OKEANOS : dieu masculin de l`océan POSEIDON : dieu de la mer
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OKEANOS : dieu masculin de l`océan POSEIDON : dieu de la mer
Diviniser l’eau ou Comment personnifier un liquide vital (Par les classes de 6e3 & 6e5) Cette année le thème retenu afin d’obtenir le titre « d’éco-collège » est l’eau. Au cours des leçons d’histoire consacrées à la Grèce antique, nous avons pu aborder la mythologie (voir l’article publié le 27 novembre 2010 sur le site du collège). Diviniser l’eau ne fut pas chose aisée. D’une part, l’eau prend de multiples aspects : eau douce, salée, pure, minérale, de source… D’autre part, l’eau est une entité à la fois bienveillante (elle est essentielle à la vie et à la pratique de l’agriculture) et malfaisante (pensons aux raz-demarée, aux crues dévastatrices…). Aussi, afin de ne négliger aucune forme prise par le précieux liquide, les Grec imaginent un grand nombre de divinités. OKEANOS : dieu masculin de l’océan Fils aîné d’Ouranos et de Gaia, Okéanos est un large fleuve infini d’eau douce (contrairement à ce que laisse penser son nom), entourant la Terre, le Ciel et l’Enfer. Il épouse Téthys (la mer) dont il a 3000 filles, les Océanides (personnifications des ruisseaux, sources…) et 3000 fils, les DieuxFleuves. Parmi les plus connus, on peut citer : Nérée : aussi appelé le « Vieux de la mer ». Il habite les profondeurs. Il épouse une Océanide. De ce mariage naissent 50 nymphes marines : les Néréides. Phorcys : le père des monstres marins Protée : le berger marin qui peut pendre à son gré la forme d’un homme, d’un poisson ou de gouttelettes d’embrun. POSEIDON : dieu de la mer, de la navigation, des tempêtes et des tremblements de terre Petits-fils d’Ouranos et fils du Titan Cronos et de Rhéa. C’est un dieu vengeur, qui déchaîne les tempêtes et raz-demarée, à l’aide de son trident. Il règne sur les eaux salées et douces. Ses attributs sont le trident (instrument qui sert à la pêches aux gros poissons), le dauphin, le taureau et le cheval qu’il aurait crée et domestiqué. Il a son palais dans la mer, au large d’Aégée en Eubée, où il rejoint son épouse Amphitrite. Leur fils, Triton, est une créature marine fantastique, mi-homme, mi-poisson, sans grand pouvoir. Poséidon fendit le sol de l’Acropole pour y faire apparaitre une nappe d’eau salée. Bas relief de Poséidon, Musée National d’Athènes Neptune (nom de Poséidon chez les Romains) créant le cheval. De Jacob Jordaens, vers 1640-1650, Palais Pitti, Galerie Palatine, Florence. Le fleuve sacré : le STYX Avant d’être un fleuve sacré, le Styx est un fleuve d’Arcadie. L’une de ses rives et réservée à l’enterrement des morts. Il symbolise le passage de la vie à la mort, la frontière entre le royaume des Enfers gardé par Cerbère, le chien à trois têtes, et le monde des vivants. Les âmes des morts conduites par Charon, traverse le fleuve. C’est aussi le lieu où Thétis plongea son fils Achille, en le tenant par le talon, pour le rendre invincible. La Traversée du Styx, illustration de Gustave Doré, 1861. Quelques mythes de l’eau dans la langue française : « Le tonneau des Danaïdes » : se dit d’une tâche dont on ne vient jamais à bout, qu’il faut sans cesse recommencer. Les 50 filles du roi Danaos, les Danaïdes, furent condamné à remplir éternellement d’eau un tonneau sans fond. C’était leur punition pour avoir tué leurs époux pendant leur nuit de noces. « Tomber de Charybde en Sylla » : signifie passer d’une difficulté à une autre. Au cours de son périple, Ulysse doit franchir une passe (assimilé au détroit de Messine) gardée par deux monstres, Charybde et Sylla. Il dépasse Charybde mais se retrouve face à Sylla, monstre à deux têtes qui enlève et dévore six de ses compagnons. D’autres civilisations rendent un culte à l’eau. Les Aztèques célèbrent Tlaloc, (« celui qui fait ruisseler les choses », « celui qui sème », en nahuatl) le dieu des montagnes et de l’eau. Il est représenté portant un masque de serpent à deux têtes. Pour arroser la terre, il possède quatre cruches dont trois détruisent les récoltes. Il est invoqué en cas de sécheresse. Tlaloc, Collection E. Eug. Goupil, Paris Ancienne Collection J. M. A. Aubin, Bibliothèque nationale de France.