Potiron Bleu Hiver 2015/16 en pdf
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Potiron Bleu Hiver 2015/16 en pdf
Le Potiron Bleu Défense et sauvegarde des traditions gastronomiques Le prince de janvier N°9 – Hiver 2015/16 par Pauline Xiradakis Par Vincent Pousson, dans La Cuisine de La Tupina, éd. Milan Au hit-parade de nos fantasmes érotico-gourmands, il tient assurément le devant de la scène. Lui, le cochon, dont la tonitruante extrême-onction carillonne mieux que la cloche de l’office. Sa mort nous fait vivre. Du coup, on rit au gras enterrement du prince de janvier. A pieds, l’oreille tendue, fronçant le museau, la queue frétillante, sa couenne offerte, se tenant les côtes, il arrive le premier pour nous enseigner l’art de prendre du lard. Chez lui, en vous, vous le savez, “tout est bon”, jusqu’aux soies qui reconverties en pinceaux ont contribué à la grandeur de notre patrimoine pictural; Vinci, Raphaël, et Le Caravage l’en remercient… Cette prééminence du cochon dans notre culture interdit la médiocrité. Laissez tomber le porc au mètre cube tel qu’on le fabrique de Bretagne en Hollande. On ne se nourrit bien que de bêtes bien nourries et bien élevées. Nos cocottes et nos poêles réclament du cochon libre et gastronome. L’idéal, mais ce n’est pas tous les jours dimanche, c’est le porc noir de Gascogne ou de Bigorre dont le gras au parfum de noisettes embaumera votre cuisine. Sinon, un vieux cochon - ou mieux encore une coche aux jambons de pilier paysan-, auquel la saveur du gland, celle de la lentille ou de la patate ne sont pas étrangères, fera parfaitement l’affaire. Surtout s’il a connu la belle étoile et que, juste avant son génial sacrifice, alors que le “saigneur“ s’apprêtait à lui reprendre la vie, il a fraternellement tutoyé la gnôle. La Tue Cochon 2016 aura lieu dès 10h du matin rue Porte de la Monnaie, le lundi 7 mars Les canelés de Bordeaux L’origine des canelés est incertaine mais la recette est intimement liée à l’histoire de la ville de Bordeaux. On raconte que les jaunes d’oeufs, dès le XVIème siècle étaient récupérés par les soeurs du couvent des Annonciades (rue Magendie, derrière l’Eglise Ste Eulalie). Les châteaux viticoles utilisaient alors abondamment les blancs d’oeufs pour assouplir et clarifier les vins rouges lors de la vinification. Les jaunes d’oeufs, donnés au couvent, servaient à la confection de pâtisseries. Rien n’indique réellement que l’origine de cette gourmandise bordelaise soit due aux religieuses mais l’histoire est jolie. Le rhum et la vanille, indispensables à la recette aujourd’hui, font leur entrée à Bordeaux par le commerce triangulaire vers la fin du XVIIème siècle. Il a fallu le vin et un commerce odieux pour que naisse le canelé sur notre terroir. Une recette qui comme beaucoup d’autres doit sa création à la croisée des routes commerciales empruntées par les produits. Il s’implante dans le paysage culinaire de la ville au XXème siècle et fait son entrée chez quelques pâtissiers,tenant sagement place à côté des croissants et chocolatines. La canelé ne retrouvera de sa superbe que par l’attention du chef Jean-Marie Amat dans les années 60. Il est le premier à proposer des petits canelés avec le café. Désormais plus petit, bien croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, préparé le jour même, il devient une véritable gourmandise. En 1985, une confrèrie est créée, le nom du canelé est déposé et la question du double n semble tranchée. Aujourd’hui, il connaît des adeptes dans le monde entier. La recette des canelés utilisée à La Tupina est accessible sur notre site www.latupina.com La recette de la “sauce de pire” de la Tue-Cochon, pour 4 personnes 700 gr de gorge / 700 gr de poumons / 700g de foie / piment d’espelette / 4 échalottes / 3 oignons / 2 têtes d’ail / 75 cl de vin blanc / thym / laurier / sel, poivre / farine / bouquet garni Faire revenir dans la graisse de canard les échalotes, l’ail, les oignons, le thym, le laurier et les morceaux de gorge. Lorsque tout est bien doré, incorporer une cuillère de farine. Dégraisser, mouiller avec du vin blanc. Ajouter les poumons coupés en petits morceaux, le bouquet garni et le piment d’Espelette. Saler et poivrer. Laisser cuire une heure et ajouter les morceaux de foie. Remettre à cuire à petit feu pendant deux heures, sans couvercle. Le jus est prêt lorsqu’il a réduit de moitié. Mieux comprendre le Cognac Difficile pour les non initiés de comprendre les différences entre le Cognac et l’Armagnac si ce n’est le terroir… Pourtant, malgré des cépages proches voire identiques, l’histoire, les méthodes de distillation et les pratiques de vieillissement sont bien différentes. Le Cognac est distillé deux fois dans un alambic charentais. Il est extrait de la première chauffe le ”brouillis” : les vapeurs les plus volatiles passant en premier sont écartées (têtes) ainsi que les dernières (queues). La seconde distillation dure plus de 12h. L’eau de vie sort alors à plus de 70° et doit être vieillie minimum deux ans dans des fûts de chêne. “La part des anges” désigne l’alcool qui s’évapore pendant le vieillissement : par l’humidité élevée dans les caves, cette “part des anges” réduit progressivement la teneur en alcool du Cognac et met ses arômes en valeur. La majorité des Cognacs et surtout les industriels sont commercialisés à 40°, soit trente degrès de moins qu’à la fin de la distillation. Pour atteindre une telle diminution en alcool, certaines maisons utilisent un procédé appelé “petites eaux” : d’anciens fûts ayant contenu du Cognac sont partiellement remplis d’eau distillée. L’eau s’imprègne de l’eau-de-vie encore présente dans le bois, se colore et s’aromatise. En ajoutant ces “petites eaux” au Cognac ayant encore quelques degrès pensés superflus, la teneur en alcool diminue. Certaines maisons utilisent également des copeaux de chêne (le boisé) pour agir sur le goût, et de petites quantités de caramel pour colorer légèrement leurs produits, ce qui permet de normaliser l’apparence de leur gamme (un cognac plus âgé est plus sombre, et certains acheteurs, particulièrement asiatiques, sont sensibles à cet aspect). Ces ajouts d’eaux et de caramel donnent aux Cognacs ordinaires une texture pâteuse et sirupeuse à la dégustation. Cépages principaux : Colombard, Folle Blanche, Ugni Blanc, Montils VS (Very Special) : la plus jeune eau-de-vie de l’assemblage est âgée de deux ans au minimum. V.S.O.P., Réserve ou V.O. (Very Superior Old Pale ou Very Old) : la plus jeune eau-de-vie de l’assemblage est âgée de quatre ans au minimum. X.O., Extra ou Napoléon : (Extra Old) : la plus jeune eau-de-vie de l’assemblage est âgée de six ans au minimum. Notre référence à La Tupina est la prestigieuse et ancestrale maison Beaulon. www.chateau-de-beaulon.com Au Château de Beaulon, la distillation est pratiquée dans quatre petits alambics en cuivre martelé à la main. Le cognac bénéficie d’un long vieillissement en fûts de chêne du Limousin ou de Tronçais. “Avé Caesar morituri te salutant!” 89% des français jugent les critiques Internet associées aux restaurants décisives dans le choix de leur réservation. Les clients se font juges et les restaurateurs et hôteliers font le museau face à certains commentaires, qui semblent parfois hors de propos et malhonnêtes. Pourtant, les critiques sont souvent constructives et encourageantes et il serait utopique de penser encadrer suffisamment cette liberté de juger pour atteindre l’objectivité. Les messages qui décrivent un repas catastrophique du début à la fin, qui attaquent dès les premiers mots l’accueil, les quantités, la qualité des produits et la cuisson sont toujours un coup de massue pour les équipes qui ont assuré le service concerné. On réfléchit, on s’interroge, de quelle table s’agissait-il, des clients ont-ils fait part d’un problème ? Et pourquoi donc personne ne s’est manifesté ? Le client juge est craint par notre profession car il reste souvent en sourdine tout le long du repas, se fait à la fois critique gastronomique, inspecteur et contremaître, garde l’anonymat dont il est déjà l’objet et se prépare, tel César, à tendre le pouce… Les premiers pas dans un restaurant devraient permettre de se laisser aller à devenir un acteur de son moment et non simple spectateur. Le métier est riche d’échanges, profitons-en ! Menu du jour à 15 € DU MARDI AU VENDREDI 12h 14h 3 rue Porte de la Monnaie 33800 Bordeaux Pour connaître les menus du jour : www.latupina.com / rubrique Actualités Les repas de groupe de la Rue Gourmande Grillades et produits du Sud-Ouest, poissons et légumes, petits ou gros budgets, grandes tablées ou comités réduits, nous avons de nombreuses propositions pour vos repas de groupe, disponibles sur notre site : www.latupina.com laTupina