- Huisne Photo Club

Transcription

- Huisne Photo Club
RÉUSSIR UNE PHOTO D’ÉTOILES
LORS DES 3 PLUIES DU 27 AU 29 JUILLET
Vous avez peut-être déjà eu l’information, mais trois pluies d’étoiles filantes sont prévues du 27 au
29 juillet, de quoi avoir des étoiles pleins les yeux ! A cette occasion, certains d’entre vous
prévoient une petite sortie photo et nous ont demandé des conseils pour réussir une
bonne photo d’étoiles : le matériel, des conseils techniques… Je vous propose aujourd’hui un
article rapide, que nous approfondirons dans le futur, avec les outils et les réglages que j’utilise,
pour ramener de belles images de ces nuits étoilées !
© Hugo de Piccoli
Page : 1
PHOTO D’ETOILES : AVANT LA SORTIE
L’EMPLACEMENT
Bien entendu, l’emplacement que vous choisirez est un facteur primordial. Comme vous le savez,
pour observer les étoiles correctement, il faut se trouver loin de toute source/pollution lumineuse.
De nos jours, trouver une zone « non polluée », dans le noir complet, n’est pas si évident ! De plus,
si vous souhaitez intégrer dans votre cadrage, une partie du paysage « terrestre » (montagne, lac,
maison…), la recherche devient de plus en plus compliquée !!
Il existe des outils pour vous aider dans cette recherche. J’utilise la carte de pollution lumineuse de
France créée par l’association AVEX. C’est un outil parfait pour visualiser les coins sombres de
France et d’Europe. Les cartes s’ouvrent avec Google Earth. Il est ensuite plus facile de faire votre
repérage et dénicher le lieu parfait !
LA METEO
Logique, pour une photo d’étoiles, le ciel doit être parfaitement dégagé. Sans même un très léger
voile nuageux, pour obtenir une meilleure image.
Pour cela, j’utilise les applications de météos classiques pour repérer les nuits de beau temps.
J’utilise ensuite le site Sat24.com qui permet de suivre et d’anticiper l’évolution des masses
nuageuses.
LA DATE / LE CALENDRIER LUNAIRE
La lune est une source de lumière extrêmement puissante qui va gâcher vos images, en masquant
les étoiles ! Il vous faut donc choisir une nuit sans lune, ou très petite pour avoir un ciel très étoilé.
Pour cela rien de plus simple, vous trouverez très rapidement sur internet un calendrier lunaire pour
programmer votre sortie.
Enfin, il y a de nos jours une tonne d’applications pour smartphone, très bien réalisées, pour se
repérer dans le ciel et mieux connaitre les étoiles.
LE BOITIER
Comme dans bien des cas en photographie, n’importe quel boîtier fait l’affaire, du moment que
vous pouvez vous placer en mode manuel. La photo d’étoiles nécessite de travailler à ISO élevé (
entre 1600 ISO et 4000 ISO selon votre boîtiers ), un boîtier qui gère bien la montée en ISO réduira
la présence de bruit numérique sur vos images et améliorera la qualité de vos images.
LES OBJECTIFS
Au niveau des optiques, vous devez privilégier un objectif lumineux qui peut « ouvrir grand » (de
f1.2 à f4) pour capter un maximum de lumière. Les objectifs les plus courants sont les grands
angles comme le 24mm f2.8, le 35mm 1.4, le 50mm 1.2… J’utilise un 50mm f1.4, un très bon
rapport qualité/prix pour la photo d’étoiles. Mais avant cela, j’utilisais mon 24-105mm f4, celui du
kit à l’achat, avec de très bons résultats !
Page : 2
LE TREPIED
Vous allez devoir réaliser de longues expositions, le trépied est donc indispensable. Munissez-vous
d’un trépied de qualité, stable et robuste, c’est la base !! Si vous devez vous équipez, ne négligez
pas ce matériel qui est très important. Xavier en parle dans sa
vidéo avec Sébastien sur le choix du matériel photo à 47:13 min.
QUELQUES ACCESSOIRES
En plus du minimum requis, je vous conseille d’emporter avec
vous une petite lampe de poche (lumière faible ou lumière rouge
pour ne pas vous aveugler !) pour faire vos réglages de nuit. Si
vous possédez une télécommande, utilisez là pour déclencher à
distance et éviter de faire vibrer le trépied en déclenchant à la
main. Si vous n’avez pas de télécommande, réglez le retardateur
de votre boîtier sur 2 secondes, afin de vous laisser le temps de
déclencher et lâcher l’appareil !
Enfin, shooter uniquement des longues expositions va user vos
batteries rapidement. Partez donc avec votre batterie pleine et
une de rechange si vous êtes équipé !
© Sébastien Hubner
PHOTO D’ETOILES : PENDANT LA SORTIE
Vous avez repéré votre emplacement, checké la météo, l’appareil est sur le trépied avec votre
cadrage alors… Comment s’y prendre ?
LA MISE AU POINT
Dans la nuit noir, il y à très peu de chance que vous puissiez faire une mise au point automatique
avec votre appareil. Passez en mode de mise au point manuel et réglez la mise au point sur l’infini.
L’OUVERTURE
Toujours dans l’idée de capter un maximum de lumière dans la nuit, nous avons vu précédemment
que votre objectif doit être lumineux, et doit pouvoir « ouvrir » grand (de f1.2 à f4). Pour réaliser
votre image, placez-vous sur la plus grande ouverture possible offerte par votre objectif ! Petit
conseil personnel, si vous possédez un objectif pouvant ouvrir au maximum à f1.2, f1.4 ou f1.8 par
exemple, je vous conseille en revanche de fermer un peu jusqu’à f2.8, afin de ne pas travailler à
pleine ouverture et obtenir une image plus piquée.
Page : 3
LA VITESSE
L’idée ici est de trouver une vitesse assez longue pour capter suffisamment de lumière et
photographier les étoiles. MAIS, il faut prendre en compte un autre paramètre : la rotation de la
Terre. De ce fait, vous devez déterminer une vitesse assez longue pour figer les étoiles et capter
au maximum leur lumière, mais pas trop longue non plus car sinon, vous obtiendrez au mieux un
filé d’étoiles, au pire des étoiles baveuses et pas nettes !
Il existe une formule qui permet de calculer le temps de pause maximum nécessaire pour obtenir
des étoiles nettes, en fonction de votre focale : la fameuse règle des 500. Pas de panique, le calcul
se fait très simplement, à noter que la formule diffère un peu pour les possesseurs de boitier full
frame et APS-C, due à la taille différente des capteurs (voir ci-dessous).
Voici la formule à utiliser pour les utilisateurs d’un boîtier full frame :
500 / focale = vitesse à utiliser (en secondes)
Exemple si j’utilise un 50mm : 500 / 50(mm) = 10 secondes. Je sais donc qu’avec mon 50mm, je
dois utiliser une vitesse d’au maximum 10 secondes environ, pour obtenir des étoiles nettes.
Voici la formule à utiliser pour les utilisateurs d’un boîtier APS-C :
On utilise cette fois-ci un coefficient pour convertir la longueur de votre focale, selon les marques
et lié à la taille du capteur, pour qu’elle corresponde à celle d’un capteur plein format. Voici les
coefficients à utiliser selon votre boîtier:
Boîtier APS-C Nikon et Sony : 1,5x - Boîtier APS-C Canon : 1,6x
Exemple si j’utilise un 50mm sur un boitier APS-C Canon : 500 / (1,6 x 50mm) = 500 / 80 = 6,25
secondes.
Je vous passe l’exemple pour les boîtiers Nikon ou Sony, où il vous suffit de remplacer le
coefficient1,6 par 1,5 !
LES ISO
Concernant les ISO, il faut monter dans des valeurs élevées, en moyenne entre 1600 et 4000 ISO.
Tout dépend de votre boîtier et de sa gestion du bruit numérique en ISO élevés. Si vous montez
dans des valeurs trop élevées, le bruit numérique généré va se mêler aux étoiles et dans des valeurs
ISO trop basses, vous manquerez de lumière et n’obtiendrez pas autant d’étoiles sur votre image.
A titre d’exemple, voici mon « ready to go » (= prêt à partir) en terme de réglages des paramètres
d’exposition sur mon 5d markIII + 50mm f1.4 pour la photo d’étoiles, comme base test:
ISO :
3200 ; OUVERTURE : f2.8 ; VITESSE : 10 secondes environ.
Comme son nom l’indique, le « ready to go » est un réglage de départ. J’ajuste nécessairement mes
paramètres en fonction de la situation lumineuse rencontrée.
ASTUCES SUPPLEMENTAIRES
Lors d’une prise de vue sur un trépied stable, notamment sur de longues expositions, j’ai l’habitude
de désactiver la stabilisation de l’objectif qui n’a pas d’utilité, sauf tuer votre batterie et générer du
flou de bougé en essayant de compenser un mouvement qui n’existe pas.
Page : 4
Je désactive le verrouillage du miroir pour éviter encore une fois les vibrations générées par le
mouvement du miroir au déclenchement, et m’assurer une netteté optimale
Aussi, je désactive (si votre boitier le permet) la réduction du bruit à ISO élevés proposée par mon
boîtier. Je préfère de loin m’en occuper en post-production sur mes logiciels de retouche photo.
Enfin, si toutefois vous avez
une source lumineuse dans
votre dos, je cache l’œilleton
de mon boîtier durant la prise
de vue, car de la lumière peut
y entrer et perturber votre
exposition (conseil valable
pour toutes vos longues
expositions).
© Hugo de Piccoli
PHOTO D’ETOILES : APRES LA SORTIE
Je vais vous parler rapidement de la post-production, du moins mes actions réalisées le plus
souvent, qui vous aideront à tirer le meilleur de vos images. Tout dépend bien sûr du rendu final
que vous souhaitez !
La balance des blancs est bien souvent à reprendre, car le ciel étoilé est souvent noir à la sortie de
l’appareil. J’ai tendance à redescendre la balance des blancs dans les bleus pour retrouver un ciel
d’une belle couleur.
Les réglages de bases (expo, contraste, ombres, hautes lumières, saturation….) seront à votre
convenance selon l’effet recherché. Souvent, je joue sur les hautes lumières, le niveau de blanc et
de noir pour faire ressortir les étoiles.
Les images de ciel étoilé sont souvent à « nettoyer » avec soin. Vous le remarquerez, énormément
d’étoiles sont captées par le boîtier, mêmes les plus petites !! Un comble car parfois, trop d’étoiles,
tue les étoiles ! Libre à vous, mais j’ai pour habitude de m’occuper du ciel en détail, en choisissant
ou non de supprimer certaines étoiles en trop grand nombre.
Le traitement du bruit numérique doit être fait avec grande attention. Généralement, je ne supprime
pas tout le bruit, car cela à pour effet de lisser les étoiles, le bruit étant mélangé avec celles-ci. A
vous de voir les réactions de vos étoiles durant la post-production.
Vous êtes désormais prêt pour passer les trois prochaines nuits dehors sous une pluie d’étoiles !!
Faites des tests, faites varier les valeurs d’exposition pour trouver votre « ready to go », adapté à
votre boîtier. N’hésitez pas à partager cet article à vos proches qui souhaite tester la photo
d’étoiles et nous faire partager votre expérience !!
Page : 5
Comment prendre en photo la voie lactée et
les étoiles filantes ?
De Damien Roué @damienroue · Le 27 juillet 2016
Alerte étoiles filantes ! Les astronomes annoncent une pluie d’étoiles filantes dans les nuits
du 27 au 30 juillet 2016 en France avec les Piscis Austrinides, les Delta Aquarides et les
Alpha Capricornides qui connaîtront leurs pics durant cette fin de mois.
Ne vous attendez pas à une pluie d’étoiles filantes constante, car il s’agira plutôt d’environ 5
étoiles filantes par heure. Ce sera le 12 août 2016, avec l’essaim des Perséides, que l’on
assistera à une véritable pluie d’étoiles avec pas loin de 90 étoiles par heure.
Parce que ce moment est l’occasion rêvée de vous tourner vers le ciel pour prendre des
photos d’étoiles, voici nos conseils photo pour vous aider à prendre en photo les étoiles
(filantes ou non).
Cet article reprend en partie les éléments présentés dans notre premier Mercredi Pratique
de 2010 consacré à ce sujet mais est bien plus complet (nous nous sommes perfectionnés
depuis …)
Page : 6
Trouver le bon endroit pour observer et photographier les
étoiles
Pour observer les étoiles, vous devez vous éloigner de toutes les sources de pollution
lumineuses existantes (et c’est de plus en plus difficile). Pour faire simple, écartez-vous des
villes et trouvez une zone vierge où la lumière est suffisamment faible pour ne pas déranger
l’observation des étoiles.
20s – f/2.8 – 26mm – ISO 3200 – Nikon D800 – © Damien Roué
Voici une carte de la pollution lumineuse en France, datant de 2015. Les zones blanches,
rouges et oranges sont à éviter. C’est à partir du jaune que l’on commence à avoir une
pollution lumineuse faible, offrant une visibilité maximale des étoiles.
A noter que si vous souhaitez photographier le ciel ET des éléments tels que la montagne,
une maison ou tout autre objet « terrestre », il vous faudra redoubler de vigilance quant à la
qualité du ciel, au risque d’avoir une partie brumeuse et lumineuse sur votre image.
Page : 7
Carte de l’ANPCEN
Il existe également des applications mobiles pour trouver des zones appropriées où la
pollution lumineuse est faible, comme Dark Sky Guide présenté par Thibaud De Clerck
dans cet article.
Un ciel dégagé est primordial
Pour observer les étoiles, un ciel dégagé est primordial. Pensez donc à regarder la météo
pour les nuits qui vous concernent. Plus que d’avoir un temps sec, il est important de ne
pas avoir de nuages dans le ciel. Sur cette page du site Meteo Paris vous pouvez voir les
dernières images satellites avec une bonne vision des nuages en France.
Page : 8
20s – f/2.8 – 24mm – ISO 3200 – Nikon D800 – La lueur jaune est liée au fait que le soleil n’était pas
encore complètement couché – © Damien Roué
Pensez également à voir l’état de la Lune. Lorsque la Lune est très visible, elle est
également très lumineuse et pollue le ciel de sa lumière. Heureusement, du 27 au 30 juillet,
la Lune est décroissante et sera visible à seulement 18% le 30 juillet. Voici un calendrier
lunaire pour prévoir les évolutions de la Lune lors de vos prochaines sorties.
Le matériel recommandé pour photographier les étoiles
(filantes ou fixes)
Voici une liste (non exhaustive) du matériel que vous pouvez utiliser pour photographier les
étoiles :
un boîtier photo avec de bonnes performances dans les hauts ISO. C’est essentiel car vous
allez photographier avec une valeur ISO élevée pour capter le maximum de lumière
une seconde batterie, la pose longue ça consomme
un objectif grand angle et lumineux (de f/1.8 à f/4). Le grand angle est important afin d’avoir
une grande zone de ciel. Privilégiez par exemple un objectif 11-16mm en APS-C et 16mm en
plein format. Plus vous allez utiliser une longue focale, plus vos photos d’étoiles seront
« zoomées », et il sera aussi difficile d’intégrer l’environnement à l’image.
Page : 9
un trépied stable avec la possibilité d’orienter votre appareil vers le ciel. Sans lui, difficile
d’avoir des images nettes car le moindre mouvement d’appareil rendra votre image floue.
une télécommande ou une fonction retardateur. En complément du trépied, la télécommande
permettra de ne pas transférer de vibrations à l’appareil photo lors du déclenchement.
un petit pull, la nuit il fait froid, même en été
Les réglages pour photographier les étoiles
Maintenant que le matériel photo est prêt, voici les réglages à appliquer pour réussir vos
photos d’étoiles. Attention, ici nous allons appliquer des réglages pour avoir des étoiles
nettes et non des trainées d’étoiles (« star trails », un effet très recherché). En
photographiant le ciel, il faut prendre en compte la rotation de la Terre. Imperceptible à l’oeil
nu, cette rotation se fait vite ressentir en photo, avec des trainées d’étoiles en forme d’arc
de cercle.
La vitesse et la règle de 500 / 500 Rule
Pour éviter d’avoir des étoiles avec un flou de mouvement, il existe une règle connue des
astrophotographes : la règle de 500 (500 Rule, chez nos amis anglophones). Cette règle
permet de fixer le temps de pose à ne pas dépasser lorsque vous photographiez les
étoiles pour éviter des étoiles en mouvement.
La formule pour déterminer le temps de pose à ne pas dépasser est la suivante :
500 / focale utilisée (en mm) = temps de pose à ne pas dépasser (en secondes)
Prenons un exemple. A 16mm, la formule me donne : 500 / 16 = 31 secondes.
Cela veut donc dire que je peux réaliser une pose longue jusqu’à 31 secondes sans voir
bouger les étoiles sur mon image.
Cette formule est exacte pour les appareils plein format ou 24×36. Au format APS-C, il faut
faire un léger changement en intégrant le coefficient multiplicateur de l’objectif. Chez Nikon,
Sony et Pentax c’est 1.5x. Chez Canon c’est 1.6x. Sur les hybrides, cela dépend de la taille
du capteur : chez Fuji c’est 1.5x, chez Olympus et Panasonic c’est 2x, etc.
Pour un capteur APS-C, la formule devient :
500 / (coeff multiplicateur x focale utilisée (en mm)) = temps de pose à ne pas dépasser (en
secondes)
Ainsi, un reflex Canon avec une focale 11 mm donne : 500 / (1,6 x 11) = 28 secondes.
A vous de faire les calculs pour votre objectif afin de déterminer la vitesse basse à ne pas
dépasser.
Page : 10
L’ouverture
Comme expliqué plus haut, il est recommandé d’utiliser un objectif avec une grande
ouverture (f/ petit) afin de capter beaucoup de lumière et d’obtenir une image
suffisamment lumineuse une fois le temps de pose écoulé.
30s ISO 2500 – Canon EOS 6D – Perséides 2015 – © mLu.fotos / Flickr
Ainsi, si vous utilisez un objectif avec une ouverture de f/2.8 ou f/4, utilisez l’ouverture
maximale. Si vous utilisez un objectif à f/1.8, il peut être intéressant de fermer un peu le
diaphragme pour améliorer le piqué de votre image, mais pas trop car vous perdrez
l’avantage d’un objectif lumineux.
Les ISO
Contrairement aux poses longues habituelles, où l’on va utiliser la valeur ISO minimum pour
augmenter le temps de pose, la photo d’étoiles force à utiliser une valeur ISO élevée, sinon
les étoiles ne seront pas assez lumineuses pour le capteur.
Selon votre boîtier et ses performances en terme de bruit à hauts ISO, optez pour une
valeur au minimum de 1600 ISO. Attention, rien ne sert de monter les ISO au maximum car
vous allez augmenter le bruit numérique sur votre image.
Page : 11
Quel mode de prise de vue (PASM) utiliser ?
Pour photographier les étoiles, il n’est pas nécessaire de privilégier un mode plutôt qu’un
autre. Si vous choisissez le mode priorité ouverture, prenez une grande ouverture afin de
réduire le temps de pose et de capter le maximum de lumière. Si vous choisissez le mode
priorité vitesse, il faudra choisir une vitesse suffisamment lente, sans dépasser la vitesse
obtenue
à
partir
de
la
règle
de
500
énoncée
plus
haut.
Si vous maîtrisez le mode manuel, à vous de trouver la bonne exposition.
La balance des blancs et le format de fichier
Ici, c’est simple : utilisez la balance des blancs automatique et le format RAW pour vos
photos de ciel étoilé. Pourquoi ? Parce qu’avec ce format, vous pouvez régler la balance
des blancs a posteriori et vous gagnerez également une grande latitude de retouche pour
vos images.
20s f/2.8 – 24mm – ISO 3200 – Canon EOS 5D Mark II – © Jessie Hodge / Flickr
Page : 12
Comment faire la mise au point sur les étoiles ?
En pleine nuit, il est difficile de faire la mise au point sur les étoiles, ou le ciel en règle
général. Les étoiles étant très loin de nous, il est cependant possible d’utiliser la mise au
point manuelle de votre appareil et de régler votre mise au point à l’infini.
Si vous n’arrivez pas à faire la mise au point sur l’infini, essayez de faire la mise au point
sur un élément suffisamment loin (environ 50m et plus) et vous serez bon. Une fois la mise
au point faite sur l’infini, passez en mise au point manuelle et n’y touchez plus.
Les astuces à connaître
Pour faciliter la prise de vue, il est conseillé d’emporter avec vous une lampe torche, ou
mieux, une lampe frontale, afin de pouvoir régler votre appareil photo dans la pénombre.
Sur trépied, pensez aussi à désactiver la stabilisation optique et à masquer l’oeilleton du
viseur lorsque vous déclenchez. Cela évitera toute lumière parasite venant de l’arrière qui
pourrait traverser votre viseur. Si vous n’utilisez pas le mode Live View pour la prise de vue
et que vous avez un reflex, pensez à lever le miroir avant le déclenchement (option
accessible dans les réglages) pour limiter les vibrations.
Retrouvez également nos autres conseils pour améliorer la netteté de vos photos de nuit.
Conclusion
Après avoir potassé ces conseils, vous êtes prêt pour aller photographier les étoiles avec
votre appareil photo. N’hésitez pas à poster vos photos de la voie lactée en commentaire
de l’article pour les partager avec les lecteurs.
Bonne sortie photo nocturne !
Page : 13