« Anne Frank, une histoire d`aujourd`hui » Dossier de présentation

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« Anne Frank, une histoire d`aujourd`hui » Dossier de présentation
« Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui »
Dossier de présentation
Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui
Une exposition internationale itinérante de la
Maison Anne Frank (Amsterdam, NL)
Contact et renseignements :
Christine LOREAU
+33 (0) 6 15 52 20 67
[email protected]
www.annefrank.org
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 La Maison Anne Frank
Otto Frank - le père d’Anne, seul survivant des clandestins de l’Annexe secrète à
Amsterdam – a créé en 1957 la fondation Anne Frank, dans l’objectif de préserver les
lieux où s’étaient cachés Anne, sa famille ainsi que quatre autres personnes durant la
guerre.
La cachette est devenue un musée qui a ouvert ses portes en 1960.
Aujourd’hui, plus de 50 ans après sa création, la Maison Anne Frank reçoit chaque
année plus d’un million de visiteurs. Parmi de très nombreuses activités, la Maison Anne
Frank conçoit des projets éducatifs, expositions et outils pédagogiques dans le champ
de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.
La Maison Anne Frank développe des projets pédagogiques dans la plupart des pays
d’Europe et sur les cinq continents.
 « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui »
Seconde exposition itinérante internationale de la Maison Anne Frank, l’exposition
« Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui », a déjà accueilli plus de 20 millions de
visiteurs dans le monde, parmi lesquels près d’un million en France, où elle a été
présentée à Paris, au Mémorial de Caen, au Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane,
au Centre du Résistant déporté de Natzweiler-Struthof et dans une cinquantaine de
villes de toutes tailles, sur l’ensemble du territoire national.
L’exposition est également présente en Wallonie et en Suisse.
L’exposition retrace l’histoire de la courte vie d’Anne Frank, présentée dans son
contexte historique, de 1929 à 1945 (la dernière partie de l’exposition est consacrée au
Journal d’Anne Frank et à son impact, ainsi qu’à une réflexion sur la période de 1945 à
nos jours)
L’histoire d’Anne Frank est le fil rouge de l’exposition, illustrée des photographies de
l’album de famille et de citations du Journal d’Anne Frank, photographies de la
cachette… En parallèle, le contexte historique est développé au travers de documents et
d’une riche iconographie permettant de découvrir l’Histoire et, dans le même temps,
l’impact des évènements sur l’histoire de vie d’Anne.
La visite de l’exposition est complétée de la projection d’un film documentaire réalisé par
la Maison Anne Frank (28 minutes) : La brève vie d’Anne Frank.
L’exposition est accessible aux élèves depuis le cycle 3 de l’école élémentaire, aux
collège et lycée, comme à un large public adulte. Une heure trente sont, au minimum,
nécessaires pour la visite.
Des visites guidées (en particulier aux scolaires) peuvent être organisées par des guides
animateurs formés par l’équipe française de la Maison Anne Frank.
L’exposition existe en 3 versions, adaptables à des espaces et des projets divers :
- une version dite ‘Mobile’, version franco-allemande (bilingue) pour les
établissements scolaires, centres sociaux, bibliothèques, maison des jeunes et
de quartier… Constituée d’une cinquantaine de panneaux, un espace
d’exposition de 70m2 environ, est nécessaire
- une version ‘Pavillon’, adaptée à une présentation dans de vastes espaces
d’exposition, musées, salons ou grands halls d’institutions... Le déploiement des
six ‘pavillons‘ nécessite un espace minimum de 200/250 m2 (hauteur sous
plafond minimale de 3,20 m.)
- et la « Nouvelle exposition », constituée de 11 ‘murs’ de toile, se développe sur
35 mètres linéaires.
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 Les contenus de l’exposition
Un livre catalogue « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui » reproduit l’essentiel des
contenus de l’exposition qui varient légèrement (en particulier au niveau des documents
iconographiques proposés) d’un modèle d’exposition à l’autre.
L'histoire de la vie d'Anne Frank représente le fil conducteur de l'exposition ; elle permet
de présenter, en parallèle, l’histoire de l’Europe de la montée du nazisme à la Libération.
L’exposition se poursuit par la publication du Journal d’Anne Frank, évoquant le monde
d’après guerre à aujourd’hui et les enjeux pour le futur.
Du point de vue pédagogique, elle se développe en 5 étapes chronologiques, de 1929 à
nos jours.
Première période : 1929-1933
La naissance à Francfort-sur-le-Main et les quatre premières années de la vie
d'Anne en Allemagne / La montée au pouvoir du parti nazi.
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Depuis les années 1920, la jeune démocratie allemande souffre d’une sévère crise
économique. Les nazis désignent les Juifs comme boucs émissaires et un fort sentiment
nationaliste s’empare de la vie politique. Les valeurs démocratiques sont peu à peu
délaissées…
La famille Frank est pleinement consciente de ces changements et de leurs enjeux, mais
les parents d’Anne tentent au maximum de préserver leurs enfants qui passent des
années insouciantes et heureuses.
Deuxième période : 1933-1939
Hitler accède au pouvoir/ La famille Frank quitte l’Allemagne et se réfugie aux
Pays-Bas.
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L’ascension du parti nazi vers le pouvoir et l’élection d’Adolf Hitler comme chancelier du
Reich marquent le début de la dictature et des persécutions antisémites en Allemagne.
Hitler veut bâtir une Allemagne « judenrein », « vidée des Juifs ». Nombre d’entre eux
émigrent ou sont contraints à un exil forcé.
Dès 1933, les Frank décident de quitter l’Allemagne. Otto Frank installe sa famille à
Amsterdam où il fonde une entreprise. Aux Pays-Bas, une vie tranquille peut alors
reprendre, pendant que les persécutions s’accentuent en Allemagne. Les opposants y
subissent une répression sans merci, les Juifs sont peu à peu exclus de la vie politique et
économique. Emigrer devient de plus en plus difficile ; c’est alors qu’éclate la Seconde
Guerre mondiale.
Troisième période : 1940-1942
Début de la Seconde Guerre mondiale. En mai 1940, les Pays-Bas, la Belgique, le
Luxembourg et la partie Nord de la France sont envahis par l’armée allemande/ La
famille Frank est prise au piège.
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L’Allemagne envahit la Pologne le 1 septembre 1939. Le 3 septembre 1939, l’Angleterre
et la France entrent en guerre : c’est le début de la Seconde Guerre mondiale. Puis, le 10
mai 1940, l’armée allemande envahit et occupe les Pays-Bas, la Belgique, le
Luxembourg et la partie Nord de la France. La répression s’installe et les lois d’exclusion
antisémites se multiplient alors que débute la Shoah en Europe orientale.
Margot Frank reçoit en juillet 1942 une convocation pour un camp de travail, il s’agit en
fait de déportation. Ses parents refusent son départ et entrent en clandestinité. La famille
se cache dans une annexe de l’entreprise d’Otto Frank, préparée à cet effet.
Anne, qui vient tout juste de recevoir un journal intime pour son treizième anniversaire en
commence, dans le même temps, la rédaction.
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Quatrième période : 1942-1945
Le quotidien dans l’Annexe, la rédaction du Journal d’Anne Frank ; la
dénonciation, la déportation et la fin.
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Pendant que les rafles et les déportations battent leur plein à Amsterdam, comme dans
toute l’Europe sous domination nazie, huit personnes se cachent, pendant plus de deux
ans, dans un appartement secret à Amsterdam.
L’exposition tente de recréer l’atmosphère, la lumière faible et oppressante de la cachette, de la
chambre où Anne rédigeait son Journal. On y découvre les photos découpées dans les
magazines qu’elle avait collées sur les murs… Des passages du Journal accompagnent cette
étape.
En août 1944, les clandestins sont dénoncés aux nazis et déportés dans le camp de transit de
Westerbork, puis à Auschwitz. Seul Otto Frank survivra à la déportation.
Cinquième période : 1945 à nos jours
De la publication du Journal d’Anne Frank à son succès universel.
À la Libération, la joie est considérable.
Alors que les témoignages des déportés survivants sont étouffés par le désir de « tourner la
page», le Journal d’Anne Frank, publié en 1947, remporte cependant un succès croissant.
Dans l’immédiate après guerre, l’objectif des nations est de préserver la paix. La prise de
conscience qui se développe, aboutit à la création des Nations Unies, puis, en 1948, à la
promulgation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Malgré cela, le racisme et les discriminations n’ont pas disparu aujourd’hui. Le nazisme a
été vaincu militairement en 1945 mais le monde actuel porte encore les séquelles et les germes
de ce qui a été nommé, pour la première fois au procès de Nuremberg, le ‘Crime contre
l’Humanité’.
Génocides et crimes contre l’Humanité appartiennent toujours à l’actualité comme en témoignent
les événements récents qui ont marqué la Bosnie, le Cambodge, le Rwanda, le Darfour…
De plus, la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations n’est pas uniquement un
devoir des États, c’est un combat qui engage chaque individu, en tant que membre de l’humanité.
Cette exposition est le support à un projet éducatif : textes et photos interpellent,
permettent aux jeunes d’apprendre ou d’approfondir leurs connaissances historiques, mais aussi
d’analyser les processus qui ont mené à la dictature, à la Shoah… et d’en mesurer l’impact sur
une histoire de vie.
L’exposition nous permet encore de mettre en perspective les évènements du passé
avec le présent. Elle est un support à une réflexion, partant de la lecture des évènements du
passé pour apprendre à lire le présent et intervenir : nous ne pourrons plus jamais dire que ‘nous
ne savions pas’.
L’exposition est conçue comme le support à un parcours pédagogique, animé par des
guides formés dans cet objectif par la Maison Anne Frank.
Formation des guides – Ligue
l’Enseignement / Mulhouse 2009.
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L’exposition « mobile »
Cette version de l’exposition est
bilingue
(français/
allemand)
et
comporte
une
cinquantaine
de
panneaux.
Elle est essentiellement destinée aux
médiathèques,
centres
sociaux,
centres de quartier, établissements
scolaires …
Les panneaux (196 x 89) sont tendus
sur une structure démontable très
légère dont le poids est réduit au
minimum.
Le transport peut être effectué dans
une voiture de type « break », trois à
quatre personnes peuvent effectuer le
montage et le démontage en une demijournée.
En fonction de la disposition et de la
taille de la salle d’exposition, les
panneaux peuvent être présentés en
recto ou recto/ verso, constituant un
parcours cohérent adapté aux visiteurs.
Une nouvelle exposition mobile, 34 panneaux version franco-néerlandaise est
disponible pour le Nord de la France et la Belgique à compter de janvier 2013.
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L’exposition version « pavillon»
La version « pavillon » de l’exposition nécessite un espace de 200 à
300 m2 (3,20 mètres de hauteur sous plafond) et permet de concilier
une action culturelle et éducative. Elle est conçue pour des locaux
vastes (hall d’expositions, musées, centres culturels…) et l’accueil de
visiteurs individuels et en groupes.
L’exposition se développe en trois dimensions, en un système autoportant et autoéclairé.
Elle est composée de 15 éléments répartis en six modules sous forme de « pavillons ».
Chaque pavillon est lui-même composé de trois éléments réunis par des panneaux
couvrants, formant un espace intérieur conçu pour l’accueil d’un groupe d’une quinzaine
de visiteurs. A l’intérieur de chaque pavillon, on découvre l’histoire d’Anne Frank dans
son contexte historique.
L’espace extérieur concerne les témoignages des contemporains.
L’information est répartie en photos, dessins et titres, textes plus détaillés, documents à
valeur historique.
Trois panneaux couvrants forment le « toit » de chaque pavillon, créant un espace
intime, étape du parcours. Les panneaux couvrants sont de grandes photos sans
légende, propices à l’échange et à la réflexion.
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La Nouvelle exposition
Cette nouvelle version de l’exposition « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui » est une
version franco-allemande.
Du point de vue technique, l’exposition se présente sous la forme de 11 panneaux (2,40
m/ 2,20 m) constitués de toiles tendues sur des structures métalliques autoéclairées.
Les 11 panneaux constituent autant de « murs d’exposition » sur lesquels se développe
une ligne du temps (de 1929 aux années 1950 et à la publication du Journal d’Anne
Frank).
De part et d’autre de celle ligne, des photos de l’album de famille d’Anne Frank, prises la
plupart par son père Otto Frank, et des documents historiques permettent de situer le
contexte dans lequel Anne Frank à vécu, de sa naissance en Allemagne en 1929, à son
décès dans le camp de Bergen Belsen en 1945.
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5. L’exposition en France
L’exposition a été présentée en France, en différentes versions, depuis mai 2002, à :
Dijon, Venarey-Lès-Laumes (21), à Paris (Salon de l’Éducation), Franconville (95),
Déville-lès-Rouen (76), Montreuil, Schiltigheim (67), Nîmes, Bordeaux, GrandQuevilly (76), Saint-Maximin et Beauvais (60), St Just en Chaussée (60), Le Lioran
(Cantal), Chauny (02), Ruynes en Margeride (15), Moulins, Le Puy-en-Velay,
Beaugency, Clermont Ferrand, au Mémorial de Caen, au Centre de la mémoire
d’Oradour–sur-Glane, Villeurbanne, Magny en Vexin (95), Orléans, Tours, Paris 19,
Paris 12, Paris 20, Metz, Florange (57), au Centre européen du Résistant déporté
(Struthof), à Mulhouse, à l’université de Caen, à Alençon, à Saint-Brice (95), Saint
Leu (95), Argenteuil, à Paris, à Alfortville( 94), à Morières les Avignon, Lille, Verviers
(Belgique) ...
Elle a déjà accueilli plus d’un million de visiteurs en France, parmi lesquels, 350 000
scolaires pour une visite d’une heure trente animée par des guides.
Créant l’événement par l’intérêt qu’elle suscite tant au niveau des établissements
scolaires que des visiteurs individuels, l’exposition a souvent permis d’instaurer
une dynamique autour de la mémoire de la Shoah, et un travail de réflexion sur le
racisme, l’antisémitisme et les discriminations.
Quelques paroles de jeunes…
Réticente ? Non ça n’est pas le mot, « peu enthousiaste » conviendrait mieux.
Anne Frank, je la connaissais déjà ; pour moi tout était dit, du moins l’essentiel car je
pense que lorsqu’on souhaite approfondir un sujet, il peut ne jamais avoir de fin.
Pourtant l’exposition m’a surprise ; j’y suis venue en traînant les pieds, j’aurais voulu
ne pas en sortir.
Je savais déjà que la petite Anne Frank avait reçu son journal le 12 juin 1942, je
savais déjà que quelques semaines plus tard, le 5 juillet 1942 pour être précise, sa
sœur aînée, Margot, a reçu une convocation qui termina de décider leurs parents à
partir vivre clandestinement dans l’Annexe des bureaux de Prinsengracht.
Mais alors qu’ai-je appris ? Peu de choses, des détails. Car en réalité, ce n’est pas le
contenu de l’exposition mais l’exposition en elle-même que j’ai appréciée. Les hauts
panneaux, où les agrandissements de photographies noir et blanc, pourtant vues et
revues, se rejoignaient par le sommet, étaient imprégnés d’une vive émotion. En tout
cas, ils m’ont imprégnée d’une émotion. Serait-ce les photos d’Anne, de sa plus
tendre enfance à l’année 1942 qui nous rappelle à chaque fois que l’Allemagne nazie
lui aura volé sa vie ? Ou bien est-ce cette photo représentant le meurtre d’un Juif,
assis au bord d’un charnier déjà rempli d’autres cadavres, tous tués d’une balle dans
la nuque ? Ce qui est sûr, c’est que de chaque panneau émanait une peur ou un
rêve que l’on sait détruit par la folie de l’Homme et que chaque panneau m’a émue
profondément. Pour moi, ce fut comme si les horreurs de cette guerre étaient
redevenues source d’émotion et plus seulement d’inspiration pour un cours ou un
devoir. La politique anti-juive, dite avec les mots de la petite Anne, nous paraît plus
cruelle de même que la peur et la faim. Et quand, après avoir tourné une heure dans
la vie d’Anne Frank, un dernier panneau nous dit qu’elle est morte au camp de
concentration de Bergen-Belsen, un mois avant sa libération, on a beau le savoir
déjà, c’est comme si on nous apprenait le décès d’un proche : Ça fait mal et on ne
s’y attend pas.
Anaïs S. 17 ans (95).
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Après avoir lu et su l’histoire d’Anne Frank, j’étais mal, j’imaginais leur peur.
Elle avait notre âge… Elle n’a pas pu découvrir la vie comme nous allons la découvrir
plus tard. Otto Frank a du rester le reste de sa vie à penser à ses enfants et à sa
femme. Pour ces gens qui vivent encore, ils ont vraiment du courage. À leur place, je
me demande ce que j’aurais fait. Cela m’a beaucoup marquée et je n’arrive pas à
oublier ce que j’ai appris. J’ai vraiment mal… Comment certains ont-ils fait pour
survivre ?
Je sais au moins que les Juifs ont souffert. J’espère que vous aurez tous une pensée
pour eux. Je n’arrive pas à dire ce que je ressens. Désolée, je suis restée bouche
bée.
Maëva, 13 ans (Cantal)
Comment peut-on imaginer tant de souffrance. C’est très bien raconté. C’est très
émouvant ! Avant je n’avais jamais vraiment pensé à lire le Journal d’Anne Frank,
mais j’ai eu un déclic et je suis maintenant sûre de le lire dès que je rentre au
collège.
Anne n’a jamais renoncé à la liberté.
C’est le plus important dans la vie.
Romane, 13 ans
Collège Anne Frank – Morières les Avignon / Juin 2011.
Contact et renseignements :
Christine LOREAU
Maison Anne Frank
Correspondante à Paris
(+33 ) 6 15 52 20 67
[email protected]
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