Les faits Du pour, du contre Ils ont dit..
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Les faits Du pour, du contre Ils ont dit..
Les faits • • • Le 20 septembre 2009, Sébastien Ménard, journaliste au Journal de Montréal, rapporte que trois adolescentes de la Rive-Sud ont été isolées de leurs camarades de classe durant les deux premières semaines de l'année scolaire parce que leur mère a refusé de dépenser 1 500 $ pour acheter l'uniforme officiel imposé par leur école publique. Selon un sondage du printemps 2003 réalisé par la Fédération des commissions scolaires du Québec, 48,8 % des 600 commissaires d’école interrogés à travers la province ont répondu contre l’uniforme tandis que 50 % ont répondu en faveur de son imposition. Les uniformes ne sont pas seulement présents dans les milieux scolaires, mais un peu partout dans la société. Il suffit de penser aux ambulanciers, aux infirmières ou à l’ensemble du personnel des commerces de détail. Du pour, du contre Oui, l’uniforme est souhaitable Non, pas d’uniforme est le mieux Les uniformes forcent les jeunes à faire preuve de créativité. En effet, ceux-ci doivent trouver un autre moyen pour se démarquer, que ce soit avec des accessoires, la coiffure, les chaussures, etc. Les inégalités sociales demeurent même avec l’uniforme. Par exemple, les élèves portant un uniforme défraîchi, trop petit, sale ou qui n’en possède qu’un seul sont plus facilement associés à un milieu socio-économique difficile. L'uniforme aide à faire tomber les barrières érigées par l'apparence physique. L’uniforme ne contrôle pas tous les excès. On n’a qu’à penser aux piercings, tatouages, maquillages exagérés, coiffures excentriques et autres. Les uniformes ne sont plus ce qu'ils étaient. Les styles sont nombreux : ils sont aujourd'hui proposés en différents choix de couleurs, de tissus, de coupes… Imposer un vêtement, c’est brimer la liberté d'expression du jeune et nuire au développement de son individualité, de sa personnalité. Porter les couleurs d’une école aiguise le sentiment d’appartenance envers son institution d’attache. En plus des vêtements pour l'école, les parents doivent aussi payer pour ceux que leurs enfants portent en dehors des heures de cours. Les dépenses s’avèrent donc plus importantes. Imposer l’uniforme est un moyen efficace pour contenir le problème de l'hypersexualisation dans les écoles. Si on impose aux jeunes une manière de s'habiller, ils n'apprendront peut-être jamais à faire des choix judicieux. L'uniforme nuit donc à leur autonomie et à leur responsabilisation par rapport aux décisions simples qu'ils doivent prendre au quotidien. Les marques exercent un tel attrait auprès des jeunes, qu’ils se sentent obliger de se les procurer. Cette frénésie peut même aller jusqu'à créer une véritable pression sociale que l’adolescent ne peut toujours assumer. Dans les écoles publiques, le port obligatoire de l’uniforme officiel entre en contradiction avec le principe de la gratuité scolaire. Le port obligatoire de l'uniforme facilite le travail des enseignants et de la direction puisqu'il leur évite de gérer un code vestimentaire strict. Plutôt que de perdre du temps sur la discipline, les écoles peuvent se concentrer sur leur mandat premier : l’éducation. Ils ont dit.. « L’école tournée vers l’école n’est tournée ni vers l’enfant, ni vers la Nation; elle devient un monde ayant de moins en moins de repères par rapport au monde extérieur. Tout ce qui en fait un monde isolé, séparé, protégé, me semble néfaste. La grande affaire aujourd’hui, c’est au contraire d’intégrer les enfants venus du dehors sans rompre leur histoire personnelle. Au lieu de leur imposer un uniforme, je voudrais qu’on leur apprenne, ainsi qu’aux enseignants, l’importance et la beauté du multiculturalisme, de la communication entre les cultures » Alain Touraine, sociologue français