3 Séances Exceptionnelles En partenariat avec le Festival
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3 Séances Exceptionnelles En partenariat avec le Festival
3 Séances Exceptionnelles En partenariat avec le Festival des 3 Continents de Nantes Khady Sylla Le Cinéma africain à l’honneur. En ce début d’année 2015, Culture et Cinéma et le cinéma Roxane vous convient à une nouvelle aventure cinématographique. Pour la première fois, Le Festival des Trois Continents de Nantes, établit un partenariat avec la salle de Versailles et avec notre association. Le Festival des Trois Continents, dont la dernière édition (la 36ème) s’est tenue du 25/11 au 2/12/2014, a pour vocation de proposer des œuvres de fiction et des documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. « ‘Cette spécialisation géographique, pionnière en son temps, ne résume pas l’identité du Festival, elle est une des formes de ce qui l’anime et le distingue : la passion et la curiosité, le goût de la découverte et des rencontres, l’amour des films du Sud et la volonté de les servir. » http://www.3continents.com/fr/ Le cinéma africain à l’honneur : Khady Sylla cinéaste sénégalaise. Elle était l’une des très rares femmes cinéastes africaines : Khady Sylla était à l’honneur au Festival des 3 Continents , en 2014. Celui-ci lui a consacré une rétrospective, un an après son décès, à l’âge de 50 ans. L’occasion de redécouvrir une œuvre singulière. En seulement cinq films, Khady Sylla a imposé un regard unique sur la société sénégalaise. Entre documentaire et fiction, elle occupe une place vraiment à part, estime Jérôme Baron, le directeur artistique du Festival des 3 Continents : « Ce qui me touche beaucoup dans le cinéma de Khady Sylla, c’est qu’elle passe son temps à interroger cette place. Comment est-ce que Khady, traversée par ces différentes tensions et forces de la société sénégalaise, passe son temps à interroger ce qui pourrait être elle en tant que corps, voix, femme, écrivain, cinéaste ou artiste. Et cela avec un regard presque avant-gardiste. » Dans Colobane Express, Khady Sylla nous fait monter à bord des cars rapides, ces minibus brinquebalants qui sillonnent la capitale sénégalaise. Une fenêtre ouverte est un témoignage bouleversant sur son expérience de la folie. Et dans Le Monologue de la Muette, elle redonne la parole aux bonnes, corvéables à merci. La force de l'humanisme Un regard « humain, trop humain », c’est bien ce qui caractérise Khady Sylla selon sa sœur, Mariama, avec qui elle a réalisé son dernier film Une simple parole. « C’est tout le questionnement qui doit se poser dans ce XXIe siècle. Comment améliorer cette humanité et comment discuter ensemble. Tout ce qui nous pousse à faire des films est humain. Je pense que tous les grands réalisateurs, que ce soit Orson Welles, Stanley Kubrik…, c’est la force de l’humanisme qu’on retrouve dans leurs films qui nous pousse à être attachés à ces films-là. » Les films de Khady Sylla témoignent d’un monde en mutation : l’épuisement de la tradition orale, l’exode rural… C’est aussi ce que retient Mariama Sylla. « Je pense que ce monde en mutation l’a toujours interpellée. Il y a une politique économique qu’on a voulu calquer sur le modèle qui peut-être ne nous correspond pas, nous, en tant que Sénégalais. Cela ne sert à rien de copier le capitalisme. Ce XXIe siècle est une bonne occasion de réfléchir à un autre modèle. Avec un dialogue de cultures, si ça se passe, les gens vivront mieux. »Khady Sylla avait une devise : « Créer ou s’anéantir ». Ses créations lui survivront. Khady Sylla, écrivaine et cinéaste sénégalaise, née à Dakar le 27 mars 1963, décédée le 8 octobre 2013. Trois soirées débats exceptionnelles en présence de Jérôme Baron directeur artistique du festival des 3 Continents Première séquence vendredi 23 janvier 20h30 La Noire de …de Sembène Ousmane. Sénégal/1966. 65 min. Ce film est le premier long métrage réalisé par un cinéaste d’Afrique noire. Il dit la condition d’une femme noire employée par une famille française dont elle garde les enfants en France. Elle ne peut ni parler français, ni écrire dans sa langue natale. Elle se sent repoussée de toute forme de contact humain. Elle est la noire de… Sembène Ousmane Le père du cinéma d’Afrique noire Né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, au sud du Sénégal. Décédé le 09 juin 2007 à Dakar. Écrivain cinéaste. Tour à tour pêcheur, maçon, mécanicien automobile, tirailleur sénégalais, docker puis responsable syndical CGT à Marseille, il s'intéresse à la littérature africaine. Une passion qui le conduira à écrire des romans à partir de 1956. En 1959, il revient au Sénégal et fait le tour du continent africain. Agé de 40 ans, c'est à Moscou qu'il étudie le cinéma avec Marc Donskoï et Sergueï Gherassimov. Dès 1962, il réalise des courts métrages. En 1966, son premier long métrage "La noire de…" le fait entrer dans la catégorie des réalisateurs politiquement et socialement engagés, ce premier long-métrage, qui est aussi le premier long métrage " négro-africain " du continent, reçoit en 1962 le prix Jean-Vigo. Georges Sadoul écrit : « Grâce à Sembene Ousmane, le continent noir a pris enfin place dans l'histoire du cinéma mondial ». Le monologue de la muette. De Khady Sylla, Belgique, France, Sénégal/2008/ 45 min Pourquoi l’émancipation des uns devrait elle se payer par la soumission des autres ? C’est en regardant Amy, petite bonne de Dakar venue de sa campagne, que Khady Sylla formule cette réflexion puissante et habitée se répercutant autant dans le présent du film que dans une histoire africaine plus élargie. Deuxième séquence samedi 24 janvier 20h30 Une fenêtre ouverte De Khady Sylla, Sénégal , France/2005/ 52 min « En 1994, fascinée par le nombre de fous errants dans les rues de Dakar, je décide de faire un film sur eux. Malheureusement ou fatalement, le film est surexposé comme mon regard sur les fous errants et en général sur le monde. Quelques temps plus tard, je tombais malade et passais de l’autre coté et voyais ce que les autres ne voient pas…Je faisais l’expérience de l’intérieur. » Troisième séquence dimanche 25 janvier 19h30 Les Bijoux De Khady Sylla/France/ Sénégal/1997.22 min. Ce soir, Absa a rendez vous avec son prétendant. Pour l’occasion sa mère ressort de précieuses boucles d’oreilles. La jeune fille se prépare entourée de ses sœurs et de sa mère. Celle-ci joue le rôle de lien entre ses filles, dont les conceptions de la vie divergent. La disparition des boucles d’oreilles déclenche une crise…Autour de ces éléments de l’élégance se trame un drame entre ces femmes vivant sous le même toit ! Une simple parole De Khady Sylla & Mariama Sylla Faye/ Sénégal/ Qatar./2014. 63 min. « Ce film est le récit de l’histoire de trois êtres humains. Notre grandmère et nous que la vie, les circonstances ont rapproché et qui se retrouvent ensemble à la recherche du temps perdu. Notre grand-mère est un passeur « … » Ce film sera le portrait d’une femme de savoir qui risque de voir disparaître avec elle-même la précieuse connaissance. Rien que de l’humain et du trop humain, une des questions pressantes auxquelles doivent répondre les apôtres de la globalisation. » Khady et Mariama Sylla.