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- Où se brûlent les Anges 2002 SANGATTE - SQUARE ALBAN SATRAGNE
[ICI &
Des plages de Sangatte , recherche photographique sur l'exil, remonter les
sentiers de l'enfermement mental et géographique jusqu'au chaos d'une cité
assiégée, maisons, fouilles, soldats, explosions, bruits de l'acier, poussière, Ninive.
AILLEURS]
KURDISTAN IRAKIEN - MOSSOUL 2007
carte blanche installation sonore et vidéo
Gyl Savoy - Jeremy Gravayat
diffusion du documentaire "L'Europe après la pluie"
Sinon g un texte là..... lol mais il est un peu long....
« Un voyageur » a-t-il dit. J’ai donné 20$ et nous sommes passés. Vers une heure du matin, il
m’a déposé dans la ville, il n’y avait que des voitures de police. Un camion est arrivé et s’est
garé devant une maison. Je suis allé m’asseoir à côté des pneus et j’ai attendu. Je jetais des
pierres aux chiens qui passaient et je regardais les flics. J’ai marché sur une route toute droite,
qui m’a mené jusqu’au bazar. J’ai acheté un pepsi et un peu de pain, je me suis un peu baladé et
puis je suis revenu au même endroit. Avant d’arriver au camion, il y avait un l’abri d’un
vendeur de pastèques et un matelas. Alors je me suis allongé . Quand je me suis réveillé c’était
déjà le lever du soleil. J’ai pris une couverture sale et je suis resté assis jusqu’à minuit en
réfléchissant jusqu’au matin. Si on ne connaît personne, c’est très difficile de prendre une
décision, je ne savais plus quoi faire. Le matin, le vieil homme qui vendait les pastèques m’a
demandé d’où je venais. Je lui ai répondu que j’étais irakien, et que je ne connaissais rien ici.
« Prends ce bus, il te fait descendre devant les UN. » Ce que j’ai fait. J’ai marché 5 minutes et
j’ai aperçu le drapeau qui flottait au-dessus du bâtiment. Deux personnes discutaient devant, ils
parlaient kurde. Je me suis approché et leur ai dit que j’étais originaire d’Erbil et que je
cherchais à rejoindre Istanbul. Je n’aurais pu mieux faire car ces deux personnes étaient en fait
des passeurs. Ils attendaient devant les bureaux des UN car il est interdit à la police d’interpeller
des gens devant. Ils m’ont invité, dans une petite chambre qu’ils louaient derrière le bâtiment, il
y avait deux arabes irakiens qui travaillaient là depuis 6 mois à Van pour pouvoir se payer le
passage.