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N°70
Mensuel Islamique d’Informations Générales, d’Analyse et de Réflexion - Issn n° 0850-7260 / Novembre 2016 - Prix 200 FCfa
FORUM SUR LA PAIX
Editorial
TOUBA
Par Ahmeth Saloum Dieng
Droit d’être Mouride :
un statut à fortifier
P4
TERRORISME :
Les vérités de Macky Sall
Le programme
culturel du comité
d’organisation du
grand magal P3
P2
MAGAL DE TOUBA 2016
Toutes les
dispositions
prises pour un bon
déroulement
P2
Jeune Afrique a publié un article blasphématoire sur Serigne
Touba Khadimou Rassoul, soulevant ainsi l’ire des milliers de
disciples à travers le Monde. Mis au fait du sacrilège, le Khalife Général des Mourides par
la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre est
intervenu pour dénoncer, et remettre les choses à l’endroit
dans une répartie pleine de sens et de sagesse.
Mais au-delà de Sérigne Touba l’immaculé, qui cherche-t-on
à salir? Quel objectif pour ces obscurs lobbys qui empruntent
les espaces de grands journaux pour dérouler leur stratégie
de lutte contre l’Islam??
Les Occidentaux savent mieux que quiconque que leur
objectif de désacraliser Serigne Touba est voué à l’échec, car
bien avant eux d’autres, plus vicieux, s’y sont essayés avec
les moyens de la violence et de l’exil.
L’opération n’a rien donné, sinon grandir d’avantage le
Cheikh, qui dés son retour d’exil, malgré les privations et les
douleurs accumulées, a pardonné à ses bourreaux.
Un pardon retentissant, à nul autre pareil.
S’inspirant de cette grandeur d’âme et de générosité, il est
demandé aux Mourides d’éviter le piège des constructeurs
de terroristes, car le croyant touché dans sa foi devient très
agressif. Mais le disciple Mouride est casqué de certitudes
qui l’éloignent de la violence et du terrorisme. Sa devise lui
dicte en tant que Gorou Yalla, 3 choses :
1) Travailler pour se servir et garantir sa dignité
(gnakh diérignou).
2) Donner pour se bonifier (diokhé yokou)
3) La soumission aux consignes (dokhé N’digueul).
Les manœuvres des nouveaux maitres de ce monde où
l’économie dicte sa loi, loin de la foi, ne sauraient atteindre
le Mouridisme, qui est une voie de vertu, assujettie au bien,
à l’exaltation morale, à la solidarité, à la soumission à Dieu le
Tout-Puissant.
Chez Serigne Touba, doivent-ils comprendre tout est destiné
à l’élévation de l’esprit, et de la morale, tout le contraire de
ces agresseurs qui comptent dans leurs rangs mêmes des
prêtres homosexuels.
Il faut que les contempteurs de l’Islam comprennent une
bonne fois pour toutes que nous ne voulons pas suivre, et ne
suivrons jamais le modèle qu’il nous propose. Nous sommes
aux antipodes de leur système capable de transformer l’être
humain en matière première, c’est-à-dire en marchandise, des
gens pour qui le seul but digne d’une vie est l’enrichissement.
Les Mourides n’ont pas le temps de la polémique. La caricature ne l’émeut pas, tant le caftan de Serigne Touba
ruisselle de symboles que les non-initiés, ne perceront jamais.
En tout cas, retenez que le caftan est blanc, cela a une
signification, il est simple tout aussi significatif, et il est fait de
percale immaculée, la couleur du linceul chez le musulman.
Rien à voir avec vos costumes et cravates que l’on ne critique
point.
Pourtant nous vivons un moment de rupture, dans l’attente
de la recomposition des forces, mais qu’il nous soit permis
au moins d’agir et penser en fonction de nos propres critères
et intérêts.
L’Union de la jeunesse Musulmane Sénégalaise vous souhaite un bon MAGAL 2016
INFOS
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L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
LE SÉNÉGAL FACE AU TERRORISME : Les vérités de Macky Sall
L
e président de la République Macky Sall s’est dit très «satisfait» de
la qualité des relations politiques et
économiques qui lient son pays au
Maroc, assurant œuvrer de concert avec le
Roi Mohammed VI pour les consolider davantage. «Le Maroc est un pays particulier pour
nous. C’est vrai qu’il est un pays arabe mais
également un Etat africain. C’est aussi le pays
qui a introduit l’Islam en Afrique noire, ce
qui a été à l’origine pour l’établissement de
liens historiques très forts fondés, depuis plusieurs siècles, sur les valeurs communes de
l’Islam et les échanges commerciaux», a-t-il
indiqué dans un entretien au journal «Al Araby
Al Jadeed» publié ce dimanche sur son site
électronique.
«Le Maroc occupe une place particulière et
importante dans le cœur de tout sénégalais»,
s’est réjoui Macky Sall. «Nous travaillons à
augmenter la teneur et le contenu de nos relations avec le Maroc en matière de commerce,
d’investissement et de coopération», a-t-il
précisé, qualifiant d’ «excellent» ce que Rabat
et Dakar ont réalisé jusqu’à présent en termes
de relations économiques.
En témoigne, les trois dessertes aériennes
quotidiennes qui lient Dakar à Casablanca et
vice versa, ce qui prouve indubitablement que
«nos deux pays entretiennent des relations à
un niveau élevé que nous travaillons à renforcer et à promouvoir dans tous les domaines
dans le cadre de la coopération Sud-Sud», a
tenu à souligner le président Macky Sall..
En somme, le Sénégal entretient des relations
de partenariat gagnant-gagnant avec ce pays,
dont «je suis très satisfait», a-t-il renchéri.
S’agissant de la situation économique du
Sénégal, il a relevé «la faiblesse des revenus»,
assurant que l’excellent travail au quotidien
accompli par les Sénégalais, «nous permet de
satisfaire nos besoins nécessaires».
«Nous accusons certainement un déficit en
matière du budget eu égard que le pays ne
dispose pas de ressources pétrolières ou
gazières. Aujourd’hui, il y a des découvertes
de puits de pétrole et de gaz, ce qui constituera une nouvelle bouffée d’oxygène pour
le pays après l’étape d’exploitation et de
production», a- t-il expliqué tout en ajoutant
que ces ressources constitueront une plusvalue pour accélérer le rythme de croissance
économique du pays.
Au registre sécuritaire, le président Macky
Sall a souligné que le terrorisme est presque
présent dans tous les pays du globe et
chaque pays est conscient qu’il n’est pas
à l’abri de ce phénomène destructeur, mais
il est important pour tout Etat de prendre
les mesures nécessaires pour y faire face et
contrer la menace.
Pour lui, le Sénégal veille à la sécurité de ses
citoyens et «au cas où des situations critiques
surviennent dans un avenir proche, nous
serons prêts pour faire face à la situation de
manière appropriée et efficace», a-t-il dit.
Interrogé sur les menaces terroristes auxquelles le Sénégal pourrait être confronté, il a
précisé que ces menaces, contre lesquelles
la France et les Etats-Unis d’Amérique nous
ont mis en garde, sont le résultat d’attentats
perpétrés dans des pays voisins, assurant
qu’il «n’existe pas de véritable menace».
L’INAUGURATION DE L’AUTOROUTE DIAMNIADIO-SINDIA EN EXERGUE
L
es quotidiens parvenus mardi à l’APS
Traitent principalement de l’inauguration du
tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à
Sindia, un sujet qui laisse peu de place à
la session de l’Assemblée nationale réservée aux
questions d’actualité.
Le tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à Sindia, via l’aéroport international Blaise Diagne de
Diass (AIBD), long de 30
Km, «a été ouvert, hier (lundi), à la circulation par le
président de la République», Macky Sall, rapporte le
quotidien Le Soleil.
Le journal, citant le chef de l’Etat, évoque un «jalon
important de notre marche résolue vers le Sénégal
émergent», en soulignant que 221 Km d’autoroutes
sont prévus d’ici 2019.
Le président de la République, au cours de cette
cérémonie d’inauguration, «a décliné son ambition
en termes d’infrastructures autoroutières : Macky
Sall veut réaliser un réseau autoroutier de 221 km
d’ici 2019», confirme le journal Le Quotidien.
«En 4 ans, j’ai fait plus que mes prédécesseurs en
52 ans, déclare-t-il dans des propos rapportés par
Le Témoin quotidien, selon lequel le président Sall a
de même «cassé» le prix du péage.
«Le tarif initial de l’autoroute à péage entre Diamniadio et AIBD était de 1600 francs auxquels il fallait
ajouter 800 francs pour le tronçon AIBD Sindia soit
un total de 2400 francs», indique le même journal.
«Désormais, ajoute-t-il, il suffit juste de débourser
la somme de 1600 francs pour effectuer ce même
trajet».
«Les usagers de l’autoroute à péage devront débourser 1600 FCFA pour le trajet Diamniadio-Sindia
(…) Ce prix était initialement fixé à 2400. Mais, après
négociations, le concessionnaire a accepté de réduire 800 FCFA sur le prix de départ», note Enquête.
«On peut dire que c’est une inauguration aux forceps, parce que l’entreprise exploitatrice voulait
coûte que coûte rentabiliser son investissement,
autrement dit battre monnaie’’, écrit le billettiste de
La Tribune.
«Les 16 km de bitume vont coûter aux automobilistes 1600 CFA, qui viendront s’ajouter aux 1400
CFA à payer entre Diamniadio et Patte d’Oie. C’est
dire donc que les automobilistes vont se saigner
pour emprunter cette autoroute», poursuit-il.
Le péage, de toutes les manières, «n’est pas une
option. C’est une nécessité», si l’on en croit le président Sall (L’Observateur), d’autant que DiamniadioAIBD-Sindia est une «connexion entre Dakar et le
reste du pays» (Libération).
«Macky Sall pousse les Sénégalais à payer la note»,
en appelant les usagers «à davantage emprunter
l’autoroute à péage», estime Sud Quotidien. «Cela
aboutira à alléger le poids de la dette étatique
envers l’entreprise responsable de l’exploitation»,
explique le journal.
Outre ce sujet, un certain nombre de journaux reviennent sur la plénière prévue jeudi à l’Assemblée
nationale et qui sera réservée
aux questions d’actualité, à l’image du quotidien
Enquête pointant à sa une les «enjeux du grand
oral» auquel sera soumis à cette occasion le Premier
ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne.
«Face aux députés de la douzième législature, le
Premier ministre devra apporter des réponses sur
l’affaire Pétro-Tim, la campagne agricole 2016-
2017, les exonérations fiscales et douanières, et le
respect des libertés, entre autres questions d’actualité», relève le journal.
«Le PM à l’épreuve du pétrole», souligne pour sa
part La tribune, dans un style on ne peut plus direct, affirmant que l’opposition «affûte ses armes»
pour ce rendez-vous avec le chef du gouvernement
sénégalais.
«Le houleux débat autour du pétrole connaîtra un
prolongement à l’Assemblée nationale où le Premier
ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et son
gouvernement, sont attendus sur des questions
d’actualité’’, prédit La Tribune.
«Nul doute que le feu du pétrole sera attisé par
l’opposition au sein de laquelle des députés comme
Mamadou Lamine Diallo vont saisir l’occasion pour
relancer leurs questions», indique ce journal.
L’As prolonge les sujets politiques en annonçant
que le président de la République «siffle la fin de
la récréation» au sujet des querelles de leadership
enregistrées à Thiès au sein de son parti, l’Alliance
pour la République (APR).
«Macky Sall confirme Thierno Alassane Sall, patron
de la commune, et Dr Augustin Tine, coordonnateur
du département, et les a sommés de s’entendre et
de travailler en collégialité pour la victoire de l’APR
en 2017 et en 2019», rapporte L’As.
Le Populaire, pendant ce temps, rapporte que des
membres de la majorité «tirent sur Macky (Sall)», en
référence à une sortie de la coalition «Les Républicains Domi Rewmi», qui «se disent +très surpris par
la manière dont la liste des 70 hauts conseillers (des
collectivités territoriales) nommés par décret a été
répartie».
APS
MAGAL
Toutes les dispositions prises pour un bon déroulement
L
’Etat et ses démembrements ont pris toutes
les dispostions nécessaires pour que l’Edition 2016 du Magal de Touba se déroule
dans les meilleures conditions, a assuré
mercredi le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
publique, Abdoulaye Daouda Diallo.
‘’Nous avons tenu plusieurs réunions avec les différents services de l’Etat et pour l’essentiel tout est fin
prêt pour un bon déroulement du Magal de Touba’’,
a-t-il dit au terme d’une réunion nationale consacrée
aux préparatifs du Magal.
Il reste toutefois des points à régler dont la réhabilitation de certaines routes à Touba par l’Ageroute, le
renfort personnel au niveau de certains services de
sécurité, du commerce et de la santé, a fait savoir,
Abdoulaye Daouda Diallo.
‘’Nous sommes tout de même rassurés par l’avan-
cée des travaux’’, a ajouté le ministre de l’Intérieur
invitant le gouverneur de la région de Diourbel à rester vigilant face au déroulement des travaux entamés il y a quelques mois.
Le gouverneur de Diourbel, Moustapha Ndao a,
pour sa part plaidé pour l’éclairage correcte de la
ville, surtout dans la grande mosquée et ses environs avant et après le Magal.
Il a aussi rassuré par rapport à la mise en place progressive des renforts du Groupement mobile d’intervention pour encadrer les actions de sécurisation
et de déguerpissements des occupants de la voie
publique.
‘’ Cet événement d’une importance capitale, qui
réunit chaque année un peu plus de 3 millions de
personnes demande que toutes les mesures soient
prises’’, a soutenu le porte-parole du khalife des
mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké.
Selon lui, cette commémoration du départ en exil
du père fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou
Bamba, participe à l’accroissement de l’économie
nationale, au dialogue social et à la paix.
INFOS
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L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
Le programme culturel du comité d’organisation du grand magal Édition 1438/2016
I - A Dakar :
a - Bambilor
Thème de la conférence
les dahira mourides : rôles et obstacles.
Conférencier
serigne Same Bousso Modérateur
Serigne Mbacke Mouhamed lo
II - A Kaolack :
Thème de la conférence :
l’aspiration véridique et ses exigences le conférencier
Cheikh Makhtar Ka
le modérateur
Serigne Mbacké Abdour Rahmane Date et heure
le 28 octobre 2016 la date et l’heure
b- la mosquée massalikoul jinaan:
III - A Touba : Thème central des panels :
Notre identité islamique et les défis de la
mondialisation.
A-les conférences de quartiers
Intervenants
• un (01) représentant de Touba
• deux (02) représentants du Sénégal
• et quinze (15) des pays islamique.
Le thème de la conférence
le Ndigueul : son importance et ses
bienfaits
Modérateurs
à déterminer Dates et heures
les 29 et 30 octobre 2016
le 5 novembre 2016 à partir de
1- Keur Serigne Affia Mbacké : Le conférencier
Serigne Cheikhouna Mbacké A. Wadoud 2- Keur Serigne Darou Hassan
Ndiaye
Le thème de la conférence
les Dahira mourides : son présent et ses
perspectives.
Conférencier
Dr Khadim Sylla Modérateur
Serigne Mountakha Diattara Intervenants • un représentant du mouridisme (s. Abo
kébé )
• un représentant de la famille de Cheikh
Sidya Diaby de Taslima
• le professeur Magueye Ndiaye • Cheikh Mouhammade Aballah Sall
Modérateur
S. Same Bousso Date et heure
(à préciser)
Lieu, date et heure
Le jour du magal à Touba à partir de 10h
à la résidence de cheikhoul Khadim près
de la grande mosquée B- les émissions télévisées
D- la grande conférence du magal
Il y’a environ trente (30) émissions sur
des thèmes variés et relatives à la vie de
Khadim rassoul (voir annexe)
C- la table ronde matinale :
Thème
Notre identité islamique et les défis de la
mondialisation Modérateur
Serigne khalil Mbacké S. Moustapha
Absa
Thème
L’éducation spirituelle et son impact sur
la formation de l’individu et sur la société
: cheikhoul Khadim comme modèle Modérateur
El hadji ndiaye cheikh Ndindy Lieu, date et heure
La nuit du magal à Touba à partir de 10h
à la résidence de cheikhoul Khadim près
de la grande mosquée L’AMBASSADEUR D’IRAN AU KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES :
« Vous êtes un stabilisateur…
Nous avons la même culture… Venez à Téhéran! »
V
ous êtes un stabilisateur. Votre discours s’est
toujours résumé à appeler les musulmans à
être unis et indivisibles. Vous travaillez pour la
concorde nationale au Sénégal et pour la paix à travers le monde. C’est la raison pour laquelle j’éprouve
un respect profond pour votre auguste personne. Je
vous prie de continuer les efforts fournis au quotidien dans ce sens…»
C’est en substance, le résumé
du discours tenu par Einollah Ghashghavy devant
Serigne Sidi Mokhtar Mbacké. Le nouvel ambassadeur Iranien au Sénégal, accompagné d’une forte
délégation composée de ses conseillers technique
et culturel a été reçu, vendredi, par le Khalife Général
des Mourides, à Keur Nganda. Ceci en présence de
Serigne Cheikh Thioro Mbacké et de diverses autres
personnalités dont Serigne Djily Mbacké, Serigne
Abdou Samath Mbacké, fils du Khalife, Serigne
Ahmeth Saloum Dieng et Serigne Chérif Mballo.
Le
Khalife et son hôte se sont entretenus pendant plus
d’une demi-heure, échangeant autour des relations
Sénégalo-Iraniennes et des similitudes culturelles
entre Touba et l’Iran.
« Dès que je suis venu chez vous, j’ai eu l’impression d’être retourné chez moi », dira l’ambassadeur
qui sera coupé par le Khalife lui-même. « Vous êtes
chez vous. » Par la voix de Serigne Cheikh Thioro,
il sera remis au goût du jour la visite de Ali Hachémi Rafshanjani. L’Ayatollah était venu rencontrer le
regretté Serigne Saliou. « Nous nous rappelons ce
geste. Rafshanjani, sans que personne n’eut à le lui
demander, avait ôté ses chaussures disant vouloir
marcher pieds nus à Touba. Cela a montré qu’il avait
compris ce que représentait Serigne Touba et Touba
dans la religion musulmane. »
UNE DÉLÉGATION DE TOUBA A TÉHÉRAN
Son
Excellence demandera, au nom de Son Excellence
Hassan Rohani, Président de la République Islamique d’Iran, à Serigne Sidi Mokhtar Mbacké, de
venir personnellement effectuer une visite à Téhéran.
La réponse a été positive. Le Khalife s’est, séance
tenante, engagé à envoyer une délégation à la
date voulue. La délégation s’est ensuite ébranlée à
Ngabou où elle a rencontre Serigne Cheikh Saliou
Mbacké. Un peu plutôt, elle a été reçue par le maire
Abdou Lahad Kâ et Serigne Atou Diagne, personne
morale de Hizbut-Traquiyah. C’est lui, d’ailleurs, qui
s’est chargé, sur ndiguël de Serigne Bass Abdou
Khadre Mbacké, d’offrir un copieux déjeuner à l’hôte
du Khalife.
ACTU
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L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
« Les confréries ne peuvent être des remparts contre le djihadisme que si…»
Le Directeur Bakary Sambe, lors du dîner débat sur
le thème « l’Afrique de l’Ouest face à la montée
du crime transnational » organisé par l’association
des anciens élèves de l’école nationale d’administration (ASENA) en partenariat avec l’Amicale des
anciens de l’Ecole Militaire Spéciale de Saint Cyr,
a rappelé que la menace terroriste n’épargne personne et que « les confréries au Sénégal ne peuvent
être des remparts contre le djihadisme que si elles
arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. La menace n’épargne aucun de nos pays,
du moment où l’idéologie wahabite-salafiste qui a
conduit à la destruction de beaucoup de mausolées
de Tombouctou, est présente chez nous, l’opérationnalité ne peut être qu’une question de circonstance, or elle est toujours imprévisible. La situation
est devenue plus complexe et les critères d’évaluation de la menace ont sensiblement évolué. On parle
des confréries comme étant des remparts contre le
djihadisme, pendant longtemps j’ai dit « Oui », en y
ajoutant un « si ».
Elles ont été jusque ici, poursuit-il, des remparts
contre le djihadisme, mais il faut ajouter que « si
» ces confréries arrivent à prendre en charge la forte
demande spirituelle et de sens d’une jeunesse ouverte au monde et aux nouvelles technologies. Et
que si elles arrivent à sortir d’une sorte d’archaïsme
dans le discours et que nos jeunes ne soient plus
charmés par le discours salafiste qui utilise très souvent la modernité technologique pour combattre
celle sociale. »
D’ailleurs, selon Bakary Sambe, il faudra cultiver la
résilience chez les populations et même chez les
forces de sécurité. « Ce serait un leurre de dire que
notre pays peut demeurer cet îlot de stabilité dans
cet océan d’instabilité qu’est la région Ouest Africaine, si des mesures sérieuses ne sont prises pour
parer à cela. La prévention est importante les mesures sécuritaires le sont plus, mais ce qu’il faut plus
cultiver c’est la résilience. Autant il faut parer à toute
éventualité, autant il faut préparer les populations,
nos forces de sécurité et de défense à la résilience.
La question qui se pose ce n’est plus est-ce qu›un
pays peut être frappé, mais quand et comment ? »
Les solutions strictement militaires ne sont ni efficaces ni durables, dira pour finir M Samb « je ne dis
pas qu’elles sont inutiles, elles peuvent arrêter les
Djihadistes à Konan pour qu’ils n’arrivent pas à Dakar, mais l’expérience américaine a montré qu’une
présence de plus de 10 ans n’a pas empêché les
talibans de se faire connaître. »
THIÈS
DES PISTES DE SOLUTION AU TERRORISME AU BOUT D’UN FORUM SUR LA PAIX
L
e président de l’Union de la jeunesse musulmane (UJM), Cheikh Ahmed Saloum Dieng,
a souligné que le Forum de Thiès sur la paix
s’est achevé avec des pistes de solutions
durables au terrorisme et à l’intégrisme religieux,
sources de ‘’violences et de tueries barbares’’ dans
le monde.
‘’Ensemble au service de la paix pour un Sénégal
émergent’’ était le thème de cette rencontre de deux
jours, qui a permis de mettre en exergue la nécessité de s’appuyer sur les enseignements des guides
religieux sénégalais pour contrer ces nouveaux phénomènes. Selon lui, ce forum a permis de constater que d’éminents chercheurs ainsi que les membres de l’UJM
considèrent la paix comme la condition du développement durable, face au terrorisme et à l’instabilité.
M. Dieng s’exprimait lors de la déclaration finale
du Forum, en présence du gouverneur de la région
de Thiès, du maire de cette ville, Talla Sylla, et du
chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran au Sénégal.
Etaient aussi présents, l’ambassadeur de la Palestine à Dakar et Cheikh Abdou Lahat Gaindé Fatma,
président de la cellule communication du Grand
Magal de Touba.
Pour Cheikh Ahmed Saloum Dieng, une synergie
de toutes les forces du monde musulman s’impose,
afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme,
en se fondant également sur les vraies valeurs enseignées par l’islam.
Selon lui, ces valeurs sont entre autres : le pardon, la
mesure et l’équilibre, l’amour, le respect mutuel des
croyances, la propagation de la paix entre les êtres
humains. ‘’Il faut aussi l’implication de tous acteurs,
notamment les Etats, les organisations non gouvernementales, les savants, les guides religieux’’, a-t-il
ajouté.
Le président de l’UJM a aussi relevé que les participants au forum ont suggéré la mise en place d’une
association panafricaine dénommée ‘’Forum islamo-africain pour la lutte contre le terrorisme’’.
Le forum de Thiès a adressé une motion de soutien
au peuple palestinien pour son combat légitime afin
de recouvrer sa liberté et vivre dans un pays stable
et indépendant.
Il félicite le Président Macky Sall et son gouvernement pour les efforts déployés dans la lutte contre
le terrorisme.
Une caravane du Magal dans le Sine-Saloum
L
a caravane «Sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba», partie de Touba, lundi,
compte sillonner les villes et villages du
Sine-Saloum et une partie de la région de
Kaffrine, en vue de transmettre le message du Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Moctar, en prélude au prochain magal, prévu les 20 ou
21 novembre. Cette caravane est une initiative du
Khalife général des mourides dont l’ambition est de
contribuer, par ce biais, à «l’unité des musulmans»,
a indiqué l’islamologue et conférencier Serigne Khaly Diakhaté.
«Le Khalife veut que la caravane soit très ouverte
dans ses pérégrinations auprès des foyers religieux
de toutes les communautés», a-t-il expliqué dans
un entretien avec le correspondant de l’APS. De
cette manière, Serigne Cheikh Sidy Moctar Mbacké «souhaite que la caravane puisse apporter aux
musulmans en particulier une paix et une sécurité
.Elle doit aussi permettre de montrer les relations
entre les confréries et ressortir la consanguinité existante entre elles». A ce propos, le conférencier a
invité «tous les musulmans à venir célébrer le 18e
jour du mois de Safar à Touba, pour rendre grâce
à Dieu par des réjouissances (Berndé), la lecture
du Saint Coran et des Khassaïdes». La caravane
«Sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba», pour
sa 5e édition, va visiter 50 sites avant de clôturer
son périple à Kaolack, le 5 novembre prochain, en
présence de Serigne Bassirou Abdou Khadr, porteparole du Khalife général.
Lamine Fall
THIÈS HONORE LES LAURÉATS DU CONCOURS SOUS RÉGIONAL DE RÉCITAL DU SAINT CORAN
L
es lauréats de la 24e édition du
concours sous régional de récital du
saint Coran ont reçu, à Thiès, des ordinateurs portables, des exemplaires du
Livre saint, des denrées alimentaires et des
enveloppes d’argent, a constaté.
Répartis dans 4 sections, les lauréats du
concours ont été récompensés à la hauteur
de la mémorisation parfaite du saint Coran
mais aussi de leur niveau de culture générale
islamique.
Lors de cette cérémonie de remise de cadeaux
à de brillants étudiants arabisants, le président
de l’union de la jeunesse musulmane sénéga-
laise (UJMS), Ahmet Saloum Dieng a a appelé
à une meilleure vulgarisation du contenu du
saint Coran notamment chez les jeunes.
Il s»agit d’organiser de façon régulière des
concours de récital dans l’optique de «forger
des musulmans imbus des valeurs de paix
et de solidarité islamique», a indiqué Ahmet
Saloum Dieng .
Le parrain de la 24e édition du concours sous
régional de récital du Coran est Serigne Massamba Mbacké, frère du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké,
fondateur du mouridisme.
Le président de l’UJMS a, en outre, relevé
pour le saluer l’organisation de plus en plus
fréquente de concours de récital du saint Coran pour valoriser les daaras et encourager les
apprenants.
Toutefois, Ahmet Saloum Dieng a regretté les
«violences perpétrées au nom de l’Islam à travers le monde alors que notre religion prône la
paix, l’amour, la solidarité et la non-violence».
Cheikh Massamba Mbacké, représentant la
famille du parrain a, pour sa part, retracé la vie
et l’œuvre du saint homme qui a passé «toute
sa vie durant à écrire et enseigner le Coran».
Les représentants de l’Ambassade d’Iran au
Sénégal, de l’ONG Appel islamique mondial et
des autorités religieuses, ont tour à tour salué
l’organisation du concours sous régional de
récital du saint Coran, initié pour récompenser
les meilleurs apprenants des daaras.
L’évènement
Union de la Jeunesse Musulmane Sénégalaise
MEnSuEl ISlAMIquE
D’InforMATIonS générAlES,
D’AnAlySE ET DE réflExIon
Président Fondateur
Ahmed Saloum Dieng
Tél: 77634 90 10
Maquette et Montage
Horizon Informatique
77569 75 22 / 77 237 20 90
B.P 545 THIES Sénégal
E-mail :
[email protected]
5
OPINION
L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
Serigne Touba dit NON
C
heikh Ahmadou Bamba, un
homme singulièrement érudit
et éminemment pieux qui sa
vie durant, n’a eu un autre
objectif que celui de propager le message de l’Islam et de répandre l’amour,
la sagesse et la solidarité dans le monde.
Un homme infatigable et profondément
pacifiste qui a toujours incité ses disciples au retour vers les recommandations divines à travers l’exemple du
Prophète bien aimé (sws) dans un travail
sanctificateur, pour ainsi dépasser les
valeurs matérialistes et vaniteuses de ce
monde.
Un homme qui a sacrifié toute son existence au service de Dieu (swt), de son
Prophète (sws) et de l’humanité.
Un homme pour qui l’acquisition du titre
« Khadimou Rassoul », lui fit passé par
d’innombrables épreuves et d’ahurissants supplices.
Un homme dont la vie fut distinguée par
33 années d’isolement, d’emprisonnement et de captivité au nom d’une injustice flagrante et d’un abus de pouvoir
incontestable.
Un homme qui a encaissé toutes les
atrocités et formes de violences de la
part des colonisateurs amoraux et immoraux prêt à tout, pour le mener à sa perte.
Un homme qui par la volonté du l’Unique
Souverain (swt) a eu une force étonnante, une détermination extraordinaire,
un courage sensationnel et une bravoure
qui ne sera plus jamais égalée dans le
long et laborieux chemin le menant à la
réussite de sa mission et à l’atteinte de
son objectif.
Un homme qui par des efforts incommensurables et une persévérance absolue a fondé une communauté unie au
Nom d’ALLAH (swt), sous la bénédiction
du Prophète (sws) et ayant pour socles :
la crainte révérencielle, le culte du travail
et la recherche perpétuelle de la connaissance.
Un homme qui par la grâce de Dieu, a
fondé la Mouridiyya.
Une voie qui s’inscrit dans le suivi scrupuleux des recommandations du tout
Puissant (swt) et de l’éloignement absolu
de ses interdits et dans laquelle, l’être
humain se purifie et accède aux outils
essentiels de la quête de connaissances
et de sagesses.
Une voie qui fut fondé dans un contexte
de dénégation totale des valeurs islamiques pures et vertueuses et dont les
premières prémices ont vu le jour à la
suite de cette parole de Cheikh Ahmadou Bamba déclinant catégoriquement
et publiquement l’offre qui lui à été faite
pour prendre la succession de son père
en tant que conseil du roi : « Je n’ai pas
l’habitude de fréquenter les monarques.
Je ne nourris aucune ambition à l’égard
de leurs richesses et ne recherche des
honneurs qu’auprès du SEIGNEUR
SUPREME (…) J’aurais honte que les
Anges me voient aller vers un autre roi
que DIEU ».
Parole à la suite de la quelle, il composa
une ode tranchante (Khaalo Liyarkani)
pour ainsi démontrer le sens profond
de son détachement absolu aux objets
mondains et de sa préférence distinguée
aux faveurs et grâces spirituelles de son
Seigneur.
« DIEU me suffit, ai-je répondu, et je me
contente de LUI et rien ne me satisfait si
ce n’est la Religion et la Science. Je ne
crains que mon ROI et n’espère qu’en
LUI car c’est LUI, le MAJESTUEUX, qui
m’enrichit et me sauve. Comment disposerais-je mes affaires entre les mains de
ceux-là qui ne sont même pas capables
de gérer leurs propres affaires à l’instar
des plus démunis ?
Et comment la convoitise des richesses
m’inciterait-elle à fréquenter ceux dont
les palais sont les jardins de Satan ? Au
contraire, si je suis attristé ou éprouve un
quelconque besoin, je n’invoque que le
Propriétaire du Trône. Car IL Demeure
l’Assistant, le Détenteur de la Puissance
Infinie qui crée comme IL veut tout ce
qu’IL veut.
S’IL veut hâter une affaire, celle-ci arrivera prestement mais s’IL veut l’ajourner,
elle s’attardera un moment. O toi qui
blâmes ! N’exagère pas dans ton dénigrement et cesse de me blâmer ! Car
mon abandon des futilités de cette vie ne
m’attriste point… Si mon seul défaut est
ma renonciation aux biens des rois, c’est
là un précieux défaut dont je ne rougis
point ! »
Un comportement qui lui a prévalu d’un
nombre limité d’affiliés parmi les véri-
diques, frappés par sa pureté, sa crainte
révérencielle et son audace alors que la
majorité de ses contemporains et parents conçurent dès lors, une forte défiance à son endroit. L’incompréhension
et la marginalisation dont il fut victime lui
valut en ce temps nombre de vexations,
d’offenses et de brimades auxquelles il
avait choisi de répondre par la patience
et la bienveillance.
Obéissant à l’Ordre Divin le prescrivant
de proclamer les avantages lui provenant de DIEU (swt), il invita ceux de ses
contemporains aspirant à s’engager à
ses cotés.
Les principes fondamentaux de la Mouridiyya que sont l’éducation par le verbe
en incitant par la Sagesse (Hikam),
l’avertissement (Intizar) vers l’ascèse et
la perfection spirituelle et le prêche par
l’exemple de la stricte observance des
prescriptions divines, de l’abandon absolu de Ses proscriptions, de l’évocation
du Nom de DIEU (Dhikr) et la détermination dans le service (Khidmah) rendu aux
créatures pour la FACE de leur Créateur
furent ainsi conçus.
Un voie d’élévation spirituelle et dépourvue de tout rattachement matérialiste et
mondain qui n’a pas tardée à s’étendre
du fait de ses vertus charismatiques et
des lumières dont irradiaient ses aspirants.
Une voie qui a chaleureusement été
bercé par la lumière de Serigne Darou
Assane Ndiaye, l’authenticité de Serigne
Adama Gueye, la persévérance de
Cheikh Ibrahima Sarr Ndiagne, l’abnégation de Serigne Massamba Diop Saam,
la pureté de Serigne Ndame Abdou
Rahmane Lo, le dévouement de Mame
Cheikh Ibrahima Fall et l’ardeur de tant
d’autres élites et émérites hommes de
Dieu (swt).
Depuis, cette « Mouridiyya » fondée pour
la seule face de Dieu (swt) et représentative de toutes les valeurs et vertus incarnées et symbolisées par Cheikh Ahmadou Bamba évolue et progresse à travers
le temps et ses mutations, les époques
et leurs progressions et les hommes et
leurs évolutions. Mais malgré ces variations environnementales, contextuelles
et intergénérationnelles, elle s’est toujours illustrée par une constance formelle
Religion
D
selon l’Aps.
Cet évènement organisé par Hamadoul Mbackiou Faye, a enregistré la
participation d’une centaine de disciples de Cheikh Ahmadou Bamba,
fondateur du mouridisme, une des
Il dit NON à l’assimilation de son patrimoine à des « journées bokaalé » et des
« soirées dansantes ».
Il dit NON à la multiplication titanesque et
corruptrice qui est faite de sa personne
unique et sans égal par des personnages
qui sont indignes du titre de son talibé le
plus infime.
Il dit NON au phénomène grotesque et
saugrenu de « Cheikhalisation » qui se
veut de convertir en guides, des corrompus, malfaiteurs et canailles absolues.
Il dit NON à l’intronisation et aux couronnements de femmes souillées, malsaines
et représentatives de tout ce qu’exclut
l’Islam et la Mouridiyya aux titres de
ce que certains appellent « Cheikh »,
d’autres « Cheikhettes » et moi, « Satanettes ».
Il dit NON à touts les objets et personnages qui se verront à travers les lignes
ci-dessus dans tout ce vous faites, et
tout ce que vous êtes, parce que vous
n’êtes pas lui.
Sokhna Maï Mbacké Djamil
Babacar Pascal Dione
Des conférenciers primés
aux Xassaïdes d’Or
es chanteurs religieux,
conférenciers et “apprenants” en sciences islamiques ont été récompensés, à Dakar, dans le cadre de la
troisième édition des “Xassaïdes d’or”,
de ses valeurs et attributs fondamentaux.
Cependant, cette fidélité et loyauté aux
fondements et assises de la voie tracée
par Cheikh Ahmadou Bamba qui ne sont
rien autre que le Coran et la Sunna se
voient de plus en plus allégées par des
actes et comportements qui ne correspondent en aucun cas à l’esprit dans
lequel s’est bâtit la Mouridiyya.
Et Cheikh Ahmadou Bamba, dans tout
ce qu’il est, est absolument et catégoriquement contre ces dérives et nigauderies qui ne le matérialisent pas et ne
matérialisent aucunement son idéologie
et sa conviction.
Ainsi, il dit NON.
Il dit NON aux machinations et fausses
interprétations de ses paroles à des fins
personnelles et individuelles.
Il dit NON à l’utilisation de sa sainte et
auguste voie pour conspirer et manigancer des « fausses vérités » et des «
mensonges véridiques » afin de tromper,
trahir et leurrer.
Il dit NON à exploitation de sa communauté dans l’unique but d’amplifier des
allures égoïstes et optimiser des esprits
vicieux.
Il dit NON à l’extirpation de son idéologie
vers des rivages sataniques souillées et
impures.
Chef de centre des services fiscaux de Thiès :
principales confréries musulmanes
sénégalaises.
Les ’’Xassaides d’or’’ visent à récompenser et encourager “les meilleurs
chanteurs, conférenciers et apprenants (ndongo daara)” des écoles islamiques, a expliqué M. Faye, cité dans
un communiqué.
“Pour exister, les œuvres ont besoin
d’un supplément d’âme. L’esprit et la
lettre des Xassaid d’Or nous désignent
une destination et nous ressourcent
dans la construction et la sauvegarde
d’une personnalité musulmane forte“,
a-t-il soutenu.
Selon lui, les odes des Xassaides ont
“la puissance et la force d’éduquer et
de construire de l’humain chez ses
pratiquants”.
Des prix spéciaux ont été décernés
à l’Institut Al-Azhar, Hizbut Tarqiyyah,
Daara Moukhadimatoul khidma et à
Serigne Fallilou Ndiaye, un ténor des
chanteurs de Xassaide.
Mourtada FALL
« Impliquer les religieux pour
une meilleure transmission du
message fiscal »
Après s’être félicité du déroulé
de la cérémonie inaugurale
des journées d’informations
et de sensibilisation qu’il a eu
l’honneur d’accueillir, le Chef
de centre des services fiscaux
de Thiès, Babacar Pascal
Dione s’est fortement réjoui de
la thématique développé cette
année portant sur « l’école et la
promotion du civisme fiscal. »
Une manière selon lui, d’impliquer l’école dans sa globalité
avec comme marque particulière les écoles coraniques, les
«daraa » et les «dahiras » qui
sont de véritables vecteurs de
formation de l’homme. Annonçant un partenariat entre la
DGID et le ministère de l’éducation nationale portant sur la
promotion du civisme fiscal, le
chef de centre des services fiscaux de Thiès indiquera que la
DGID est plus que jamais inscrite dans une démarche d’innovation pour mieux favoriser
le réflexe de la fiscalité.
FOCUS
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L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
Meilleurs établissements privés au Sénégal : Le Groupe Yavuz
Selim en tête
L
’école sénégalaise va fêter
l’excellence. Les lauréats
du Concours général, édition 2016, seront primés lors
d’une cérémonie présidée par
le chef de l’Etat, Macky Sall, au
Grand Théâtre, en présence de
nombreuses sommités et les
parents d’élèves. Quatre établissements se sont distingués cette
année. Parmi eux, le groupe Yavuz Selim. Fidèle à sa réputation
d’établissement
d’excellence,
l’école sénégalo-turque s’est
fait représenter dignement par
ses pensionnaires qui ont réussi à décrocher 8 distinctions. Et
d’après les résultats, Yavuz Selim est le premier établissement
privé du Sénégal. Mieux encore,
un des lauréats du concours est
le meilleur élève de terminale de
l’année 2016. Quatrième l’année
dernière au Concours général,
l’établissement occupe, en 2016,
la 3ème place au classement
général derrière l’école Mariama
Bâ et le lycée Limamoulaye. Un
résultat obtenu grâce à «un bon
encadrement du corps professoral, un enseignement de qualité
et un meilleur cadre dݎtudes.
«Chaque jour que Dieu fait, nous
sommes à la quête effrénée de
l›excellence et la perfection.
Nous travaillons toujours à avoir
de meilleurs enseignants, de
meilleurs cadres d›apprentissage
pour nos élèves», a expliqué
Ibrahima Ndour, conseiller en
éducation du directeur général de l›établissement, ce mercredi, lors d›un point de presse.
Outre le Concours général,
l›établissement a aussi marqué
de son empreinte les examens
de fin d›année, notamment au
Bac, avec un taux de réussite de
80% dont 3 mentions Très bien,
32 Bien et 133 Assez bien.
Les chefs traditionnels et Religieux à l’assaut de l’extrémisme
violent en Afrique: Tivaouane, Touba et Médina Baye représentés
L
es chefs traditionnels et Religieux à
l’assaut de l’extrémisme violent en
Afrique
L’Extrémisme violent fait l’objet d’une
contestation de dignitaires tout aussi
engagés dans le continent noir. Le Sommet régional, qui se tient actuellement au
Nigéria, et ceci depuis ce lundi, en est un
exemple frappant. Intitulée « Conférence
des Chefs Traditionnels et Religieux
pour la lutte contre l’extrémisme violent
en Afrique», Il a pour objectif de trouver,
entre chefs religieux, un consensus qui
s’inspire de versets coraniques et hadiths
du Prophete (saw), afin d’apporter une
réponse commune à l’extrémisme. Selon
les informations recueillies par Asfiyahi.
org, ce programme vise aussi à freiner
l’envergure de taille que prend ce mal à la
fois injustifiable et coupable. Il s’agit entre
autres de la préservation, de la promotion
et de la mise en exergue par l’individu des
principes de pureté et de dignité humaine,
mais aussi et surtout de la compassion en
termes de relations familiales et au sein
de sa communauté. Ce dernier principe,
pour prouver le fait que le Coran demeure
un pilier fort de cette initiative, illustre parfaitement le Verset 29 de la Sourate la Victoire éclatante, qui stipule que Seydouna
Mouhamad (saw) est l’envoyé de Dieu, et
que ses compagnons doivent être durs
envers les mécréants et compatissants
envers eux.». Comme pour dire que l’Islam demeure une religion ou l’on spécule
beaucoup sur l’amour de son prochain et
qui, partant, dénonce toute forme d’agressivité. La Ville Sainte de Tivaouane est
représentée par Serigne Sidy Ahmed Sy
Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Représentation symbolique, tout comme la
présence d’Ahmed Saloum Dieng au nom
du Khalife Général des Mourides et de
Sayda Safietou Ibrahima Niasse pour la
famille Niasséne. Il y’a lieu de noter également celles de personnalités à l’image du
Sultan de Sokoto, de l’Imam Ahmed Madjid de Washington (USA), d’un Ministre
d’Etat d’Abuja ( Nigéra) , de la représentante du PNUD au Nigeria en plus de
délégations venues du Sénégal, du Mali,
du Cameroun, du Ghana, du Niger, de la
Tanzanie, du Somalie, de l’Afrique du Sud
et du Soudan. L’action du groupe a pour
centre de rayonnement l’exécution de
mesures prises à des niveaux individuels,
familiaux et communautaires. Il s’agit particulièrement du cadre idéologique de la
chose, mais aussi d’échanges institutionnels- avec pour cible les décideurs. Des
questions en termes de gouvernance et
d’injustice, et des impacts qu’elles pourraient avoir , ont été traitées. Nous reviendrons sur le rapport final de cette rencontre, à l’issue des travaux. Auteur: Asfiyahi.Org - SenewebNews-RP
Axe de coopération Thiès-Hébron
Les deux maires signent une convention de partenariat
T
En début de soirée, l’esplanade
de la piscine de l’Ecole nationale
des officiers d’active (Enoa) a
abrité la cérémonie de signature
d’une convention de partenariat
liant la ville de Thiès au Sénégal
à celle d’Hébron en Palestine.
alla Sylla, maire de la ville
de Thiès et le Pr Daoud
Zatari, maire d’Hébron,
ont posé cet acte historique en
présence des ambassadeurs de
Palestine, d’Irak, d’Iran, de la Syrie, des Emirats Arabe Unis, de la
Tunisie, du Cap-Vert, de la Mauritanie, du Luxembourg et de la
Wallonie/ Bruxelles accrédités au
Sénégal. Outre les diplomates,
le gouverneur de la région de
Thiès, Amadou Sy, la députée
Hélène Tine, entre autres personnalités locales, ont assisté à
l’événement. Au nom du conseil
municipal de la ville de Thiès et
de l’ensemble des citoyens de la
capitale du rail, Talla Sylla a dit
toute sa fierté de sceller cette
amitié privilégiée qui trouve sa
substance, tout d’abord, en la foi
religieuse partagée. « Ensuite,
notre ambition est de faire en
sorte que dans tous les secteurs
économique, social et culturel,
cette amitié évolue vers une
fraternité solide entre nos concitoyens respectifs et dans l’intérêt
de tous », a-t-il lancé. Selon lui,
la belle ville d’Hébron a toujours
été un lieu de convergence et
de résistance à l’oppression, un
peu à l’image de la ville de Thiès
dans l’histoire du Sénégal. « Au
nom des Thiessois, nous vous
ouvrons nos cœurs aux populations d’Hébron », a-t-il martelé.
Dans sa réponse, Pr Daoud Zatari a noté que la ville d’Hébron
existait déjà 6500 ans avant Jésus-Christ ; « elle est d’ailleurs
classée ville de l’héritage mondial par l’Unesco », a-t-il déclaré.
Selon l’édile d’Hébron, ce peuple
vit sous occupation depuis long-
temps et cela tire en longueur au
fil du temps d’où l’extrême complicité d’une gestion administrative locale qui obéit en même
temps aux lois jordaniennes,
palestiniennes,
britanniques,
turques et israéliennes dans
la zone des colons. « Mais, ce
contexte ne nous a pas empêché
de développer notre coopération
avec plusieurs capitales dans
le monde, en Afrique du nord et
plus récemment en Mauritanie.
Aujourd’hui, nous sommes avec
la ville de Thiès au Sénégal avec
qui nous entendons partager nos
expériences acquises dans tous
les domaines d’activités » a-t-il
confié. La ville d’Hébron a une
solide expérience dans le traitement des ordures.
Mbaye BA
FOCUS
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L’ é v è n e m e n t
n°70 - Novembre 2016
FRANCE
À 21 ans, il est candidat à la présidentielle de 2017
des Franc-Comtois, puis avec les réseaux
sociaux tout va très vite. Je me suis alors présenté à l’élection municipale de Besançon en
2014 (0,73%), puis aux élections européenne
de 2014 (0,02%) et à la législative partielle du
Doubs en 2015 (0,53%).
Quelles sont les trois idées fortes de
votre programme ?
• L’instauration d’un revenu universel
Ismaël Boudjekada, 21 ans, est le plus
jeune candidat déclaré à la présidentielle de 2017. Originaire du Doubs, il
vit aujourd’hui en région parisienne. A
16 ans il crée son premier parti politique, et se présente à plusieurs élections. Il est également l’auteur de plusieurs essais politique, dont l’Audace
d’y croire. S’il fait partie des candidats
déclarés à l’élection présidentielle de
2017, il doit encore franchir le palier
des 500 parrainages pour pouvoir se
présenter au premier tour de l’élection.
Depuis quand êtes-vous entré en
politique ?
J’ai commencé quand j’avais 15 ans. J’ai
sorti un livre, je n’étais qu’un jeune qui voulait
raconter sa vision de la société et démonter
le double discours que je remarquais déjà
chez nos responsables politiques. A la suite
de la sortie du livre, j’ai été suivi par de plus
en plus de personnes qui partageaient les
mêmes idées que moi, et j’ai donc décidé de
m’engager. J’ai eu de bons retours médiatiques, et cela a permis de me faire connaître
L’instauration d’un revenu universel, qui serait défini selon les régions, selon le coût de
l’habillement, de la nourriture, et de l’hébergement. Par exemple, en Franche-Comté, ça
ferait à peu près 1 000 euros. On donnerait
alors 1 000 euros à tout le monde, travailleur
ou non. Pour celui qui travaille et touche par
exemple 1 200 euros à temps plein. On va
donner 1000 euros à l’employeur, qui les retire
de la paye versée au salarié. Ça ne change
donc rien pour le salarié qui reste à 1 200
euros. Mais pour l’employeur, ça lui allège les
charges puisqu’il verse un salaire moins élevé
à son employé. En contrepartie de cet allègement de charges, les entreprises s’engageront aux côtés de l’Etat à augmenter de 600
à 800 euros nets tous les salaires de ces employés qui bénéficient de cette aide de l’Etat.
Ce système est financé par une taxe sur les
transactions financières à hauteur de 10%.
• La restructuration de la dette
On ne reconnaît que 20% de la dette. Je m’appuie sur le rapport de la cour des comptes
de 2012, qui expliquait que le problème de
la dette est structurel et pas conjoncturel.
Ce qu’il faut faire c’est dire qu’on ne reconnaît que ce qui correspond à un emprunt réel
et on repart sur des bases saines avec des
taux d’intérêt raisonnables. Ce qui fait qu’on
serait en capacité de rembourser ce qu’on a
vraiment emprunté. On pourrait recevoir des
sanctions des créanciers, mais personne ne
prendrait le risque de perdre le marché français. A partir de là, ça nous permettrait d’oxygéner un peu notre économie. Rappelons que
le remboursement des intérêts de la dette est
le premier poste de dépense. Cela nous permettrait d’investir dans de nouveaux secteurs,
comme l’éducation.
• Le vivre ensemble
Je pense qu’il faut réexpliquer la loi de 1905
sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui est
l’objet de beaucoup d’hypocrisie. Il faut expliquer simplement ce qu’est la laïcité. En 1905
il n’y avait pas de notion juridique d’espace
public, donc on ne pouvait pas leur demander
aux croyants d’être au niveau vestimentaire.
On expliquait aux Français que l’Etat serait
neutre devant des religieux. Faisons donc
preuve de pédagogie, expliquons l’essence
de cette loi alors que certains aujourd’hui
nous imposent une vision laïciste et liberticide
de ce texte, qui promettait d’être rassembleur.
Elément essentiel de cette campagne
présidentielle, l’immigration ? Que
proposez-vous ?
Je propose un effacement semi-contractuel
de la dette des pays africains. Il faut rappeler
que la plupart de ces pays sont liés à l’Union
européenne par des dettes colossales qui
datent pour la majorité de la période coloniale.
En échange de cet effacement, on demande
que cet argent soit réinjecté dans le but d’atteindre des objectifs pour garantir la dignité
de leurs concitoyens : par exemple la mise en
place d’un système d’allocations familiales,
une couverture médicale… Le problème de
l’immigration n’en serait plus un parce que
ces populations pourraient vivre dignement
dans leur pays.
Il faut 500 parrainages pour être
candidat à l’élection présidentielle.
Où en êtes-vous ?
On a dépassé les 250 parrainages il y a trois
mois. Nous sommes actuellement en négociations avec Paul Mumbach, président des
maires ruraux d’Alsace, qui était également
en campagne pour être candidat, et on est
d’accord sur une grande majorité des points.
Il pourrait apporter beaucoup de parrainages.
Mais il faut rappeler qu’au-delà des 500 parrainages, il faut qu’ils soient issus de 30 départements différents. J’ai contacté différents
artistes, comme le rappeur Kery James, pour
lui proposer la création d’un comité de soutien
artistique dont il serait le président. On doit se
voir dans le sud de la France pour en parler.
Si un accord est trouvé, avec sa notoriété, ça
pourrait être le lancement de quelque chose
de grand, notamment en vue des élections
législatives.
*Ismael Boudjekada a été sanctionné le 19
novembre 2015 de trois ans d’inéligibilité par
le Conseil constitutionnel en 2015 pour ne pas
avoir transmis ses comptes de campagne lors
de l’élection législative partielle du Doubs. Sa
requête a été rejetée. Lui évoque “une erreur
de la commission nationale des comptes de
campagne et des financements politiques”.
Pour dénoncer son inéligibilité, il est brièvement monté au sommet d’une grue, début
septembre, et a fait une grève de la faim. A la
suite de la publication de sa sanction, il s’expliquait, sur ca page Facebook.
Depuis, le candidat à l’élection présidentielle
explique que la commission a reconnu son erreur et lui aurait fourni les éléments permettant
de se défendre. Il a contacté à Laurent Fabius (président du Conseil constitutionnel) qui
aurait accepté de réétudier le dossier. Ismaël
Boudjekada attend jusqu’au 31 octobre une
réponse de sa part. Sans réponse de sa part,
il demandera à ses sympathisants d’appeler
et d’écrire un courrier à Laurent Fabius pour
faire pression.
Les Emirats Arabes Unis vont financer 16 nouvelles maisons de l’outil
E
lhadj Malick Mbaye - Directeur général de l’Agence
nationale de la maison de
l’outil ( Anamo )
Les Emirats Arabes Unis vont aider
le Sénégal à disposer prochaine-
ment de seize nouvelles maisons de
l’outil. Elles viendront renforcer les
huit déjà fonctionnelles sur l’étendue du territoire. Annoncé par le
directeur général de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo).
Le Directeur général de l’Anamo
a exprimé, hier, sa satisfaction en
dégageant d’heureuses perspectives qui s’ouvrent pour la structure. Par le biais de la coopération avec les Emirats Arabes Unis,
l’Anamo va se doter prochainement
de 16 nouvelles maisons de l’outil
en sus des huit qui fonctionnent
déjà. « Jusqu’en 2012, la maison de
l’outil n’était qu’une idée généreuse,
un concept, mais c’est à l’avènement du président Macky Sall que
la matérialisation de cette idée s’est
faite », à en croire le patron de
l’Anamo, Elhadj Malick Mbaye.
Par ailleurs, l’agence annonce
l’inauguration, dans les trois prochains mois, à Mbour du premier
Centre africain spécialisé en mécatronique. Il s’agira de permettre aux
mécaniciens locaux de se mettre
à l’heure de l’électronique pour
s’adapter aux nouvelles tendances
identifiées dans ce domaine. Ce
nouveau centre sera installé sur la
Petite Côte en partenariat avec la
coopération espagnole.
En attendant, l’Anamo compte
actuellement sur la coopération
turque. Selon Son Excellence, l’ambassadeur de Turquie au Sénégal,
Nilgen Erdem Ari, les investissements de son pays dans le domaine
de la formation professionnelle ont
sensiblement augmenté. C’est tout
le sens du démarrage prochain des
activités d’une grande usine de fabrication de meubles qui occupera
20.000 m2 sur le site de Diamniadio.
Le directeur de l’agence de coopération et de coordination de la
Turquie (Tika), Kutluhan Yucel, a,
pour sa part, révélé que les 18 pro-
jets majeurs déroulés depuis 2007
concernent beaucoup le renforcement des capacités dans la formation professionnelle et l’artisanat.
En tous les cas, l’Anamo a identifié
deux niches porteuses en matière
de création d’emplois ; il s’agit de
la réparation des téléphones portables et de la blanchisserie (Pressing). Rien que pour la première
niche en question, les responsables
de l’agence estiment que 10.000
jeunes pourraient se fixer dans leurs
terroirs et connaître une insertion
professionnelle en l’intégrant.
Mamadou Lamine DIATTA
Nuit de l’internet
Suite à un article publié par le groupe de
presse « Thiesinfo », dans un magazine ;
qui parlait d’une monotonie, qui avait fini de
gagner la ville de Thiès.
Pour la faire retrouver une certaine animation intellectuelle, Oumar Séye Latyr a organisé cette nuit d’internet, pour animer Thiès,
et nominer 10 de ses habitants. Il veut pousser les populations à aimer l’internet, parce
que, dans ce monde numérique, il est le
moyen le plus moderne, le plus rapide et
le plus efficace, pour régler beaucoup de
choses ; donc lui dédier une nuit, c’est lui
rendre la monnaie.
« Par rapport aux 10 nominés. Ils ont été
choisis parmi des centaines de Thiessois,
les plus actifs sur le plan de la création économique pour accompagner Thiès dans son
développement ».
« Vous verrez de vous-même que ces préférés appartiennent à différents secteurs de
développement ; Ibrahima Macodou Fall
D.G de la NSTS, Maodo Malick Mbaye
D.G. ANAMO, Talla Sylla Maire de Thiès,
Mame Séne Diouf Directrice de Bestfm,
Alioune Sarr de Kajoor Jankenn, El Malick
Seck Journaliste-Président de « Changer Thiès ak El Malick »,Dame Sall opérateur
économique, Ahmet Saloum Dieng Président de l’association jeunesse musulmane,
El hadj Demba Mballo chef religieux et Mor
Guéye Sope Nabi opérateur économique».
« Je rappelle aussi, que « Thiesinfo » a 8
ans d’existence et l’année prochaine, nous nous approcherons de plus des journalistes,
pour qu’ensemble fassions le boulot ».
Frédéric DIALLO
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