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N°70 Mensuel Islamique d’Informations Générales, d’Analyse et de Réflexion - Issn n° 0850-7260 / Novembre 2016 - Prix 200 FCfa FORUM SUR LA PAIX Editorial TOUBA Par Ahmeth Saloum Dieng Droit d’être Mouride : un statut à fortifier P4 TERRORISME : Les vérités de Macky Sall Le programme culturel du comité d’organisation du grand magal P3 P2 MAGAL DE TOUBA 2016 Toutes les dispositions prises pour un bon déroulement P2 Jeune Afrique a publié un article blasphématoire sur Serigne Touba Khadimou Rassoul, soulevant ainsi l’ire des milliers de disciples à travers le Monde. Mis au fait du sacrilège, le Khalife Général des Mourides par la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre est intervenu pour dénoncer, et remettre les choses à l’endroit dans une répartie pleine de sens et de sagesse. Mais au-delà de Sérigne Touba l’immaculé, qui cherche-t-on à salir? Quel objectif pour ces obscurs lobbys qui empruntent les espaces de grands journaux pour dérouler leur stratégie de lutte contre l’Islam?? Les Occidentaux savent mieux que quiconque que leur objectif de désacraliser Serigne Touba est voué à l’échec, car bien avant eux d’autres, plus vicieux, s’y sont essayés avec les moyens de la violence et de l’exil. L’opération n’a rien donné, sinon grandir d’avantage le Cheikh, qui dés son retour d’exil, malgré les privations et les douleurs accumulées, a pardonné à ses bourreaux. Un pardon retentissant, à nul autre pareil. S’inspirant de cette grandeur d’âme et de générosité, il est demandé aux Mourides d’éviter le piège des constructeurs de terroristes, car le croyant touché dans sa foi devient très agressif. Mais le disciple Mouride est casqué de certitudes qui l’éloignent de la violence et du terrorisme. Sa devise lui dicte en tant que Gorou Yalla, 3 choses : 1) Travailler pour se servir et garantir sa dignité (gnakh diérignou). 2) Donner pour se bonifier (diokhé yokou) 3) La soumission aux consignes (dokhé N’digueul). Les manœuvres des nouveaux maitres de ce monde où l’économie dicte sa loi, loin de la foi, ne sauraient atteindre le Mouridisme, qui est une voie de vertu, assujettie au bien, à l’exaltation morale, à la solidarité, à la soumission à Dieu le Tout-Puissant. Chez Serigne Touba, doivent-ils comprendre tout est destiné à l’élévation de l’esprit, et de la morale, tout le contraire de ces agresseurs qui comptent dans leurs rangs mêmes des prêtres homosexuels. Il faut que les contempteurs de l’Islam comprennent une bonne fois pour toutes que nous ne voulons pas suivre, et ne suivrons jamais le modèle qu’il nous propose. Nous sommes aux antipodes de leur système capable de transformer l’être humain en matière première, c’est-à-dire en marchandise, des gens pour qui le seul but digne d’une vie est l’enrichissement. Les Mourides n’ont pas le temps de la polémique. La caricature ne l’émeut pas, tant le caftan de Serigne Touba ruisselle de symboles que les non-initiés, ne perceront jamais. En tout cas, retenez que le caftan est blanc, cela a une signification, il est simple tout aussi significatif, et il est fait de percale immaculée, la couleur du linceul chez le musulman. Rien à voir avec vos costumes et cravates que l’on ne critique point. Pourtant nous vivons un moment de rupture, dans l’attente de la recomposition des forces, mais qu’il nous soit permis au moins d’agir et penser en fonction de nos propres critères et intérêts. L’Union de la jeunesse Musulmane Sénégalaise vous souhaite un bon MAGAL 2016 INFOS 2 L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 LE SÉNÉGAL FACE AU TERRORISME : Les vérités de Macky Sall L e président de la République Macky Sall s’est dit très «satisfait» de la qualité des relations politiques et économiques qui lient son pays au Maroc, assurant œuvrer de concert avec le Roi Mohammed VI pour les consolider davantage. «Le Maroc est un pays particulier pour nous. C’est vrai qu’il est un pays arabe mais également un Etat africain. C’est aussi le pays qui a introduit l’Islam en Afrique noire, ce qui a été à l’origine pour l’établissement de liens historiques très forts fondés, depuis plusieurs siècles, sur les valeurs communes de l’Islam et les échanges commerciaux», a-t-il indiqué dans un entretien au journal «Al Araby Al Jadeed» publié ce dimanche sur son site électronique. «Le Maroc occupe une place particulière et importante dans le cœur de tout sénégalais», s’est réjoui Macky Sall. «Nous travaillons à augmenter la teneur et le contenu de nos relations avec le Maroc en matière de commerce, d’investissement et de coopération», a-t-il précisé, qualifiant d’ «excellent» ce que Rabat et Dakar ont réalisé jusqu’à présent en termes de relations économiques. En témoigne, les trois dessertes aériennes quotidiennes qui lient Dakar à Casablanca et vice versa, ce qui prouve indubitablement que «nos deux pays entretiennent des relations à un niveau élevé que nous travaillons à renforcer et à promouvoir dans tous les domaines dans le cadre de la coopération Sud-Sud», a tenu à souligner le président Macky Sall.. En somme, le Sénégal entretient des relations de partenariat gagnant-gagnant avec ce pays, dont «je suis très satisfait», a-t-il renchéri. S’agissant de la situation économique du Sénégal, il a relevé «la faiblesse des revenus», assurant que l’excellent travail au quotidien accompli par les Sénégalais, «nous permet de satisfaire nos besoins nécessaires». «Nous accusons certainement un déficit en matière du budget eu égard que le pays ne dispose pas de ressources pétrolières ou gazières. Aujourd’hui, il y a des découvertes de puits de pétrole et de gaz, ce qui constituera une nouvelle bouffée d’oxygène pour le pays après l’étape d’exploitation et de production», a- t-il expliqué tout en ajoutant que ces ressources constitueront une plusvalue pour accélérer le rythme de croissance économique du pays. Au registre sécuritaire, le président Macky Sall a souligné que le terrorisme est presque présent dans tous les pays du globe et chaque pays est conscient qu’il n’est pas à l’abri de ce phénomène destructeur, mais il est important pour tout Etat de prendre les mesures nécessaires pour y faire face et contrer la menace. Pour lui, le Sénégal veille à la sécurité de ses citoyens et «au cas où des situations critiques surviennent dans un avenir proche, nous serons prêts pour faire face à la situation de manière appropriée et efficace», a-t-il dit. Interrogé sur les menaces terroristes auxquelles le Sénégal pourrait être confronté, il a précisé que ces menaces, contre lesquelles la France et les Etats-Unis d’Amérique nous ont mis en garde, sont le résultat d’attentats perpétrés dans des pays voisins, assurant qu’il «n’existe pas de véritable menace». L’INAUGURATION DE L’AUTOROUTE DIAMNIADIO-SINDIA EN EXERGUE L es quotidiens parvenus mardi à l’APS Traitent principalement de l’inauguration du tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à Sindia, un sujet qui laisse peu de place à la session de l’Assemblée nationale réservée aux questions d’actualité. Le tronçon de l’autoroute reliant Diamniadio à Sindia, via l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), long de 30 Km, «a été ouvert, hier (lundi), à la circulation par le président de la République», Macky Sall, rapporte le quotidien Le Soleil. Le journal, citant le chef de l’Etat, évoque un «jalon important de notre marche résolue vers le Sénégal émergent», en soulignant que 221 Km d’autoroutes sont prévus d’ici 2019. Le président de la République, au cours de cette cérémonie d’inauguration, «a décliné son ambition en termes d’infrastructures autoroutières : Macky Sall veut réaliser un réseau autoroutier de 221 km d’ici 2019», confirme le journal Le Quotidien. «En 4 ans, j’ai fait plus que mes prédécesseurs en 52 ans, déclare-t-il dans des propos rapportés par Le Témoin quotidien, selon lequel le président Sall a de même «cassé» le prix du péage. «Le tarif initial de l’autoroute à péage entre Diamniadio et AIBD était de 1600 francs auxquels il fallait ajouter 800 francs pour le tronçon AIBD Sindia soit un total de 2400 francs», indique le même journal. «Désormais, ajoute-t-il, il suffit juste de débourser la somme de 1600 francs pour effectuer ce même trajet». «Les usagers de l’autoroute à péage devront débourser 1600 FCFA pour le trajet Diamniadio-Sindia (…) Ce prix était initialement fixé à 2400. Mais, après négociations, le concessionnaire a accepté de réduire 800 FCFA sur le prix de départ», note Enquête. «On peut dire que c’est une inauguration aux forceps, parce que l’entreprise exploitatrice voulait coûte que coûte rentabiliser son investissement, autrement dit battre monnaie’’, écrit le billettiste de La Tribune. «Les 16 km de bitume vont coûter aux automobilistes 1600 CFA, qui viendront s’ajouter aux 1400 CFA à payer entre Diamniadio et Patte d’Oie. C’est dire donc que les automobilistes vont se saigner pour emprunter cette autoroute», poursuit-il. Le péage, de toutes les manières, «n’est pas une option. C’est une nécessité», si l’on en croit le président Sall (L’Observateur), d’autant que DiamniadioAIBD-Sindia est une «connexion entre Dakar et le reste du pays» (Libération). «Macky Sall pousse les Sénégalais à payer la note», en appelant les usagers «à davantage emprunter l’autoroute à péage», estime Sud Quotidien. «Cela aboutira à alléger le poids de la dette étatique envers l’entreprise responsable de l’exploitation», explique le journal. Outre ce sujet, un certain nombre de journaux reviennent sur la plénière prévue jeudi à l’Assemblée nationale et qui sera réservée aux questions d’actualité, à l’image du quotidien Enquête pointant à sa une les «enjeux du grand oral» auquel sera soumis à cette occasion le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne. «Face aux députés de la douzième législature, le Premier ministre devra apporter des réponses sur l’affaire Pétro-Tim, la campagne agricole 2016- 2017, les exonérations fiscales et douanières, et le respect des libertés, entre autres questions d’actualité», relève le journal. «Le PM à l’épreuve du pétrole», souligne pour sa part La tribune, dans un style on ne peut plus direct, affirmant que l’opposition «affûte ses armes» pour ce rendez-vous avec le chef du gouvernement sénégalais. «Le houleux débat autour du pétrole connaîtra un prolongement à l’Assemblée nationale où le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et son gouvernement, sont attendus sur des questions d’actualité’’, prédit La Tribune. «Nul doute que le feu du pétrole sera attisé par l’opposition au sein de laquelle des députés comme Mamadou Lamine Diallo vont saisir l’occasion pour relancer leurs questions», indique ce journal. L’As prolonge les sujets politiques en annonçant que le président de la République «siffle la fin de la récréation» au sujet des querelles de leadership enregistrées à Thiès au sein de son parti, l’Alliance pour la République (APR). «Macky Sall confirme Thierno Alassane Sall, patron de la commune, et Dr Augustin Tine, coordonnateur du département, et les a sommés de s’entendre et de travailler en collégialité pour la victoire de l’APR en 2017 et en 2019», rapporte L’As. Le Populaire, pendant ce temps, rapporte que des membres de la majorité «tirent sur Macky (Sall)», en référence à une sortie de la coalition «Les Républicains Domi Rewmi», qui «se disent +très surpris par la manière dont la liste des 70 hauts conseillers (des collectivités territoriales) nommés par décret a été répartie». APS MAGAL Toutes les dispositions prises pour un bon déroulement L ’Etat et ses démembrements ont pris toutes les dispostions nécessaires pour que l’Edition 2016 du Magal de Touba se déroule dans les meilleures conditions, a assuré mercredi le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo. ‘’Nous avons tenu plusieurs réunions avec les différents services de l’Etat et pour l’essentiel tout est fin prêt pour un bon déroulement du Magal de Touba’’, a-t-il dit au terme d’une réunion nationale consacrée aux préparatifs du Magal. Il reste toutefois des points à régler dont la réhabilitation de certaines routes à Touba par l’Ageroute, le renfort personnel au niveau de certains services de sécurité, du commerce et de la santé, a fait savoir, Abdoulaye Daouda Diallo. ‘’Nous sommes tout de même rassurés par l’avan- cée des travaux’’, a ajouté le ministre de l’Intérieur invitant le gouverneur de la région de Diourbel à rester vigilant face au déroulement des travaux entamés il y a quelques mois. Le gouverneur de Diourbel, Moustapha Ndao a, pour sa part plaidé pour l’éclairage correcte de la ville, surtout dans la grande mosquée et ses environs avant et après le Magal. Il a aussi rassuré par rapport à la mise en place progressive des renforts du Groupement mobile d’intervention pour encadrer les actions de sécurisation et de déguerpissements des occupants de la voie publique. ‘’ Cet événement d’une importance capitale, qui réunit chaque année un peu plus de 3 millions de personnes demande que toutes les mesures soient prises’’, a soutenu le porte-parole du khalife des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké. Selon lui, cette commémoration du départ en exil du père fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, participe à l’accroissement de l’économie nationale, au dialogue social et à la paix. INFOS 3 L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 Le programme culturel du comité d’organisation du grand magal Édition 1438/2016 I - A Dakar : a - Bambilor Thème de la conférence les dahira mourides : rôles et obstacles. Conférencier serigne Same Bousso Modérateur Serigne Mbacke Mouhamed lo II - A Kaolack : Thème de la conférence : l’aspiration véridique et ses exigences le conférencier Cheikh Makhtar Ka le modérateur Serigne Mbacké Abdour Rahmane Date et heure le 28 octobre 2016 la date et l’heure b- la mosquée massalikoul jinaan: III - A Touba : Thème central des panels : Notre identité islamique et les défis de la mondialisation. A-les conférences de quartiers Intervenants • un (01) représentant de Touba • deux (02) représentants du Sénégal • et quinze (15) des pays islamique. Le thème de la conférence le Ndigueul : son importance et ses bienfaits Modérateurs à déterminer Dates et heures les 29 et 30 octobre 2016 le 5 novembre 2016 à partir de 1- Keur Serigne Affia Mbacké : Le conférencier Serigne Cheikhouna Mbacké A. Wadoud 2- Keur Serigne Darou Hassan Ndiaye Le thème de la conférence les Dahira mourides : son présent et ses perspectives. Conférencier Dr Khadim Sylla Modérateur Serigne Mountakha Diattara Intervenants • un représentant du mouridisme (s. Abo kébé ) • un représentant de la famille de Cheikh Sidya Diaby de Taslima • le professeur Magueye Ndiaye • Cheikh Mouhammade Aballah Sall Modérateur S. Same Bousso Date et heure (à préciser) Lieu, date et heure Le jour du magal à Touba à partir de 10h à la résidence de cheikhoul Khadim près de la grande mosquée B- les émissions télévisées D- la grande conférence du magal Il y’a environ trente (30) émissions sur des thèmes variés et relatives à la vie de Khadim rassoul (voir annexe) C- la table ronde matinale : Thème Notre identité islamique et les défis de la mondialisation Modérateur Serigne khalil Mbacké S. Moustapha Absa Thème L’éducation spirituelle et son impact sur la formation de l’individu et sur la société : cheikhoul Khadim comme modèle Modérateur El hadji ndiaye cheikh Ndindy Lieu, date et heure La nuit du magal à Touba à partir de 10h à la résidence de cheikhoul Khadim près de la grande mosquée L’AMBASSADEUR D’IRAN AU KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES : « Vous êtes un stabilisateur… Nous avons la même culture… Venez à Téhéran! » V ous êtes un stabilisateur. Votre discours s’est toujours résumé à appeler les musulmans à être unis et indivisibles. Vous travaillez pour la concorde nationale au Sénégal et pour la paix à travers le monde. C’est la raison pour laquelle j’éprouve un respect profond pour votre auguste personne. Je vous prie de continuer les efforts fournis au quotidien dans ce sens…» C’est en substance, le résumé du discours tenu par Einollah Ghashghavy devant Serigne Sidi Mokhtar Mbacké. Le nouvel ambassadeur Iranien au Sénégal, accompagné d’une forte délégation composée de ses conseillers technique et culturel a été reçu, vendredi, par le Khalife Général des Mourides, à Keur Nganda. Ceci en présence de Serigne Cheikh Thioro Mbacké et de diverses autres personnalités dont Serigne Djily Mbacké, Serigne Abdou Samath Mbacké, fils du Khalife, Serigne Ahmeth Saloum Dieng et Serigne Chérif Mballo. Le Khalife et son hôte se sont entretenus pendant plus d’une demi-heure, échangeant autour des relations Sénégalo-Iraniennes et des similitudes culturelles entre Touba et l’Iran. « Dès que je suis venu chez vous, j’ai eu l’impression d’être retourné chez moi », dira l’ambassadeur qui sera coupé par le Khalife lui-même. « Vous êtes chez vous. » Par la voix de Serigne Cheikh Thioro, il sera remis au goût du jour la visite de Ali Hachémi Rafshanjani. L’Ayatollah était venu rencontrer le regretté Serigne Saliou. « Nous nous rappelons ce geste. Rafshanjani, sans que personne n’eut à le lui demander, avait ôté ses chaussures disant vouloir marcher pieds nus à Touba. Cela a montré qu’il avait compris ce que représentait Serigne Touba et Touba dans la religion musulmane. » UNE DÉLÉGATION DE TOUBA A TÉHÉRAN Son Excellence demandera, au nom de Son Excellence Hassan Rohani, Président de la République Islamique d’Iran, à Serigne Sidi Mokhtar Mbacké, de venir personnellement effectuer une visite à Téhéran. La réponse a été positive. Le Khalife s’est, séance tenante, engagé à envoyer une délégation à la date voulue. La délégation s’est ensuite ébranlée à Ngabou où elle a rencontre Serigne Cheikh Saliou Mbacké. Un peu plutôt, elle a été reçue par le maire Abdou Lahad Kâ et Serigne Atou Diagne, personne morale de Hizbut-Traquiyah. C’est lui, d’ailleurs, qui s’est chargé, sur ndiguël de Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, d’offrir un copieux déjeuner à l’hôte du Khalife. ACTU 2 4 L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 « Les confréries ne peuvent être des remparts contre le djihadisme que si…» Le Directeur Bakary Sambe, lors du dîner débat sur le thème « l’Afrique de l’Ouest face à la montée du crime transnational » organisé par l’association des anciens élèves de l’école nationale d’administration (ASENA) en partenariat avec l’Amicale des anciens de l’Ecole Militaire Spéciale de Saint Cyr, a rappelé que la menace terroriste n’épargne personne et que « les confréries au Sénégal ne peuvent être des remparts contre le djihadisme que si elles arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle. Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. La menace n’épargne aucun de nos pays, du moment où l’idéologie wahabite-salafiste qui a conduit à la destruction de beaucoup de mausolées de Tombouctou, est présente chez nous, l’opérationnalité ne peut être qu’une question de circonstance, or elle est toujours imprévisible. La situation est devenue plus complexe et les critères d’évaluation de la menace ont sensiblement évolué. On parle des confréries comme étant des remparts contre le djihadisme, pendant longtemps j’ai dit « Oui », en y ajoutant un « si ». Elles ont été jusque ici, poursuit-il, des remparts contre le djihadisme, mais il faut ajouter que « si » ces confréries arrivent à prendre en charge la forte demande spirituelle et de sens d’une jeunesse ouverte au monde et aux nouvelles technologies. Et que si elles arrivent à sortir d’une sorte d’archaïsme dans le discours et que nos jeunes ne soient plus charmés par le discours salafiste qui utilise très souvent la modernité technologique pour combattre celle sociale. » D’ailleurs, selon Bakary Sambe, il faudra cultiver la résilience chez les populations et même chez les forces de sécurité. « Ce serait un leurre de dire que notre pays peut demeurer cet îlot de stabilité dans cet océan d’instabilité qu’est la région Ouest Africaine, si des mesures sérieuses ne sont prises pour parer à cela. La prévention est importante les mesures sécuritaires le sont plus, mais ce qu’il faut plus cultiver c’est la résilience. Autant il faut parer à toute éventualité, autant il faut préparer les populations, nos forces de sécurité et de défense à la résilience. La question qui se pose ce n’est plus est-ce qu›un pays peut être frappé, mais quand et comment ? » Les solutions strictement militaires ne sont ni efficaces ni durables, dira pour finir M Samb « je ne dis pas qu’elles sont inutiles, elles peuvent arrêter les Djihadistes à Konan pour qu’ils n’arrivent pas à Dakar, mais l’expérience américaine a montré qu’une présence de plus de 10 ans n’a pas empêché les talibans de se faire connaître. » THIÈS DES PISTES DE SOLUTION AU TERRORISME AU BOUT D’UN FORUM SUR LA PAIX L e président de l’Union de la jeunesse musulmane (UJM), Cheikh Ahmed Saloum Dieng, a souligné que le Forum de Thiès sur la paix s’est achevé avec des pistes de solutions durables au terrorisme et à l’intégrisme religieux, sources de ‘’violences et de tueries barbares’’ dans le monde. ‘’Ensemble au service de la paix pour un Sénégal émergent’’ était le thème de cette rencontre de deux jours, qui a permis de mettre en exergue la nécessité de s’appuyer sur les enseignements des guides religieux sénégalais pour contrer ces nouveaux phénomènes. Selon lui, ce forum a permis de constater que d’éminents chercheurs ainsi que les membres de l’UJM considèrent la paix comme la condition du développement durable, face au terrorisme et à l’instabilité. M. Dieng s’exprimait lors de la déclaration finale du Forum, en présence du gouverneur de la région de Thiès, du maire de cette ville, Talla Sylla, et du chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran au Sénégal. Etaient aussi présents, l’ambassadeur de la Palestine à Dakar et Cheikh Abdou Lahat Gaindé Fatma, président de la cellule communication du Grand Magal de Touba. Pour Cheikh Ahmed Saloum Dieng, une synergie de toutes les forces du monde musulman s’impose, afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme, en se fondant également sur les vraies valeurs enseignées par l’islam. Selon lui, ces valeurs sont entre autres : le pardon, la mesure et l’équilibre, l’amour, le respect mutuel des croyances, la propagation de la paix entre les êtres humains. ‘’Il faut aussi l’implication de tous acteurs, notamment les Etats, les organisations non gouvernementales, les savants, les guides religieux’’, a-t-il ajouté. Le président de l’UJM a aussi relevé que les participants au forum ont suggéré la mise en place d’une association panafricaine dénommée ‘’Forum islamo-africain pour la lutte contre le terrorisme’’. Le forum de Thiès a adressé une motion de soutien au peuple palestinien pour son combat légitime afin de recouvrer sa liberté et vivre dans un pays stable et indépendant. Il félicite le Président Macky Sall et son gouvernement pour les efforts déployés dans la lutte contre le terrorisme. Une caravane du Magal dans le Sine-Saloum L a caravane «Sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba», partie de Touba, lundi, compte sillonner les villes et villages du Sine-Saloum et une partie de la région de Kaffrine, en vue de transmettre le message du Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Moctar, en prélude au prochain magal, prévu les 20 ou 21 novembre. Cette caravane est une initiative du Khalife général des mourides dont l’ambition est de contribuer, par ce biais, à «l’unité des musulmans», a indiqué l’islamologue et conférencier Serigne Khaly Diakhaté. «Le Khalife veut que la caravane soit très ouverte dans ses pérégrinations auprès des foyers religieux de toutes les communautés», a-t-il expliqué dans un entretien avec le correspondant de l’APS. De cette manière, Serigne Cheikh Sidy Moctar Mbacké «souhaite que la caravane puisse apporter aux musulmans en particulier une paix et une sécurité .Elle doit aussi permettre de montrer les relations entre les confréries et ressortir la consanguinité existante entre elles». A ce propos, le conférencier a invité «tous les musulmans à venir célébrer le 18e jour du mois de Safar à Touba, pour rendre grâce à Dieu par des réjouissances (Berndé), la lecture du Saint Coran et des Khassaïdes». La caravane «Sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba», pour sa 5e édition, va visiter 50 sites avant de clôturer son périple à Kaolack, le 5 novembre prochain, en présence de Serigne Bassirou Abdou Khadr, porteparole du Khalife général. Lamine Fall THIÈS HONORE LES LAURÉATS DU CONCOURS SOUS RÉGIONAL DE RÉCITAL DU SAINT CORAN L es lauréats de la 24e édition du concours sous régional de récital du saint Coran ont reçu, à Thiès, des ordinateurs portables, des exemplaires du Livre saint, des denrées alimentaires et des enveloppes d’argent, a constaté. Répartis dans 4 sections, les lauréats du concours ont été récompensés à la hauteur de la mémorisation parfaite du saint Coran mais aussi de leur niveau de culture générale islamique. Lors de cette cérémonie de remise de cadeaux à de brillants étudiants arabisants, le président de l’union de la jeunesse musulmane sénéga- laise (UJMS), Ahmet Saloum Dieng a a appelé à une meilleure vulgarisation du contenu du saint Coran notamment chez les jeunes. Il s»agit d’organiser de façon régulière des concours de récital dans l’optique de «forger des musulmans imbus des valeurs de paix et de solidarité islamique», a indiqué Ahmet Saloum Dieng . Le parrain de la 24e édition du concours sous régional de récital du Coran est Serigne Massamba Mbacké, frère du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme. Le président de l’UJMS a, en outre, relevé pour le saluer l’organisation de plus en plus fréquente de concours de récital du saint Coran pour valoriser les daaras et encourager les apprenants. Toutefois, Ahmet Saloum Dieng a regretté les «violences perpétrées au nom de l’Islam à travers le monde alors que notre religion prône la paix, l’amour, la solidarité et la non-violence». Cheikh Massamba Mbacké, représentant la famille du parrain a, pour sa part, retracé la vie et l’œuvre du saint homme qui a passé «toute sa vie durant à écrire et enseigner le Coran». Les représentants de l’Ambassade d’Iran au Sénégal, de l’ONG Appel islamique mondial et des autorités religieuses, ont tour à tour salué l’organisation du concours sous régional de récital du saint Coran, initié pour récompenser les meilleurs apprenants des daaras. L’évènement Union de la Jeunesse Musulmane Sénégalaise MEnSuEl ISlAMIquE D’InforMATIonS générAlES, D’AnAlySE ET DE réflExIon Président Fondateur Ahmed Saloum Dieng Tél: 77634 90 10 Maquette et Montage Horizon Informatique 77569 75 22 / 77 237 20 90 B.P 545 THIES Sénégal E-mail : [email protected] 5 OPINION L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 Serigne Touba dit NON C heikh Ahmadou Bamba, un homme singulièrement érudit et éminemment pieux qui sa vie durant, n’a eu un autre objectif que celui de propager le message de l’Islam et de répandre l’amour, la sagesse et la solidarité dans le monde. Un homme infatigable et profondément pacifiste qui a toujours incité ses disciples au retour vers les recommandations divines à travers l’exemple du Prophète bien aimé (sws) dans un travail sanctificateur, pour ainsi dépasser les valeurs matérialistes et vaniteuses de ce monde. Un homme qui a sacrifié toute son existence au service de Dieu (swt), de son Prophète (sws) et de l’humanité. Un homme pour qui l’acquisition du titre « Khadimou Rassoul », lui fit passé par d’innombrables épreuves et d’ahurissants supplices. Un homme dont la vie fut distinguée par 33 années d’isolement, d’emprisonnement et de captivité au nom d’une injustice flagrante et d’un abus de pouvoir incontestable. Un homme qui a encaissé toutes les atrocités et formes de violences de la part des colonisateurs amoraux et immoraux prêt à tout, pour le mener à sa perte. Un homme qui par la volonté du l’Unique Souverain (swt) a eu une force étonnante, une détermination extraordinaire, un courage sensationnel et une bravoure qui ne sera plus jamais égalée dans le long et laborieux chemin le menant à la réussite de sa mission et à l’atteinte de son objectif. Un homme qui par des efforts incommensurables et une persévérance absolue a fondé une communauté unie au Nom d’ALLAH (swt), sous la bénédiction du Prophète (sws) et ayant pour socles : la crainte révérencielle, le culte du travail et la recherche perpétuelle de la connaissance. Un homme qui par la grâce de Dieu, a fondé la Mouridiyya. Une voie qui s’inscrit dans le suivi scrupuleux des recommandations du tout Puissant (swt) et de l’éloignement absolu de ses interdits et dans laquelle, l’être humain se purifie et accède aux outils essentiels de la quête de connaissances et de sagesses. Une voie qui fut fondé dans un contexte de dénégation totale des valeurs islamiques pures et vertueuses et dont les premières prémices ont vu le jour à la suite de cette parole de Cheikh Ahmadou Bamba déclinant catégoriquement et publiquement l’offre qui lui à été faite pour prendre la succession de son père en tant que conseil du roi : « Je n’ai pas l’habitude de fréquenter les monarques. Je ne nourris aucune ambition à l’égard de leurs richesses et ne recherche des honneurs qu’auprès du SEIGNEUR SUPREME (…) J’aurais honte que les Anges me voient aller vers un autre roi que DIEU ». Parole à la suite de la quelle, il composa une ode tranchante (Khaalo Liyarkani) pour ainsi démontrer le sens profond de son détachement absolu aux objets mondains et de sa préférence distinguée aux faveurs et grâces spirituelles de son Seigneur. « DIEU me suffit, ai-je répondu, et je me contente de LUI et rien ne me satisfait si ce n’est la Religion et la Science. Je ne crains que mon ROI et n’espère qu’en LUI car c’est LUI, le MAJESTUEUX, qui m’enrichit et me sauve. Comment disposerais-je mes affaires entre les mains de ceux-là qui ne sont même pas capables de gérer leurs propres affaires à l’instar des plus démunis ? Et comment la convoitise des richesses m’inciterait-elle à fréquenter ceux dont les palais sont les jardins de Satan ? Au contraire, si je suis attristé ou éprouve un quelconque besoin, je n’invoque que le Propriétaire du Trône. Car IL Demeure l’Assistant, le Détenteur de la Puissance Infinie qui crée comme IL veut tout ce qu’IL veut. S’IL veut hâter une affaire, celle-ci arrivera prestement mais s’IL veut l’ajourner, elle s’attardera un moment. O toi qui blâmes ! N’exagère pas dans ton dénigrement et cesse de me blâmer ! Car mon abandon des futilités de cette vie ne m’attriste point… Si mon seul défaut est ma renonciation aux biens des rois, c’est là un précieux défaut dont je ne rougis point ! » Un comportement qui lui a prévalu d’un nombre limité d’affiliés parmi les véri- diques, frappés par sa pureté, sa crainte révérencielle et son audace alors que la majorité de ses contemporains et parents conçurent dès lors, une forte défiance à son endroit. L’incompréhension et la marginalisation dont il fut victime lui valut en ce temps nombre de vexations, d’offenses et de brimades auxquelles il avait choisi de répondre par la patience et la bienveillance. Obéissant à l’Ordre Divin le prescrivant de proclamer les avantages lui provenant de DIEU (swt), il invita ceux de ses contemporains aspirant à s’engager à ses cotés. Les principes fondamentaux de la Mouridiyya que sont l’éducation par le verbe en incitant par la Sagesse (Hikam), l’avertissement (Intizar) vers l’ascèse et la perfection spirituelle et le prêche par l’exemple de la stricte observance des prescriptions divines, de l’abandon absolu de Ses proscriptions, de l’évocation du Nom de DIEU (Dhikr) et la détermination dans le service (Khidmah) rendu aux créatures pour la FACE de leur Créateur furent ainsi conçus. Un voie d’élévation spirituelle et dépourvue de tout rattachement matérialiste et mondain qui n’a pas tardée à s’étendre du fait de ses vertus charismatiques et des lumières dont irradiaient ses aspirants. Une voie qui a chaleureusement été bercé par la lumière de Serigne Darou Assane Ndiaye, l’authenticité de Serigne Adama Gueye, la persévérance de Cheikh Ibrahima Sarr Ndiagne, l’abnégation de Serigne Massamba Diop Saam, la pureté de Serigne Ndame Abdou Rahmane Lo, le dévouement de Mame Cheikh Ibrahima Fall et l’ardeur de tant d’autres élites et émérites hommes de Dieu (swt). Depuis, cette « Mouridiyya » fondée pour la seule face de Dieu (swt) et représentative de toutes les valeurs et vertus incarnées et symbolisées par Cheikh Ahmadou Bamba évolue et progresse à travers le temps et ses mutations, les époques et leurs progressions et les hommes et leurs évolutions. Mais malgré ces variations environnementales, contextuelles et intergénérationnelles, elle s’est toujours illustrée par une constance formelle Religion D selon l’Aps. Cet évènement organisé par Hamadoul Mbackiou Faye, a enregistré la participation d’une centaine de disciples de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une des Il dit NON à l’assimilation de son patrimoine à des « journées bokaalé » et des « soirées dansantes ». Il dit NON à la multiplication titanesque et corruptrice qui est faite de sa personne unique et sans égal par des personnages qui sont indignes du titre de son talibé le plus infime. Il dit NON au phénomène grotesque et saugrenu de « Cheikhalisation » qui se veut de convertir en guides, des corrompus, malfaiteurs et canailles absolues. Il dit NON à l’intronisation et aux couronnements de femmes souillées, malsaines et représentatives de tout ce qu’exclut l’Islam et la Mouridiyya aux titres de ce que certains appellent « Cheikh », d’autres « Cheikhettes » et moi, « Satanettes ». Il dit NON à touts les objets et personnages qui se verront à travers les lignes ci-dessus dans tout ce vous faites, et tout ce que vous êtes, parce que vous n’êtes pas lui. Sokhna Maï Mbacké Djamil Babacar Pascal Dione Des conférenciers primés aux Xassaïdes d’Or es chanteurs religieux, conférenciers et “apprenants” en sciences islamiques ont été récompensés, à Dakar, dans le cadre de la troisième édition des “Xassaïdes d’or”, de ses valeurs et attributs fondamentaux. Cependant, cette fidélité et loyauté aux fondements et assises de la voie tracée par Cheikh Ahmadou Bamba qui ne sont rien autre que le Coran et la Sunna se voient de plus en plus allégées par des actes et comportements qui ne correspondent en aucun cas à l’esprit dans lequel s’est bâtit la Mouridiyya. Et Cheikh Ahmadou Bamba, dans tout ce qu’il est, est absolument et catégoriquement contre ces dérives et nigauderies qui ne le matérialisent pas et ne matérialisent aucunement son idéologie et sa conviction. Ainsi, il dit NON. Il dit NON aux machinations et fausses interprétations de ses paroles à des fins personnelles et individuelles. Il dit NON à l’utilisation de sa sainte et auguste voie pour conspirer et manigancer des « fausses vérités » et des « mensonges véridiques » afin de tromper, trahir et leurrer. Il dit NON à exploitation de sa communauté dans l’unique but d’amplifier des allures égoïstes et optimiser des esprits vicieux. Il dit NON à l’extirpation de son idéologie vers des rivages sataniques souillées et impures. Chef de centre des services fiscaux de Thiès : principales confréries musulmanes sénégalaises. Les ’’Xassaides d’or’’ visent à récompenser et encourager “les meilleurs chanteurs, conférenciers et apprenants (ndongo daara)” des écoles islamiques, a expliqué M. Faye, cité dans un communiqué. “Pour exister, les œuvres ont besoin d’un supplément d’âme. L’esprit et la lettre des Xassaid d’Or nous désignent une destination et nous ressourcent dans la construction et la sauvegarde d’une personnalité musulmane forte“, a-t-il soutenu. Selon lui, les odes des Xassaides ont “la puissance et la force d’éduquer et de construire de l’humain chez ses pratiquants”. Des prix spéciaux ont été décernés à l’Institut Al-Azhar, Hizbut Tarqiyyah, Daara Moukhadimatoul khidma et à Serigne Fallilou Ndiaye, un ténor des chanteurs de Xassaide. Mourtada FALL « Impliquer les religieux pour une meilleure transmission du message fiscal » Après s’être félicité du déroulé de la cérémonie inaugurale des journées d’informations et de sensibilisation qu’il a eu l’honneur d’accueillir, le Chef de centre des services fiscaux de Thiès, Babacar Pascal Dione s’est fortement réjoui de la thématique développé cette année portant sur « l’école et la promotion du civisme fiscal. » Une manière selon lui, d’impliquer l’école dans sa globalité avec comme marque particulière les écoles coraniques, les «daraa » et les «dahiras » qui sont de véritables vecteurs de formation de l’homme. Annonçant un partenariat entre la DGID et le ministère de l’éducation nationale portant sur la promotion du civisme fiscal, le chef de centre des services fiscaux de Thiès indiquera que la DGID est plus que jamais inscrite dans une démarche d’innovation pour mieux favoriser le réflexe de la fiscalité. FOCUS 2 6 L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 Meilleurs établissements privés au Sénégal : Le Groupe Yavuz Selim en tête L ’école sénégalaise va fêter l’excellence. Les lauréats du Concours général, édition 2016, seront primés lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, au Grand Théâtre, en présence de nombreuses sommités et les parents d’élèves. Quatre établissements se sont distingués cette année. Parmi eux, le groupe Yavuz Selim. Fidèle à sa réputation d’établissement d’excellence, l’école sénégalo-turque s’est fait représenter dignement par ses pensionnaires qui ont réussi à décrocher 8 distinctions. Et d’après les résultats, Yavuz Selim est le premier établissement privé du Sénégal. Mieux encore, un des lauréats du concours est le meilleur élève de terminale de l’année 2016. Quatrième l’année dernière au Concours général, l’établissement occupe, en 2016, la 3ème place au classement général derrière l’école Mariama Bâ et le lycée Limamoulaye. Un résultat obtenu grâce à «un bon encadrement du corps professoral, un enseignement de qualité et un meilleur cadre d›études. «Chaque jour que Dieu fait, nous sommes à la quête effrénée de l›excellence et la perfection. Nous travaillons toujours à avoir de meilleurs enseignants, de meilleurs cadres d›apprentissage pour nos élèves», a expliqué Ibrahima Ndour, conseiller en éducation du directeur général de l›établissement, ce mercredi, lors d›un point de presse. Outre le Concours général, l›établissement a aussi marqué de son empreinte les examens de fin d›année, notamment au Bac, avec un taux de réussite de 80% dont 3 mentions Très bien, 32 Bien et 133 Assez bien. Les chefs traditionnels et Religieux à l’assaut de l’extrémisme violent en Afrique: Tivaouane, Touba et Médina Baye représentés L es chefs traditionnels et Religieux à l’assaut de l’extrémisme violent en Afrique L’Extrémisme violent fait l’objet d’une contestation de dignitaires tout aussi engagés dans le continent noir. Le Sommet régional, qui se tient actuellement au Nigéria, et ceci depuis ce lundi, en est un exemple frappant. Intitulée « Conférence des Chefs Traditionnels et Religieux pour la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique», Il a pour objectif de trouver, entre chefs religieux, un consensus qui s’inspire de versets coraniques et hadiths du Prophete (saw), afin d’apporter une réponse commune à l’extrémisme. Selon les informations recueillies par Asfiyahi. org, ce programme vise aussi à freiner l’envergure de taille que prend ce mal à la fois injustifiable et coupable. Il s’agit entre autres de la préservation, de la promotion et de la mise en exergue par l’individu des principes de pureté et de dignité humaine, mais aussi et surtout de la compassion en termes de relations familiales et au sein de sa communauté. Ce dernier principe, pour prouver le fait que le Coran demeure un pilier fort de cette initiative, illustre parfaitement le Verset 29 de la Sourate la Victoire éclatante, qui stipule que Seydouna Mouhamad (saw) est l’envoyé de Dieu, et que ses compagnons doivent être durs envers les mécréants et compatissants envers eux.». Comme pour dire que l’Islam demeure une religion ou l’on spécule beaucoup sur l’amour de son prochain et qui, partant, dénonce toute forme d’agressivité. La Ville Sainte de Tivaouane est représentée par Serigne Sidy Ahmed Sy Ibn Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Représentation symbolique, tout comme la présence d’Ahmed Saloum Dieng au nom du Khalife Général des Mourides et de Sayda Safietou Ibrahima Niasse pour la famille Niasséne. Il y’a lieu de noter également celles de personnalités à l’image du Sultan de Sokoto, de l’Imam Ahmed Madjid de Washington (USA), d’un Ministre d’Etat d’Abuja ( Nigéra) , de la représentante du PNUD au Nigeria en plus de délégations venues du Sénégal, du Mali, du Cameroun, du Ghana, du Niger, de la Tanzanie, du Somalie, de l’Afrique du Sud et du Soudan. L’action du groupe a pour centre de rayonnement l’exécution de mesures prises à des niveaux individuels, familiaux et communautaires. Il s’agit particulièrement du cadre idéologique de la chose, mais aussi d’échanges institutionnels- avec pour cible les décideurs. Des questions en termes de gouvernance et d’injustice, et des impacts qu’elles pourraient avoir , ont été traitées. Nous reviendrons sur le rapport final de cette rencontre, à l’issue des travaux. Auteur: Asfiyahi.Org - SenewebNews-RP Axe de coopération Thiès-Hébron Les deux maires signent une convention de partenariat T En début de soirée, l’esplanade de la piscine de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) a abrité la cérémonie de signature d’une convention de partenariat liant la ville de Thiès au Sénégal à celle d’Hébron en Palestine. alla Sylla, maire de la ville de Thiès et le Pr Daoud Zatari, maire d’Hébron, ont posé cet acte historique en présence des ambassadeurs de Palestine, d’Irak, d’Iran, de la Syrie, des Emirats Arabe Unis, de la Tunisie, du Cap-Vert, de la Mauritanie, du Luxembourg et de la Wallonie/ Bruxelles accrédités au Sénégal. Outre les diplomates, le gouverneur de la région de Thiès, Amadou Sy, la députée Hélène Tine, entre autres personnalités locales, ont assisté à l’événement. Au nom du conseil municipal de la ville de Thiès et de l’ensemble des citoyens de la capitale du rail, Talla Sylla a dit toute sa fierté de sceller cette amitié privilégiée qui trouve sa substance, tout d’abord, en la foi religieuse partagée. « Ensuite, notre ambition est de faire en sorte que dans tous les secteurs économique, social et culturel, cette amitié évolue vers une fraternité solide entre nos concitoyens respectifs et dans l’intérêt de tous », a-t-il lancé. Selon lui, la belle ville d’Hébron a toujours été un lieu de convergence et de résistance à l’oppression, un peu à l’image de la ville de Thiès dans l’histoire du Sénégal. « Au nom des Thiessois, nous vous ouvrons nos cœurs aux populations d’Hébron », a-t-il martelé. Dans sa réponse, Pr Daoud Zatari a noté que la ville d’Hébron existait déjà 6500 ans avant Jésus-Christ ; « elle est d’ailleurs classée ville de l’héritage mondial par l’Unesco », a-t-il déclaré. Selon l’édile d’Hébron, ce peuple vit sous occupation depuis long- temps et cela tire en longueur au fil du temps d’où l’extrême complicité d’une gestion administrative locale qui obéit en même temps aux lois jordaniennes, palestiniennes, britanniques, turques et israéliennes dans la zone des colons. « Mais, ce contexte ne nous a pas empêché de développer notre coopération avec plusieurs capitales dans le monde, en Afrique du nord et plus récemment en Mauritanie. Aujourd’hui, nous sommes avec la ville de Thiès au Sénégal avec qui nous entendons partager nos expériences acquises dans tous les domaines d’activités » a-t-il confié. La ville d’Hébron a une solide expérience dans le traitement des ordures. Mbaye BA FOCUS 7 L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016 FRANCE À 21 ans, il est candidat à la présidentielle de 2017 des Franc-Comtois, puis avec les réseaux sociaux tout va très vite. Je me suis alors présenté à l’élection municipale de Besançon en 2014 (0,73%), puis aux élections européenne de 2014 (0,02%) et à la législative partielle du Doubs en 2015 (0,53%). Quelles sont les trois idées fortes de votre programme ? • L’instauration d’un revenu universel Ismaël Boudjekada, 21 ans, est le plus jeune candidat déclaré à la présidentielle de 2017. Originaire du Doubs, il vit aujourd’hui en région parisienne. A 16 ans il crée son premier parti politique, et se présente à plusieurs élections. Il est également l’auteur de plusieurs essais politique, dont l’Audace d’y croire. S’il fait partie des candidats déclarés à l’élection présidentielle de 2017, il doit encore franchir le palier des 500 parrainages pour pouvoir se présenter au premier tour de l’élection. Depuis quand êtes-vous entré en politique ? J’ai commencé quand j’avais 15 ans. J’ai sorti un livre, je n’étais qu’un jeune qui voulait raconter sa vision de la société et démonter le double discours que je remarquais déjà chez nos responsables politiques. A la suite de la sortie du livre, j’ai été suivi par de plus en plus de personnes qui partageaient les mêmes idées que moi, et j’ai donc décidé de m’engager. J’ai eu de bons retours médiatiques, et cela a permis de me faire connaître L’instauration d’un revenu universel, qui serait défini selon les régions, selon le coût de l’habillement, de la nourriture, et de l’hébergement. Par exemple, en Franche-Comté, ça ferait à peu près 1 000 euros. On donnerait alors 1 000 euros à tout le monde, travailleur ou non. Pour celui qui travaille et touche par exemple 1 200 euros à temps plein. On va donner 1000 euros à l’employeur, qui les retire de la paye versée au salarié. Ça ne change donc rien pour le salarié qui reste à 1 200 euros. Mais pour l’employeur, ça lui allège les charges puisqu’il verse un salaire moins élevé à son employé. En contrepartie de cet allègement de charges, les entreprises s’engageront aux côtés de l’Etat à augmenter de 600 à 800 euros nets tous les salaires de ces employés qui bénéficient de cette aide de l’Etat. Ce système est financé par une taxe sur les transactions financières à hauteur de 10%. • La restructuration de la dette On ne reconnaît que 20% de la dette. Je m’appuie sur le rapport de la cour des comptes de 2012, qui expliquait que le problème de la dette est structurel et pas conjoncturel. Ce qu’il faut faire c’est dire qu’on ne reconnaît que ce qui correspond à un emprunt réel et on repart sur des bases saines avec des taux d’intérêt raisonnables. Ce qui fait qu’on serait en capacité de rembourser ce qu’on a vraiment emprunté. On pourrait recevoir des sanctions des créanciers, mais personne ne prendrait le risque de perdre le marché français. A partir de là, ça nous permettrait d’oxygéner un peu notre économie. Rappelons que le remboursement des intérêts de la dette est le premier poste de dépense. Cela nous permettrait d’investir dans de nouveaux secteurs, comme l’éducation. • Le vivre ensemble Je pense qu’il faut réexpliquer la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui est l’objet de beaucoup d’hypocrisie. Il faut expliquer simplement ce qu’est la laïcité. En 1905 il n’y avait pas de notion juridique d’espace public, donc on ne pouvait pas leur demander aux croyants d’être au niveau vestimentaire. On expliquait aux Français que l’Etat serait neutre devant des religieux. Faisons donc preuve de pédagogie, expliquons l’essence de cette loi alors que certains aujourd’hui nous imposent une vision laïciste et liberticide de ce texte, qui promettait d’être rassembleur. Elément essentiel de cette campagne présidentielle, l’immigration ? Que proposez-vous ? Je propose un effacement semi-contractuel de la dette des pays africains. Il faut rappeler que la plupart de ces pays sont liés à l’Union européenne par des dettes colossales qui datent pour la majorité de la période coloniale. En échange de cet effacement, on demande que cet argent soit réinjecté dans le but d’atteindre des objectifs pour garantir la dignité de leurs concitoyens : par exemple la mise en place d’un système d’allocations familiales, une couverture médicale… Le problème de l’immigration n’en serait plus un parce que ces populations pourraient vivre dignement dans leur pays. Il faut 500 parrainages pour être candidat à l’élection présidentielle. Où en êtes-vous ? On a dépassé les 250 parrainages il y a trois mois. Nous sommes actuellement en négociations avec Paul Mumbach, président des maires ruraux d’Alsace, qui était également en campagne pour être candidat, et on est d’accord sur une grande majorité des points. Il pourrait apporter beaucoup de parrainages. Mais il faut rappeler qu’au-delà des 500 parrainages, il faut qu’ils soient issus de 30 départements différents. J’ai contacté différents artistes, comme le rappeur Kery James, pour lui proposer la création d’un comité de soutien artistique dont il serait le président. On doit se voir dans le sud de la France pour en parler. Si un accord est trouvé, avec sa notoriété, ça pourrait être le lancement de quelque chose de grand, notamment en vue des élections législatives. *Ismael Boudjekada a été sanctionné le 19 novembre 2015 de trois ans d’inéligibilité par le Conseil constitutionnel en 2015 pour ne pas avoir transmis ses comptes de campagne lors de l’élection législative partielle du Doubs. Sa requête a été rejetée. Lui évoque “une erreur de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques”. Pour dénoncer son inéligibilité, il est brièvement monté au sommet d’une grue, début septembre, et a fait une grève de la faim. A la suite de la publication de sa sanction, il s’expliquait, sur ca page Facebook. Depuis, le candidat à l’élection présidentielle explique que la commission a reconnu son erreur et lui aurait fourni les éléments permettant de se défendre. Il a contacté à Laurent Fabius (président du Conseil constitutionnel) qui aurait accepté de réétudier le dossier. Ismaël Boudjekada attend jusqu’au 31 octobre une réponse de sa part. Sans réponse de sa part, il demandera à ses sympathisants d’appeler et d’écrire un courrier à Laurent Fabius pour faire pression. Les Emirats Arabes Unis vont financer 16 nouvelles maisons de l’outil E lhadj Malick Mbaye - Directeur général de l’Agence nationale de la maison de l’outil ( Anamo ) Les Emirats Arabes Unis vont aider le Sénégal à disposer prochaine- ment de seize nouvelles maisons de l’outil. Elles viendront renforcer les huit déjà fonctionnelles sur l’étendue du territoire. Annoncé par le directeur général de l’Agence nationale de la maison de l’outil (Anamo). Le Directeur général de l’Anamo a exprimé, hier, sa satisfaction en dégageant d’heureuses perspectives qui s’ouvrent pour la structure. Par le biais de la coopération avec les Emirats Arabes Unis, l’Anamo va se doter prochainement de 16 nouvelles maisons de l’outil en sus des huit qui fonctionnent déjà. « Jusqu’en 2012, la maison de l’outil n’était qu’une idée généreuse, un concept, mais c’est à l’avènement du président Macky Sall que la matérialisation de cette idée s’est faite », à en croire le patron de l’Anamo, Elhadj Malick Mbaye. Par ailleurs, l’agence annonce l’inauguration, dans les trois prochains mois, à Mbour du premier Centre africain spécialisé en mécatronique. Il s’agira de permettre aux mécaniciens locaux de se mettre à l’heure de l’électronique pour s’adapter aux nouvelles tendances identifiées dans ce domaine. Ce nouveau centre sera installé sur la Petite Côte en partenariat avec la coopération espagnole. En attendant, l’Anamo compte actuellement sur la coopération turque. Selon Son Excellence, l’ambassadeur de Turquie au Sénégal, Nilgen Erdem Ari, les investissements de son pays dans le domaine de la formation professionnelle ont sensiblement augmenté. C’est tout le sens du démarrage prochain des activités d’une grande usine de fabrication de meubles qui occupera 20.000 m2 sur le site de Diamniadio. Le directeur de l’agence de coopération et de coordination de la Turquie (Tika), Kutluhan Yucel, a, pour sa part, révélé que les 18 pro- jets majeurs déroulés depuis 2007 concernent beaucoup le renforcement des capacités dans la formation professionnelle et l’artisanat. En tous les cas, l’Anamo a identifié deux niches porteuses en matière de création d’emplois ; il s’agit de la réparation des téléphones portables et de la blanchisserie (Pressing). Rien que pour la première niche en question, les responsables de l’agence estiment que 10.000 jeunes pourraient se fixer dans leurs terroirs et connaître une insertion professionnelle en l’intégrant. Mamadou Lamine DIATTA Nuit de l’internet Suite à un article publié par le groupe de presse « Thiesinfo », dans un magazine ; qui parlait d’une monotonie, qui avait fini de gagner la ville de Thiès. Pour la faire retrouver une certaine animation intellectuelle, Oumar Séye Latyr a organisé cette nuit d’internet, pour animer Thiès, et nominer 10 de ses habitants. Il veut pousser les populations à aimer l’internet, parce que, dans ce monde numérique, il est le moyen le plus moderne, le plus rapide et le plus efficace, pour régler beaucoup de choses ; donc lui dédier une nuit, c’est lui rendre la monnaie. « Par rapport aux 10 nominés. Ils ont été choisis parmi des centaines de Thiessois, les plus actifs sur le plan de la création économique pour accompagner Thiès dans son développement ». « Vous verrez de vous-même que ces préférés appartiennent à différents secteurs de développement ; Ibrahima Macodou Fall D.G de la NSTS, Maodo Malick Mbaye D.G. ANAMO, Talla Sylla Maire de Thiès, Mame Séne Diouf Directrice de Bestfm, Alioune Sarr de Kajoor Jankenn, El Malick Seck Journaliste-Président de « Changer Thiès ak El Malick »,Dame Sall opérateur économique, Ahmet Saloum Dieng Président de l’association jeunesse musulmane, El hadj Demba Mballo chef religieux et Mor Guéye Sope Nabi opérateur économique». « Je rappelle aussi, que « Thiesinfo » a 8 ans d’existence et l’année prochaine, nous nous approcherons de plus des journalistes, pour qu’ensemble fassions le boulot ». Frédéric DIALLO 8 2 FOCUS L’ é v è n e m e n t n°70 - Novembre 2016