Liaison GS - CP - Mission Maternelle 13

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Liaison GS - CP - Mission Maternelle 13
Liaison GS - CP
La loi d’orientation du ministère Jospin portant sur le projet d’école et les cycles, date
de 1990, mais aujourd'hui fait-on vraiment ce qu’il faut pour mettre en œuvre une
réelle continuité entre ces deux classes ?
Le fonctionnement de la GS et du CP
L’accueil des élèves
Il suffit de passer alternativement d’une classe à l’autre pour constater que les
modalités d’accueil des élèves sont radicalement différentes.
En GS, l’enfant est accompagné par ses parents jusque dans sa classe, il bénéfice d’un
accueil spécifique par une enseignante et un autre adulte, il dispose de quelques
minutes pour vivre au mieux le passage de la vie de famille à la tâche scolaire. Le
travail scolaire proprement dit est coupé par des phases informelles de détente ou de
moins grande exigence intellectuelle. Les récréations durent plus longtemps. Les
demi-journées de classe sont écourtées par les deux bouts : accueil proprement dit et
« heure des mamans ».
Au CP, tout change : l’enfant est laissé dans la cour, il est accueilli au sein d’un
groupe important. Le temps de travail scolaire se rapproche fortement de la durée
officielle de la journée de classe.
De ce constat, naît l’idée de réduire les écarts dans le mode de fonctionnement des
deux classes. Si certaines pratiques dans les maternelles devraient pénétrer dans les
CP : les rites, les regroupements, il ne saurait être question de calquer l’emploi du
temps d’un CP sur celui d’une GS, mais l'emploi du temps d'une GS devrait évoluer au
cours de l'année pour se rapprocher de celui d'un CP.
L’accueil des parents
Les parents regrettent souvent le temps de la maternelle où ils avaient un libre accès
à la classe de leur enfant et où ils pouvaient rencontrer l’enseignant très facilement.
Opter pour un mode de relation analogue à celui de la maternelle ne semble pas être
une demande qui émane des enseignants.
Le bon fonctionnement des écoles élémentaires ne peut s’imaginer avec un défilé
permanent des parents des élèves de CP. Il convient donc de trouver un équilibre
entre les modalités habituelles de sortie des élèves et une plus grande disponibilité
des enseignants à l’égard des parents souvent anxieux.
Les relations entre la GS et le CP
Les relations entre enseignants
Elles ont été instituées par la mise en place de la 27ème heure et des conseils de
cycle. La rencontre des enseignants du cycle 2 a d’emblée occasionné des difficultés :
•
Matérielles : les écoles dépendant de deux directions différentes, se situant
parfois assez loin, ne desservant pas toujours le même secteur.
D. Fournet, IEN Mission Maternelle 13
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•
Intellectuelles : les enseignants de l’élémentaire et de la maternelle ont
une culture professionnelle différente malgré une formation initiale
semblable et ne souhaitent pas forcément travailler ensemble et, quand ils y
sont favorables, n’y parviennent pas toujours.
Le climat a évolué en 20 ans mais de manière assez superficielle. Pour preuve :
•
Les conseils de cycle 2 fonctionnent plus comme des chambres
d’enregistrement que comme des lieux de construction de travail en
commun.
• Les projets d’école : les projets de groupes scolaires demeurent une
exception.
Seules les écoles où on a mis en place un projet de cycle 2 témoignent de véritables
relations professionnelles entre les enseignants de GS et ceux de CP.
Les relations entre élèves
Pour reprendre le mot d’un Inspecteur d'Académie, elles restent souvent au niveau de
la rencontre pour la dégustation du gâteau au yaourt. L’éloignement des écoles
complique parfois la tâche mais lorsque les écoles se touchent on ne constate pas une
attitude différente.
Les sous-effectifs du samedi matin en maternelle n’ont pas été utilisés pour permettre
des rencontres GS/CP. Notons que lorsqu’un projet de ce type a été construit la
fréquentation du samedi matin en GS a considérablement augmenté.
Les projets articulés autour d’un travail en commun avec les élèves des deux classes
sont, ici aussi, exceptionnels.
La continuité des apprentissages
La continuité pédagogique
Dire que la pédagogie en maternelle diffère de celle pratiquée en CP, relève du lieu
commun. Il faut s’interroger sur ces écarts qui relèvent le plus souvent de différences
culturelles et non d’exigences relatives aux apprentissages.
On retiendra quatre éléments révélateurs :
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La gestion du temps,
La gestion de l’espace,
La gestion des outils,
L’évaluation.
La continuité didactique
Elle concerne tous les domaines d’activités et mérite qu’on y arrête domaine par
domaine.
D. Fournet, IEN Mission Maternelle 13
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