Extrêmement émouvant et incroyablement bouleversant.

Transcription

Extrêmement émouvant et incroyablement bouleversant.
LES MARDIS DU FESTIVAL LE MARDI 17 AVRIL 2012 au CINE PATRIA de
VIRTON
PRIX DES PLACES : 6,00€ Carte de réduction : 4,00€
SEANCE
à 18 H 30
EXTRMEMENT FORT, INCROYABLEMENT PRES
Réalisé par Stephen Daldry
avec Tom Hanks, Thomas Horn
L'HISTOIRE : Oskar est convaincu que son père, décédé lors des attaques du 11 septembre sur le World Trade Center, lui
a laissé un ultime message dissimulé quelque part dans la ville. Se sentant délaissé par sa mère en deuil et guidé par un
esprit bouillonnant qui refuse de croire en ce qu'on ne peut observer, Oskar part explorer New York à la recherche d'une
serrure, celle-là même qui correspondrait à une clé mystérieuse trouvée dans le placard de son père. Son
voyage dans les cinq boroughs lui permet de dépasser son propre chagrin pour acquérir une meilleure
compréhension du monde observable qui l'entoure.
Extrêmement émouvant et incroyablement bouleversant.
Pour son quatrième long-métrage, Stephen Daldry (The Hours, The Reader) se lance dans l'adaptation du
roman éponyme de Jonathan Safran Foer, Extrêmement fort et incroyablement près. A travers le
parcours initiatique d'un enfant new-yorkais étonnamment mûr et sensible pour son âge, le film aborde avec originalité la
détresse des familles touchées par les attentats du 11 septembre. Rompu aux drames, le réalisateur britannique connaît
évidemment toutes les ficelles pour nous tirer les larmes et il faut bien avouer qu'ici il ne se fait pas prier pour les utiliser.
Ainsi, les explosions d'émotions sont copieusement soulignées par les envolées mélancoliques des compositions musicales
d'Alexandre Desplat (The Ghost Writer, Le Discours d'un roi) et par une narration du jeune héros qui peut paraître parfois
superflue.
Cependant, si les allergiques au mélo devront certainement passer leur chemin au risque d'être fortement malmenés au
cours du métrage, Extrêmement fort et incroyablement près ne se résume pas qu'au flot de larmes qu'il est enclin à susciter.
En effet, le spectateur sera conquis par la subtile composition de candeur et de perspicacité offerte par le jeune Thomas
Horn qui interprète Oskar. Il nous livre ainsi un personnage tout aussi attachant qu'insupportable qu'on se plait à suivre dans
cette incroyable quête. De plus, au fil de ses nombreuses rencontres où l'on croise notamment l'émouvante Viola Davis (La
couleur des sentiments) ou le talentueux Max Von Sydow (Shutter Island), le film amène habilement son lot de leçon de vie
non sans distiller çà et là des touches humour.
Valérie LEVILAIN Un tourbillon d'émotions.
Porter à l'écran le livre de Jonathan Safran Foer, dont l'intrigue se déroule un an après les attentats du 11-Septembre,
constitue un pari audacieux tant le cinéma risquait de pousser le curseur de l'émotion trop loin et de réduire à néant le fragile
édifice imaginé par l'écrivain. Et même s'il a divisé notre rédaction, on peut considérer ce pari réussi. D'abord parce que
Daldry sait manier le mélo comme une arme de précision. Dans cette quête d'un petit garçon de la serrure qu'est censée
ouvrir une clé appartenant à son père et retrouvée un an après sa mort, Daldry provoque, certes, des larmes, mais jamais là
où on les attend. Il réussit un film ludique (le jeu de pistes dans New York rappelle Amélie Poulain) mais dominé par une
tristesse qui affleure. Car, plus qu'un film sur le 11-Septembre, Extrêmement fort...parle de la dépression d'un enfant noyé
dans un sentiment de culpabilité et incapable de se remettre de la mort de son père. Après Billy Elliot, Daldry confirme son
talent dans la direction d'enfants : Thomas Horn y livre une prestation magistrale entouré par un poignant Max von Sydow,
un Tom Hanks espiègle et une Sandra Bullock pour une fois en retenue. On n'en dira pas autant de l'utilisation de la musique
d'Alexandre Desplat, sursoulignant chaque effet dans un déluge de sentimentalisme, là où un minimalisme délicat était de
mise.
TOUS AU LARZAC
A 20H30
HEURES
Réalisateur : Christian Rouaud
Avec : Pierre Bonnefous, José Bové, Léon Maille
120 minutes
César du Meilleur Documentaire 2012 - Prix du jury officiel, prix du jury IJBA et prix du public
– Festival du film d’histoire de Pessac 2011
Un jour d'octobre 1971, Michel Debré, ministre de la Défense, prend sans concertation
préalable, la décision d'agrandir le camp militaire du Larzac, alors de 3.000 hectares à
14.000 hectares .
De son bureau parisien, il déclare : "Nous choisissons le Larzac, c'est un pays
déshérité."
Il provoque ainsi une vague unanime de protestations en Aveyron, le début d'une
incroyable lutte qui durera dix ans, jusqu'aux élections présidentielles de mai 1981...
Tous au Larzac
César du Meilleur Documentaire 2012
Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques-uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable
lutte, celle des paysans du Larzac contre l’État, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat
sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux.
Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense, Michel Debré,
déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une traînée de poudre,
les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne céderont leurs terres. Dans le face à face quotidien
avec l’armée et les forces de l'ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt
des centaines de comités Larzac naîtront dans toute la France… Dix ans de résistance, d'intelligence collective et
de solidarité, qui les porteront vers la victoire.
Un des bonheurs du film, c’est de nous rappeler que l’engagement politique, le militantisme se construisent sur le
terrain, se nourrissent du feu de l’action. On peut imaginer le choc des idées provoqué par ce combat collectif qui
rassemble paysans du crû, moines-soldats du maoïsme pur jus, pacifistes, hippies et autres assoiffés d’un monde
meilleur.
Mais le réalisateur ne s’est pas éparpillé en écoutant différents sons de cloche. Il va en permanence à l’essentiel :
les avancées de ce combat paysan, les moyens mobilisés, les solidarités qu’il a suscitées. (Les Grignoux)