires à certaines activités : un enfant dyspraxique peut redouter les jeux de ballon, un enfant précoce va rejeter un jeu s’il est en désaccord avec la règle, etc. Les pousser risque d’engendrer des blocages et renvoyer ces enfants à des situations d’échecs qui ne leur sont que trop familières ; Pourquoi des séjours adaptés ? A travers nos séjours, nous avons deux objectifs pour ces enfants : - Epanouissement : Leur permettre de vivre des vacances comme les autres enfants. Le premier but est donc qu’ils s’amusent, qu’ils passent de bons moments loin du cocon familial, qu’ils se fassent des amis, découvrent de nouvelles choses… et reprennent ainsi confiance en eux. - un encadrement insuffisant : le taux minimal légal est un animateur pour 12 enfants… incompatible avec le degré d’attention que demandent ces enfants ; - Développement personnel : Leur permettre de découvrir quelques outils pour les aider à gérer leurs émotions et leurs comportements, pour mieux profiter des aspects « soleilgitat » de leur personnalité en canalisant les aspects problématiques. - des animateurs qui ne connaissent pas ces problématiques, et risquent de juger « mal élevé » un enfant hyperactif ou précoce qui s’agite ou est en opposition. Dans un tel cadre, les symptômes les plus négatifs risquent d’être renforcés, et les enfants peuvent se retrouver en échec, rejetés par les encadrants et les autres enfants. De nombreuses structures refusent d’ailleurs d’accueillir ces enfants. Bien entendu, à côté de ce schéma encore très répandu, de nombreuses structures font des efforts pour travailler en petits effectifs, avec des programmes d’activités innovants, des animateurs plus nombreux et prêts à accueillir l’enfant dans sa différence. Il est hélas assez difficile pour les parents de les identifier. Et même dans ces séjours, des encadrants insuffisamment informés peuvent interpréter comme une « mauvaise volonté » de l’enfant ce qui n’est qu’une incompréhension ou incapacité à suivre certaines consignes. Pour y parvenir, il est utile de mieux comprendre comment se manifestent ces différents troubles. 2 l’attention soutenue, d’établir des choix et priorités, de planifier, toutes choses qu’ils ont du mal à faire. De plus, ils ont du mal à écouter une consigne et donc ensuite ne peuvent pas l’appliquer. Ils évaluent souvent mal le temps et sont toujours en retard. Le TDA/H Le TDA/H (trouble déficit d’attention / hyperactivité) est un trouble des fonctions exécutives supérieures, qui comprennent l’attention, la mémorisation, la prise de décision, l’inhibition et la régulation des comportements. Ils vont donc dérouter les animateurs en étant les premiers à se porter volontaires pour une action (« Moi, moi, moi ! ») qu’ils abandonneront 5 minutes après. Ils ont tendance à déranger le groupe, perturber les activités qui demandent de la concentration, agacer, voire vexer par leurs remarques abruptes, et être ainsi rejetés. Il se caractérise par deux groupes de symptômes : le déficit d’attention d’une part, et l’hyperactivité/impulsivité d’autre part. Certains enfants, plus souvent des filles, ont surtout les symptômes du déficit d’attention, on parle alors de TDA. On les dit « dans la lune » ou « rêveur ». Ils perturbent peu le groupe et sont plus rarement diagnostiqués (et traités) que les autres. Mais derrière leur calme apparent se cache un cerveau hyperactif, perdu dans mille pensées, et paralysé par l’action. Ils peuvent être l’objet de moqueries parce qu’ils sont absents, distraits ou lents. Ils oublient partout leurs affaires, mettent leurs vêtements à l’envers… La Formule 1 et le gendarme endormi Pour expliquer aux enfants à TDA/H comment fonctionne leur cerveau, on peut le comparer avec une voiture de course (succès garanti avec les petits garçons). Elle est faite pour rouler vite, elle démarre au quart de tour et a du mal à ralentir. Délicate à manier, elle peut causer des accidents, et le conducteur reçoit des amendes, il est puni. Mais si elle se trouve face à un circuit adapté, avec des stimulations suffisantes, elle a beaucoup à donner ! Certains enfants ont surtout les symptômes de l’hyperactivité / impulsivité (ce sont plus souvent des garçons). Ils sont toujours en mouvement, incapables de se poser plus de quelques minutes ou secondes. Même assis, ils se tortillent, bougent les pieds, les mains, regardent ailleurs… Leur impulsivité fait qu’ils interrompent souvent les conversations et les activités des autres. Ils parlent ou agissent avant de réfléchir, quitte à faire « oups » ensuite. La plupart des enfants ayant un TDA/H sont dits de type « mixte » c’est-à-dire qu’ils combinent des symptômes de déficit d’attention ET d’hyperactivité / impulsivité. Une autre image est celle du gendarme endormi. Le cerveau à TDA/H ressemble à un carrefour où arrivent des dizaines de routes, à une heure de pointe, avec au milieu un agent de la circulation qui s’est endormi (les zones régulatrices qui ne fonctionnent pas assez). L’information arrive en tous sens et c’est la panique. Le défi pour l’enfant ou l’adulte est d’apprendre à réveiller le gendarme qui doit dire « STOP » aux distractions inutiles, et aux envies intempestives, impulsives. Les enfants à TDA/H ont du mal à suivre un projet dans la durée. Ils sont attirés par la nouveauté, mais vont avoir du mal à franchir les étapes nécessaires à la réalisation d’un projet sur le long terme, qui demande de porter de 3 Attention ! Les enfants (et adultes) qui ont un TDA/H ne sont pas toujours en train de passer d’une activité à l’autre. Ils peuvent parfois passer en mode « hyper-focalisation », si une activité capte leur intérêt... pas toujours pour le bonheur des parents car il peut s’agir d’activités addictives comme les consoles de jeu ou Internet. En mode « hyper-focalisé » la personne semble avoir coupé le contact avec le monde extérieur, elle en oublie de manger, d’aller aux toilettes ! Toute interruption sera accueillie avec impatience. ne savent pas résoudre. Les parents et les enfants confrontés au TDA/H ont besoin de soutien, pas de jugements ! De plus, la société actuelle accroît les symptômes du TDA/H en proposant des distractions, des tentations et des stimulations permanentes, et en favorisant l’immersion dans des mondes virtuels, au détriment du contact sensoriel avec la réalité physique. Pour apprendre à se concentrer et se contrôler, ces enfants ont au contraire besoin d’un environnement calme, apaisé et apaisant, mais aussi de stimulations intéressantes pour capter leur cerveau vagabond. Le défi est donc de leur apporter juste assez de stimulation – pour les focaliser – et pas trop – pour ne pas les agiter. Ils doivent aussi apprendre à faire des pauses relaxation, pour ne pas épuiser leurs ressources attentionnelles (et celles de leur entourage). D’où vient le TDA/H ? S’il y a de nombreuses interprétations du TDA/H, il existe aujourd’hui un large consensus sur les points suivants : - C’est un trouble neurologique, c’est-à-dire que le cerveau des enfants atteints n’a pas la même structure ni le même fonctionnement que les autres, en particulier au niveau des zones corticales qui régulent l’activité mentale. La nature, le contact avec le monde réel (grimper à un arbre, courir dans les champs, monter à poney…) leur est bénéfique. Elle leur apporte des stimulations physiques et sensorielles qui vont leur permettre de sortir de leur monde intérieur hyperactif. - Il y a une part génétique, plusieurs gènes peuvent être mis en cause, mais il n’y a pas de « fatalité génétique » : on peut avoir un TDA/H sans porter ces gènes, et porter ces gènes sans développer de TDA/H. Paroles d’animateur nature Loin des écrans et des claviers, de la vie par machines interposées et des sensations virtuelles, les sorties et séjours dans la nature permettent d’expérimenter le réel, là, ici, maintenant. Si dans le monde virtuel on peut se prendre pour un super-héros, la vie dans la nature nous rappelle que nous sommes faits de chair et de sang, que si nous avons mal fermé le pot de confiture, c’est la catastrophe dans le sac à dos ! Le séjour dans la nature, c’est du temps branché sur le réel, sans cache ni filtre, à pleins poumons, pleins yeux, pleins sensations et pleines joies, pour des relations vraies. (Extraits, de Sortir ! Dans la nature avec un groupe, Groupe Sortir, réseau Ecole et Nature.) Il pourrait y avoir un lien, controversé, avec la prématurité ou le manque d’oxygène à la naissance, accidents qui entraîneraient un défaut de maturation des lobes cérébraux frontaux. Les conditions de développement de l’enfant, sans être la cause d’un TDA/H peuvent renforcer certains symptômes : - tout ce qui cause de l’anxiété peut amener l’enfant à se couper de ses émotions, de son ressenti et du monde extérieur en se réfugiant dans un mental hyperactif ; - l’environnement et l’éducation exercent une influence. Des études indiquent que le trouble est renforcé à la fois dans un cadre trop rigide et dans un cadre insuffisamment clair. Ainsi, comme la plupart des maladies, le TDA/H serait la rencontre d’un terrain vulnérable (un enfant hypersensible, porteur de gènes favorisant le trouble…) et de certains facteurs environnementaux. Il serait facile de culpabiliser les parents et de conclure que ces enfants manquent juste de discipline. En réalité, il est très dur d’élever un enfant à TDA/H, et leur comportement épuise les ressources des parents et peut déstabiliser la famille. Ainsi, si certains parents peuvent donner l’impression qu’ils ont « baissé les bras », c’est parce qu’ils sont confrontés à un problème qu’ils 4 mémoire de travail, vitesse de traitement d’informations visuelles). Pour qu’un enfant ou un adulte soit considéré comme HPI, il faut qu’il ait un total d’au moins 130. Le diagnostic doit cependant être posé avec précautions s’il y a beaucoup d’écart entre les 4 catégories. On pourra alors apporter des nuances, par exemple parler de précocité verbale. Focus sur les médicaments De nombreux enfants diagnostiqués TDA/H prennent un traitement médicamenteux, en général du méthyl-phénidate (MPH) sous différentes formes à libération plus ou moins prolongée – 4, 8 ou 12 heures – comme la Ritaline, le Concerta, ou le Quazym. Ce médicament stimule les zones régulatrices du cortex, il va « réveiller le gendarme endormi » et aider l’enfant à se contrôler et se concentrer. Le test est calibré en fonction des résultats de la population d’un âge donné, de façon à ce que seulement 2,5% des sujets aient un résultat supérieur à 130. Comme tout médicament le MPH a des effets secondaires : baisse de l’appétit, difficulté à s’endormir… Aux Etats-Unis des enfants reçoivent de la Ritaline très jeunes, sur la base de diagnostics abusifs, portant surtout sur l’hyperactivité. En France on en est loin, c’est surtout la réticence à donner des médicaments qui prime. Le test n’est bien sûr qu’un indicateur et ne reflète pas à lui seul les potentialités de l’enfant. Certains enfants HPI n’atteindront pas 130 pour diverses raisons : perturbation émotionnelle lors du test, manque d’intérêt et de motivation, voire résistance à l’idée de passer un test… Inversement, certains enfants qui ont un résultat élevé peuvent ne pas faire preuve d’ « intelligence » dans leur vie quotidienne. Pourtant, administrée à bon escient, la médication peut permettre à l’enfant d’éviter l’échec scolaire ou les troubles du comportement qui peuvent avoir des conséquences graves en particulier à l’adolescence : addictions, conduites à risque, accidents… Dans tous les cas le traitement médicamenteux devrait s’accompagner d’une prise en charge « psycho-éducative » de l’enfant et de sa famille : formation, suivi, accompagnement pour adopter des stratégies permettant de mieux gérer le quotidien et la vie scolaire. Hélas ces programmes sont rarissimes en France. L’Aube du Chêne en proposera à partir de 2014. Si les enfants HPI ont des aptitudes intellectuelles supérieures à la moyenne, pourquoi se retrouvent-ils si souvent dans la catégorie « enfants en difficulté » ? Attention ! Les animateurs qui encadrent les enfants doivent savoir qu’il y a en fin de journée un « effet rebond » : lorsque le médicament cesse de faire effet, l’enfant devient très agité et difficile à contrôler. Il faut en tenir compte dans la planification des activités. Au-delà du QI, la notion de douance renvoie à un fonctionnement psychique particulier : La douance, ou précocité intellectuelle, ou haut potentiel intellectuel (HPI), ou sur-efficience mentale, est une notion complexe qui regroupe deux aspects. - Une hypersensibilité multiforme : hypersensorialité (sensibilité aux sons, à la lumière, aux odeurs…), syntonie (tendance à capter comme une éponge les émotions de leur entourage), hyperémotivité, hyperaffectivité, etc. On retrouve le syndrome du « cerveau Formule 1 » hyper-réactif, que l’on a décrit pour le TDA/H. Il y a tout d’abord un potentiel intellectuel supérieur à la moyenne. Cette notion est en elle-même complexe car il n’existe pas une définition universelle de l’intelligence. La douance se définit à partir d’un test de quotient intellectuel, en général l’échelle de Wechsler. Ce test comprend aujourd’hui 4 sous-catégorie (compréhension verbale, raisonnement perceptif pour la résolution de problèmes, - La pensée en arborescence, intuitive : au lieu de dérouler un raisonnement linéaire, ces enfants ont tendance à sauter d’un concept à l’autre, à faire des passerelles inattendues… Certains spécialistes parlent d’ « enfantchoucroute » pour désigner cette pensée déroutante et parfois épuisante. Comme celui des enfants à TDA/H, leur mental est souvent hyperactif et parfois coupé de la réalité. La douance 5 - Les enfants précoces présentent souvent une dys-synchronie, ce qui veut dire qu’ils ont un degré de maturité hétérogène, par exemple une grande maturité intellectuelle et une immaturité physique ou émotionnelle. En groupe, dans une activité de coopération, l’enfant doué peut trouver la solution avant les autres, sans pouvoir l’expliquer puisque son mode de pensée est différent. Il risque de s’énerver s’il voit les autres s’enferrer dans des solutions qu’il juge inadaptées, et se retrouver en conflit. Le syndrôme de l’Albatros Pour toutes ces raisons, l’enfant doué finit par avoir une confiance en soi très basse, il a du mal à s’intégrer, et peut finir par censurer son intelligence pour se fondre dans la masse. Le défi est donc de lui apprendre à vivre avec un groupe en acceptant sa différence, celle des autres, et en apprenant à prendre sa juste place. Sa sensibilité, son imagination, son énergie et son humour seront des atouts. Baudelaire a décrit dans un très beau poème, l’Albatros, le quotidien des enfants précoces. Prince des nuées, l’albatros vole fièrement audessus des bateaux, mais posé sur le sol « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher ». Les enfants précoces ont souvent cette impression d’un décalage entre ce qu’il y a dans leur tête et ce qu’ils arrivent à faire dans la réalité, surtout lorsqu’ils ont, en même temps que leur précocité, d’autres troubles cognitifs comme le TDA/H ou la dyspraxie. Les parents d’enfants précoces utilisent souvent entre eux le terme de « zèbre » pour parler de leur étrange enfant… Les troubles dys Les troubles en dys renvoient à des dysfonctionnements qui touchent certains apprentissages, en particulier : Ce cerveau différent peut être un atout, mais dans un contexte inadapté il peut mettre l’enfant en situation de handicap. Voici quelques exemples : - - A l’école, l’enfant a vite compris le contenu de la leçon ; il commence à s’ennuyer et, manquant de stimulation, plonge dans des rêveries ou adopte des comportements perturbateurs. On dira alors qu’il est inattentif, indiscipliné… Il peut aussi être jugé pédant ou traité d’intello par ses camarades. la lecture : dyslexie le langage : dysphasie l’écriture : dysgraphie, dysorthographie le calcul : dyscalculie la coordination et la motricité fine : dyspraxie, le plus souvent accompagnée de problèmes de repérages dans l’espace (dyspraxie visuospatiale). La plupart d’entre eux sont surtout handicapants dans le cadre scolaire. Ceci dit, même en vacances, l’enfant peut être amené à lire ou écrire, et il faut donc prêter attention à ne pas mettre en difficulté un enfant dyslexique par exemple. - En loisirs (centre aéré, colonies de vacances), l’enfant a du mal à s’intéresser à des activités trop répétitives, peu créatives. Il refusera certaines activités qui heurtent sa sensibilité ou dont il ne comprend pas le sens. Là encore il s’ennuie, se sent décalé et peut perturber les autres. La dyspraxie peut poser de gros problèmes aux enfants en situation de loisirs. Elle va se manifester par une plus grande difficulté dans les activités manuelles : l’enfant a besoin de plus de temps et de concentration, il faut faire attention avec les outils tranchants ou pointus. Les activités qui demandent de la rapidité dans le temps et l’espace, de l’équilibre : jeux de balle, vélo, grimper à un arbre peuvent être très difficiles et devenir un cauchemar pour l’enfant qui subira les moqueries de ses camarades, surtout dans des contextes où ce genre de jeux est très compétitif et très valorisé. - Son hypersensibilité va le rendre peu tolérant aux remarques des autres ou des encadrants, et renforcer encore le risque de conflits. Paroles d’enfants N… est un petit garçon précoce de 8 ans. Dans le groupe, lorsque l’on démarre une activité, il a toujours la réponse avant les autres et lève le doigt fièrement dès que l’on pose une question. Très vite, les animateurs sont obligés de lui demander d’attendre avant de répondre, pour laisser une chance aux autres enfants – dont certains bien plus âgés que lui ! – de trouver une réponse. N.. baisse le doigt d’un air triste : « Bon, alors ici c’est comme à l’école, il faut toujours que je me retienne pour attendre les autres, je ne peux pas dire ce que je sais… » Les enfants « dys » doivent en permanence compenser, par une attention renforcée, leur difficulté à faire ce que les autres font « sans y penser ». Cela génère de la fatigue, de la frustration, qui peut amener des problèmes de concentration et de la tension, surtout en fin de journée. 6 L’hypersensibilité est très fréquente, elle va se manifester par une sensibilité au bruit, aux sons, aux odeurs. Les situations d’hyperstimulation doivent être évitées. Mais ces enfants sont aussi ultra-sensibles aux remarques, aux situations gênantes, à l’injustice… Attention : chez certains petits hyperactifs ou en opposition, l’hyper-sensibilité peut être masquée sous une grosse carapace, l’enfant va paraître « dur », mais cela cache toujours une profonde insécurité. Côté positif, cette sensibilité va favoriser la créativité artistique. L’exploiter positivement de cette manière va aider l’enfant à la canaliser et à reprendre confiance en lui. L’anxiété est constante, elle est liée à l’hypersensibilité, au mental hyperactif qui aime à « ruminer » des pensées négatives, à la conscience des difficultés à réaliser des activités simples, du risque d’oublier ses affaires… Plus un enfant est dans une situation anxiogène, plus ses symptômes négatifs vont se renforcer, en particulier la distraction et l’agitation. L’animateur doit savoir rassurer, accompagner, permettre à l’enfant de se désensibiliser en s’exposant graduellement à l’objet de ses peurs. En camp, surveiller les premières nuits dans les tentes, rappeler aux enfants que les animateurs sont proches, leur montrer où sont les tentes des animateurs. S’assurer que chaque enfant a une lampe de poche. Surveiller que certains enfants ne jouent pas avec les peurs des autres. Les comorbidités : 1, 2, 3 TSA… Comme mentionné ci-dessus, il est en fait assez rare qu’un enfant ait un seul trouble spécifique des apprentissages, même s’ils ne sont pas forcément tous diagnostiqués. Les enfants précoces, quant à eux, sont environ 50% à présenter un TDA/H et/ou un trouble dys (25% présentent une dyspraxie). L’intelligence augmentée pourrait être le résultat des efforts de l’enfant pour résoudre les difficultés liées à ses troubles… mais ce n’est qu’une hypothèse. L’intelligence pour compenser ? Né grand prématuré, A… présente un TDA et une forme particulière de dysphasie : il accède difficilement au « lexique », ce dictionnaire intérieur qui stocke la signification des mots. Ainsi, là où d’autres enfants vont piocher directement le sens d’un concept, il doit trouver des stratégies pour le retrouver, à partir d’indices du contexte, d’associations… Il joue en permanence aux énigmes, ce qui pourrait expliquer son QI très supérieur à la moyenne. Le trouble d’opposition est très fréquent. Il peut être lié, chez les enfants à TDA/H, à un manque de flexibilité mentale : l’enfant n’arrive pas à sortir d’une solution et va se buter. Il est aussi lié à la difficulté à comprendre les consignes, à réaliser certaines activités, au manque de confiance en soi… et à une volonté de contrôler l’univers extérieur, pour des enfants qui ont du mal à contrôler leur monde intérieur. Les enfants précoces, quant à eux, vont manifester une opposition à des consignes qui pour eux n’ont pas de sens. Les enfants et les adultes à TDA/H sont abonnés aux « mini-catastrophes » : plus souvent que les autres, ils se retrouvent dans le bus sans carte de transport, devant leur porte sans leurs clés, à l’étranger sans leur passeport… Chacune de ces situations stimule les capacités de créativité et de résolution de problèmes, un des facteurs de l’intelligence. J’aime, je n’aime pas… Nous demandons aux parents de remplir, souvent avec leur enfant, un petit tableau de « j’aime/je n’aime pas »avant d’envoyer leur enfant dans nos séjours. Voici quelques traits qui reviennent souvent, et qui bien sûr ne concernent pas que les enfants à TSA : - Ils aiment et s’intéressent à beaucoup de choses, la liste déborde souvent du cadre, à l’image de leur cerveau toujours en mouvement, avec parfois des sujets étonnants : maths, hiéroglyphes, astronomie… Chez les garçons, Star Wars et les jeux de construction remportent un Des points communs Au-delà des diagnostics qu’ils ont pu recevoir, ces enfants atypiques présentent souvent des points communs qui sont leur « signature ». Ce sont leurs forces et leurs faiblesses, l’animateur doit y faire particulièrement attention pour valoriser les points positifs et surveiller les difficultés. 7 - - grand succès. Ils aiment tout ce qui est créatif. Et bien sûr, souvent les animaux, comme les autres enfants ! Ils ne supportent pas l’injustice Ils n’aiment pas qu’on leur crie dessus (bon, qui aime cela ?) Ils ont souvent des angoisses : peur du noir, des serpents, des araignées, de rester seul… Ils ne supportent pas de faire ce qu’ils ne comprennent pas (bah, n’est-ce pas normal ?) Certains redoutent les jeux de ballons, les situations où ils doivent se déguiser, faire le clown, faire du théâtre, s’exposer devant les autres. Un contexte adapté Voici ce que nous proposons dans nos séjours : - Des effectifs réduits avec un taux d’encadrement important (15 enfants maximum, 1 adulte pour 3 à 4 enfants) pour un environnement plus calme et une attention supérieure à chaque enfant. - Le pouvoir de la nature. La nature calme et apaise, elle est aussi un vaste terrain pour défouler les énergies. Les enfants qui arrivent agités, incapables de s’endormir en début de séjour font vite de longues nuits après avoir été dehors toute la journée. Un mot d’ordre, emprunté à Louis Espinassous, père de l’animation nature : « les enfants, DEHORS ! » Le manque de confiance et d’estime de soi est toujours présent. Il est parfois évident chez des enfants timides, éteints, en retrait. Il peut aussi se cacher sous une apparence de provocation. Ces enfants ont souvent un décalage entre ce qu’il y a dans leur tête et la réalité de ce qu’ils arrivent à faire. Ils sont régulièrement en but à l’échec, aux moqueries, souvent sur des choses en apparence insignifiantes mais qui vont prendre des proportions énormes dans le contexte de la vie enfantine : les enfants ne sont pas tendres avec le petit à TDA/H qui arrive à l’école en bas de pyjama (parce que sa maman elle aussi TDA/H ne s’en est pas aperçu), ou avec le petit « surdoué » dyspraxique, chouchou de la maîtresse mais qui n’arrive pas à nouer ses lacets ou à attraper le ballon… Les enfants précoces, même lorsqu’ils réussissent bien à l’école ou dans la vie, souffrent du symptôme de l’imposteur, ils ont du mal à être fiers de leurs réalisations qui leur paraissent insuffisantes. - Libre cours à la créativité. La créativité sous toutes ses formes, par le jeu, la création manuelle, artistique, permet à ces enfants d’exprimer de manière positive leur sensibilité, de canaliser leur énergie, de focaliser leur attention. - Une nourriture saine. Certains aspects de la nourriture industrielle favoriseraient l’agitation, comme le sucre et certains additifs. Une carence en fer, en zinc, en vitamines B, en Oméga-3 renforcent aussi les aspects négatifs des TSA. Une nourriture saine, équilibrée, à base de produits frais préparés sur place, autant que possible locaux, bios, et de labels, et souvent récoltés directement dans notre potager/ verger bio, favorise la détente, le plaisir et la concentration ! Côté positif la plupart de ces enfants ont des réserves impressionnantes de créativité, d’imagination, de curiosité, d’empathie, de sensibilité, qui ne demandent qu’un contexte favorable pour éclore. C’est plus facile en vacances qu’à l’école, où la pression des notes est sans pitié. Alors, c’est le moment de les aider à s’épanouir... - Favoriser les petits groupes. Quand un enfant s’agite ou s’oppose, c’est tout le groupe qui est perturbé. De plus le bruit, le nombre favorisent les comportements perturbateurs. Chaque fois que possible, on divisera la groupe : petites tablées plutôt qu’une grande tablée, jeux et animations en petits groupes et sous-groupes fondés sur l’âge, les affinités… - Séparer et prendre à part les enfants en difficulté. Avoir un effectif réduit permet de pouvoir plus facilement prendre à part les enfants qui n’arrivent pas à se canaliser, qui sont en conflit. Il faut le faire dès que c’est possible. Cela va aider l’enfant à se gérer, et éviter qu’il perturbe les autres et soit rejeté. 8 - Un suivi de l’enfant. Avant le séjour, nous prenons le maximum d’informations sur l’enfant (fiche écrite avec ses goûts et aversions, contact téléphonique avec les parents…). Pendant le séjour, un animateur référent va suivre chaque enfant, surveiller son bien–être et sa progression, l’aider s’il en a besoin. A la fin du séjour, un bilan avec l’enfant lui permettra de faire le point sur ce qu’il a plus ou moins bien réussi, sur ses points de progression… dans une perspective qui n’est pas scolaire, mais de développement de la personne. Les éléments peuvent être transmis aux parents. - L’enfant acteur. Ces enfants aiment souvent les défis, ils détestent qu’on leur impose des choses. Un enfant dyspraxique ou en opposition va surprendre tout le monde avec des talents de cuisinier… Nous confions le maximum de responsabilités aux enfants : ils participent à la préparation des repas, à l’entretien des lieux. Ils participent au choix des menus, des activités, à l’élaboration des règles de vie. Tous les jours, des réunions de régulation permettent aux enfants de dire ce qui va et ne va pas, de chercher des solutions, de résoudre des conflits. - Un cadre clair. Plus encore que les autres enfants, ceux-ci ont besoin d’une discipline claire, qui soit un repère. Les comportements dérangeants doivent être repérés, nommés, et sanctionnés d’une manière qui aide l’enfant à grandir, à réparer. Autant que possible, les règles de la vie collective et les sanctions sont décidées en groupe, par les enfants, qui les acceptent mieux ainsi. 1, 2, 3, Magic Cette méthode a été mise au point sur la base des travaux de Barkley, un spécialiste du TDA/H. Il a remarqué que les adultes renforcent souvent la désobéissance chez les enfants en la tolérant. Ils demandent une fois, répètent plus fort, et encore plus fort, toujours sans effet, jusqu’à être à bout et exploser. En moyenne, un adulte demande 3 à 7 fois la même chose à son enfant, souvent sans succès. L’enfant apprend à ignorer les demandes répétées et les cris… Pour sortir de ce cercle vicieux, on propose à l’adulte de se donner une routine dans sa tête : 1. Je donne une consigne à l’enfant (par exemple : laisse ta voisine tranquille) 2. Je la répète une deuxième fois, de manière plus ferme 3. Je la répète, et j’annonce en même temps la sanction ou la conséquence qui suivra si l’enfant n’obéit pas (par exemple : si tu déranges encore ta voisine, tu devras rester à l’écart du groupe) 4. J’applique la sanction (par exemple, j’écarte l’enfant du groupe). Les enfants apprennent ainsi à plus respecter les consignes des adultes, car ils savent qu’elles ne seront pas répétées X fois sans conséquences. Pour que cette méthode marche, l’adulte doit poser des consignes claires et simples (1 seule à la fois), et s’assurer d’abord que l’enfant l’écoute et le regarde (inutile de crier sur un enfant à distance, cela génère de l’agitation et c’est souvent peu efficace). - Apprendre à résoudre les conflits. Les conflits sont inévitables dans un groupe. Nous apprenons aux enfants à utiliser des outils issus de la communication non-violente pour mieux les résoudre : apprendre à repérer ses émotions, à les communiquer en mode « je » sans accuser l’autre, se concentrer sur les faits, chercher une solution ensemble… - Cultiver la tolérance et l‘entraide. Nos séjours de vacances mêlent des enfants ayant des troubles différents avec de nombreux enfants qui n’ont pas de trouble identifié (ce qui ne veut pas dire qu’ils n’aient pas leurs propres problèmes !). Les enfants atypiques peuvent déranger les autres et subir un rejet. Il est important de prévenir ce type de situations, en apprenant aux enfants à éviter les jugements, en rappelant que toute moquerie ou stigmatisation ne sera pas tolérée. Il peut être utile, sans forcément désigner un enfant en particulier, d’informer en début de séjour les enfants que certains d’entre eux ont des problèmes d’attention, d’hyperactivité, de coordination, et qu’ils ont besoin avant tout d’aide de la part des autres. - Des techniques de relaxation. Plusieurs techniques peuvent être utilisées, pour aider l’enfant à se contrôler. En début de séjour, les enfants ont une initiation à la relaxation par une spécialiste de la sophrologie. Nous utilisons aussi le yoga, les arts martiaux, les exercices de respiration. 9 L’esprit dispersé, Gabor Maté. Le rôle de l’encadrant Mon cerveau a besoin de lunettes ! Vivre avec l’hyperactivité, Annick Vincent Comme on l’aura compris ci-dessus, les enfants affublés de douance, de TDA/H ou de troubles dys sont des enfants comme les autres… Mais plus ! Après tout, tous les enfants, comparés à un adulte, sont curieux, sensibles, créatifs, agités, inattentifs et en opposition fréquente. Les enfants atypiques sont des hyper-enfants… Cela signifie que les qualités que l’on peut attendre d’un animateur s’appliquent… mais encore plus. Je pense trop, comment canaliser ce mental envahissant. A. Petitcollin L’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir. J. Siaud-Facchin Sanctionner sans punir, dire les règles pour vivre ensemble, E.Maheu. Parents efficaces au quotidien, Thomas Gordon Il est essentiel de rappeler que ces enfants sont souvent aussi impuissants que nous face à leurs problèmes. Dire à en enfant à TDA de faire attention, c’est parfois comme demander à un muet de parler… Notre rôle est de les aider à trouver des solutions. Il ne faut donc jamais juger, interpréter les réactions de l’enfant. Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. A. Faber et E. Mazlich. Sortir ! Dans la nature avec un groupe, Groupe Sortir, réseau Ecole et Nature Remerciements L’animateur doit savoir encourager un enfant à démarrer ou poursuivre une activité, par exemple en la décomposant en petites tâches. Mais si l’enfant refuse absolument, inutile de le forcer, il est en vacances ! On cherchera une autre activité, et peut-être l’enfant y reviendra par la suite. Merci à Pascal Faure (www.tdah-adulte.org), Elie Hantouche (CTAH), Alex Grasci (Kinoa), Valentine Ancieux et Stéphanie de Schaetzen (Psycho-éducation.be) qui m’ont beaucoup appris sur les enfants (et les adultes) atypiques. Merci à l’équipe d’Education-Environnement 64 pour m’avoir fait comprendre les vertus de l’animation-nature, et à Angelina Conraud pour son travail de sophrologie avec les enfants. Un hyper-merci à Valérie Duband (Dysmoi) qui m’a accompagnée pendant la préparation de ces séjours et a relu ce document. Merci à Magalie Peyre qui a accepté le défi de diriger ces séjours, à Fabien Monjo pour son travail sur notre blog, et à tous nos animateurs et animatrices passionnés. Merci aux parents qui nous confient la prunelle de leurs yeux, et aux enfants qui nous donnent et nous apprennent tant sur la vie… Merci à mon compagnon et mes enfants, toujours là pour donner joie et énergie. Le défi sera donc de donner un cadre adapté à l’enfant : à la fois suffisamment souple pour prendre en compte ses particularités, pour éviter qu’il se braque ou se mette en opposition, et suffisamment ferme pour le contenir. Dernière consigne : nous accueillons des hyperenfants, mais les encadrants ne sont pas des superhéros ! L’animateur doit surveiller son niveau de forme, d’énervement, de fatigue. Lorsqu’on est à bout, il vaut mieux demander de l’aide à un autre membre de l’équipe. Et ne pas hésiter à en parler en réunion. Alors, des super-vacances pour les hyperenfants ! A propos de… L’Aube du Chêne est une association vouée au développement de la personne et des enfants, basée à Lagraulet-du-Gers. Sa fondatrice, Anne Gouyon, est un peu TDA/H, un peu précoce, et sûrement dyspraxique (elle déteste les jeux de balle). Elle est aussi ingénieur agronome, docteur sciences économiques et sociales, chevalier de l’ordre du mérite et étudiante en psychologie. Après avoir créé plusieurs entreprises et associations consacrées au développement durable et écrit quelques livres sur le sujet, elle se consacre à l’enfance, l’éducation et le développement personnel… parce qu’il n’y aura pas de développement durable sans nos enfants. Pour aller plus loin : www.tdah-adulte.org www.tdah-france.fr www.dysmoi.fr www.douance.be 10 11