Blocage de l`abattoir Bigard à Castres La viande bovine
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Blocage de l`abattoir Bigard à Castres La viande bovine
Dossier de presse Fédération Régionale Bovine Sud-Ouest Jeunes Agriculteurs Midi-Pyrénées Dimanche 14 mai 2015 Blocage de l’abattoir Bigard à Castres La viande bovine française mérite d’être sauvegardée ! EN TROIS POINTS : Les producteurs de viande bovine française sont en grande cause de prix beaucoup trop bas. Les niveaux de prix français sont artificiellement bas au nombreux indicateurs positifs sur le marché. Mise en valeur de la qualité de la viande bovine approvisionnement de la restauration collective, export,… perspectives de développement existent. difficulté à regard de française, de réelles DES PRIX BEAUCOUP TROP BAS Indicateur de coût de revient (jeune bovin allaitant, source Idèle) : 4,32 euros par kg carcasse Cotations (jeune bovin allaitant) : 3,80 euros entrée abattoir soit 3,65 euros départ ferme. Il manque 50 cts par kg-carcasse par rapport au seuil indispensable pour restaurer une situation économique saine pour les producteurs. Cela représente une perte de revenu de 7 000 à 12 000 € sur l’année. Les coûts de production ont bondi de près de 50 % depuis 15 ans, obligeant les éleveurs à optimiser rigoureusement leurs pratiques, tout en absorbant les coûteuses mises aux normes. Parallèlement, l’aval de la filière a confortablement couvert ses coûts et ses marges grâce à un prix de vente consommateur augmentant de + 62 % en 15 ans. Le rapport Chalmin qui a décortiqué la formation des prix dans les produits alimentaires a démontré qu’en 2014, ce sont 250 millions d’euros qui sont passés des éleveurs vers les abatteurs et les distributeurs ! La filière, le Groupe Bigard en tête, maintient artificiellement la pression sur les producteurs pour assoir ses marges. DE NOMBREUX INDICATEURS POSITIFS SUR LE MARCHE La consommation de viande bovine se maintient. Les prix à la consommation restent hauts. Les marchés mondiaux sont déficitaires et dynamiques. La viande bovine française bénéficie d’une excellente renommée internationale. La France vient de retrouver un statut de « pays à risque négligeable ESB », ce qui ouvre à l’export des destinations comme l’Asie. Enfin, les prix français sont à un niveau historiquement bas, en dessous de ceux pratiqués dans les autres pays européens. EMPLOIS, QUALITE,… LA FILIERE MERITE D’ETRE SAUVEGARDEE En 5 ans, la filière constate une baisse de 30 % des installations de jeunes agriculteurs. Sans revenu suffisant, les exploitations ne peuvent pas être transmises. Le risque de voir s’éteindre la filière est réel, et avec elle les emplois et la valeur ajoutée qu’elle génère. Pour les consommateurs, c’est la question de l’origine de la viande qui se pose. La production française bénéficie d’une règlementation très rigoureuse et la viande importée n’offre pas les mêmes garanties sanitaires, mais aussi sociales et environnementales. POUR VALORISER LA VIANDE BOVINE FRANCAISE Il faut une revalorisation du prix : au moins 50cts par kg-carcasse pour retrouver la stabilité économique du secteur et assurer la pérennité de la production française. Il faut un rehaussement qualitatif et une mise en avant : meilleure maturation de la viande, mise en avant des races à viande, utilisation du logo « Viande de France »,… Il faut un approvisionnement français des restaurations collectives : Alors que la France règlemente très strictement la production, il n’est pas acceptable que les cantines des écoles, des hôpitaux, des maisons de retraites ou des administrations importent des viandes sans origine ! Il faut profiter de la situation favorable des marchés internationaux pour ouvrir de nouveaux débouchés et ramener en France la valeur ajouté. Contacts presse : Bernard Malabirade, FRB Midi-Pyrénées : 06 07 62 47 30 Nicolas Mouysset, Jeunes Agriculteurs Midi-Pyrénées : 06 88 45 35 72 Olivier Boulat, FRB Languedoc-Roussillon : 06 84 15 73 34 Alain Cazaux, FRB Aquitaine : 06 81 47 26 53 Dominique Fayel, FNB : 06 84 35 54 61 2