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SOS Spasmophilie
L’HYPERVENTILATION
Quand on parle de spasmophilie, on entend aussi souvent parler d'hyperventilation.
Aujourd'hui je vous propose de faire le point sur l'hyperventilation et le lien avec la spasmophilie.
Qu'est-ce que l'hyperventilation ?
Elle survient quand on inspire plus d'air que ce dont nous avons besoin.
La respiration s'accélère, comme dans une course.
Mais l'air n'est pas utilisé car notre organisme n'en a pas besoin.
Dans quels cas l'hyperventilation se produit-elle ?
Elle arrive en cas de stress ou de peur. L'organisme s'affole et la respiration s'accélère.
C'est une respiration superficielle. Elle n'utilise que la partie haute de l'appareil respiratoire.
Mais elle peut aussi devenir chronique et la personne ne s'aperçoit pas qu'elle hyperventile.
Cela commence parfois à cause d'une gêne temporaire à la respiration : un nez bouché, une
ceinture trop serrée, des côtes cassées, ou un blocage au niveau du diaphragme.
L'habitude s'installe ensuite et l'hyperventilation persiste. Elle devient chronique.
Lorsque nous sommes assis, tassé sur une chaise, la respiration est restreinte. Nos modes de
travail d'aujourd'hui, sédentaires, assis devant un bureau, ne favorise pas une bonne respiration
et donc une bonne oxygénation de nos cellules.
La personne qui hyperventile de façon chronique a régulièrement besoin de reprendre de
l'oxygène. Pour cela, comme le chat de la photo, elle va bailler et soupirer.
Lorsqu'ils sont réguliers, ce sont des signes d'une respiration qui ne remplit pas son rôle.
Vous le savez, la respiration se déroule en deux temps.
L'inspiration fait entrer l'air, et donc l'oxygène dans les poumons.
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Ceux-ci envoient l'oxygène dans la circulation sanguine pour alimenter les cellules et ils
récupèrent le CO2 pour l'expulser lors de l'expiration.
L'hyperventilation ne permet pas un apport correct d'oxygène. Et le CO2 non plus n'a pas le
temps d'être complètement expulsé.
Cela produit une augmentation du taux de CO2 dans le sang.
Ce dioxyde de carbone en trop produit une alcalose respiratoire, c'est-à-dire une augmentation
du PH sanguin. Le fonctionnement des cellules est sensible à ce phénomène, et il s'ensuit une
production d'adrénaline.
En réaction, l'hyper-excitabilité neuro-musculaire que nous connaissons bien, se déclenche.
Et les symptômes divers de la spasmophilie apparaissent.
Lorsque l'hyperventilation fait suite à un stress, les symptômes seront aigus, ce sera la crise
d'angoisse ou l'attaque de panique.
Lorsque l'hyperventilation est chronique, les symptômes seront plus diffus.
La tétanie est un symptôme courant de l'hperventilation.
Elle commence par un engourdissement des doigts. Cet engourdissement se propage ensuite à la
main, au bras, et même parfois au visage. Elle peut toucher la moitié du visage seulement.
Pour faire passer une crise de tétanie, on conseille souvent de respirer dans un sac en papier ou
dans ses mains mises en coupe devant son nez et sa bouche.
Cette manœuvre régularise le taux de CO2 dans le sang.
L'hyperventilation peut même se déclencher en gonflant des ballons ! Pour votre prochaine fête,
utilisez plutôt une pompe pour éviter la crise de tétanie !
On l'a vu, l'hyperventilation déclenche un mécanisme qui conduit à des symptômes de la
spasmophilie.
De même, les symptômes de spasmophilie peuvent engendrer l'hyperventilation à cause du
stress qu'ils provoquent.
On tombe alors dans un système auto-entretenu.
Certains auteurs ont par le passé réduit la spasmophilie au syndrome d'hyperventilation.
Mais on l'a vu, l'hyperventilation est à la fois une cause et une conséquence de la spasmophilie.
Pour télécharger un exercice de respiration et accéder à plus d’informations, consultez la page
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Prenez soin de vous et à bientôt !
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