TEST d`entrée au Master Administration des

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TEST d`entrée au Master Administration des
Test d’entrée au Master Administration des entreprises du samedi 8 septembre 2007
TEST d’entrée au Master Administration des Entreprises
Samedi 8 septembre 2007
Première partie :
Interprétation de texte
Logique et culture générale
Le présent cahier contient –regroupées par matière- les 25 Questions à Choix Multiple
(Q.C.M.) auxquelles vous devrez répondre à l’aide de la feuille codée ci-jointe.
Les questions se divisent en deux catégories :
• les Questions à Réponse Unique. Ces questions comportent une bonne réponse et une
seule. Il est possible qu’aucune réponse ne convienne. Dans ce cas vous utiliserez la
réponse ‘Aucune réponse ne convient’ (ARNC).
• les Questions à Réponses Multiples (QRM). Ces questions comportent deux ou trois
bonnes réponses. Elles sont signalées car le numéro de la question est suivi de QRM.
Chaque réponse s’opère par le graphitage d’une ou plusieurs case(s) a, b, c ,d, e dans la ligne
numérotée de la question. Le traitement de votre feuille de réponse par lecture optique exige
un crayon à mine tendre (ni stylo à bille, ni feutre). Les rectifications s’opèrent par gommage
-propre et soigné-.
Le temps qui vous est imparti est de 1 heure.
Vous ne pourrez pas quitter la salle avant la fin de l’épreuve et la collecte de toutes les
copies.
À la fin de l’épreuve, vous remettrez la feuille de réponses au surveillant.
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DE PAGES : 8
Bonne chance !
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I. INTERPRETATION DE TEXTE
Questions
1 à 10
Le texte décrit une situation qui, par sa nature, postule une décision (D).
Il s’agit de qualifier dix propositions extraites de ce texte, par rapport à cette décision (D), en
se mettant « dans la peau » du (ou des) décideur (s).
Les qualifications qui permettent de structurer le texte sont au nombre de cinq. Vous devrez
dire chaque fois si la proposition est relative à :
a) une décision d’orientation relative à l’(ou les) objectif(s) premier(s) poursuivi(s)
par le (ou les) décideur(s).
b) une décision relative aux moyens mis en œuvre pour prendre la décision (D) ou
pour traduire cette même décision dans les faits.
c) un ou plusieurs éléments qui pèsent sur la décision (D) et sont fondés sur un ou
plusieurs fait(s) constaté(s).
d) un ou plusieurs éléments qui pèsent sur la décision (D) et sont fondés sur une ou
plusieurs hypothèse(s).
e) un ou plusieurs éléments n’ayant qu’une influence faible ou nulle sur la décision
(D).
Chacune des 10 propositions ne peut être qualifiée que par un critère et un seul (QRU).
***
Ecrire à la reine ?(D)
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Cristobal, mon ami, j’ai reçu ton message et me voici. Qu’y a-t-il de si pressant ?
Julio, il faut absolument que tu m’aides, je suis dans l’indécision la plus totale…
A quel sujet ?
Je me demande si je dois écrire à sa majesté Isabel la Catholique pour lui faire part de
mon projet. Je désirerais faire appareiller trois navires pour chercher une nouvelle
route, maritime celle-là, menant aux Indes.
Présentée ainsi, c’est une idée extravagante, mon ami…Quel diable t’y pousse ?
La curiosité ! Tout comme Marco Polo dont j’ai lu et relu cent fois l’ouvrage, je rêve
de partir, de voyager pour découvrir de nouveaux continents. Je veux par-dessus tout
accroître ma culture, revenir plus riche d’expériences, apprendre des langues
étrangères…
Tout doux, Cristobal ! Ce sont des buts forts louables, mais qu’est-ce qui te fait croire
que sa majesté pourrait y adhérer?
Le désir d’entrer dans la légende ! Elle resterait comme la souveraine ayant permis la
découverte d’une route maritime rapide et sûre vers les Indes. Cependant, il est vrai
que j’ai beaucoup songé à tout cela et je ne pense pas que ma volonté de découvrir
pour la couronne des contrées mythiques, aussi mythiques que l’Atlantide, pourrait
suffire à convaincre la reine de la nécessité de mon voyage.
J’ignore si cet argument suffirait, mais Cristobal, n’en as-tu pas de nombreux autres à
mettre en avant ? Tel que je te connais, tu as bien mûri la question et le fait qu’Isabel
la Catholique soit aussi reine de Castille, contrée bordée par la mer, n’a pas pu
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t’échapper…Quelles possibilités et quelles richesses une telle découverte apporterait à
sa région !
Certes, mais sa majesté sait également que je ne suis pas issu d’une famille de marins.
Je suis un humble autodidacte et cela me desservira auprès d’elle.
Au contraire, tu es peut-être autodidacte, mais ta culture maritime est aussi grande que
celle de marins accomplis ! Mets en avant la richesse des rencontres que tu as faites :
tous ces pilotes de navires, voyageurs, astronomes, mathématiciens, cartographes et
j’en passe ! Votre correspondance viendra étayer ta légitimité ! Et puis, tous les
voyages commerciaux que tu as commandés pour la famille de ta femme t’ont appris à
utiliser vents et courants : tu es un vrai marin.
Tout cela est vrai et la navigation a fait tellement de progrès entre la boussole et le
gouvernail d’Etambot, l’invention de la caravelle, que naviguer est presque devenu un
jeu d’enfant.
Puisque la légitimité de marin ne fait aucun doute, songe plutôt à ce que tu pourrais
avancer pour convaincre sa majesté d’autoriser et surtout de financer ton projet.
Eh bien, depuis que me suis penché sur les récits de découverte, j’ai beaucoup
réfléchis à ce que la colonisation de nouveaux territoires pourrait apporter à la
couronne. Il ne me semble pas raisonnable de continuer à traverser tous ces pays
païens pour rapporter dans le royaume or ou argent. Ces traversées sont beaucoup trop
dangereuses. Notre pays a besoin de ces métaux pour fondre de nouvelles pièces de
monnaie, si indispensables à notre croissance économique. Or, nos chargements se
font constamment attaquer et piller. Alors, comment protéger nos biens ? Je pense que
le moyen le plus sûr serait de trouver une nouvelle route maritime, à la fois plus rapide
et plus sûre que la voie terrestre. Et peut-être trouverais-je par la même occasion de
nouveaux gisements, dans des contrées encore inconnues ? L’océan est vaste, nous
n’avons pas encore tout découvert ! Je suis même persuadé que des richesses
totalement nouvelles et jusque-là insoupçonnées n’attendent que ma venue !
Parfait ! Cependant ta dernière hypothèse me paraît très hasardeuse…
Pas du tout ! J’ai étudié attentivement la Bible. Le livre des Rois décrit avec précision
les voyages du roi de Juda. Lors de son périple, il a découvert un pays riche en mines
d’or : Ophir.
Ton argument biblique ne peut que convaincre sa majesté, surnommée à juste titre la
Catholique. D’ailleurs, j’ai ouï dire que le roi, Ferdinand d’Aragon s’était fixé comme
but d’enrayer la progression des religions païennes dans le royaume.
Si fait ! D’ailleurs, je compte bien profiter de mes voyages pour évangéliser les
peuples primitifs que je croiserai et ainsi soutenir le roi dans son dessein. J’ai obtenu
l’accord de principe de sa sainteté le pape pour explorer de nouveaux territoires et
amener ces pauvres âmes égarées dans le giron de l’Eglise.
Ah ! Mon ami ! Que tes arguments portent ! Ils ne peuvent qu’être entendus par sa
majesté ! Le seul point qui pourrait poser problème, c’est le financement que tout cela
nécessiterait.
Peut-être pas, mon frère ! J’ai déjà pris contact avec certains de mes protecteurs et
amis. Ils sont prêts à me financer sur leurs deniers propres. Quant à moi, je peux
fournir un huitième de la somme requise. Contrairement aux traditionnels navires
marchands, mon budget est très raisonnable. Au total, la couronne n’aurait que fort
peu à débourser pour me soutenir. Mais tant à gagner !
Cristobal, tout y est : évangélisation, découverte de nouveaux territoires pour la
couronne, enrichissement. Sa majesté ne peut faire autrement que de t’accorder sa
bénédiction. Je cours chercher de quoi écrire, je serai ton secrétaire, ainsi, je
contribuerai moi - aussi à ton grand dessein.
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Vous devez qualifier les propositions suivantes selon les critères définis page 2.
Pour chacune des propositions vous porterez votre réponse (lettre a, b, c, d ou e) sur la fiche
QCM (questions de 1 à 10 : numéro correspondant au numéro des propositions suivantes).
Propositions :
1
Il faut absolument que tu m’aides
2 Tout comme Marco Polo (…) je rêve de partir, de voyager pour découvrir de nouveaux
continents
3
Ma volonté de découvrir pour la couronne des contrées mythiques, aussi mythiques que
l’Atlantide, pourrait suffire à convaincre la reine de la nécessité de mon voyage
4
Tel que je te connais, tu as bien mûri la question et le fait qu’Isabel la Catholique soit
aussi reine de Castille, contrée bordée par la mer, n’a pas pu t’échapper…
5 Votre correspondance viendra étayer ta légitimité !
6
Notre pays a besoin de ces métaux pour fondre de nouvelles pièces de monnaie, si
indispensables à notre croissance économique
7 Et peut-être trouverais-je par la même occasion de nouveaux gisements, dans des contrées
encore inconnues ?
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J’ai ouï dire que le roi, Ferdinand d’Aragon s’était fixé comme but d’enrayer la
progression des religions païennes dans le royaume
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J’ai obtenu l’accord de principe de sa sainteté le pape pour explorer de nouveaux
territoires et amener ces pauvres âmes égarées dans le giron de l’Eglise
10 Au total, la couronne n’aurait que fort peu à débourser pour me soutenir
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II. LOGIQUE
Questions
11 à 20
11 Un automobiliste sait qu’il roule sur une autoroute à une vitesse moyenne de 120 Km/h.
Il lui reste 300 Km. à faire. Pour gagner un quart d’heure sur le trajet restant il devrait faire
une vitesse moyenne arrondie à deux décimales de :
a) 136,67
b) 130,33
c) 132,75
d) 133,33
e) A.R.N.C.
12 Pour tapisser une pièce avec deux sortes de papier, vendus en rouleaux de même
dimensions, il en faut au total 9. La dépense serait de 126 € dans le cas du choix de 3 rouleaux
de la première sorte, et de 123 € avec 4 rouleaux de la première sorte. Le prix d'un rouleau de
la première sorte est :
a) 15
b) 15,50
c) 12,50
d) 12,00
e) A.R.N.C.
13 La réalisation d’un salon professionnel, représenté par 10.000 m2 d’exposition, coûte au
total 956 250. Dans ces conditions on s’attend a en louer 7.500 m2, ce qui fixe le prix de
location au m2, compte tenu d’une marge souhaitée de 25% sur le coût ci-dessus. Le prix de
location au m2 doit être de :
a) 159,385
b) 159,365
c) 159,375
d) 159,555
e) A.R.N.C.
14 Dans le contexte de l’exercice précédent, on projette d’augmenter les frais de publicité,
ce qui a portera le coût total à 1.000.000 €, et de baisser les prix de location du m2 à 150 €
pour les emplacements de moins de 6 m2, et 100 € pour les emplacements de plus de 6 m2.
Dans ces conditions on espère louer au total 8 750 m2. Pour conserver la même marge de
25%, le nombre de m2 loués dans de grands emplacements doit être de :
a) 1.250
b) 2.500
c) 2.000
d) 6.000
e) A.R.N.C.
15 Un pouce est égal à 25,4 mm exactement. Un pied fait 12 pouces. Une longueur de 8,50
mètres fait :
a) 26 pieds 7 pouces b) 28 pieds 3 pouces c) 25 pieds 8 pouces d) 27 pieds 11 pouces e) A.R.N.C.
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16 Compléter la séquence suivante :
TUR
ELI
PRS
RAI
RVU
SUO
OPS
AST
OEN
OTN
UAE
?
a) URS
b) ZOP
c) TUB
d) LUE
e) ARNC
17 En mission dans le désert, vous êtes à 800 km de votre camp de base au moment où
votre camion tombe en panne. Vous n’avez aucun moyen de communication, mais vous
disposez dans le camion d’un véhicule léger et de deux jerricanes de 45 litres chacun (pleins
de carburant).
Le véhicule léger a un réservoir (plein) de 10 litres, et peut parcourir en moyenne 12km par
litre de carburant. Vous devez transporter votre équipe et ne pouvez charger (à la fois) qu’un
seul jerricane.
Quelle distance parviendrez-vous à parcourir ?
a) 840kms
b) 1080 kms
c) 540 kms
d) 660 kms
e) ARNC
18 Quelle est la somme des 50 premiers nombres impairs (rangés par ordre croissant) :
a) 625
b) 1225
c) 2475
d) 2500
e) ARNC
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Le texte ci-dessous correspond aux questions
19 et 20.
Deux joueurs professionnels de poker, Mike et Tom se rencontrent pour un match amical. Ils
ont prévu de jouer pour ce match la même somme1.
À un moment particulier du jeu, Mike eut du mal à contenir son émotion lorsque qu’il
découvrit les cartes distribuées : tout d’abord le roi de trèfle, sa carte porte-bonheur, puis 4
cartes de même valeur, formant ainsi une des combinaisons les plus hautes, un carré.
De l’autre côté de la table, Tom était, lui aussi, très heureux. Il venait de recevoir sa carte
porte bonheur la dame de pique, et également quatre cartes de même valeur, formant donc un
carré. Les deux joueurs, tous les deux convaincus de gagner le tour, décidèrent de miser la
totalité de leurs avoirs.
19 Quelle est la probabilité, arrondie à deux chiffres après la virgule, que Mike ait un carré
d’As ?
a) 7,69%
b) 9,09%
c) 12,50%
d) 16,67%
e) ARNC
20 Quelle est la probabilité que Mike emporte la partie ?
a) 1 /11
b) 1/3
c) 1/2
d) 2/3
e) ARNC
1
Le poker se joue à l’aide d’un jeu de 52 cartes, l’ordre croissant de valeur des cartes est : deux, trois,
quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, valet, dame, roi, as. À chaque tour de jeu, 5 cartes sont
distribuées à chaque joueur, dans ce cas particulier, le jeu se fait sans possibilités d’échange (il n’y a
qu’une distribution). Le carré est la combinaison supérieure à toutes les autres.
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III.
CULTURE GÉNÉRALE
Questions
21 à 25
21 Quel est le nombre de départements français :
a)
b)
c)
d)
e)
72
84
96
100
ARNC
22 En 2006, le montant du déficit budgétaire de la France s’élevait aux alentours de :
a)
b)
c)
d)
e)
15,7 milliards d’euros
24,3 milliards d’euros
36,16 milliards d’euros
45, 3 milliards d’euros
ARNC
23 QRM Que signifie le concept de maïeutique :
a)
b)
c)
d)
e)
l’art de faire monter la mayonnaise
l’art de savoir créer des mosaïques
l’art de faire accoucher les esprits
c’est un concept rattaché à Socrate
c’est une notion présente dans l’ouvrage intitulé le Banquet
24 En avril 2007, le TGV a battu un record de vitesse qui s’élevait à :
a)
b)
c)
d)
e)
345,8 km/h
456,3 km/h
574,8 km/h
665,2 km/h
ARNC
25 QRM Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch est connu pour être :
a)
b)
c)
d)
e)
un violoncelliste russe
un pianiste turque
un peintre yougoslave
un apatride
un historien
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Deuxième partie :
Résumé de texte
Vous devrez recomposer le texte suivant en un résumé comportant entre 100 et 140 mots.
Vous devrez en marge de votre résumé indiquer le nombre de mots par ligne ainsi que le cumul de mots (voir exemple sur la fiche résumé)
N.B. : en l’absence de décompte la copie sera fortement pénalisée.
Le temps qui vous est imparti est de 45 minutes.
Vous ne pourrez pas quitter la salle avant la fin de l’épreuve et la collecte de toutes les copies.
NE PAS ECRIRE VOTRE NOM SUR LA FICHE
À la fin de l’épreuve, vous remettrez la fiche résumé au surveillant.
VÉRIFIEZ LE NOMBRE
Bonne chance !
DE PAGES : 4
En juin 2003, la population carcérale française a dépassé le cap des 60 000 détenus pour 48 000 places,
record absolu depuis la Libération. Insalubrité, vétusté, promiscuité poussée au paroxysme, hygiène
catastrophique, carence des activités de formation et de travail ravalant la mission de « réinsertion » au rang de
slogan aussi creux que cruel, montée des incidents graves et des suicides (leur taux a doublé en vingt) faisaient
alors l’objet de protestations unanimes. Sans réaction notable de la part des autorités (…) Faire de la lutte contre
la délinquance de rue un spectacle moral permanent permet en effet de réaffirmer symboliquement l’autorité de
l’Etat au moment même où celui-ci se rend impotent sur le front économique et social.
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Mais se servir de la prison à la manière d’un aspirateur social pour nettoyer les scories des
transformations économiques en cours et faire disparaître de l’espace public les rebuts de la société de marché –
petits délinquants d’occasion, chômeurs et indigents, sans-abri et sans- papiers, toxicomanes, handicapés et
malades mentaux laissés pour compte par le relâchement du filet de protection sanitaire et sociale, jeunes
d’origine populaire condamnés à une (sur)vie faite de débrouille et de rapine par la normalisation du salariat
précaire – est une aberration (…) tant politique que pénale.
Aberration tout d’abord, parce que l’évolution de la criminalité en France ne justifie en rien l’essor
fulgurant de sa population carcérale après la décrue modérée de 1996-2001. Les cambriolages, vols de véhicules
et vols à la roulotte (qui constituent les trois quarts des crimes et délits enregistrés par les autorités) diminuent
tous régulièrement depuis 1993 au moins ; les homicides et coups mortels refluent depuis 1995, d’après les
données de la police, et depuis 1984 selon les relevés de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale
(Inserm) ; les vols avec violence, qui obnubilent les grands médias, outre qu’ils se composent principalement de
« violences » verbales (insultes, menaces), sont en recul depuis vingt ans.
Au total, c’est moins la criminalité qui a changé ces dernières années que le regard que politiques et
journalistes, en tant que porte-voix des intérêts dominants, portent sur la délinquance de rue et sur les
populations censées l’alimenter. Au premier rang desquelles figurent les jeunes de milieu populaire issus de
l’immigration maghrébine, parqués dans les cités périphériques éviscérées par trois décennies de dérégulation
économique et de retrait urbain de l’Etat, plaies béantes que le cataplasme administratif de la « politique de la
ville » a échoué à cautériser.
Aberration, ensuite, parce que la criminologie comparée établit qu’il n’existe nulle part- dans aucun
pays et à aucune époque – de corrélation entre le taux d’emprisonnement et le niveau de la criminalité. Parfois
donnés en exemple, la politique policière de « tolérance zéro » et le quadruplement en un quart de siècle des
effectifs incarcérés outre –Atlantique n’ont joué qu’un rôle décoratif dans une baisse des contentieux due à la
conjonction de facteurs économiques, démographiques et culturels.
En tout état de cause, la prison ne traite dans le meilleur des cas qu’une partie infime de la criminalité,
même la plus violente : aux Etats-Unis, qui pourtant disposent d’un appareil policier et carcéral grotesquement
surdimensionné, du fait de l’évaporation cumulative aux différentes étapes de la chaîne pénale, les quatre
millions d’atteintes les plus sérieuses contre les personnes détectées en 1994 par les enquêtes de « victimation »
(homicides, coups et blessures aggravées, vols avec violence, viols) ont donné lieu à moins de deux millions de
plaintes à la police, qui ont motivé 780 000 arrestations, qui elles-mêmes n’ont conduit, en fin de course, qu’à
117 000 entrées en prison, soit ne sanctionnant que 3% des actes perpétrés.
Le même « effet d’entonnoir » s’observe dans le fonctionnement de la justice pénale en France, où
moins de 2% des contentieux portés devant les parquets donnent lieu à une peine d’enfermement. C’est dire si la
prison est inadaptée à lutter contre la petite et moyenne délinquance, et à plus forte raison contre les
« incivilités », dont la plupart ne relèvent même pas du code pénal (regards de travers, insultes, bousculades,
rassemblements et chahuts dans les lieux publics, petites dégradations, etc…).
En troisième lieu, le recours réflexe à l’incarcération pour juguler les désordres urbains est un remède
qui, dans bien des cas, ne fait qu’aggraver le mal qu’il est censé guérir. Institution basée sur la force et opérant
en marge de la légalité, la prison est un creuset de violences et d’humiliations quotidiennes, un vecteur de
désaffiliation familiale, de méfiance civique et d’aliénation individuelle. Et, pour bien des détenus
marginalement impliqués dans des activités illicites, c’est une école de formation, voire de
« professionnalisation », aux carrières criminelles. Pour d’autres, et ce n’est guère mieux, l’enfermement est un
gouffre sans fond, un enfer hallucinatoire qui prolonge la logique de destruction sociale qu’ils ont connue à
l’extérieur en la redoublant d’un broyage personnel. L’histoire pénale montre, en outre, qu’à aucun moment et
dans aucune société la prison n’a su accomplir la mission de redressement et de réintégration sociale qui est
censée être la sienne dans une optique de réduction de la récidive. Tout – de l’architecture à l’organisation du
travail des gardiens en passant par l’indigence des ressources institutionnelles (travail, formation, scolarité,
santé), le tarissement délibéré de la libération conditionnelle et l’absence de mesures concrètes d’aide à la sortie
– s’oppose à sa fonction supposée de « réforme » du repris de justice.
En dernier lieu, il faut rappeler à ceux qui justifient l’intensification de la répression pénale dans les
quartiers déshérités en invoquant que « la sécurité est un droit, l’insécurité une inégalité sociale », laquelle
touche en priorité les citoyens d’en bas, que la contention carcérale frappe de façon disproportionnée les
catégories sociales les plus fragiles économiquement et culturellement, d’autant plus durement qu’elles sont plus
démunies.
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Comme leurs homologues des autres pays postindustriels, les détenus français proviennent massivement
des fractions instables du prolétariat urbain. Issus de familles nombreuse (les deux tiers ont au moins trois frères
et sœurs) qu’ils ont quittées jeunes (un sur sept est parti de chez lui avant 15 ans), ils sont majoritairement
dépourvus de titres scolaires (les trois quarts sont sortis de l’école avant 18 ans, contre 48ù de la population des
hommes adultes), ce qui les condamne à vie aux secteurs périphériques de la sphère d’emploi.
La moitié sont fils d’ouvriers et d’employés, et la moitié sont ouvriers eux-mêmes ; quatre détenus sur
dix ont un père né à l’étranger, et 24% sont eux-mêmes nés hors de l’Hexagone. Or l’incarcération ne fait
qu’intensifier la pauvreté et l’isolement : 60% des sortants de prison sont sans emploi, comparé à 50% parmi les
entrants ; 30% ne sont soutenus ni attendus par personne ; un gros quart ne dispose d’aucun argent (moins de 15
euros) pour faire face aux frais occasionnés par la libération ; et un sur huit n’a pas de logement à sa sortie. De
plus, l’impact délétère de l’incarcération ne s’exerce pas sur eux seuls, mais aussi, et de manière plus insidieuse
et plus injuste, sur leur famille : détérioration de la situation financière, délitement des relations amicales et de
voisinage, étiolement des liens affectifs, troubles de la scolarité chez les enfants et perturbations psychologiques
graves liées au sentiment de mise à l’écart alourdissent le fardeau pénal imposé aux parents et conjoints détenus.
Au demeurant, le raisonnement de gros bon sens selon lequel l’inflation carcérale se traduirait
nécessairement par une réduction mécanique de la criminalité du fait de son effet de « neutralisation » des
condamnés mis hors d’état de nuire se révèle spécieux à l’analyse. Car, dès lors qu’il s’applique à la délinquance
d’opportunité, l’enfermement à tout- va revient à « recruter » de nouveaux délinquants par effet de substitution.
Ainsi, un petit trafiquant de drogue placé en détention est immédiatement remplacé par un autre pour autant que
subsiste une demande solvable pour sa marchandise et que les espérances de profit économique en valent la
chandelle. Et si ce successeur est un novice sans réputation sur la place, il sera plus enclin à la violence pour
s’établir et sécuriser son commerce, ce qui se traduira globalement par un surcroît d’ « illégalismes ».
Pour éviter une escalade pénale sans fin et sans issue, il faut reconnecter le débat sur la délinquance avec une
question majeure du siècle naissant à laquelle il fait aujourd’hui écran : l’avènement du salariat désocialisé,
vecteur d’insécurité sociale et de précarisation matérielle.
(…)
Une politique intelligente de l’insécurité criminelle doit reconnaître que les actes délinquants sont le
produit non pas d’une volonté individuelle autonome et singulière, mais d’un réseau de causes et de raisons
multiples qui s’enchevêtrent selon des logiques variées (…) et donc qu’ils appellent des remèdes divers mettant
en place une pluralité de mécanismes de freinage et de diversion. Car, peu applicable, le traitement policier et
pénal que d’aucuns présentent comme la panacée se révèle dans bien des circonstances pire que le mal, pour peu
qu’on comptabilise ses « effets collatéraux ».
La prison n’est pas un simple bouclier contre la délinquance, mais une arme à double tranchant : un
organisme de coercition à la fois criminophage et criminogène qui, lorsqu’il se développe à l’excès, comme aux
Etats-Unis durant le dernier quart de siècle ou en Union soviétique à l’ère stalinienne, en vient à se muer en
vecteur autonome de paupérisation et de marginalisation.
Loïc WACQUANT, Punir les Pauvres : le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale, Agone, Marseille,
2004.
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Troisième partie :
Analyse d’ouvrages
Le présent cahier contient –regroupées par ouvrage- les 20 Questions à Choix Multiple
(Q.C.M.) auxquelles vous devrez répondre à l’aide de la feuille codée ci-jointe.
Les questions se divisent en deux catégories :
• les Questions à Réponse Unique. Ces questions comportent une bonne réponse et une
seule. Il est possible qu’aucune réponse ne convienne. Dans ce cas vous utiliserez la
réponse ‘Aucune réponse ne convient’ (ARNC).
• les Questions à Réponses Multiples (QRM). Ces questions comportent deux ou trois
bonnes réponses. Elles sont signalées car le numéro de la question est suivi de QRM.
Chaque réponse s’opère par le graphitage d’une ou plusieurs case(s) a,b,c,d,e dans la ligne
numérotée de la question. Le traitement de votre feuille de réponse par lecture optique exige
un crayon à mine tendre (ni stylo à bille, ni feutre). Les rectifications s’opèrent par gommage
-propre et soigné-.
Les questions numérotées de 1 à 10 portent sur l’ouvrage « Faut-il brûler le modèle social
français ? », A. LEFEBVRE et D. MEDA, éditions Seuil, 2006.
Les questions numérotées de 11 à 20 portent sur l’ouvrage « L’économie de la Chine», F.
LEMOINE, coll. Repères, 4ème éd., éditions La Découverte, 2006.
Le temps qui vous est imparti est de 30 minutes.
Vous ne pourrez pas quitter la salle avant la fin de l’épreuve et la collecte de toutes les
copies.
À la fin de l’épreuve, vous remettrez la feuille de réponses au surveillant.
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14
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Test d’entrée au Master Administration des entreprises du samedi 8 septembre 2007
1 QRM Pour A. LEFEBVRE et D. MEDA, les équilibres sur lesquels nous avons vécu
jusqu’alors sont menacés par :
a. la globalisation
b. la productivité insuffisante du travail
c. le changement technologique
d. les conflits politiques
e. le vieillissement de nos sociétés
2 QRM La France apparaît comme un pays où il est très difficile d’engager des réformes.
Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui semblent expliquer ce blocage :
a. le choix de la crise et du conflit comme méthodologie de résolution de problèmes
b. le spectre de l’étatisation
c. les valeurs culturelles françaises
d. le manque de créativité des entreprises françaises
e. les difficultés budgétaires
3
QRM Selon les deux auteurs, quelles sont les causes du dysfonctionnement de notre
modèle social :
a. les politiques sociales engagées depuis les années 1980
b. le poids de la protection sociale
c. l’arrivée des femmes sur le marché du travail
d. l’aménagement du temps de travail
e. l’idéologie développée par l’Etat providence
4
Parmi les caractéristiques suivantes du modèle social auquel la France appartient, en est-il
une qui soit une force structurelle :
a. le financement assis sur l’emploi
b. la protection réservée aux travailleurs
c. l’existence de plusieurs régimes de sécurité sociale
d. l’ambivalence entre ce qui revient à l’assurance et ce qui relève de la solidarité
e. ARNC
5 Parmi les pays suivants, quel est le pays européen qui se rapproche le plus du modèle des
pays nordique :
a.
la France
b.
la Belgique
c.
le Royaume-Uni
d.
l’Allemagne
e.
ARNC
15
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6 Dans l’étude de la performance du système social d’un pays, l’analyse méthodologique
montre qu’indiscutablement la raison de la supériorité de la politique d’un pays est :
a. une meilleure organisation administrative
b. un meilleur système d’incitation
c. un meilleur système de protection sociale
d. une politique monétaire et budgétaire plus accommandante
e. ARNC
7 QRM Parmi les caractéristiques suivantes, lesquelles permettent de définir le contrat de
société des pays nordiques :
a. un grand encadrement du secteur privé productif
b. un droit du travail relativement libéral
c. une négociation plus forte avec les syndicats pour l’établissement des conventions
collectives
d. une forte pression fiscale
e. une faible redistribution des revenus
8 QRM La réussite du modèle social nordique est indiscutable. Au Danemark, plus
précisément cette réussite s’explique par :
a.
la forte augmentation de sa population de 15 à 64 ans
b.
la forte croissance de son PNB
c.
l’importance des dépenses de recherche
d.
l’importance des dépenses d’éducation
e.
un très bon partage du travail
9
QRM
Si le modèle social nordique fonctionne bien c’est parce que l’Etat perçoit
d’importantes ressources provenant :
a.
de prélèvements obligatoires parmi les plus hauts du monde
b.
de l’impôt sur les sociétés le plus élevé d’Europe
c.
de très importantes cotisations sociales des employeurs
d.
du niveau élevé de l’impôt sur le revenu
e.
de l’importance de la TVA
10 Parmi les grandes raisons invoquées pour justifier l’impossible transposition du modèle
nordique en France, laquelle n’est pas fondée :
a. l’incompatibilité des cultures
b. la différence des syndicats
c. les différences de taille et de structures économiques
d. les différences d’organisation de la société
e. ARNC
16
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Test d’entrée au Master Administration des entreprises du samedi 8 septembre 2007
*****
11 La population active chinoise a augmenté depuis vingt ans pour atteindre le chiffre de :
a.
b.
c.
d.
e.
550 millions de personnes
620 millions de personnes
770 millions de personnes
980 millions de personnes
ARNC
12 QRM
À la mort de Mao Tsé-toung, en 1976, un bilan est dressé. Parmi les
propositions suivantes, lesquelles permettent de caractériser la Chine à la fin des années
1970 :
a. La stagnation des disponibilités alimentaires
b. La faible progression du revenu monétaire des ménages
c. La dégradation de la santé
d. L’augmentation de l’analphabétisme
e. L’absorption du taux de croissance économique par la forte croissance démographique
13 Depuis octobre 2004, les taux d’intérêt sur les prêts en Chine sont :
a.
b.
c.
d.
e.
fixés à 8%
encadrés entre 5% et 7%
limités à 6%
Totalement déplafonnés
ARNC
14 QRM Pour entrer dans l’OMC, la Chine a accepté de lever en grande partie des
restrictions existant sur les investissements directs étrangers. Dans quelles activités reste-t-il
des limites à la participation étrangère au capital :
a. le commerce de gros et de détail
b. l’import-export
c. les services après-vente
d. les services de télécommunications
e. la banque et les assurances
15 Parmi les secteurs suivants, lequel constitue un gisement d’emplois :
a.
b.
c.
d.
e.
l’agriculture
le secteur informel
les entreprises d’Etat
les entreprises privées
ARNC
17
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16 QRM Entre 1978 et 2004, la production agricole a augmenté deux fois plus vite que
pendant les vingt-cinq années précédentes. Parmi les propositions suivantes, lesquelles
peuvent être attribuées à la Chine :
a. la Chine est le premier producteur mondial de blé
b. la Chine est le troisième producteur mondial de riz
c. la Chine est le deuxième producteur mondial de maïs
d. la Chine est le premier producteur mondial de pommes de terre
e. la Chine est le quatrième producteur mondial de fleurs
17 La majeure partie de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière chinoise est située
hors des zones urbaines, la rémunération des ouvriers de ces entreprises rurales est faible. A
combien la situait-on en 2002 :
a.
0,5 dollar de l’heure
b.
1 dollar de l’heure
c.
1,5 dollars de l’heure
d.
2 dollars de l’heure
e.
ARNC
18 Quelle est la principale source d’énergie de la Chine :
a.
b.
c.
d.
e.
la biomasse (le bois)
le pétrole
le gaz naturel
l’hydroélectricité
ARNC
19 QRM En 1997, un nouveau système de retraite a été mis en place. Quels en sont les
piliers fondateurs :
a. une retraite de base financée par les cotisations des entreprises
b. un compte personnel alimenté par l’entreprise et le salarié
c. une retraite essentiellement de capitalisation
d. une retraite individualisée et reposant sur les descendants
e. une retraite complémentaire financée par l’entreprise
20 Parmi les facteurs suivants, lequel serait responsable, essentiellement, du ralentissement
de la croissance économique de la Chine après 2015 :
a. l’évolution de la production agricole
b. l’évolution démographique
c. l’évolution du niveau de pollution
d. l’évolution de l’industrialisation
e. ARNC
18
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TEST d’entrée au Master Administration des Entreprises
Samedi 8 septembre 2007
Quatrième partie :
Langue Anglaise
Composition de l’épreuve :
-
8 questions de grammaire
5 questions de vocabulaire
12 questions de compréhension de texte.
Le temps qui vous est imparti est de 50 minutes.
Vous ne pourrez pas quitter la salle avant la fin de l’épreuve et la collecte de toutes les
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QCM grammaire : une seule réponse est juste (questions 1 à 8)
1 Researchers have discovered a new way __________ stem cells that does not use human
embryos.
a) to extract
b) for to extract
c) for extracting
d) of extracting
e) ARNC
2
a)
b)
c)
d)
e)
_______ a brand name in a developing country is _______ than ______ one at home.
Building + much harder + building
To build + much harder + to build
Trying to build + more rough + building
To try building + much more rough + to try to build
ARNC
3
They said that ____ 43 % of Swedish construction companies were not covered by
collective wage agreements.
a) as much as
b) as few as
c) as many as
d) as little as
e) ARNC
4 The value ________ by 6%.
a)
b)
c)
d)
e)
rises
raises
rose
raised
ARNC
5 Knowing _____ to do saved many lives.
a)
b)
c)
d)
e)
how
why
which
what
ARNC
21
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6
a)
b)
c)
d)
e)
7
a)
b)
c)
d)
e)
8
a)
b)
c)
d)
e)
________ machines were then replaced by __________ ?
The older + newer ones
Older + the newer ones
The older + the last ones
Older + the latest ones
ARNC
Outsourcing _____ the best solution.
can
hasn’t been
may be
shouldn’t lead to
ARNC
We ______________ expecting them.
are yet
aren’t yet
are still
were no longer
ARNC
********
QCM vocabulaire : une seule réponse est juste (questions 9 à 13)
9 “The disclosure prompted a steep fall in the company’s shares.” This means
a)
b)
c)
d)
e)
the price decreased slightly.
shares fall steeply after disclosures.
share price dropped sharply.
the effects of the disclosure were harmful.
ARNC
10
“Seeking to fend off a hostile takeover, they released their results ahead of schedule.”
- Which of the following is not true ?
a)
b)
c)
d)
e)
They didn’t want to attract investors.
They wanted to avoid being bought out.
Publication was intentionally early
Someone agressively wanted contol of a company.
ARNC
22
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11 “Can you cope with this?” implies:
a)
b)
c)
d)
e)
it’s time to change strategies
there’s a difficult situation.
there’s a lot to do.
I need your help.
ARNC
12 –“They did not present an accurate assessment.” In this sentence, the word “accurate”
does not connote:
a) genuine
b) realistic
c) practical
d) coherent
e) ARNC
13
a)
b)
c)
d)
e)
“Success is within reach” probably implies
failure is no longer an option
success is feasible
achieving the goal is likely
we need to persevere to win
ARNC
*********
Les questions
14 à 19 portent sur le texte: Migration makes flux the
new world order,
by Roger Cohen, International Herald Tribune March 28,
2007
14 This article especially illustrates
a)
b)
c)
d)
e)
the extent of illegal migration
the complexity of illegal travel
the dangers Spain is faced with regularly
a relatively new phenomena
ARNC
15 The passengers boarded the vessel in :
a)
b)
c)
d)
e)
Georgia
Senegal
the Canary Islands
North Korea
ARNC
23
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16 We can assume that one of the following is not true:
a)
b)
c)
d)
e)
Many of the migrants lose their life savings.
Some of the migrants succeed in getting to Europe.
Nobody really profits from this situation.
Globalization facilitates migration.
ARNC
17 Migrants, by leaving their home countries:
a)
b)
c)
d)
e)
risk their lives
reflect acts of despair
tend to support their home economies
are bound to feel homesick
ARNC
18 Smuggling is necessarily, by nature,
a)
b)
c)
d)
e)
reliable
dangerous
naive
illégal
ARNC
19 The author:
a)
b)
c)
d)
e)
sees a solution to the problem he brings up
raises several moral questions
is empathetic towards migrants
is unrealistic
ARNC
24
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Test d’entrée au Master Administration des entreprises du samedi 8 septembre 2007
*********
20 25
Les questions
à
portent sur le texte : Coffee as a Health Drink?
Studies Find Some Benefits, The New York Times, August 15, 2006
20 The caffeine in coffee ________.
a)
b)
c)
d)
e)
contributes to reducing risks for heart disease.
does not contribute to reducing risks for heart disease.
may have beneficial effects on health.
is probably harmless.
ARNC
21 Americans and Norwegians
a)
b)
c)
d)
e)
tend to suffer from the same diseases
drink lots of coffee
are overweight
are known to abuse drinking alcoholic beverages
ARNC
22 All of the following are true except :
a)
b)
c)
d)
e)
vitamine C and coffee are both antioxydants
caffeinated and decaffeinated coffee have similar antioxydant properties
the more coffee one drinks, the lower the risk of heart disease or diabetes
coffee contains anti-inflammatory properties
ARNC
23 This articles compares
a)
b)
c)
d)
e)
caffeined with non-caffeinated beverages
coffee drinkers with non coffee drinkers
risks of heart disease with risks of diabetes
men and women coffee drinkers
ARNC
24 Some studies show that caffeine is dangerous because it
a)
b)
c)
d)
e)
is related to liver diseases
provokes cell damage
reduces glucose concentrations in the blood
dampens inflammation
ARNC
25
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25
Regular consumption of coffee may be a risk reducing agent in all of the following
except :
a) diabetes
b) liver cancer
c) some cardio-vascular disorders
d) alcohol-related cirrhosis
e) ARNC
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Migration makes flux the new world order,
by Roger Cohen,
International Herald Tribune March 28, 2007
SEVILLE, Spain
The recent problems of Bernardino León, the Spanish under secretary of state for foreign
affairs, offer some insight into the way the world actually is, as opposed to the way we might
like it to be.
León has found himself in a diplomatic tangle because an Italian ship acting on Spanish
instructions recently intercepted a North Korean boat with a Georgian crew off the coast of
Senegal. It was carrying about 300 people, most of them Indian or Pakistani, who had set sail
from Guinea bound for Spain.
"We told the North Koreans, who have not signed treaties on human trafficking, that we
would seize the boat if we did not hear from them within four hours," León said. "When they
did not respond, the boat was boarded in an EU operation coordinated from the Canary
Islands."
León has experience of such situations. Earlier this year, Spain intercepted a boat off
Mauritania flying an Ivory Coast flag with a Russian crew. On board were 400 people, from
countries including Bangladesh, Liberia and Sri Lanka, who had paid to be smuggled into the
European Union. All but 23 have been sent home.
"These are sophisticated global mafias using new routes to bring people from as far away as
Myanmar and Afghanistan into the EU," León said. "Some are coming across from Somalia
and Ethiopia through Sudan, Chad, Mali and Niger - very weak states with little capacity for
control - to the west coast of Africa, and from there by boat to Europe."
Think of these people on the move as the bottom rung of the globalization process that also
whisks business executives across the world in flat-bed airline seats. Globalization produces
various categories of denationalized subjects, high and low, for whom allegiance is due
principally to the flag of opportunity.
They range from the international financial elite of cities like Hong Kong or São Paulo,
shifting chips around the world's markets as if the globe were a plaything, to the illegal
Mexicans laboring as meatpackers in Iowa who sustain communities back home with their
remittances.
Our mental framework for seeing the world is inadequate. It is still geared to the familiar
references of borders and national citizenship. We are not ready for North Korean ships run
by Georgians smuggling Asians from Africa. Yet a fluidity that leaves myriad people between
worlds and cultures is increasingly common.
It therefore seems anachronistic, and unhelpful, when, on the occasion of the 50th anniversary
of the European Union, Pope Benedict XVI deplores a Europe afflicted with "a singular form
of apostasy" that has lost touch with its "Christian roots."
The imaginary Europe to which the pope hearkens back, the Christian Europe he sees
menaced by destructive "lay and relativist currents," is not the multifaceted Europe that León
faces.
The very words emigration and immigration, with their air of finality, are inadequate for a
globalized time when many have one foot in an adopted home and another in the place from
which they came.
Conditions of the developed and developing worlds often coexist within one country. Walls
are built or contemplated to keep rich and poor apart, but the forces driving movement seem
overwhelming.
Statistics provided by Fiona Adamson, a political scientist at University College London, to a
conference organized here by the Chicago Council on Global Affairs and Spain's Real
27
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Instituto Elcano, illustrate these trends. She said human trafficking was now a global $10
billion growth industry. "It's a question of supply and demand," she added.
Current estimates are that "irregular migrants comprise 30 to 50 percent of all migration to
Western industrialized countries." The remittances they and legal immigrants send home have
risen from $3 billion in 1970 to more than $100 billion. For countries from Egypt to Mexico,
remittances constitute critical sources of capital.
These figures are indicators of a growing interdependence. They also illustrate how criminal
networks use the tools of globalization - openness, technology, mobility - to build parallel
organizations that are hard to control because they respond to the needs of people tugged
toward the world's centers of wealth.
Spain has become one such center over the past two decades. As a result, it has shifted from a
land of emigration to one of immigration. From Africa they come, and from Latin America.
Immigrants accounted for 0.5 percent of the population in 1990, 2.7 percent in 2000 and 9.6
percent, or 4.5 million people, today. In 2005, Spain offered an amnesty to about 700,000
illegal immigrants. It is estimated that another 100,000 are still in the country. Those numbers
speak of Spain's enormous cultural adjustment.
No European country has found an entirely adequate answer to this challenge. France's
integrative model has failed. The live-and-let-live policy of the Netherlands failed.
Everywhere "national identity" is discussed without anyone being quite sure any longer
precisely what that is.
As Charles Kupchan, a professor of international relations at Georgetown University, noted,
European nations still tend to have difficulties viewing the nation as a political rather than an
ethnic entity. "A change of mind-set is needed to separate ethnicity and nationhood," he
suggested.
But even in the United States, where that separation has been made, tensions over identity and
immigration have stirred, driven by post-9/11 angst, the sheer volume of the illegal influx,
and the rapid Hispanicization of parts of the country.
There is a temptation to want to draw clean lines again, to undo the mess that flux produces.
Such urges have moderate and extreme expression. Fanatics want barriers, believers to one
side, infidels to the other. But their acts demonstrate their illusions.
Of the 198 people killed in the Madrid bombings of 2004, 25 percent were foreigners. When
Basque terrorists struck late last year at Madrid airport, they killed two Ecuadoreans. People
of dozens of nationalities died in New York's twin towers.
That's the real world. Its mobility has outstripped the power of our imaginations. The pope
should bless the boats of Babel, filled with abject humans pursuing dignity, rather than
deplore the evolving civilization they herald.
28
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Coffee as a Health Drink? Studies Find Some Benefits, The New York Times,
August 15, 2006
Coffee is not usually thought of as health food, but a number of recent studies suggest that it
can be a highly beneficial drink. Researchers have found strong evidence that coffee reduces
the risk of several serious ailments, including diabetes, heart disease and cirrhosis of the liver.
Among them is a systematic review of studies published last year in The Journal of the
American Medical Association, which concluded that habitual coffee consumption was
consistently associated with a lower risk of Type 2 diabetes. Exactly why is not known, but
the authors offered several explanations.
Coffee contains antioxidants that help control the cell damage that can contribute to the
development of the disease. It is also a source of chlorogenic acid, which has been shown in
animal experiments to reduce glucose concentrations.
Caffeine, perhaps coffee’s most famous component, seems to have little to do with it; studies
that looked at decaffeinated coffee alone found the same degree of risk reduction.
Larger quantities of coffee seem to be especially helpful in diabetes prevention. In a report
that combined statistical data from many studies, researchers found that people who drank
four to six cups of coffee a day had a 28 percent reduced risk compared with people who
drank two or fewer. Those who drank more than six had a 35 percent risk reduction.
Some studies show that cardiovascular risk also decreases with coffee consumption. Using
data on more than 27,000 women ages 55 to 69 in the Iowa Women’s Health Study who were
followed for 15 years, Norwegian researchers found that women who drank one to three cups
a day reduced their risk of cardiovascular disease by 24 percent compared with those drinking
no coffee at all.
But as the quantity increased, the benefit decreased. At more than six cups a day, the risk was
not significantly reduced. Still, after controlling for age, smoking and alcohol consumption,
women who drank one to five cups a day — caffeinated or decaffeinated — reduced their risk
of death from all causes during the study by 15 to 19 percent compared with those who drank
none.
The findings, which appeared in May in The American Journal of Clinical Nutrition, suggest
that antioxidants in coffee may dampen inflammation, reducing the risk of disorders related to
it, like cardiovascular disease. Several compounds in coffee may contribute to its antioxidant
capacity, including phenols, volatile aroma compounds and oxazoles that are efficiently
absorbed.
In another analysis, published in July in the same journal, researchers found that a typical
serving of coffee contains more antioxidants than typical servings of grape juice, blueberries,
raspberries and oranges.
“We were surprised to learn that coffee quantitatively is the major contributor of antioxidants
in the diet both in Norway and in the U.S.A.,” said Rune Blomhoff, the senior author of both
studies and a professor of nutrition at the University of Oslo.
These same anti-inflammatory properties may explain why coffee appears to decrease the risk
of alcohol-related cirrhosis and liver cancer. This effect was first observed in 1992. Recent
studies, published in June in The Archives of Internal Medicine, confirmed the finding.
Still, some experts believe that coffee drinking, and particularly caffeine consumption, can
have negative health consequences. A study published in January in The Journal of the
American College of Cardiology, for example, suggests that the amount of caffeine in two
cups of coffee significantly decreases blood flow to the heart, particularly during exercise at
high altitude.
Rob van Dam, a Harvard scientist and the lead author of The Journal of the American Medical
Association review, acknowledged that caffeine could increase blood pressure and slightly
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increase levels of the amino acid homocysteine, possibly raising the risk for heart disease.
“I wouldn’t advise people to increase their consumption of coffee in order to lower their risk
of disease,” Dr. van Dam said, “but the evidence is that for most people without specific
conditions, coffee is not detrimental to health. If people enjoy drinking it, it’s comforting to
know that they don’t have to be afraid of negative health effects.”
30
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