Identification des agents de mammites par PCR

Transcription

Identification des agents de mammites par PCR
MID
Identification des agents
de mammites par PCR
au moyen des échantillons
du contrôle laitier
Interprétation du rapport d’analyse
Exemple:
Numéro de
l’échantillon
Bactéries / groupes de bactéries Quantité
Anoushka
C.bovis (germe environnemental)
Staph.aureus (germe contagieux)
Propor­tion
Ct
>99%
34.7
31.2
Nombre de
cellules
(en 1000/ml)
Tamina
+
+
Négatif
356
203
Numéro de l’échantillon:
N° BDTA ou nom de la vache
Bactéries / groupes de bactéries:
Enumération des bactéries (p. ex. C. bovis) ou groupes de bactéries
(p. ex. Staphylococcus sp.) détectés dans l’échantillon. On indique entre
parenthèses s’il s’agit d’un germe contagieux ou environnemental.
Négatif : aucune des 11 bactéries ou groupes de bactéries n’a été
détectée. Il s’agit peut-être d’une mammite due à un autre germe
tel que levures, Prototheca (algues) ou à des bactéries sécrétées
irrégulièrement (p. ex. Str.uberis/ Staph.aureus).
Quantité :
La quantité détectée de bactéries ADN est indiquée conformément au
schéma suivant :
ADN bactérien mesuré en faible quantité
+
++ ADN bactérien mesuré en quantité moyenne
+++ ADN bactérien mesuré en grande quantité
Proportion :
Si deux ou plusieurs espèces ou groupes de bactéries sont détectées dans
un échantillon, la proportion (en %) du type de germes dominant est indiquée pour autant qu’elle soit supérieure à 90% ou 99% du total des bactéries. Dans l’exemple ci-dessus (vache Anoushka), le taux de Staph. aureus
est supérieur à 99% de l’ensemble des germes.
Ct (Cycle threshold) :
Cycle seuil. Il est à la base des calculs destinés à quantifier l’ADN. Plus il est
bas et plus la contamination bactérienne est forte. Il n’est pas indispensable
à l’interprétation des résultats de l’analyse MID.
Nombre de cellules : correspond à celui qui résulte du contrôle laitier.
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Interprétation des résultats de l’analyse
Le test C-12 (dépistage du matériel génétique) permet d’identifier, à l’aide
de la méthode PCR, l’ADN bactérien de 11 différents agents pathogènes ou
groupes d’agents pathogènes présents dans le lait étant responsables du
95% des mammites. Ceux-ci se divisent en deux groupes selon leur origine
et contagiosité: «germes contagieux» et «germes environnementaux».
L’interprétation des résultats de l’analyse MID doit se faire avec le vétérinaire d’exploitation.
Subdivision des infections intramammaires (mammites) :
Mammites subcliniques :
Les mammites subcliniques sont des infections intramammaires sans
symptômes visibles. Le lait présente toutefois un nombre de cellules plus
élevé et sa production diminue tandis que sa composition chimique se
modifie (augmentation de la teneur en sel, diminution des caséines, augmentation des protéines lactosériques). Tout traitement antimicrobien sera
précédé de l’analyse d’un échantillon de lait.
Mammites cliniques :
Les mammites cliniques se manifestent par des modifications du pis
(hyperthermie, douleur, induration, tuméfaction) et/ou du lait (floculation,
sécrétion d’aspect semblable au yaourt). Elles se détectent sans moyens
auxiliaires. En plus des symptômes simples à détecter, le nombre des
cellules augmente : le test de Schalm indique ++ à +++. Tout traitement
antimicrobien sera précédé de l’analyse d’un échantillon de lait.
Mammites aiguës :
Des symptômes d’inflammation tels que forte tuméfaction, rougeur ou
grossissement d’un ou plusieurs quartiers apparaissent en peu de temps.
L’animal est alors souvent en hyperthermie et perd généralement son
appétit. En cas d’affection particulièrement aiguë accompagnée de fièvre,
il sera en outre victime d’une intoxication bactérienne et restera couché
(parésie postpartum). Les mammites aiguës nécessitent toujours un examen urgent par le vétérinaire et un traitement immédiat.
Mammites chroniques :
Elles peuvent durer quelques semaines, voire plusieurs mois. Tout en
présentant des symptômes tels que des nodules palpables au pis ou des
quartiers de taille inégale, la vache semble en bonne santé. Tout traitement
antimicrobien sera précédé de l’analyse d’un échantillon de lait.
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Germes environnementaux
Ces germes proviennent de l’environnement des animaux (étable, prés,
fourrage, paille, fumier, etc.). Dans certaines circonstances et notamment
durant l’intervalle entre les traites, ils peuvent s’introduire dans le pis,
s’y multiplier et causer une mammite.
Facteurs favorisant une mammite d’origine environnementale :
• Hygiène insuffisante dans l’étable, ce qui augmente la charge bactérienne
et donc le risque d’infection du pis :
◦ Les dimensions des litières ou des boxes ne sont pas adaptées aux
animaux, dont les pis se salissent davantage, d’où un risque accru de
blessures aux trayons.
◦ Le manque d’espace et le surpeuplement augmentent la charge
bactérienne et affaiblissent le système immunitaire des animaux.
◦ En raison d’une mauvaise aération, le climat chaud et humide favorise
la croissance des germes et augmente la charge bactérienne.
• Dysfonctionnement des installations de traite : les variations du vide
de traite notamment, un vide de traite excessif et une cadence incorrecte
des impulsions font souffrir les extrémités des trayons et entravent la
fonction de barrière naturelle du sphincter.
• Exécution déficiente de la traite :
◦ Elimination du premier lait après amouillage : le lait riche en germes
n’est pas éliminé correctement et peut se répandre par contact risquant
ainsi de contaminer le pis.
◦ Le nettoyage insuffisant du trayon augmente la charge bactérienne dans
les outils de traite, d’où un risque accru d’infection.
◦ Un temps d’amouillage insuffisant augmente le risque de traite à vide
en absence de descente du lait, ceci entravant la fonction du canal du
trayon.
◦ L’irruption d’air lors de l’application des manchons trayeurs peut induire
une fluctuation du vide de traite et donc avoir un effet spray sur le
trayon.
◦ Le décrochage tardif des gobelets entraîner une traite à vide et entrave
la fonction du canal du trayon. A titre d’indication : un reste de de 3 dl
dans la mamelle est parfaitement tolérable !
• Système immunitaire insuffisant des animaux : manque d’énergie,
manque de sélénium et autres maladies, stress
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Font partie des germes environnementaux :
•
Staphylococcus sp. (sans Staph.aureus)
•
Escherichia coli
•
Arcanobacterium pyogenes et Peptostreptococcus indolicus
•
Streptococcus uberis
•
Corynebacterium bovis
•
Streptococcus dysgalactiae
•
Enterococcus sp.
•
Klebsiella sp.
•
Serratia marcescens
Mesures générales à prendre en présence de germes
environnementaux :
• Revoir l’hygiène, le climat de l’étable et le mode de détention
• Réexaminer la technique de traite
• Améliorer la santé du troupeau et le système immunitaire des animaux
• Contacter immédiatement le vétérinaire en cas de mammite aiguë
accompagnée de fièvre
Il convient de faire appel à un conseiller en matière de traite et à un
vétérinaire lorsque plusieurs vaches présentent un nombre accru de
cellules et que les germes détectés sont presque exclusivement d’origine
environnementale.
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Germes contagieux
Ces germes proviennent des pis d’animaux infectés.
Parfaitement adaptées à la vache, ces bactéries peuvent se propager très
rapidement dans le pis alors même qu’un petit nombre suffit à provoquer
une mammite.
Les germes contagieux peuvent aussi infecter des animaux jouissant d’un
système immunitaire intact dans un environnement sain.
Ces germes présentent un fort risque de propagation. Le cas échéant, il
convient de prendre contact au plus vite avec le vétérinaire.
Les germes contagieux peuvent se propager par les voies suivantes :
• trayeuse
• mains du trayeur
• vaporisation de lait contre le trayon par les gobelets trayeurs
• taons
• concentration insuffisante de la solution de trempage des trayons
Font partie des germes contagieux :
• Staphylococcus aureus
• Streptococcus agalactiae
• Mycroplasma bovis (n’est identifié que par le test PCR M3; analyse spéciale)
Actions préventives et mesures urgentes en cas de germes
contagieux :
• Prendre contact avec le vétérinaire
• Examiner l’ensemble des animaux (condition sine qua non d’une guérison
complète) et identifier ceux qui sont infectés
• Réduire le risque de propagation au minimum :
◦ Traire en dernier les animaux porteurs de germes ou présumés tels.
◦ Examiner aussitôt les animaux nouvellement acquis (évite l’introduction
de germes)
◦ Optimiser les opérations de traite, p. ex. utilisation de serviettes désinfectantes (une par animal !), port de gants, éviter la vaporisation de lait
contre le trayon par application correcte de la trayeuse
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Description des souches de bactéries
« germes contagieux »
Staphylococcus aureus (Staph.aureus)
• Germe contagieux, présent sur le pis, la peau et les muqueuses
• Fort risque de propagation par la voie de la trayeuse et les mains du
trayeur
• Introduction dans le troupeau par des animaux infectés
• Sécrétion irrégulière des germes :
◦ Pas toujours identifiable dans le cadre de l’analyse de routine de la
culture microbienne : il faut au moins 3 échantillons en l’espace
de 2 semaines pour déterminer l’état de la vache !
◦ L’analyse PCR présente un taux très élevé d’identification dans
l’échantillon
• Tableau clinique : généralement mammite subclinique, rarement
mammite clinique, éventuellement assortie d’une parésie postpartum,
altération du tissu du pis :
◦ Formation de micro-abcès (« enkystement »)
• L’efficacité du traitement sera d’autant plus grande que la vache est jeune,
que la détection du germe est précoce (au début de la lactation) et que
l’animal est traité rapidement. Elle diminue donc avec l’âge de l’animal
• Résistance possible à la pénicilline (environ 20%)
Streptococcus agalactiae (Str. agalagtiae)
• Germe contagieux
• Très forte capacité de transmission du germe
• Survie brève en dehors de la glande mammaire
• Transmission via la trayeuse, les mains du trayeur, les veaux qui
tètent, etc.
• Généralement infections subcliniques présentant des épisodes aiguës.
• Simple à diagnostiquer à l’aide d’un échantillon
• Facile à traiter
• Devenu rare en Suisse
Mycoplasma bovis (M. bovis) (n’est identifié que par la PCR M3; analyse spéciale)
• Germe contagieux
• Risque très élevé de contamination
• Très rare en Suisse
• Peut être très bien détecté par PCR (analyse M3)
• Aucune thérapie possible
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Description des souches de bactéries
« germes environnementaux »
Staphylococcus sp.
• Germe environnemental présent sur la peau du pis, la peau et la muqueuse
saines ainsi qu’aux alentours des étables.
• Staphylococcus sp. (groupe comprenant tous les staphylocoques à l’exception de Staph.aureus) sont les bactéries le plus fréquemment détectés
dans les échantillons de lait. Ne peuvent causer une mammite qu’en
moyenne ou grande quantité (++ ou +++).
• Cause la plus fréquente de mammites chez les primipares au début de la
lactation.
• Tableau clinique :
◦ Mammite souvent subclinique (augmentation modérée du nombre de
cellules) ou faiblement clinique. Peut exceptionnellement causer des
mammites aiguës.
• Mesure recommandée :
◦ Traiter uniquement les vaches ayant présenté plusieurs fois de suite
plus de 250 000 cellules/ml
◦ Assurer une protection efficace du pis durant le dernier tiers de la
période de lactation en vue du tarissement
◦ Procéder à un examen de résistance en présence d’environ 40% de
souches résistantes à la pénicilline
• Augmentation des mammites causées par Staphylococcus sp.
Streptococcus dysgalactiae (Str. dysgalactiae)
• Germe environnemental parfois considéré comme contagieux, présent
sur la peau et le pis, où il peut manifestement survivre relativement
longtemps
• Susceptible de se transmettre également pendant la traite
• Mammite généralement chronique et subclinique
• Facile à traiter (peu de résistance à la pénicilline)
Streptococcus uberis (Str. uberis)
• Germe environnemental survivant également en dehors de la glande
mammaire
• Fréquent dans les étables, les litières, le fumier et la peau des animaux
dans les troupeaux infectés
• Evolution généralement subclinique ou chronique
◦ Typique : mammite subclinique à épisodes cliniques récurrentes
• Parfois difficile à soigner, le germe pouvant s’enkyster pour se protéger
contre l’antibiotique
• Transmission présumée d’un animal à l’autre pour plusieurs souches
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Corynebacterium bovis (C. bovis)
• Germe environnemental présent dans le sol et constituant un élément de
la flore du canal du trayon
• Evolution généralement subclinique caractérisée par une augmentation le
plus souvent modérée du nombre de cellules, mais pouvant exceptionnellement être forte
• Guérisons spontanées fréquentes
Eschericha coli (E. coli)
• Germe environnemental (hôte habituel de l’intestin de la vache)
• Propagation dans les stalles souillées, les écoulements humides et
vaseux ainsi que dans l’eau polluée
• Mammites généralement aiguës, parfois accompagnées de parésie postpartum
Enterococcus sp. (incl. faecalis et faecium)
• Germe environnemental
• Présent dans l’ensilage et le fourrage frais ainsi que dans le fumier
• Mammite souvent subclinique caractérisée par une augmentation marquée du nombre de cellules (>500 000/ml) et une évolution chronique
• Le plus souvent lié à une hygiène insuffisante de l’étable
• Généralement difficile à soigner
Klebsiella sp. (incl. oxytoca et pneumonia)
• Germe environnemental
• Présence habituelle dans le sol
• Mammites cliniques aiguës et subcliniques chroniques
• Les vaches atteintes de Klebsiella propagent les bactéries dans leur environnement par le lait qui s’écoule et le fumier
• Risque de production, par les bactéries, de toxines pouvant se traduire par
les symptômes classiques d’un quartier en cas de mammite aiguë
Serratia marcescens (S. marcescens)
• Germe environnemental
• Généralement subclinique à évolution chronique
• Présence fréquente de Serratia marcescens dans le sol, les plantes et le
fourrage
• Souvent difficile à soigner
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Arcanobacterium pyogenes et Peptostreptoccus indolicus
(A.pyogenes et P. indolicus)
• Germe environnemental
• Présent dans les plaies infectées, les abcès, les pis infectés et l’environnement
• Prédominance de mammites chroniques caractérisées par une tendance
à la formation d’abcès
• Impossibilité fréquente de sauver les quartiers atteints
• Egalement appelée mammite estivale, transmise directement d’un animal à
l’autre par des mouches.
Gène Beta-lactamase pour la résistance à la pénicilline
• Dépistage du patrimoine génétique (blaZ, gène de la bêta-lactamase)
qui peut induire une résistance à la pénicilline chez les staphylocoques
• Pour tester la sensibilité des bactèries vis-à-vis d’un ou plusieurs anti­
biotiques, un antibiogramme doit être effectué sur un échantillon de
lait cru (durée minimale de 3 à 4 jours).
Sources et bibliographie :
Petra Winter, Editions Parey, 2009 :
Praktischer Leitfaden Mastitis : Vorgehen beim Einzeltier und im Bestand
Volker Krömker, Editions Parey, 2007 :
Kurzes Lehrbuch Milchkunde und Milchhygiene
Virginia Cooperative Extension
http://pubs.ext.vt.edu/category/dairy-cattle.html
Auteurs et interlocuteurs pour tout complément d’information :
M.Sc. Sybille Matthey (responsable MID) Suisselab SA, tél. 031 919 33 66
Dr. med. vet. Michèle Bodmer chef Médecine de troupeau,
Université de Berne, Clinique des ruminants, Bremgartenstrasse 109a,
3012 Berne, tél. 031 631 23 44
Dr. med. vet. Carlos Abril (direction technique VMD) Suisselab SA
Photo :
Benno Grabscheid, Suisselab SA
Traduction : Michel Burnand, Bienne
Illustration : Leibundgut Visuelle Gestaltung, Berne
Impression : Elvadata, Zollikofen
Première édition novembre 2013
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Plan des mesures à prendre pour les analyses MID
faites à partir des échantillons du contrôle laitier
Outil complémentaire pour surveiller la santé des pis du troupeau
Contrôle laitier
Nombre théorique de
cellules du lait de citerne*
Limite:
CH >150’000 cellules/ml
Moins de 20% des vaches présentent
un nombre accru de cellules
Plus de 20% des vaches présentent
un nombre accru de cellules
Analyse des mammites (Suisselab)
Si la majorité de
ces vaches sont
en début de lactation: indice d’un
mode de détention inadapté et
d’une gestion in­­
appropriée durant
la période de
tarissement
Rapport d’analyse
Germe
environnemental
Germe contagieux
Mesures à prendre
• Dépendent des facteurs spécifiques aux vaches
• Facteurs environnementaux:
améliorer l’hygiène
• Contacter un vétérinaire et, au
besoin, procéder à un traitement
Germe
contagieux
Germe
environnemental
Mesures à prendre
• Contacter un conseiller en matière de traite
• Contacter un vétérinaire (thérapie ciblée)
• Contacter l’association des éleveurs
• Revoir la technique et l’hygiène de traite
• Traire avec ménagement et proprement
• Optimiser l’alimentation
• Réexaminer et améliorer le mode de détention
• Améliorer le climat de l’étable
• Assurer des litières sèches et spacieuses
• Tenir correctement les vaches en tarissement
Mesures à prendre
• Contacter un vétérinaire
• Examiner l’ensemble des animaux (condition sine qua non d’une guérison complète) et identifier
ceux qui sont infectés
• Etablir un programme d’assainissement avec le vétérinaire (le plus tôt possible pour améliorer
les chances de succès!)
• Traire en dernier les animaux porteurs de germes ou présumés tels
• Réduire le risque de propagation au minimum (hygiène de traite, irruption d’air et impact des
gouttes de lait contre le trayon à éviter, port de gants pour traire, propreté optimale des pis)
• Examiner aussitôt les animaux nouvellement acquis (évite l’introduction de germes)
*Nombre théorique de cellules du lait de l’ensemble des vaches en lactation
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