gauguin - Revue Dada
Transcription
gauguin - Revue Dada
Gauguin Directeur de publication Antoine Ullmann Rédaction en chef Christian Nobial, Antoine Ullmann. Ont collaboré à ce numéro Sandrine Andrews, Sonja de Monchy, Kiki, Lætitia Le Moine, Max Manz, Émilie Martin-Neute, Olivier Morel, Éléonore Nessmann, Éloi Rousseau, Simon Roussin, Vanessa Schmitz-Grucker, Clémence Simon. Direction artistique et conception graphique Jeanne Mutrel / www.letmebebold-design.com Relecture Cécile Michel Comité pédagogique Association nationale des conseillers pédagogiques (ANCP) : commission arts plastiques, représentée par Jean-Michel Athomas, Florence Beaulieu, Véronique Giambagli, Michèle Guitton, Corinne Lacaze, Élisabeth Levasseur, Véronic Piazza, Patrick Picollier, Sandrine Thomas, Dominique Thouzery. Édition Éditions Arola SARL au capital de 20 000 € 106 rue de la Folie Méricourt - 75011 Paris 01 40 41 06 51 www.revuedada.fr Photogravure et Impression Ingoprint Maracaibo, 15 08030 Barcelona Imprimé en Espagne. Via Fin de Pression, Paris. Diffusion-Distribution Vente au numéro en librairie : E.D.I. / SODIS. Abonnement Bulletin téléchargeable sur www.revuedada.fr 1 an : 58 € (France), 63 € (DOM-TOM, étranger). 2 ans : 99 € (France), 109 € (DOM-TOM, étranger). SOTIAF / DADA - TSA 29021 - 35909 RENNES CEDEX 9 02 99 55 13 51 - [email protected] Éditions étrangères Plint (Pays-Bas), Asahi (Japon). Courrier des lecteurs Éditions Arola 106 rue de la Folie Méricourt - 75011 Paris 01 40 41 06 51 - [email protected] Mensuel sauf vacances scolaires, 9 numéros par an. Loi no 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. « Comité de direction » : Antoine Ullmann, Christian Nobial, Sandrine Andrews. – Numéro de commission paritaire : 0316 K 87549. – Dépôt légal : à parution. – ISSN : 1261-4858. © Éditions Arola, 2015. ÉDITO À l’aventure ! Le « Grand Tour »… Pendant des siècles, les artistes européens ont fait de beaux voyages. Qu’ils viennent d’Angleterre, des Pays-Bas, de France ou d’Allemagne, ils passent quelques années de leur jeunesse à parcourir l’Europe, et notamment l’Italie. Ils finissent ainsi d’apprendre leur métier – peinture, dessin, architecture, sculpture – et découvrent le style des grands maîtres, qu’ils imitent et rapportent dans leur pays. L’art circule ainsi à travers les frontières, s’enrichissant de chaque échange. Paul Gauguin, lui, naît très loin de ce petit monde de l’art européen. Dans tous les sens du terme. Il passe son enfance aux antipodes, en Amérique du Sud, puis sa jeunesse à travailler sur des navires à travers le monde. Ce sont ses premiers voyages, qui l’amèneront jusqu’au cercle polaire. Quand il accoste enfin à l’âge de 23 ans, il devient financier à Paris, et commence à peindre et à dessiner sur son temps libre. Le second voyage de Gauguin commence : un lent périple vers le monde de l’art. Il se rapproche des impressionnistes, peint et expose avec eux, mais finit par se sentir trop à l’étroit dans cet universlà. Le moment venu pour de nouvelles aventures, pour son grand tour à lui ? Oui, mais Paul Gauguin ne rêve pas d’Italie. Il vise plus loin, plus haut : le paradis ! L’homme n’est pourtant pas un saint, et c’est un paradis sur terre qu’il va se mettre à chercher. Un endroit loin des grandes villes comme Paris, plus pur, plus sauvage, pour remonter aux sources de l’humanité. Gauguin va ainsi multiplier les voyages, en France (Bretagne, Provence), en Europe et surtout dans les îles du bout du monde : la Martinique, Tahiti et les îles Marquises enfin. Un vrai Grand Tour, cette fois, plus loin que là où les artistes étaient allés jusqu’ici. Le paradis qu’il y trouvera ne sera pas forcément celui qu’il attendait, mais ces périgrinations lui permettront de réinventer son art et d’influencer bien des artistes modernes après lui. Vive l’aventure ! Exposition « Paul Gauguin » La fondation Beyeler à Bâle accueille près d’une cinquantaine des plus grands tableaux du peintre, des paysages de Bretagne aux célèbres portraits de femmes polynésiennes. La majorité des œuvres présentées laisse entrevoir la fascination de l’artiste pour ces îles paradisiaques, où il libéra sa peinture et fit rayonner les couleurs. L’exposition présente aussi des sculptures de l’artiste, pour plonger une fois encore du côté des mers du Sud. Photographies et autoportraits finissent de nous familiariser avec ce peintre aventurier, dont l’œuvre continue de nous faire voyager encore aujourd’hui. « Paul Gauguin », fondation Beyeler, BÂLE. Jusqu’au 28 juin 2015. www.fondationbeyeler.ch n° 202 Couverture Paul Gauguin, Jeune fille à l’éventail (détail), 1902. Huile sur toile, 91,9 x 72,9 cm. Essen, Folkwang Museum.. Illustrations Simon Roussin © Éditions Arola, 2015. . Gauguin Aventures en peintures Ateliers du bout du monde 6 36 À GAUGUIN ART’VENTURIER LA TRACE par Sandrine Andrews par Olivier Morel 10 38 À DES DÉBUTS IMPRESSIONNANTS ! par Vanessa Schmitz-Grucker 14 C A R N E T S GAUGUIN ! par Émilie Martin-Neute 26 T O U T GAUGUIN EN UNE ŒUVRE par Éléonore Nessmann 30 G A U G U I N , par Clémence Simon 32 A B C D ’A R T par Éloi Rousseau par Sonja de Monchy D E V O YA G E par Émilie Martin-Neute 22 S A C R É P L AT L E S C O U L E U R S ! ET APRÈS ? aRtualités 42 B D - À L’ O M B R E ! par Max Manz et Simon Roussin 44 J E U - L’ E M P E R E U R C O N T R E - AT TA Q U E par Kiki 46 E X P O S I T I O N S , par Lætitia Le Moine L I V R E S E T AT E L I E R S 6 GAUGUIN Art’venturier DANS SES AUTOPORTRAITS, GAUGUIN DONNE L’IMAGE D’UN SOLIDE AVENTURIER. C’EST QU’IL A UN FORT CARACTÈRE, QUI LUI PERMETTRA DE RÉALISER SON RÊVE MALGRÉ LES EMBÛCHES : DEVENIR UN PEINTRE LIBRE ET SAUVAGE. GAUGUIN LE BANQUIER Paul Gauguin, Autoportrait, 1875-1877. Huile sur toile, 46,7 x 38,4 cm. Cambridge, Fogg Art Museum, Harvard Art Museum. Né en 1848 à Paris, Paul Gauguin suit sa famille vers le Pérou dès l’année suivante, où son père veut fonder un journal. Mais ce dernier meurt pendant le voyage. Paul passe alors ses six premières années avec sa mère à Lima ; puis la famille rentre en France. À l’âge de 9 ans, il fugue avec un mouchoir rempli de sable accroché à un bâton ! Alors rien d’étonnant qu’il largue les amarres dès ses 17 ans. Il s’engage dans la marine, et navigue en Amérique du Sud, en Méditerranée et même dans le Grand Nord. Le jeune Paul est un vrai aventurier. Après six années passées autour du monde, il s’installe finalement à Paris, où il commence à travailler pour un… agent de change. Le baroudeur deviendrait-il un financier ? Oui, mais il se passionne aussi pour l’art, et peint sur son temps libre. Dans son autoportrait de 1875, il se montre déjà doué, bien qu’il n’ait pas étudié la peinture. Son regard clair plonge directement dans le nôtre pour nous harponner, c’est sans conteste un jeune homme très séduisant. Mette Gad, une jeune Danoise, en tombe amoureuse et l’épouse. Ils auront cinq enfants et Gauguin gagne si bien sa vie qu’ils habitent des appartements de plus en plus grands ! Aventures en peintures GAUGUIN « L’INDIEN » Le vent tourne : après le krach boursier de 1882, Gauguin quitte son emploi. Il veut devenir peintre à temps plein, convaincu d’y réussir aussi vite qu’en Bourse. Mais les fins de mois sont très difficiles. Il ne se décourage pas pour autant, et multiplie les voyages, en quête d’une vie moins chère et d’une terre plus sauvage. Il part pour Panama et rêve de vivre sur l’île de Taboga, « une petite île isolée, libre et fertile ». Mais il est obligé de travailler pour survivre et tombe plusieurs fois malade. Malgré tout, il en ramène ses premiers tableaux exotiques. Regardez son autoportrait de 1889, quelle transformation ! Il accentue les traits déjà forts de son visage pour en faire un masque de sauvage. Il oppose deux couleurs, le rouge et le jaune : d’un côté, il y a Gauguin le saint, avec son auréole, et de l’autre, Gauguin le malin, qui tient un serpent dans sa main, symbole du péché. Autant dire qu’il se sent tiraillé ! Il écrit à Mette : « Il faut se souvenir qu’il y a deux natures chez moi, l’Indien et la sensitive. » Il roule des mécaniques mais souffre d’être séparé de ses enfants… GAUGUIN LE PROPHÈTE Paul Gauguin, Autoportrait, 1889. Huile sur bois, 79,2 x 51,3 cm. Washington, National Gallery of Art. De retour en France, Gauguin retrouve d’autres artistes en Bretagne. Il fanfaronne : « Je fais ici, à Pont-Aven, la pluie et le beau temps. Tous les artistes me craignent et m’aiment : pas un ne résiste à mes convictions ! » Il explique en effet à Paul Sérusier comment réaliser un paysage sans copier la nature, en osant utiliser des couleurs étonnantes pour mieux exprimer ses sensations. Ce sera Le Talisman, une œuvre fondatrice de l’art moderne ! Mais Gauguin oublie aussi qu’il s’est lui-même nourri de ses rencontres en Bretagne. Dans son autoportrait 7 14 14 Aventures en peintures CARNETS DE Voyage C’EST BIEN CONNU, LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE. DANS LE CAS DE GAUGUIN, ILS FORMENT SON ŒUVRE ! TOUJOURS EN QUÊTE D’UNE TERRE VIERGE ET SAUVAGE, IL IRA JUSQU’AUX CONFINS DU MONDE POUR RENOUVELER SON ART… EMBARQUEMENT IMMÉDIAT Dès son plus jeune âge, Paul Gauguin goûte au dépaysement et à l’exotisme. Première étape : Lima, au Pérou. Il y fait le plein d’images qui vont marquer son enfance, et rejaillir quelques années plus tard dans son œuvre. Voilà un drôle de pot. C’est un autoportrait en céramique ! Gauguin a en tête les poteries préhispaniques en forme de tête humaine que l’on trouve au Pérou, et dont sa mère a ramené en France toute une collection. Souvent peintes, elles sont faites en terre, un matériau très simple, et primitif. Une raison de plus pour plaire à notre artiste, qui cherche toute sa vie une terre sauvage, une nature vierge. Elles représentent généralement des guerriers ou des divinités. Ici, Paul a plutôt choisi de se représenter en martyr. Le portrait s’arrête au cou, décapité, comme le prophète saint Jean Baptiste. Il a les yeux fermés. Gauguin serait-il mort ? Loin de là. Après le Pérou, l’aventure ne fait que commencer. Paul Gauguin, Pot en forme de tête, portrait de l’artiste, 1889. Grès, 19,5 cm. Copenhague, Designmuseum Danmark. 15 LA VIEILLE EUROPE Retour en France. Quel choc ! Avec ses hivers gris et ses paysages industriels, l’exotisme est bien loin. Pourtant, c’est dans la capitale que Gauguin va s’initier à la peinture. À Paris, il se cultive. Entre les galeries, les musées et les expositions universelles, il découvre les grands maîtres européens et les artistes étrangers. Regardez cette page de notes. On y voit deux croquis à l’encre bleue, tous deux d’après Delacroix, le maître du romantisme. Par-dessus, Gauguin a collé la reproduction d’une estampe japonaise et celle d’un portement de croix par Lucas van Leyde, un artiste hollandais du xvie siècle. Un véritable melting-pot artistique qu’il emportera partout avec lui ! À Paris, Gauguin découvre aussi les impressionnistes. Il expose avec eux, peint à leur manière (voir Paul Gauguin, Notes manuscrites et copies d’après Delacroix, extrait de l’album Noa-Noa, vers 1893. Plume, encre de couleurs, 31,5 x 23,2 cm. Paris, musée d’Orsay. pages 10-13). Même lors de son séjour au Danemark, Gauguin ne les oublie pas. Prenez ce paysage de Copenhague. Pas de personnage, juste un cours d’eau et des étendues de verdure sous un ciel gris. De petites hachures colorées et des touches épaisses révèlent le miroitement de l’eau. Un paysage typiquement impressionniste. CAP SUR LE SOLEIL De retour en France, Gauguin n’a qu’une idée en tête, fuir la capitale industrielle. Paris est selon lui « un désert pour l’homme pauvre ». D’ailleurs, on le sent déjà loin. Dans cette nature morte, l’homme sur le côté, c’est Charles Laval, un peintre et ami avec qui Gauguin va réaliser son premier Paul Gauguin, Ostre Anlaeg Park, Copenhagen, 1885. Huile sur toile, 59,1 x 72,8 cm. Glasgow, Glasgow Museums. 22 Aventures en peintures Sacré GAUGUIN ! POUR PEINDRE, GAUGUIN CHOISIT DE VIVRE EN SAUVAGE ET DE RENONCER À SA FAMILLE. PAS TRÈS CATHOLIQUE… POURTANT, IL ENTRE DANS L’ART COMME ON ENTRE EN RELIGION(S), ET MULTIPLIE LES RÉFÉRENCES AU SACRÉ DANS SES ŒUVRES. SAINTE BRETAGNE Depuis 1885, Gauguin rêve de Bretagne. La vie y est moins chère, les colonies d’artistes nombreuses. Il y retrouve « le sauvage et le primitif » : une région qui a résisté à la révolution industrielle, et préservé ses traditions. Monet peint des gares, Gauguin préfère les Bretonnes en costume et les calvaires. Dans cette terre de ferveur chrétienne, il s’installe au Pouldu en 1889. Il y peint Le Christ jaune, scène mirurale, mi-religieuse. Quelle drôle de couleur ! Mais c’est grâce à elle que Gauguin, qui a prêté ses traits au Christ, distingue la partie réelle (les Bretonnes qui prient sous la croix) de la partie imaginaire (le fils de Dieu, qui s’accorde avec le paysage en arrière-plan). Ce sujet religieux est parfait pour ses expérimentations de peintre : des couleurs vives, presque crues, posées en aplat, voilà ce qui compte avant tout pour Gauguin. Ajoutez l’absence de détails et les contours sombres, et vous obtenez un parfait exemple de son style : le synthétisme. L’ÉVANGILE SELON GAUGUIN Paul Gauguin, Le Christ jaune, 1889. Huile sur toile, 92,1 x 73,3 cm. Buffalo, Albright Knox Art Gallery. Pour notre artiste qui n’est pas croyant, le sujet religieux n’est qu’un prétexte. Mais comme pour tous les motifs qui lui sont chers, on les retrouve tout au long de son œuvre, comme cette Nuit de Noël sans doute achevée sous les 23 tropiques. Ici, il peint pêle-mêle les hameaux de Pont-Aven, la coiffe noire des femmes du Pouldu et des bœufs inspirés de reliefs égyptiens ! Quant à la Nativité (la scène de la naissance du Christ) que l’on aperçoit sur la droite, elle s’inspire d’une frise sur un temple javanais dont Gauguin possède des cartes postales. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas très fidèle à la Bible. D’ailleurs, au lieu de se concentrer sur la Nativité, il coupe la scène et recentre sa toile sur une paire de bœufs et deux Bretonnes. Il met l’accent sur les animaux, les belles femmes, le paysage enneigé… Paul Gauguin, Nuit de Noël (La Bénédiction des bœufs), 1902-1903. Huile sur toile, 69,51 x 81,78 cm. Indianapolis, Indianapolis Museum of Art. DANS LE JARDIN D’ÉDEN Gauguin va en fait se servir des sujets chrétiens comme d’une passerelle, lors de son premier séjour tahitien. Ia Orana Maria (Je vous salue Marie) est un sujet 100 % chrétien… dans un cadre 100 % exotique. Quel dépaysement ! Au fond, un ange aux ailes jaunes vient de révéler à deux Tahitiennes la présence de Marie et À LA TRACE 36 IL TE FAUT : GAUGUIN N’EST PAS SEULEMENT UN GRAND PEINTRE. IL A AUSSI BEAUCOUP INNOVÉ DANS LE DOMAINE DES ARTS GRAPHIQUES, EN INVENTANT NOTAMMENT LA TECHNIQUE DU « DESSIN-EMPREINTE »… 1 des tubes d’encre pour gravure (à l’eau) ● une spatule ● un rouleau encreur ● des feuilles de papier à dessin ● une plaque de Plexiglas, de verre ou de Rhodoïd ● un crayon à papier ● un chiffon ● C ette technique consiste à dessiner sur une feuille posée sur une surface encrée. Une fois le dessin terminé, on retourne la feuille : on découvre au verso une image vibrante et poétique. Gauguin a réalisé de nombreux dessins-empreintes à l’encre noire. Pourquoi ne pas passer à la couleur ? Nous allons tenter l’expérience et essayer à notre tour de créer de mystérieuses compositions… 1. J’ai choisi de représenter une nature morte : une statuette mystérieuse au milieu de quelques fleurs. C’est une atmosphère qui aurait certainement plu à Gauguin. Le but n’est pas de copier la scène mais de l’interpréter librement. Compose à ton tour ta nature morte avec les objets de ton choix. 2. Une fois que la composition est prête, dessine-la au crayon sur une feuille. Pose la plaque de Plexiglas par-dessus. 2 Ateliers du bout du monde 3. Place un peu d’encre de chaque couleur sur le 3 bord de la plaque. À l’aide du rouleau, étale chaque couleur librement, sur la zone qui recouvre le dessin. Par transparence, celui-ci te permet de savoir à quel endroit tu appliques les couleurs. Nettoie le rouleau entre chaque couleur, avec de l’eau. Si tu ne le fais pas, les encres vont se mélanger, ce qui peut donner un résultat très intéressant aussi. 4. Place une feuille de papier sur la surface encrée. 5. Dessine de nouveau la nature morte au crayon. 4 6. C’est fini ? Retourne la feuille. Tu découvres alors un magnifique dessin-empreinte aux couleurs chatoyantes et à l’atmosphère symboliste. Olivier Morel 6 5 37 aRtualités APRÈS UNE ENFANCE AU PÉROU, UNE JEUNESSE PASSÉE SUR DES NAVIRES À TRAVERS LE MONDE, PAUL GAUGUIN (1848-1903) N’EST PAS DESTINÉ À DEVENIR ARTISTE. IL PEINT SUR SON TEMPS LIBRE, ET SE RAPPROCHE PEU À PEU DES IMPRESSIONNISTES. COMMENT ALORS ESTIL DEVENU CET ARTISTE EN QUÊTE D’UN MONDE PUR ET SAUVAGE, EXILÉ DANS LES ÎLES DU BOUT DU MONDE, ET QUI INFLUENCERA AINSI TOUT L’ART MODERNE ? VOICI L’HISTOIRE D’UN ÉTONNANT ART’VENTURIER… En préparation dans l’atelier de DADA : Made in France !, Warhol… www.revuedada.fr N°202 - Juin 2015 - 7,90 e 978-2-35880-078-5 Avec le soutien du