7 sept Le Vietnam se trouve aujourd`hui a un tournant dans sa lutte

Communiqué de presse
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LE VIETNAM SE TROUVE AUJOURD’HUI A UN
TOURNANT DANS SA LUTTE CONTRE LE TABAGISME
Une enquête nationale souligne les progrès accomplis
et les domaines prioritaires pour l’avenir
Édimbourg (Royaume-Uni), 6 septembre 2016 – L’Union internationale contre la tuberculose et les
maladies respiratoires (L’Union) se félicite des résultats issus d’une enquête nationale menée au
Vietnam selon laquelle le nombre de fumeurs dans ce pays serait désormais à la baisse.
L’enquête, intitulée GATS*-Vietnam (Enquête mondiale sur le tabagisme chez les adultes – Vietnam)
a également mis en évidence une diminution du nombre de personnes exposées à la fumée
secondaire à leur domicile, notamment les femmes et les enfants, par rapport à 2010.
Les résultats ont été présentés par le Dr Kim Bao Giang, professeur à la Faculté de médecine de
l’Université de Hanoï, lors d’un grand rassemblement organisé dans la capitale vietnamienne, en
présence de représentants du Ministère de la santé et d’autres ministères.
Le Directeur du Département Contrôle du tabac de L’Union, le Dr Ehsan Latif, a déclaré : « La bonne
nouvelle c’est que les taux de tabagisme ne sont plus à la hausse au Vietnam. Il y a toutes les raisons
d’être optimiste car les taux de tabagisme connaissent généralement une période de stagnation
avant d’entamer leur déclin. La loi antitabac mise en œuvre en 2013, qui commence aujourd’hui à
porter ses fruits, semble marquer un tournant. Autre point positif : l’enquête montre que
l’exposition à la fumée secondaire diminue dans l’ensemble, ce qui se traduit par une meilleure
santé pour tous, qu’il s’agisse des enfants, des familles et des travailleurs ».
Si nous avons plusieurs raisons de nous réjouir, certains domaines exigent que nous restions
vigilants. Le prix du tabac au Vietnam demeure parmi les plus bas au monde et n’est pas indexé sur
l’inflation, ce qui signifie que les fumeurs peuvent facilement se reporter sur des marques moins
chères.
Et le Dr Latif de souligner : « Pour faire baisser la consommation, le Vietnam doit augmenter les prix
de ses produits du tabac, qui sont les plus bas au monde. Les ministères de la santé et des finances
doivent collaborer pour déterminer une politique appropriée sur la taxation du tabac, comme ils
l’avaient fait lors de la création du Fonds vietnamien de lutte antitabac (VNTCF), qui a joué un rôle
déterminant pour obtenir les résultats révélés par l’enquête ».
Créé en vertu de la loi nationale de lutte antitabac, le VNTCF soutient de façon décisive les activités
de lutte antitabac au niveau local. Au cours de la seule année 2015, il a accordé des subventions à 67
localités (63 provinces et quatre villes touristiques) pour financer des activités en lien avec les
environnements sans fumée.
« Les résultats de l’enquête attestent clairement que les efforts actuels sont efficaces, mais il faut
aller encore plus loin. Pour atteindre ses objectifs nationaux en matière de santé à l’horizon 2020, le
Vietnam doit faire de sa politique fiscale sur le tabac une priorité et aussi améliorer la mise en œuvre
de sa loi antitabac car les campagnes publicitaires de l’industrie du tabac continuent de cibler les
jeunes en leur permettant de se procurer facilement des cigarettes bon marché », rappelle le Dr
Latif.
L’Union est présente au Vietnam depuis 2008. Elle propose une assistance technique et des activités
de renforcement des capacités à ses partenaires nationaux, comme le Comité vietnamien sur le
tabagisme et la santé, le VNTCF, le Ministère des finances et l’Association vietnamienne de santé
publique. L’Union a soutenu ses partenaires vietnamiens vers l’instauration de la loi nationale
antitabac en 2013 et les aide aujourd’hui à mettre en œuvre de façon effective cette loi et à
renforcer la politique fiscale sur le tabac.
*Pour de plus amples renseignements sur l’enquête GATS, voir http://nccd.cdc.gov/gtssdata ou
http://www.cdc.gov/media.
À propos de L’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (L’Union)
Depuis près d’un siècle, L’Union s’appuie sur les meilleures données scientifiques ainsi que sur les compétences, l’expertise
et le déploiement de son personnel, de ses consultants et de ses membres pour répondre aux problèmes de santé
publique les plus urgents auxquels sont confrontées les populations pauvres à travers le monde. Forte de 17 000 membres
et adhérents répartis dans 156 pays, L’Union a son siège à Paris et des bureaux couvrant les régions Afrique, Amérique
latine, Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Asie du Sud-Est et Europe. Les sections scientifiques de L’Union se consacrent à
la tuberculose et au VIH, aux maladies respiratoires et non transmissibles, à la lutte antitabac et à la recherche
opérationnelle. Pour de plus amples renseignements sur les activités de lutte antitabac de L’Union, voir le site
www.tobaccofreeunion.org.
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