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J O U R N A L CHRÉTIEN DU SECTEUR DE L’YVETTE
BURES, CHEVRY-BELLEVILLE, GIF, LES ULIS, ORSAY, SAINT-AUBIN, SACLAY, VILLIERS-LE-BÂCLE
ÉDITORIAL
MARS - AVRIL 2006 - Passerelles de l’Yvette N° 11 (Chronique d’Orsay n° 391- Le Messager n° 431)
Propos intempestifs
Il n’est plus rare aujourd’hui que de jeunes
adultes me renouvellent tout à la fois
l’affirmation de leur foi en Dieu et le discrédit
qu’ils portent sur les institutions religieuses.
Ainsi un jeune chercheur d’un laboratoire
américain de chimie résumait son opinion :
« Là où il y a religion et institution… il y a
violence ». Pourrais-je d’emblée lui donner
tort ?
Chiites contre sunnites,
colombes et faucons,
protestants et catholiques,
islam bafoué, christianisme martyrisé,
orthodoxes nationalistes,
catholiques hégémoniques,
communautarisme et crises identitaires…
Bref, pour lui, puisque les religions se
discréditent : « religieux de tous pays, fouteznous la paix ! »
Dans ce contexte, le temps du carême ne
peut que nous inviter à revisiter notre foi.
Un livret de carême proposé par notre
évêque voudrait nous conduire à l’ouverture.
N’y cite-t-il pas une sourate du Coran et une
prière juive ?
Le NOTRE PERE, fondement de la prière
chrétienne, nous révèle aussi le fondement
de l’origine et l’égalité de tous les hommes.
La première encyclique de notre pape
Benoît XVI rappelle que Jésus est Amour. Un
amour universel pour tous les hommes. Voilà,
dans un monde où l’on associe parfois la
vengeance au nom de Dieu ou même le
devoir de haine et de la violence, un propos
d’une grande actualité.
Alors, religieux de tous pays entendez
l’appel de Dieu… Faites la paix ou fouteznous la paix ! Il en va du crédit donné à la
religion, il en va plus encore de l’honneur de
Dieu et du salut de toute la planète.
Père Philippe Hue
SOMMAIRE
3
4
Courrier des lecteurs
Joies et peines.
Raid 28
5
6
Pierre Schmidiger
Taizé
L’atelier d’Élise
78 Solidaire contre le chômage
Devenez visiteur de malades
8 Saint Georges
10 Ouvrir l’horizon
11 Lettre à Dieu
12 Le plastique
Logement social
13 Le cresson
Ça sent le printemps
14 Vie pratique : recettes,
pharmacies de garde
15 Actualités : conférences,
expositions, musique...
16 La Passion
18 Lu pour vous
Le coin des libraires
Mots croisés
19 Centre de documentation
religieuse :
les dernières parutions
20 Le peuple rom
Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager) 1
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Joyeuses Pâques
2006
Horaires des messes
du secteur pastoral de l’Yvette
avril et mai 2006
Commandes tous éditeurs - Carte de Fidélité
59, rue Ch. de Gaulle 91440 BURES-SUR-YVETTE
✆ 01 69 07 36 66
SAMEDI
18 h - Bures - Orsay - Les Ulis - Saclay - Saint-Aubin Villiers-le-Bâcle
DIMANCHE
8 h 30 Montjay
9 h 45 - Courcelles - Orsay - Les Ulis
11 h - La Clarté Dieu
11 h 15 - Bures - Gif - Chevry
18 h Longpont, Les Ulis (1er dimanche du mois) en portugais
D.S.D PEINTURE - DÉCORATION
Revêtement sols et murs
Peinture intérieure et extérieure
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19, avenue de Montjay - 91400 ORSAY
Tél. 01 69 29 08 60
L.TORNIER
* Pour les horaires des offices de l’Eglise catholique en
semaine, hors semaines scolaires, appelez les paroisses.
Tous les jours, messe à la Clarté-Dieu (chapelle) à 7 h 30 et
12 h.
Bures
01 69 07 57 40
Chevry
01 60 12 43 71
Gif
01 69 07 51 76
Orsay
01 69 28 86 68
Les Ulis
01 69 07 05 68
Saclay
01 69 85 31 36
Secteur pastoral de l’Yvette
9 avenue du Maréchal-Foch, 91400 Orsay
mardi et jeudi de 8 h 30 à midi
en période scolaire.
Téléphone-répondeur-télécopieur 01 69 28 89 57
Site internet : http://spyvettesite.free.fr
Horaires des cultes de l’Eglise réformée de France
À Palaiseau
Temple, 33 avenue Wilson - Tél. 01 69 20 26 42
Culte le dimanche à 10 h 30.
À Chevry, église Saint-Paul : 1er samedi du mois à 18 h
Boucherie - Charcuterie - Triperie - Volailles
Viandes de 1er Choix
Spécialités Bouchères crues
57, rue Charles de Gaulle
91440 Bures-sur-Yvette
☎ 01 69 07 48 31
ouvert du mardi au samedi 7H - 13H et 15H - 20H / le dimanche 7H - 13H
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Tél. : 01 69 07 88 06 - Fax : 01 69 07 41 34
Siège administratif et commercial :
3, rue Edouard Leprince 91440 BURES-SUR-YVETTE
Sarl 8 000 € - RCS B 439 388 422
N° TVA intracommunautaire : FR74 439 388 422
Chauffage Central - Plomberie
SAPIELAK sarl
Tél. 01 69 07 19 17
58, rue du Docteur Collé - 91440 Bures-sur-Yvette
2
Passerelles de l’Yvette
Journal chrétien du secteur de l’Yvette
Chronique d’Orsay - Le Messager de Bures-sur-Yvette, Les Ulis
Tarif de soutien :
Périodique édité par l’association « Les
amis du journal de l’Yvette »
Normal : 18 € - Envoi postal : 23 ˛
9 av. du Maréchal-Foch, 91400 Orsay
Prix au numéro : 3 ˛
Régie publicitaire : Édirel-Publirel - 105
Directeur de la publication :
Giancarlo Zanni
av. du Général-Leclerc, 77400 Lagny-surMarne - Tél. 01 60 07 43 43
Rédacteur en chef :
Colette Farges
Impression : Imprimerie Indica, 27 rue
Distribution* :
des Gros-Grès, 92700 Colombes
Tél. 01 47 82 32 32
Bures et Les Ulis : Mme Facqueur
Tél. 01 69 07 79 62
Dépôt légal : mars 2006
Tirage : 16 000 exemplaires
Orsay : Isabelle Rougier
Photo de couverture : La rencontre
Tél. 01 60 14 28 02
Gif : Bernard Kirchner
d’Emmaüs par T. Bigot (Musée Condé
Chantilly).
Tél. 01 69 07 39 45
*Votre immeuble est sous digicode. Si vous acceptez de distribuer Passerelles de
l’Yvette, prenez contact avec le responsable de la distribution de votre commune.
Les articles pour le prochain numéro doivent arriver de préférence
avant le 14 mars et au plus tard avant le 1er avril 2006.
Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager)
Courrier des lecteurs
Veillée pascale
Tous courtois
haque année, les chercheurs de la Faculté
d’Orsay nous montrent les merveilles de la
création. Ils le font dans une optique moderne
qui intègre et critique les thèses de Darwin.
Plusieurs associations sont engagées dans une
préservation de la création, que ce soit pour
sauvegarder les espèces ou pour contester le
pillage des ressources naturelles. Certaines enfin,
dont le CCFD, luttent pour permettre que les
hommes, la plus belle des créatures, puissent
simplement survivre sinon accéder à la dignité.
Je pense que plus d’un de ces acteurs étaient,
l’année dernière, à la veillée pascale. Que leur a-ton servi ? Un récit de la création datant de 4000
ans, sans aucune mise en perspective. On le lit
parce que la rubrique impose de le lire, or je croyais
que cette liturgie est une longue catéchèse.
De tout temps, les hommes ont cherché du
sens à ce qu’ils avaient sous les yeux. Chaque
époque a créé ses propres cosmogonies. Au
temps d’Abraham, la terre était plate et ronde,
C
recouverte d’une voûte qui séparait les eaux d’en
bas de celles d’en haut, et qui était piquée
d’étoiles. Au-delà se trouvait le séjour divin. Cette
cosmogonie, quoique très belle, nous est tout à
fait étrangère. Ce récit ne vaut que par la
perspective qu’il crée allant du chaos à l’homme,
la plus organisée et la plus belle des créatures.
Celle-ci appelée à chanter consciemment la gloire
du créateur.
Ce récit vaut aussi pour les questions qu’il
pose à notre époque. Nous avons d’autres
interprétations de l’évolution de la vie et la force
qui la pousse toujours à croître, se dépasser et
inventer d’autres formes de vie. Je ne crois pas
que, passé le sixième jour, Dieu se soit reposé.
Il crée et recrée à chaque instant ce monde que
nous nous acharnons à détruire. Il crée mais se
sert de nos mains et de notre tête pour le faire.
Nous affirmons même en cette nuit de Pâques,
que la création est renouvelée et que le souffle
du Ressuscité fait toute chose nouvelle…
J. Fraissignes
Vous n’êtes probablement pas seul à ressentir
un certain malaise en entendant une fois encore
ces récits de la création, sans qu’ils soient
accompagnés d’une mise en perspective, ni d’une
clé de lecture pour en aider la compréhension.
Il se trouve que, pour la veillée pascale, la
liturgie propose une telle abondance de textes que
les prédicateurs n’ont pas la possibilité de les
commenter tous. On peut penser que les autorités
compétentes ont choisi ces extraits de l’Ancien
Testament pour servir de toile de fond au récit de
la Résurrection. Cela permet de la présenter
comme une nouvelle création, ce dont vous
paraissez vous-même convaincu. Il est certain
qu’une petite phrase pour expliquer ce contexte
et mettre en garde contre une compréhension
littérale de ces textes ne serait pas superflue.
Maintenant, pour en revenir à vos
commentaires, on peut en effet penser que la
création n’est pas encore achevée. La Genèse
ne dit pas que le septième jour ait été le dernier.
Pourquoi n’aurait-il pas droit lui aussi à un soir
suivi d’un matin ? Le septième jour, en s’arrêtant
d’œuvrer, Dieu a en quelque sorte créé le repos,
mais il n’a supprimé ni le temps, ni le mouvement.
Nous sommes peut-être encore dans un huitième
jour de la création, au cours duquel l’homme est
invité à participer à cette œuvre passionnante, tout
au moins pour ce qui concerne notre planète. Cela
nous confère une immense responsabilité dont
vous soulignez à juste titre que tout le monde icibas n’en a pas réellement conscience.
Si la Résurrection est l’annonce d’un monde
nouveau que nous pouvons participer à construire,
alors on peut admettre que faute de temps, la
vision du passé cède le pas à celle de l’avenir,
sans toutefois en faire abstraction.
R.P.
ette année a vu la septième
journée consacrée à « la
courtoisie au volant ». C’est
très bien, mais on ne parle jamais de la
courtoisie du piéton ! Et pourtant, c’est
aussi important. Quand, au volant, je
m’arrête (au risque de faire tamponner
l’arrière de ma voiture par l’automobiliste
qui me suit, car il n’a pas anticipé ma
manœuvre) pour laisser traverser des
piétons, combien savent remercier ?
Certains, il est vrai, font un signe de tête,
un petit geste de la main, pour
exprimer leur gratitude, et là, cela fait du
bien, mais les autres ? ils passent,
tranquillement, sans même regarder
l’automobiliste courtois, arguant du fait
que c’est normal, le piéton est roi ! Et
cela concerne toutes les tranches d’âge.
Dans ces cas là, je grogne en moi-même
et me retiens pour ne pas baisser ma
vitre et crier «Merci»! Je persiste malgré
tout à rester courtoise, particulièrement
lorsque je vois un piéton, au bord du
trottoir, qui attend patiemment qu’un de
ces monstres roulants daigne s’arrêter
pour lui laisser le passage.
Selon que l’on est à pied ou en
voiture on ne voit pas les choses avec
le même regard. N’oublions pas, lorsque
nous sommes piétons de respecter
l’automobiliste, et lorsque nous sommes
au volant n’oublions pas que nous avons
été et serons un piéton. La courtoisie est
un état d’esprit à cultiver.
Marie-France Ferrand
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager) 3
Vie locale
Joies et peines
Sont entrés dans la famille de Dieu
par le baptême :
à Bures
Fulbert Hochet
à Chevry
Pauline Billy, Maxence Gaumier
à Gif
Paul Graczyk, Mathis Fernandes
à Orsay
Pierre Rolland, Killian Gauchey,
Romain Sarrazin, Ariane Breuzard,
Arthur Mathon Dit Richard,
Grégoire et Antoine Jouannaud
aux Ulis
Ambre Chaumat
Pas de mariage dans le secteur.
Sont retournés à la maison du Père :
à Bures
Georges Bazard (93 ans),
Gérard Der Nigohossian (73 ans),
Jacques Louis (77 ans),
Nicole Mouton (70 ans),
Pierre Nérini (90 ans)
à Chevry
Annie Luce Dubois (56 ans) ,
Jeanne Riché (92 ans)
à Gif
Joseph Garcia (72 ans),
Yvette Cloux (92 ans),
Christophe Lulette,
Jacqueline Droux (83 ans),
Jules Gazagnabou (92 ans),
Jean-Luc Bertin (61 ans),
Jean-Louis Bernard (55 ans),
Andrea Hermant (96 ans),
Claude Zaug (69 ans),
Eugénie Guinet (95 ans).
à Orsay
Gillette Pichard (90 ans),
Jeanne Boucher (99 ans),
Marie-Louise Guichard (88 ans),
Daniel Jacquet (76 ans)
Marie-Madeleine Le Priol (81 ans)
Denise Brun (93 ans)
Huguette Comprenolle (79 ans)
Isabelle Duval (40 ans)
André Sanatine (86 ans)
à Saclay
Claudie Lésigné (92 ans)
Denise Smolarski (72 ans)
aux Ulis
Maurice Toullec (78 ans)
Yves Harrand
42 jeunes ont reçu le sacrement de confirmation
samedi 4 février 2006 au Centre Jean XXIII
Ludivine Alvès,
Amélie Bigot,
Marie Audenelle Bocken,
Aurelle Bistindou,
Christophe Botek,
Zoé Brocard,
Doriane Cadenat,
Blandine Canva,
Hélène Dabet,
Ronan Dauxais,
Thomas Delalande,
Marie-Liesse Dionis du Séjour,
Emilie Divaret,
Thomas Dunet,
Anaïs François,
Sébastien Gay,
Olivier Houvenagel,
Thibaud Laroche,
Emma Lavergne,
Pierrick Le Blanc,
Eugénie Le Saint,
Alexandre Lezy,
Jacques et Laure de Limerville,
Antoine de Lurion,
Mathieu Maas,
Priscille Mas,
Justin Massiot,
Elderick Matin,
Brian Minatchy,
Alicia Peres Scoup,
Camille Petit,
Anaïs Potier,
Marie Raad,
Rémi Rève,
Stéphanie Saint-Albin,
Claire Sauvage,
Antonio Siméon,
Julie Suel,
Guillaume Varoquaux,
Perrine Wojewoda
Georgette Lahaye et ses enfants remercient chaleureusement les pères
Emmanuel Bidzogo, Jean-Luc Facqueur, Pascal Sanon et la communauté
paroissiale Saint-Matthieu, ainsi que leurs amis, pour leur présence et leurs
prières à la messe d’A Dieu à Pierre, son époux. Elle remercie aussi tous
ceux qui ont manifesté des témoignages d’amitié et de tendresse, ce qui l’a
beaucoup réconfortée.
Raid 28 : lorsque le concurrent devient
bénévole de l’organisation
ourse d’orientation en
autonomie
complète
d’environ 80 km entre Buressur-Yvette et les environs de Chartres,
le Raid 28 se concourt mi-janvier en
équipe de cinq dont une féminine.
La participation à une telle épreuve
est un grand moment dont la résultante
des composantes : effort, persévérance, endurance physique,
performance sportive et esprit d’équipe
est le plaisir.
Pour avoir participé six fois à cette
épreuve, je peux qualifier ainsi le
sentiment que l’on partage à cinq au
passage de la ligne d’arrivée, et qui
dure longtemps après.
Puis vient l’envie de passer de
l’autre côté : participer à la préparation
et au bon déroulement du raid. Ne plus
être concurrent, mais bénévole de cette
folle mais fantastique aventure.
Pendant que le concurrent
s’entraîne, le bénévole des champs
sillonne le terrain, carte et boussole à
la main pour définir chaque année un
nouveau parcours, repérer le futur
emplacement des balises, tester le
parcours, tandis que le bénévole des
C
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location à par tir de
4
Jean-Luc Doignon
À Dieu, Gérard Der Nigohossian
Nous venons d’apprendre avec
beaucoup de peine le décès de M.
Gérard Der Nigohossian. Ses
obsèques ont été célébrées le jeudi 19
janvier en l’église de Bures à laquelle
il était très attaché. C’était un homme
d’une gentillesse constante et d’un
dévouement complet, et un grand
chrétien. La paroisse Saint-Matthieu lui
doit l’aménagement de tout l’éclairage
du chœur, en particulier celui du Christ
et de la statue de la Vierge.
ORSAY
VIDEO
Depuis 1980
DVD
VHS
villes, lui, gère les inscriptions, les
sponsors, le budget, les nombreuses
démarches administratives, l’organisation des stands de départ et
d’arrivée, la sécurité des raideurs,
l’animation,…
Là encore, il y a plaisir. Plaisir de
boucler un parcours novateur et
impeccable, d’avoir envisagé tous les
détails d’une organisation sans
reproche, pour la satisfaction des
concurrents. Plaisir de bien faire et
soulagement lorsque, le raid terminé,
aucun dysfonctionnement n’est apparu.
Et puis il y a l’esprit d’équipe qui
anime l’ensemble des bénévoles, tout
comme il anime les membres d’une
équipe participant au raid. Disponibilité,
écoute, respect sont essentiels à la
réussite.
Pour la majorité, ces bénévoles
sont sportifs, dans cette discipline ou
dans d’autres, et concurrents réguliers.
Ainsi, ce dernier Raid 28 accueillait en
équipe participante les organisateurs
du Raid normand. Quinze jours plus
tard, en juste partage, nous inversions
les rôles, et c’est en concurrent que j’ai
goûté, avec mes trois coéquipiers cette
fois, au plaisir d’un parcours dans les
grandes et vallonnées forêts
normandes. Merci donc à tous les
bénévoles, ces anonymes qui
n’apparaissent jamais dans les
classements, qui donnent de leur
temps pour le plaisir d’offrir une belle
course.
1,5 €
Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager)
Pendant plusieurs années, nous
nous trouvions, Gérard et moi, presque
tous les soirs après 18 h à travailler
jusqu’à 21 h. Il a réalisé une œuvre
importante qui mérite d’être reconnue.
La paroisse de Bures adresse à Mme
Nigohossian et à sa famille toute sa
reconnaissance, et lui témoigne sa
profonde sympathie.
Bernard Fleischmann
Pierre Schmidiger, verrier et peintre de talent
Le 20 janvier était célébré
en l’église de Surh, en Suisse,
le service funèbre de Pierre
Schmidiger, artiste peintre,
verrier et sculpteur qui a
longtemps vécu à Orsay.
Des amies portent ici
témoignage :
Détail d’un vitrail réalisé par
Pierre Schmidiger pour la maison
de quartier Pierre MendèsFrance à Mondétour.
PHOTO C. FARGES
« Pierre, je l’ai connu en 1982 à Bures où il
donnait des cours dans la Maison des jeunes et
de la culture : un enseignement original, très libre,
loin de tout académisme, dans lequel discussions
et foisonnement d’idées suscitaient une
recherche en soi. Il était un pédagogue d’avantgarde, enseignant indulgent et sensible, sachant
repérer dans le travail de son élève la « petite
surface intéressante »,
et l’encourager.
Il créa l’atelier
portrait en 1988, avec
un fonctionnement
particulier, basé sur
l’échange entre temps
de pose des modèles et
portrait des peintres.
Cet
atelier
très
fréquenté, je l’assume
depuis son départ, dans
le cadre de l’association
« Mosaïque ».
Et son humanité, et
son charisme ! Sa joie
de créer le rendait
disponible pour les
n o m b r e u s e s
manifestations et fêtes
auxquelles il participa
dans les rues, dans la ville d’Orsay.
Souriant et affable, gentiment ironique
quelquefois, il était capable aussi de grosses
colères en assistant aux injustices de la vie. Et
ce désintéressement admirable, qui lui faisait
hélas négliger sa carrière ! »
Jocelyne Bastien,
Association Mosaïque
« Moi qui t’ai connu, mais pas toujours
compris, j’ai apprécié et admiré ton sens
artistique, inspiré par le Bauhaus, et la simplicité
avec laquelle tu le vivais. Un jour tu es venu me
trouver à propos d’un sujet de cours pour l’entrée
dans les écoles d’art auquel tu pensais. Hélas
nous n’avions ni le
pouvoir ni la force de
conviction nécessaire
pour le faire aboutir !
Toujours dans cette
même ligne de vie, tu
avais monté un atelier de menuiserie pour les
jeunes à la MJC. Ils étaient ravis, les gamins !
Un artiste de valeur, doublé d’un bricoleur génial,
leur faisait découvrir le plaisir de réaliser quelque
chose de leurs mains. […]
Un artiste inspiré n’a pas besoin de s’exposer,
parait-il : la culture et la démocratie sont
indissociables ; tu en étais un exemple vivant,
et tu nous a renforcé dans cette conviction. »
Janine Guénardeau
« Vers 1989, au dîner de clôture de
l’exposition municipale d’Orsay, je fis la
connaissance de Pierre. Costumé pour
l’occasion, il portait en guise de chapeau un
grand entonnoir rouge, et racontait avec fougue
quelques anecdotes sur les préparatifs de
l’événement. Nouvelle dans l’association et dans
la ville, je lui parlai de photographie. C’est ainsi
que naquirent une amitié et mes travaux
photographiques les plus réussis. » […] Lui me
faisait part de ses projets, des contes qu’il
revisitait, « Nouvelles orientales », « Sindbad le
marin », d’un fils qui désirait un portrait posthume
de sa mère. À ce fils il répondit : « Si tu le veux,
raconte-moi ta mère, parle-moi d’elle, et sans
photo je peindrai ».
Il aimait l’inattendu : un projet qui se déroulait
dans des lignes prédéfinies, sans surprise
aucune, le décevait. Il aimait l’espace, l’infini.
Ainsi racontait-il son émerveillement lors d’un
retour nocturne, à bicyclette, dans les bois de
Bures envoûtés par le chant d’un rossignol. Dès
le lendemain il a pris ses pinceaux pour chanter
l’oiseau. Il aimait les enfants, leurs jeux, leurs
histoires ; il en lisait pour eux, inventait
marionnettes, maisons, décors féériques. »
Véronique Joubert
Assemblée générale de l’Association des « amis du journal du secteur de l’Yvette »
L’assemblée générale a
réuni le 25 février le Conseil
d’administration et les
distributeurs de «Passerelles
de l’Yvette». À cette occasion a
été présenté le bilan d’une
année de fonctionnement,
lequel est encourageant. Les
participants ont ensuite partagé
le verre de l’amitié.
Composition du Conseil d’administration
Père Emmanuel Bidzogo,Christine Guihard,
Fernand Mondoloni, Marie-France Ferrand,
Jeannette Desmazeaud, Jean-Pierre
Chastonier, Monique Facqueur, Jacques
Quesneau, Colette Farges, Isabelle RougierPion, Denys Klein, Roland Poirier, Jean Pétrel,
Giancarlo Zanni.
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager) 5
Témoignages
Rencontre de Taizé à Milan, décembre 2005
Après un laborieux départ en car sous la neige,
mardi 27 décembre,le groupe de l’Essonne arrive
à Milan vers 9 h30. Les nombreux cars de
Pologne, Roumanie, Allemagne, Espagne et tous
les autres sont déjà là. Nous sommes alors
répartis dans les paroisses environnantes. Là,
nous sommes impressionnés par l’accueil
chaleureux des Italiens.
Nos quatre journées en Italie ont été
marquées de nombreux temps de prière, de
rencontres internationales, de partage et de
travail* en communauté. Les prières sont simples
et accessibles à tous. Musique, chants, lectures
inspirées de la Bible... Imaginez-vous des temps
de silence avec plus de soixante mille personnes
dans un même hall.
Ces rencontres sont exceptionnelles : elles
sont pour chacun de nous un moyen de faire une
véritable pause, et de rencontrer dans un cadre
œcuménique des personnes d’horizons très
variés.On en ressort plein de joie et d’amour à
distribuer !
David Rosengard
* communication, service de table, circulation, etc.
Lettre (à propos) d’Elise
Noël est passé, les crèches sont rangées, les
sapins – hélas – à la poubelle. Est-ce à dire que
nous sommes retournés à la grisaille des jours ?
Que nenni ! À l’image de l’enfant de Bethléem,
de ses parents attentifs, ouvrons notre cœur à la
beauté du quotidien ...
Vous souvenez-vous d’Elise ? Elle a régalé
la paroisse de Bures (et des environs) lors d’un
repas camerounais organisé pour le Père
Jérôme, en 2000. Elle-même et sa cousine
Françoise ont cuisiné bénévolement, pendant 2
jours, pour 150 personnes !
Elise est arrivée de Douala (Cameroun) il y
a 20 ans, seule avec sa fille aînée alors âgée
d’un an. Passionnée de couture, elle souhaitait
compléter sa formation afin de retourner exercer
ses grands talents dans son pays. L’accueil de
notre belle patrie n’a pas été à la hauteur de ses
espérances. Il lui a fallu beaucoup se battre –
heureusement aidée par de nombreux amis,
vous peut-être ? – afin d’obtenir une carte de
résident et élever ses trois filles, deux
demoiselles, aujourd’hui âgées de 13 et 17 ans,
lui étant nées. Pour elles, soutenue par son
courage et son espérance, elle a accepté tous
les petits boulots et vécu dans des conditions
extrêmement difficiles sans se plaindre. Ancrée
dans sa foi, dès qu’elle a obtenu ses papiers,elle
a organisé une belle fête pour le baptême de ses
cadettes. Est arrivé le jour où elle a enfin pu
suivre les formations tant attendues. Elle n’a pas
lésiné : coupe, couture, patronnage (création de
patrons), modélisme (création de modèles à partir
de dessin, esquisse, croquis, explications ...),
création de lingerie. Aujourd’hui elle sait tout faire
en couture : les retouches pour tous, la couture
sur mesure pour femme et enfants, la création
de modèles féminins de prêt-à-porter,
l’aménagement d’intérieur.
Que faire de ces diplômes ? Retourner au
pays ? Une visite à sa maman très âgée lui a fait
voir combien la situation était défavorable à la
création d’entreprise : traitements des
fonctionnaires et retraites pas payés, corruption...
De plus, ses filles sont étudiante, lycéenne,
collégienne en France, et s’en sortent très bien.
Et enfin, pendant sa formation et ses stages,
Elise a rencontré des personnes qui ne peuvent
s’habiller en prêt-à-porter, car les tailles
mannequins sont rares ; d’autres qui souhaitent,
lors des grandes occasions, avoir le modèle de
leur rêve dans le tissu de leur choix; d’autres
encore qui ne peuvent sortir de chez elles pour
s’habiller ; d’autres enfin qui souhaitent trouver
une monitrice attentive et qualifiée pour
apprendre à « tirer l’aiguille » ; et d’autres qui ; et
d’autres que...
Pour toutes, soutenue par ses amis, elle vient
d’ouvrir :
« L’Atelier d’Elise », 41 rue Mouraud, Paris
20e, tél. : 01 43 678733, fax : 01 43 6787 35 ;
ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 12 h 30 et de
14 h à 19 h.
N’hésitez pas à vous y rendre, vous serez
accueilli « à bras ouverts » en tant qu’habitant
de notre belle vallée et impressionné par le
savoir-faire de notre « artiste ».
Surtout, si vous le souhaitez, Elise viendra,
à votre demande, prendre les mesures et
effectuer les essayages à domicile. Pensez à
celles que vous aimez et connaissez, heureuses
d’avoir de la visite et de se mettre belles.
Les prix ? Ils sont plus doux que vous ne
croyez, comparés au prêt-à-porter. Un site est
en projet... suite à un prochain numéro .
Que se continue cette belle histoire...
M.-C. Rey-Grange et B. Colineau
MICHELE VILPERT
LES CHÊNES VERTS
Maison de retraite
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Dans le cadre confidentiel
d’un cabinet de petit appareillage orthopédique,
je suis à votre écoute pour vous aider à choisir :
• la prothèse ou complément mammaire,
• le soutien-gorge ou maillot post-mastectomie
qui vous conviennent le mieux
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager)
Sur rendez-vous
Tél. 01 69 28 15 14
Solidarité
Vendredi de GIF
Comment être solidaire contre le chômage ?
Le thème abordé lors de la
conférence du vendredi 6
janvier par Jean-Baptiste de
Foucauld, président fondateur
de «Solidarités nouvelles face
au chômage», est d’actualité, et
préoccupe un grand nombre de
Français, touchés de près ou
de loin par ce problème que
connaît notre société depuis
plus de trente ans.
Le siège de l’association est
situé au 2 cité Bergère dans le 9e
arrondissement de Paris.
Pour en savoir plus, vous
pouvez visiter le site internet à
l’adresse suivante : www.snc.asso.fr
ou lire :
Objets-chômages - Éditions Le
Bec en l’air (2005)
Les trois cultures du
développement humain : résistance,
régulation, utopie -Éditions Odile
Jacob (2002)
Une société en quête de sens
en collaboration avec Denis Piveteau
- Éditions Odile Jacob (1995)
J.B.
de
Foucauld
a
parlé
des
difficultés
vécues par les
chômeurs dont
la
situation
requiert
un
engagement
personnel et
beaucoup
d’énergie, car
« chercher un travail est plus dur que de
travailler ».
Le demandeur d’emploi se sent souvent isolé
et perd son réseau relationnel, car le chômage
crée une différenciation et une distanciation avec
les autres personnes qui ont un travail.
Le risque qui guette le chômeur est donc le
découragement, mais il existe des solutions
comme l’accompagnement avec une personne
qui peut écouter et soutenir le demandeur
d’emploi à retrouver espoir dans sa recherche.
L’objectif de l’association Solidarités
nouvelles contre le chômage est de stimuler chez
la personne accompagnée le sentiment de sa
propre valeur, le désir d’exister et d’être utile,
grâce à la reconstitution de liens sociaux.
Les accompagnateurs n’agissent pas seuls.
Ils appartiennent à un groupe local de solidarité
d‘une dizaine de membres au sein duquel ils
échangent, s’interrogent sur leur démarche,
s’épaulent les uns les autres. Le groupe est
composé d’accompagnateurs donateurs, de
donateurs, et de personnes ressources. Les
engagements des membres sont fonction des
possibilités de chacun : simple adhésion, don
ponctuel, versement mensuel, accompagnement
d’un demandeur d’emploi, animation d’un groupe
de solidarité.
Pour les lecteurs qui voudraient rejoindre un
groupe en tant qu’accompagnateur ou donateur,
il y a une équipe qui est en train de se former sur
Orsay à l’initiative de membres de l’équipe
animatrice de la paroisse d’Orsay.
Solidarités nouvelles face au chômage est
une association non confessionnelle et
indépendante de tout parti politique, qui
développe une action citoyenne et dispense à ses
accompagnateurs une formation à l’écoute.
L’association est composée de 90 groupes en
France et elle reçoit environ 1500 personnes par
an, dont la moitié retrouve un emploi. Elle est
composée de retraités et d’actifs qui donnent
deux heures de leur temps chaque semaine.
Benoît Gamby
Appel pour Bligny : renforcer l’équipe des visiteurs de malades
L’équipe des Visiteurs des malades du Centre
médico-chirurgical de Bligny a besoin de
RENFORCER SON EQUIPE.
La visite des malades dans les établissements hospitaliers (VMEH), présente dans 82
départements, rassemble 9 000 bénévoles qui
assurent 50 000 visites par semaine dans 1 200
établissements hospitaliers, en long séjour et
maison de retraite.
La VMEH est non confessionnelle et
apolitique. À l’écoute des malades, dans tous les
services hospitaliers (enfants, adultes, personnes
âgées, malades du sida, malades en fin de vie...),
les visiteurs sont parfois le seul lien qui existe
entre le monde extérieur et le milieu hospitalier.
De nombreux malades ont besoin d’être
écoutés. Des personnes âgées, souvent isolées
et de plus en plus nombreuses, ont besoin qu’on
leur apporte le repère ponctuel d’une visite, le
respect, l’amitié.
Notre association VMEH de l’Essonne
recherche des bénévoles pour visiter des
malades et des personnes âgées à l’hôpital et
en maison de retraite. Nous demandons aux
visiteurs et visiteuses la plus grande régularité
possible à raison d’une fois par semaine. Ils font
partie d’une équipe toujours prête à les soutenir,
et nous leur assurons une formation et une aide
au début.
Mme Nicole PROUDOVSKY
responsable VMEH de
l’hôpital de Bligny
Tél. 01 69 07 12 42
Vous êtes disponible deux ou trois heures
par semaine,
vous aimez le contact avec les autres,
vous cherchez à être utile,
rejoignez-nous !
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager) 7
Histoire
Saint Georges - Un inconnu célèbre
L’étrange destin d’une légende
Le 23 avril les chrétiens fêtent saint Georges,
et parmi les innombrables Français qui portent
son prénom certains évoquent sans doute un
vieux souvenir, l’histoire de ce preux chevalier qui
combattit et vainquit le dragon. Ce souvenir ne
doit pas être très différent de ce qu’on en raconte
aujourd’hui :
aint Georges était centurion dans l’armée
romaine. Comme, rejoignant sa légion, il
arrivait près d’une ville, un spectacle étrange
s’offrit à sa vue. Une jeune fille magnifiquement
vêtue s’avançait, seule, vers la mer tandis qu’une
foule silencieuse se tenait sur les murs de la cité.
Le cavalier pressa sa monture et s’approcha de
la jeune fille.
- « Pourquoi ces larmes sur ton visage?
demanda-t-il, parle sans crainte, je te protégerai ».
- « Je suis la fille du roi, répondit-elle, et nul
ne peut me protéger, car je suis la victime promise
au dragon. Sauve-toi ! Déjà la bête se montre
entre les vagues.
- « À Dieu ne plaise que je te laisse. Par la
croix je vaincrai ce monstre et te délivrerai ».
Après s’être signé, saint Georges donna
l’assaut. Le combat fut long et terrible. Mais le
chevalier de Dieu ne pouvait être vaincu. Le fer
de sa lance, enfin, cloua le monstre au sol et
l’immobilisa. Saint Georges noua la ceinture de
la jeune fille au cou de la bête et la lui donna à
conduire (photo 1).
S
1bis. S aint Georges est montré
debout, appuyé sur son bouclier (XIIe
siècle. Église Saint-Georges, Struga,
Macédoine).
Alors le cavalier, la princesse et le dragon se
dirigèrent vers la ville. « Ne craignez rien » cria
le saint au peuple qui manifestait sa frayeur ;
«croyez en mon Dieu et je tuerai ce monstre ».
Le jour même, vingt mille païens reçurent le
baptême et saint Georges tint sa promesse. Alors
le roi lui fit don d’un trésor qu’il distribua aux
pauvres. Puis le saint partit vers la Palestine.
Ce récit renseigne bien peu sur un saint qui
reste l’un des plus populaires du calendrier.
Depuis plus de quinze cents ans des artistes de
toutes les nationalités, de toutes les écoles, ont
enluminé des manuscrits, peint des icônes,
dessiné des vitraux, sculpté des statues qui
remplissent chapelles et musées de ses images.
La diversité des représentations, des styles,
montre bien celle des traditions et des légendes
qui, manifestement, ont évolué dans le temps
et dans l’espace.
Au cours des siècles le culte de saint Georges
s’est surtout développé en Orient, mais, en
France. où il n’est pas particulièrement vénéré,
le code postal compte 77 communes ou lieuxdits à son nom.
Un inconnu universellement célèbre
Malgré cette popularité, on sait peu de choses
sur sa vie. D’où vient cet épisode du combat avec
le dragon, invraisemblable, il faut bien le dire,
pour un personnage ayant réellement existé ? Il
faut tenter de comprendre comment la réalité a
pu aboutir au cours du temps à une telle légende,
et rechercher les sources sérieuses, historiques,
qui existent.
On lit dans le Grand Dictionnaire Larousse
du 20ème siècle (édition de 1930) : Georges
(Saint), martyr au 4e siècle. Cappadocien de
naissance, soldat de métier, il fut mis à mort pour
la foi, peut-être sous Dioclétien. On l’a parfois
identifié avec le jeune homme qui déchira de ses
mains l’édit de persécution contre les chrétiens,
affiché à la porte du palais de Nicomédie. Les
actes du martyre de saint Georges ont été
déclarés apocryphes par le Pape Gélase en 494.
Son corps fut plus tard transporté à Lydda en
Palestine, et Constantin éleva un oratoire sur
son tombeau. Son culte devint rapidement
populaire parmi les Grecs qui lui donnent le titre
de « Megalomartyr » (le Grand Martyr).
Ces quelques lignes rassemblent à peu près
tout ce que l’on sait du personnage historique.
Les textes anciens, eux, racontent de tout autres
histoires.
Naissance de la légende
Le plus ancien texte connu est un manuscrit
du V e siècle d’origine cappadocienne dit
« palimpseste de Vienne », qui semble être la
base des différentes versions en latin du
1 . Saint Georges libère la princesse.Fresque du XIVe siècle, église San Zeno,
Vérone, Italie.
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager)
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martyre de Georges. L’ennui est que ce
palimpseste est, paraît-il, « extrêmement
lacunaire », et que les auteurs des versions qui
s’en sont inspirés n’hésitèrent pas à broder
largement, et à tellement transformer le récit qu’ils
arrivèrent à le rendre totalement invraisemblable:
c’était devenu « un véritable catalogue de
tortures », le martyre durant sept ans ; Georges
mourait trois fois, le Christ lui-même venait le
ressusciter à chaque fois, avant la dernière.
Dans ces récits, Georges est un tribun, il est
au service de l’empereur des Perses, Datianus,
qui s’apprête à s’en prendre à ses sujets
chrétiens. Georges se convertit alors, distribue
ses biens aux pauvres, et va braver en face le
souverain, qui naturellement le fait arrêter. La
suite est racontée comme une disputatio, comme
on disait au Moyen Age, entre d’un côté la
puissance d’Apollon – l’idolâtrie – et de l’autre
celle du Christ, les arguments en présence étant
d’un côté la série extraordinaire de tortures
ordonnées par l’empereur, de l’autre la
« patience » miraculeuse du martyr. Cette
patience finira par convertir la propre épouse de
l’empereur, qui mourra avec Georges et les autres
chrétiens pour monter au Paradis.
Il apparaît, à la lecture de cette histoire hors
normes, que saint Georges était vu comme un
personnage surhumain pratiquement dès
l’origine. Mais pour l’Eglise un saint est un homme
et en aucun cas un demi-dieu. Cependant rien
– pas même la déclaration papale du caractère
apocryphe de ces récits – n’a pu empêcher la
légende du martyre de se répandre très vite : saint
Georges est, en Orient comme en Occident, le
plus célèbre des martyrs de l’Antiquité. Il est
devenu le Saint soldat par excellence, et le
champion de toutes les justes causes. Ses
terribles souffrances sont devenues des récits
édifiants pour les chrétiens à qui le saint est
montré en exemple. Sur les représentations
primitives, le tribun est montré debout appuyé sur
son bouclier (photo n°1 bis ).
Nous sommes là déjà dans la légende, mais
pas encore dans celle que nous connaissons
aujourd’hui.
Apparition du Dragon
L’art militaire évoluant, les artistes
commencèrent à représenter le saint à cheval,
et tout naturellement furent amenés à montrer
Datianus, l’empereur païen vaincu, foulé aux
pieds de l’animal (photo n°2). Or il se trouve que
dès l’origine, certaines versions du martyre
qualifiaient l’empereur de dragon, symbole du
Mal, et même de dragon de l’abîme. Tant et si
bien qu’un jour, au lieu de représenter l’homme
(l’empereur) on se mit à représenter le symbole
(le dragon).
C’est vers cette époque que saint Georges
fut adopté par les croisés de Terre Sainte, comme
saint Jacques l’a été par les
croisés d’Espagne lors de la
Reconquista. En effet, au cours
de la première croisade, à la
prise d’Antioche en 1098, toute
l’armée crut voir le saint, monté
sur un cheval blanc, accourir au
secours des croisés et mettre en
fuite les infidèles.
Durant la troisième croisade
en 1190, c’est le roi Richard
Cœur de Lion qui se plaça avec
son armée sous sa protection
particulière ; puis l’Angleterre le
choisit pour saint patron, et plus
tard l’Ordre de la Jarretière.
C’est alors, autour du XIIIe
siècle, que l’image du chevalier
combattant le dragon a remplacé
celle du saint debout, défenseur
des chrétiens. Ce changement
d’image conduisit à interpréter ce qui était une
lutte entre deux volontés (le martyre de Georges)
comme un combat véritable : partant d’un saint
non-violent, qui meurt à la fin mais triomphe au
paradis, on en arrive à un guerrier qui tue,
physiquement, son adversaire.
Mais du coup, le sens exprimé par la légende
est totalement inversé : le mégalomartyr souffrant
pour sa foi, modèle à méditer et à imiter, fait place
au héros sauveur à admirer. Au lieu d’un chrétien
impassible sous les tortures, on voit un guerrier
farouche. Au lieu d’un non-violent armé de la
seule force de sa foi, on trouve un violent,
maniant la lance et l’épée.
Dans le récit d’origine, c’était Dieu qui
punissait l’empereur-dragon, dans celui-ci c’est
Georges qui tue le dragon-empereur .
Actualité de saint Georges
De nombreux mois passés avec saint Georges
m’ont amené à visiter un nombre considérable
d’églises, en France bien sûr, mais aussi au
hasard de quelques voyages à l’étranger. Cette
quête m’a apporté une telle somme de
découvertes (historiques, artistiques, etc.) que je
m’en voudrais de ne pas vous engager à faire de
même, car vous verrez rarement dans un musée
ces représentations de saint Georges peints ou
sculptés par tant d’artistes anonymes.
Une anecdote pour finir : un groupe de
prisonniers italiens de la deuxième guerre
mondiale, employés par les Anglais à fortifier les
défenses de la base navale de Scapa Flow, ayant
voulu marquer leur passage forcé dans cette île
de l’archipel des Orcades, y ont érigé une statue
équestre unique, la seule connue, de saint
Georges en béton armé (photo n°3). Qui peut
deviner le symbole qu’ils ont voulu exprimer ?
Une chose est sûre, tant que le mal sera
parmi nous, nous aurons besoin de saint
Georges.
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2. S aint Georges à cheval,avec
Datianus, l’empereur païen vaincu,
foulé aux pieds de l’animal (XIe siècle.
Argent repoussé. Nakipari en Géorgie).
3.Statue équestre de saint Georges en
béton armé aux îles Orcades (1944).
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Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager) 9
Réflexion
Ouvrir l’horizon
i la fête de Noël évoque une naissance dans
le monde terrestre d’ici-bas, celle de Pâques
que nous allons bientôt célébrer, évoque
plutôt une naissance dans le monde spirituel d’en
haut.
Elle fait en quelque sorte éclater la
perspective à la fois sombre et relativement
courte que nous impose la mort. Elle ouvre
l’horizon sur une vie nouvelle, libre des
contraintes de l’espace et du temps.
Du coup la mort n’apparaît plus comme le
terme de notre existence. Elle reste un obstacle,
toujours incontournable et souvent douloureux,
mais un obstacle que l’on va franchir.
On se console régulièrement à l’occasion des
obsèques en disant que la mort n’est pas une
fin, mais un passage. Encore faudrait-il tirer
quelques conséquences
pratiques d’une telle
affirmation.
On
pourrait
par
exemple s’abstenir de dire
d’un défunt qu’il est mort,
mais dire plutôt qu’il a
traversé la mort. Cela
maintient une certaine
dynamique, c’est moins
déprimant, c’est même
réconfortant.
Au lieu de nous
identifier à notre corps qui
lui, est éphémère, au lieu
de penser qu’à la mort
nous rendons l’esprit,
pourquoi ne pas renverser
le point de vue et penser
qu’à la mort, c’est notre
esprit qui rend le corps à
la terre, pour suivre son chemin en toute liberté
vers les horizons célestes.
Si, dans cet ordre d’idées, on compare notre
parcours terrestre à une piste d’envol, notre
voyage corporel se termine effectivement en bout
de piste. Mais notre être profond y prend son
envol. Ce corps dont on se déleste en bout de
piste, c’est lui qui communique l’élan et les
dispositions nécessaires à l’envol. Il est
S
absolument essentiel pour la suite des
événements. Il convient donc d’en prendre grand
soin, sans toutefois le laisser trop batifoler en
chemin. Sans le laisser non plus s’engluer dans
les préoccupations de ce monde, que nous
devons pourtant contribuer à rendre meilleur.
L’ouverture de notre regard sur la profondeur
éternelle de notre destin met notre vie quotidienne
en perspective. Elle en souligne toute la valeur
et en montre le sens.
Bien sûr, nous ne pouvons pas encore
distinguer clairement l’au-delà, mais nous
pouvons déjà en percevoir la lumière. L’avenir
n’est plus aussi sombre et étriqué. Sa clarté pour
nous, va dépendre de l’intensité et de la
conviction avec laquelle nous le regardons et le
prenons en compte dans nos choix d’existence.
Cette
perspective
élargie est de nature à nous
procurer plus de sérénité
pour le présent et plus
d’enthousiasme
pour
l’avenir.
Nous serons également
mieux à même de
supporter le passage de
ceux qui nous sont chers.
Bien sûr ça ne rend pas la
séparation
moins
douloureuse, surtout en
cas d’accident ou de décès
trop prématuré, mais cela
nous aide à prendre
conscience du fait que
nous pleurons peut-être
autant sur nous-mêmes,
que sur nos défunts.
En résumé, l’horizon
que nous ouvre la résurrection débouche sur une
véritable espérance. Une espérance qui est
moins de l’ordre de ce qui est à venir, que de
l’ordre de ce qui est déjà là, mais que nous ne
voyons pas encore.
La mort
n’apparaît plus
comme le
terme de notre
existence.
Elle est un
passage, une
naissance.
À la suite à l’article sur la place
des femmes dans l’église, une
lectrice s’interroge.
Et la place des
petites filles dans
l’Église ?
orsqu’un baptême collectif
est célébré et qu’il concerne
à la fois des garçons et des filles,
je ne suis pas trop gênée que l’on
chante « Tu vas devenir enfant
de Dieu et frère de Jésus ». Le
masculin l’emporte sur le féminin.
C’est une règle de grammaire,
sinon de vie, et quant à la
théologie à laquelle la formule se
réfère je la laisse à plus qualifié
que moi. Mais quand se présente
une petite fille seule, que peutelle penser – les enfants, les
bébés même, comprennent tout
paraît-il – lorsqu’on lui annonce
qu’elle va devenir « frère de
Jésus » et changer de sexe à
l’occasion de son baptême ?
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10 Mars - Avril 2006 - Passerelles de l’Yvette (Chronique d’Orsay Le Messager)
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