Valorisation de l`identité féminine Service de Prévention

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Valorisation de l`identité féminine Service de Prévention
 FICHE D’EXPÉRIENCE
Valorisation de l'identité féminine Service de Prévention Spécialisée de Poitiers‐Châtellerault ADSEA 86 (Association Départementale pour la Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte) P
RESENTATION Ce projet est né en 1996 à Poitiers, avec la prise de fonction de Fabienne Dupuy, éducatrice spécialisée, dans le service de prévention spécialisée de l'ADSEA 86. Il a été initié sur le quartier des Trois cités, avant de se développer pour s'étendre aux quartiers de Poitiers Sud et des Couronneries. Appelé « valorisation de l'identité féminine », ce projet met en place des actions dont la finalité est d'amener les jeunes filles à se respecter en tant que femmes, par le biais d’activités sportives et d’ateliers. Ces actions sont adressées plus spécifiquement aux jeunes filles des quartiers concernés ayant entre 15 et 25 ans. Les motivations Ce projet est né suite aux observations « de rue » d'une éducatrice spécialisée sur le quartier des Trois Cités constatant que les filles de plus de 12 ans ne faisaient plus d’activités, et ne sortaient pratiquement plus en dehors des temps scolaires. La plupart des animateurs hommes proposaient des activités majoritairement masculines, telles que le football. Les observations montraient qu’après 10‐12 ans, les jeunes filles ne se rendaient plus au Centre socioculturel, et restaient plutôt à la maison. Un constat similaire a ensuite été dressé sur les quartiers de Poitiers Sud et des Couronneries. Afin de pallier ce manque, l'éducatrice a proposé aux jeunes filles des Trois Cités de se rendre une fois par semaine dans une salle de musculation de la ville. Puis certaines jeunes femmes du quartier des Couronneries ont fait part de leur réticence à venir dans une salle de sport, à cette époque, plutôt fréquentée par des hommes. Ainsi est venue l’idée de mettre en place un cours spécifiquement ouvert à un public féminin et de décliner l’action en utilisant des ateliers d’échange et des sorties à thèmes. En 2003, des jeunes filles de Bellejouanne (Poitiers Sud) puis en 2005 des jeunes filles des Couronneries accompagnées par une éducatrice du quartier ont par la suite participé à cette action. L’
OBJECTIF ET L’ORGANISATION DU DISPOSITIF / ACTION L’objectif L'action « valorisation de l'identité féminine » a pour objectif de favoriser la rencontre entre jeunes filles et femmes du même quartier, mais aussi de quartiers différents, de consolider une relation de confiance entre jeunes et éducateurs, de fédérer un groupe de jeunes filles autour d'une activité sportive hebdomadaire qui constitue un facteur de développement à la fois psychique, intellectuel et physique. L’objectif est de valoriser la personne, de l'amener à prendre confiance en elle, de l'aider à apprivoiser et à aimer son corps. Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011 Fonctionnement Il y a trois types d’actions initiées par l’ADSEA 86 pour le public féminin des quartiers de Poitiers (les jeunes filles et les mères) : une activité sportive, des ateliers d’échanges et des actions plus élargies (par exemple les sorties). L'activité sportive se déroule une fois par semaine, dans une salle de sport prêtée par le Centre socioculturel du quartier des Trois Cités en présence d'un professeur de sport. Elle rassemble une vingtaine de jeunes filles d’en moyenne 15 à 25 ans des trois quartiers précités. Pour se rendre au cours, les jeunes filles sont transportées par les éducatrices. Au moins une des éducatrices est toujours présente lors des cours de step. Le professeur n'est jamais seul avec les filles. Compte tenu du nombre de places disponibles, les éducatrices ont décidé de proposer cette activité à une vingtaine de personnes maximum, soit 5 à 8 filles par quartier. En ce qui concerne les ateliers d’échanges, ils sont mis en place de manière régulière, au moins une fois par trimestre, à la demande des jeunes filles. Ils peuvent être sur différents sujets autour de la question de la femme, avec divers intervenants et sous des formes variables (Planning familial, CIDF, spectacle le soir, et les après‐midi, groupe d'échange et groupe de paroles, etc…). Certains de ces groupes d'échanges peuvent être mixtes. Le nombre de personnes n'est jamais stable, cela dépend du programme des jeunes, qui vivent souvent au jour le jour. Ces activités se déroulent généralement d'octobre à mai, calées sur le calendrier des professionnels des autres quartiers et celui des jeunes qui ont généralement des examens en juin. Ils sont prévenus à l'avance, mais pas trop tôt pour éviter le risque d’oubli. Il y a aussi toujours un risque qu'un jeune change d'avis en apprenant l'organisation d'une autre sortie, c'est pourquoi les éducatrices ne peuvent jamais prévoir le nombre exact de présents à un atelier. Les actions plus élargies peuvent être de différents types ; elles sont organisées avec les Centres socioculturels et les éducateurs de l’ADSEA 86 : mini‐camps, sorties cinéma, visites locales, spectacles, débats… L
ES ACTIONS MISES EN ŒUVRE Description Concernant l’activité sportive, le cours de step dure en moyenne une heure, et se déroule le mardi soir, une fois par semaine. Pour prendre part au cours, il leur est demandé une participation financière de trois euros par an, qui correspond à l'adhésion au Centre socioculturel des Trois Cités, certaines familles ayant des difficultés à fournir les cinq euros précédemment demandés. Le recrutement des participantes se fait de plusieurs façons, même si les éducatrices essayent de proposer prioritairement l’activité à des jeunes filles livrées à elles‐mêmes ayant des difficultés scolaires ou de concentration, n’acceptant et ne respectant pas leur corps d’adolescente. Certaines de ces jeunes filles sont déjà engagées dans un suivi éducatif avec les éducatrices. Les assistantes sociales, les infirmières des établissements scolaires de ces quartiers, et les CPE connaissent l’action menée et peuvent orienter une jeune fille vers les éducatrices. De façon plus informelle, cela peut se faire dans la rue ou par le bouche‐à‐oreille entre filles. Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011 Comme exemple de groupes d’échanges, un atelier socio‐esthétique a été mis en place par les éducatrices. Il consiste à apprendre comment prendre soin de son corps, comment s'habiller pour un entretien d'embauche, un oral ou un examen sans être provocante. Dans ce cadre, une sortie au hammam est également envisagée. Pour faire passer le message de la valorisation féminine, les éducatrices ont convié les jeunes filles, mais également les garçons à des spectacles, tels qu'un one‐woman‐show d'une comédienne française d’origine nord‐africaine ou un humoriste algérien. L'idée est de rappeler que cette thématique est large, et ces spectacles permettent de lancer un débat sur les questions de relations filles‐garçons. Pour les jeunes âgés de 11 à 15 ans, des actions mixtes ont été menées sur les quartiers, comme des sorties piscine, sport ou cinéma. Les éducateurs sont également en train de mettre en place des visites dans différents sites du Poitou‐Charentes, pour apprendre aux plus jeunes à appréhender leur environnement (ville, département, région). En 2004‐2005, des minis‐camp étaient organisés, au cours desquels les jeunes des différents quartiers avaient de nombreux échanges entre eux. Ces minis‐camps consistaient à faire du vélo, et même pour certains, à apprendre à faire du vélo. Mais les éducateurs se sont rendu compte que cela ne suffisait pas, et que les filles avaient besoin d'autres activités entre elles, d'où l'instauration du cours de sport et d'ateliers d'échange pour les plus de 15 ans. Un autre exemple d'action de prévention en santé a été d'emmener les jeunes voir le film intitulé « les Bureaux de Dieu » qui traite de l'organisation du Planning Familial. Dans ce film, on découvre une famille face à la grossesse d’une jeune adolescente… Les éducateurs ont fait venir une troupe de théâtre de Niort pour une pièce sur le thème des relations garçons / filles. La soirée a débuté par un buffet vers 18 heures pour attirer les jeunes et les mettre en confiance, puis la pièce a été jouée et suivie d'un débat, dans lequel chacun a pu s’exprimer sur ses différentes coutumes d’origine. Les jeunes ont pu ainsi découvrir des différences de cultures dont ils n'avaient pas forcément conscience. La soirée s'est terminée autour d'un buffet sucré vers minuit. Le public était mixte, avec environ 70 jeunes de 13 à 25 ans. Pour les adultes, des groupes de paroles sont également mis en place. Un groupe d'échange a notamment lieu tous les vendredis soirs pour les familles monoparentales. Il ne s'adresse pas uniquement aux femmes, mais elles sont largement majoritaires, preuve qu'elles répondent favorablement aux actions mises en place dans leur quartier. Par ailleurs, un créneau de sport est proposé tous les lundis matin aux jeunes de 18 à 25 ans, sans activité scolaire ou professionnelle, qui ont envie de faire bouger les préjugés, de prendre soin d'elles‐mêmes et d’avoir un repère de début de semaine. De jeunes mamans intègrent ce groupe et trouvent une solution de garde pour leur enfant. Le(s) public(s) visé(s) Il s’agit principalement des jeunes filles des quartiers entre 15 et 25 ans, mais aussi leur entourage : les garçons de la même tranche d'âge, ainsi que les parents, les familles pour permettre à ces femmes de prendre en compte la question de la valorisation féminine. Le public a des origines mixtes : il y a des femmes avec des parcours migratoires venant du Sud de Mayotte, plus émancipées, mais aussi du Nord, qui reste encore plus traditionnelles, des gens du voyage aujourd'hui sédentarisés, des personnes venant d'Europe de l'Est, ainsi que des publics sédentaires. Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011 Le(s) financeur(s) Les financements sont multiples : quand l'association a débuté son action, les subventions venaient principalement d'un Projet de Réussite Éducative (PRE), utilisé notamment pour financer le matériel de sonorisation. Puis il y a eu des subventions du Ministère de la Justice (DRPJJ), de la délégation aux droits des femmes, du Conseil Général de la Vienne et du Contrat de Ville relayé par le CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale). Une année, la Fondation de France a également versé des fonds à l'association. Aujourd’hui, seuls les subventions du CUCS (ville de Poitiers et État) et les salaires des éducatrices (Conseil général) permettent de réaliser l’action annuellement. À noter que le CUCS est un financement spécifique qui permet à l’action de se réaliser en allant au‐delà des missions traditionnelles de la prévention spécialisée (présence sociale et suivi individuel des jeunes, travail avec les familles, solutions concrètes…) permettant de mettre l’accent sur un objectif particulier du CUCS et par là même, pour l’équipe de prévention, d’appréhender davantage de publics dans les accompagnements avec des actions de qualité. Les partenaires financiers ‐ Le Conseil général de la Vienne qui met à disposition une éducatrice ‐ L’État, l’agglomération et la ville de Poitiers (Contrat Urbain de Cohésion Sociale) Les partenaires techniques Différents acteurs qui aident à animer des ateliers : ‐
Les Centres socioculturels des trois quartiers ‐
Le Planning Familial (association traitant de la sexualité) ‐
La Direction Générale de l'Action Sociale au Conseil Général ‐
La Protection Maternelle Infantile (PMI) ‐
Le Comité Régional d’Éducation pour la Santé (CRES) ‐
L’Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la Santé de la Vienne (IREPS 86) ‐
Le Centre d’Information pour le Droit des Femmes (CIDF) Les points forts Les jeunes filles intègrent une régularité du cours de sport qu'elles prévoient dans leur emploi du temps, et préviennent quand elles ne peuvent pas être présentes. De plus, des jeunes filles qui ont bénéficié de ce programme et qui sont aujourd'hui mamans portent un autre regard sur leur vie : elles souhaitent à leur tour faire évoluer le rôle de la femme dans les familles. Elles n'acceptent pas, par exemple, qu'une femme soit battue par son mari. Elles se remettent en question sur leur façon d'être mère également. On observe donc que cette action a eu un effet bénéfique sur les femmes adultes. On remarque également qu'il y a un changement d'attitude chez certains garçons, qui ont parfois présenté des jeunes filles en difficulté (victimes d'abus, des jeunes filles dont on profite, qui se laissent faire) aux éducatrices en leur demandant de les aider, de leur apprendre à se respecter et à se faire respecter de certains autres garçons. Enfin, les éducatrices sont désormais connues au sein des quartiers, donc les jeunes n'hésitent plus à aller vers elles. Elles constituent des personnes relais et une ressource. Elles proposent un suivi personnalisé pour chaque jeune, ce qui est un moyen d'entretenir aussi des relations avec les familles. Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011 Le fait que les activités soient diversifiées et qu'elles ne soient pas figées à un groupe défini est également un point fort, cette souplesse d'intervention individuelle et collective, peu, ou pas contraignante rend la discussion plus facile avec les jeunes. Les difficultés/ limites rencontrées D'un point de vue matériel, il a été très difficile de trouver un professeur pour le cours de Step qui accepte de ne venir qu'une seule fois par semaine, en fonction de la disponibilité de la salle. Il est également difficile de gérer le transport des filles depuis leur quartier d’habitation jusqu'à la salle de danse. D'un point de vue relationnel, il n’est pas évident de gérer un groupe de jeunes dans les activités. Il faut savoir être souple, tout en posant quelques règles, afin que les jeunes reviennent d'une activité sur l'autre. Les éducatrices ont pu constater une certaine évolution sur cette question, certains jeunes prévenant en cas d’impossibilité. Il est nécessaire de renouveler cette mobilisation d'année en année avec les nouveaux arrivants. Il est important de travailler en partenariat avec les familles, car les rapports avec les parents ne sont pas toujours évidents à gérer concernant la participation des jeunes : ils peuvent être parfois des freins lorsque les sujets des manifestations ne correspondent pas à leurs valeurs et à l’inverse, les éducatrices aimeraient quelques fois que les parents responsabilisent davantage leurs enfants lorsque ceux‐ci se sont inscrits à une action. La communication de l’action La communication ne se fait jamais sous forme de publicité sauf éventuellement pour les ateliers ouverts à un large public. Elle se fait plutôt au sein des collèges ou par le biais des permanences organisées dans les quartiers par l'association. La communication passe par les différents acteurs locaux : personnel du collège, maisons de quartier, bouche‐à‐oreille, etc. L'association a aussi une page dans le réseau social Facebook, afin de faire connaître les actions menées. B
ILANS ET EVALUATION Cette opération s’est inscrite dans la durée ; nous pouvons dresser un bilan positif des actions menées : ‐
Annuellement, un bilan d'activité est rédigé en interne par les éducatrices. Dans celui‐ci figure une grille d'évaluation des présences et on cherche aussi à savoir la manière dont le jeune a eu l’information sur l’action. ‐
L'association continue les cours de sport, et son succès la contraint parfois à mettre des jeunes filles sur liste d'attente pour y participer. L'existence du cours de sport est désormais connue sur les trois quartiers, ce qui calme les tensions et permet également aux jeunes filles de ne plus « subir » les réflexions parfois méprisantes des garçons. ‐
Les groupes d'échanges fonctionnent bien et les demandes sont de plus en plus nombreuses : ce sont souvent les jeunes qui viennent proposer un thème aux éducatrices, et non plus l'inverse. ‐
Cette expérience démontre qu’à partir de l’observation quotidienne du terrain, on peut mener des actions spécifiques pour un public (sans en exclure les autres) qui permettent d’enrayer, au plus tôt, les processus de marginalisation et d’engager progressivement par les prises de conscience de ces jeunes filles et futures mamans des certitudes personnelles. Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011 Il est également possible de mesurer l’action par ses effets systémiques : ‐
Les éducatrices sont reconnues comme des confidentes fiables sur les questions liées à la féminité autant par les jeunes filles et garçons que par les populations plus âgées, par exemple, pour celles qui a un moment donné ont pu bénéficier de cette action. ‐
Depuis 15 ans, l’action permet de lutter au quotidien contre les stéréotypes et les représentations qui sont véhiculés sur ces trois quartiers d’habitat social ; les populations issues de sociétés traditionnelles se trouvent également accueillies dans ce dispositif qui véhicule des codes sociaux et culturels du pays d’accueil. o
Ces deux points favorisent l’émergence et l’ancrage d’une culture positive sur l’image de la femme et de la féminité et créent des passerelles favorables à une intégration réussie dans la société d’accueil ‐
De plus, l’action permet la rencontre de publics de trois quartiers de Poitiers différents, ce qui qualifie le lien social et favorise la reconnaissance réciproque par une mixité inter quartier. L’avenir du dispositif / les suites prévues au projet Ce dispositif fonctionnant bien, le cours de sport ainsi que les groupes d'échange vont perdurer. Les éducatrices souhaitent également ouvrir ces groupes aux garçons afin d'avoir des ateliers mixtes sur certains sujets. Elles ont pu remarquer en effet une demande croisée de la part des garçons, autour du thème des relations garçons‐filles. Pour se faire, elles souhaitent inclure leurs collègues masculins dans un projet commun. Il est aussi question de développer avec les filles les thèmes liés à la santé (capital sommeil, alimentation, sport, etc.), car les éducatrices des trois quartiers ont pu remarquer que de nombreuses jeunes filles avaient des problèmes de surpoids. Enfin, de nombreuses demandes ayant été enregistrées de la part des mères, les éducatrices souhaiteraient mettre en place un atelier qui leur est réservé, afin de pouvoir échanger sur les difficultés qu'elles peuvent rencontrer avec leurs adolescents, mais aussi pour leur permettre de prendre du temps pour elles, entre mères des quartiers. Cependant, au regard de ce public plus âgé et des priorités d’intervention, l'idée serait d’aider ces mères à monter un petit groupe sous forme associative. CONTACTS Fabienne DUPUY Éducatrice spécialisée de prévention à l’ADSEA 86 8 allée du Parchemin 86 180 Buxerolles [email protected] 05 49 01 08 35 Emmanuel DELESTRE Directeur du service de prévention de l’ADSEA 86 8, allée du parchemin 86 180 Buxerolles [email protected] 05 49 01 08 35 Cette fiche est téléchargeable sur le site de Villes au Carré
http://www.villesaucarre.org
Auteures : Iris FIATTE, Estelle PÉRICARD Directrice de publication : Cécile DUBLANCHE
Maquettiste : Vianney BARBIN
Fiche d’expérience de Villes au Carré – Valorisation de l’identité féminine – Service de prévention spécialisée ADSEA86 – Novembre 2011