Le compte joint Il donne les mêmes droits à tous les co
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Le compte joint Il donne les mêmes droits à tous les co
REAGIR EN CAS DE SEPARATION 01 L’accès aux comptes Peut être facilité par la mise en place : En couple, des dispositions facilitent la - D’un compte joint entre époux ou concubins - D’une procuration sur un compte individuel Les crédits Peuvent engager plusieurs personnes : gestion commune - Dettes contractées en commun des finances du - Dettes contractées par l’un avec la caution de l’autre ménage L’épargne Des dispositions prises en toute confiance dans une période où le couple est harmonieux N’est pas forcément sur les comptes de celle ou celui qui a épargné - Répartition de l’épargne sur des comptes individuels en fonction des plafonds réglementaires et non pas de la source des revenus (ex : 2 LDD à 6000 €) La séparation est rarement envisagée lorsqu’on a des projets communs - Epargne constituée sur un compte ouvert au nom des enfants 02 Le jugement (divorce d’un couple marié) Fixe les règles de partage des avoirs et des dettes - C’est ensuite aux ex-conjoints de les mettre en œuvre. La séparation - Sans jugement, les ex-concubins devront trouver un accord amiable. avec ou sans jugement ? La banque Ne peut pas agir sans instruction de ses clients - Ce n’est pas à elle d’exécuter le jugement. - Le jugement ne remet pas en cause les contrats précédemment Détenir ensemble un compte joint, un crédit ou donner une procuration ne nécessite pas de liens conjugaux ni de liens de parenté. passés (contrat de crédit,…). - La banque ne peut apporter des modifications sur les comptes et services que sur les instructions du titulaire. - Toutes les instructions préalables restent en vigueur tant qu’elles ne sont pas dénoncées. 03 Il donne les mêmes droits à tous les co-titulaires Quelle que soit l’origine des revenus - Consultation Le compte joint - Dépôt d’argent - Retrait d’argent - Emission de chèques, de virements… - Paiement par carte Les risques en cas de séparation ou mésentente Tous les co-titulaires sont solidairement responsables du remboursement d’un découvert, même s’il a été généré par les dépenses que de l’un d’entre eux Chaque co-titulaire peut continuer à faire fonctionner le compte sans en informer l’autre - Retrait de tout ou partie des fonds par un des co-titulaires - Création ou aggravation d’un découvert en compte - La banque ne pourra pas s’y opposer 04 Le chèque - Il fonctionne avec des formules au nom de M. ou Mme Les moyens de paiement sur un compte joint Le compte joint permet à chaque cotitulaire de faire seul tous les actes de gestion - Chaque co-titulaire peut émettre des chèques sous sa seule signature La carte - Elle est toujours à un seul nom - Mais deux cartes, au nom de 2 co-titulaires différents, peuvent fonctionner sur le même compte joint Les virements et prélèvements - Ils peuvent être initiés par l’un ou l’autre des co-titulaires - Mais ils sont débités du compte joint dont le solde est commun 05 Le compte joint peut être dénoncé La sortie du compte joint - Soit par une demande expresse de « désolidarisation » formulée par l’ensemble des co-titulaires - Soit, en cas de désaccord, par une « dénonciation » à l’initiative d’un seul des co-titulaires - Chaque co-titulaire reste responsable de l’ensemble des dettes accumulées jusqu’à la désolidarisation ou la dénonciation - Entre la « désolidarisation » ou « dénonciation » et la clôture La banque ne peut mettre fin de sa propre initiative à un compte joint, même si elle a été informée de la séparation ou du divorce Pour procéder à la clôture, les co-titulaires devront s’être entendus sur le sort de l’argent disponible ou sur le remboursement du découvert (pas de répartition « arithmétique », chaque cotitulaire ayant de pleins droits et une pleine responsabilité sur tout) effective, le compte ne pourra fonctionner que sous les signatures cumulatives de tous les co-titulaires - Le compte ne peut être clos que quand le solde sera ramené à zéro - Toutes les démarches doivent être expressément menées par les co-titulaires vis-à-vis de la banque, qui ne peut agir à sa seule initiative 06 C’est une autorisation donnée par le titulaire du compte à un tiers La procuration - Le bénéficiaire de la procuration n’est pas co-titulaire du compte et n’est donc pas engagé au remboursement des dettes (découverts, opérations débitrices…) - Il peut néanmoins faire fonctionner le compte dans le cadre de la procuration - La procuration subsiste tant que le titulaire du compte ne l’a pas formellement dénoncée - Séparation, mésentente, divorce…aucun de ses évènements ne remet légalement en cause une procuration En cas de séparation, penser à annuler la procuration donnée ! - Le titulaire du compte doit y mettre fin de façon formalisée et à son initiative, au guichet de sa banque ou par courrier adressé à la banque Une procuration peut être donnée à un tiers sur un compte individuel ou sur un compte joint 07 Les deux sont co-emprunteurs Les emprunts contractés pendant la vie commune 1/2 - Ils sont tenus solidairement (c’est-à-dire chacun pour la totalité) au remboursement du prêt - La séparation ne modifie pas cet engagement contractuel - Une demande de « désolidarisation » peut être faite, pour n’affecter le remboursement du prêt qu’à un des emprunteurs. - C’est une modification importante du contrat initial, la banque n’est pas obligée de l’accepter L’un est emprunteur, l’autre est caution - L’emprunteur est tenu au remboursement du prêt, la caution est appelée à rembourser en cas de défaillance de l’emprunteur - La séparation ne modifie pas l’engagement contractuel de la caution - L’abandon de la caution est une modification importante du contrat initial, la banque n’est pas obligée de l’accepter 08 Les emprunts contractés pendant la vie commune 2/2 Un seul est emprunteur, mais les biens de la communauté sont engagés - C’est le cas où un seul des époux contracte un prêt, dans un mariage sous le régime de la communauté des biens - Le « bon pour accord » du conjoint permet à la banque, en cas de défaillance de l’emprunteur, d’avoir une action possible sur les biens de la communauté - Ce « bon pour accord » ne rend pas le conjoint directement responsable du remboursement, mais les biens communs pourraient être saisis - L’effet de ce « bon pour accord » disparaît automatiquement avec le divorce et la liquidation de la communauté 09 Les comptes au nom des enfants mineurs Les parents sont tous deux dépositaires de l’autorité parentale - Ils gèrent les comptes de leurs enfants mineurs - Chaque parent peut prendre seul les décisions de gestion au nom de l’ enfant - L’absence d’opposition formelle du second parent vaut accord tacite - Les parents assument la responsabilité de la gestion, qui doit être faite dans l’intérêt de l’enfant - La banque ne peut en aucun cas s’immiscer dans cette gestion Même séparé ou divorcé, chaque parent détenteur de l’autorité parentale est habilité à gérer les comptes des enfants 10 Le conseiller bancaire - Après avoir eu connaissance de la séparation, il est à même d’expliquer les démarches Qui contacter en cas de difficultés ? - Il mettra en œuvre les instructions données par ses clients Un avocat - Les personnes à faibles ressources peuvent demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle - Les honoraires d’avocat sont alors pris en charge par l’Etat Une consultation juridique gratuite - Dans les maisons de justice et du droit ou dans les centres départementaux d’accès aux droits (CDAD) - Dans certaines mairies ou tribunaux d’instance 11 Un portail internet Pour en savoir plus www.lesclesdelabanque.com Une collection de mini-guides bancaires [email protected] 01.48.00.50.05 Un centre d’information Ce module a été conçu par Les Clés de la Banque, le programme d’éducation financière de la Fédération Bancaire Française. A vocation pédagogique, il ne constitue pas une référence juridique. www.lesclesdelabanque.com