L`essentiel de la semaine

Transcription

L`essentiel de la semaine
17
octobre 2014
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Informations générales
Juridique et financière
Marchés financiers
Innovations et services
L’essentiel de la semaine
●Zone euro : la France et l’Allemagne à l’initiative pour résoudre l’impasse budgétaire et politique de
la zone euro.
●Etats-Unis : chute des ventes au détail mais production industrielle en hausse.
●Chine : l’inflation atteint un point bas de près de cinq ans alors que le commerce extérieur rebondit.
●Marchés : fort décrochage généralisé sur les marchés obligataires et d’actions. Le dollar perd du
terrain et les valeurs refuge s’apprécient.
L’événement :
Décrochage des actions, que faut-il en penser ?
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En fait, les marchés transatlantiques (Etats-Unis
et Europe) sont entrés chacun dans une phase
de transition :
Le marché leader américain entre dans une
phase plus mûre. Nous voyons 3 scénarios :
(1) Dans un régime de QE, la stabilité annoncée de
la taille du bilan de la Fed peut s’apparenter à une
phase de plateau des taux en régime plus classique.
Cette phase précède en général une récession ou
un ralentissement marqué de l’économie (faible
probabilité) ;
(2) Une réponse musclée de la Fed (retour au QE
par exemple au lieu de monter les taux) pourrait, à
l’inverse, propulser le marché américain à la
hausse ;
450
430
410
390
370
350
330
310
290
270
10-14
04-14
10-13
04-13
10-12
04-12
10-11
04-11
10-10
250
04-10
Les révisions en baisse des perspectives
économiques et la faiblesse persistante de
l’inflation inquiètent les marchés ; dans un monde
en faible croissance, la divergence de conjoncture
entre les Etats-Unis et le reste du monde montre ses
limites. Aux Etats-Unis, le cycle paraissait jusque-là
suffisamment mûr pour arrêter le QE et pour que la
Fed envisage des hausses de taux. Dans le même
temps, la Chine et la zone euro sont en
ralentissement et même en déflation (zone euro).
Cette divergence engendre des interrogations sur la
. pérennité du cycle économique global et explique la
remontée de la volatilité sur les marchés.
MSCI Monde (tous pays)
10-09
La baisse est généralisée. Après le décrochage de
ces dernières semaines, le MSCI Monde AC est
maintenant en baisse de 1% en devises locales
depuis le début d’année. La baisse a démarré en
zone euro début juin, puis elle a gagné les marchés
émergents début septembre, les Etats-Unis à la miseptembre et le Japon fin septembre.
Source : Datastream, Recherche Amundi
(3) Une situation intermédiaire avec un
marché sans grande tendance, mais qui
marque des oscillations, comme on a connu
lors des annonces de fin de QE précédents.
Nous avons de la sympathie pour ce troisième
scénario alors que la baisse des taux longs et
du prix du pétrole devraient finir par apporter
leur soutien à une croissance économique
américaine qui devrait résister ; la Fed pourrait
aussi réagir sans pour autant totalement
renverser sa position.
Le marché européen est dans une phase
de transition plus en amont dans le cycle.

En effet, le MSCI EMU a connu une phase de « rerating » (le PER est passé de 8x à 14x depuis
2011). Pour aller plus haut, il doit maintenant être tiré par une reprise des profits qui tarde à venir. Le
retour du risque de spirale déflationniste (30% de probabilité selon le FMI) est venu compliquer cette
transition.
Marchés financiers
Deux arguments rassurent :
(1)la faiblesse de l’euro devrait finir par être favorable aux profits ;
(2)La BCE n’a pas dit son dernier mot et peut encore faire un QE « souverain ». Sans compter le volet
de relance, notamment le plan Juncker (300 Mds €). Mais le délai nécessaire pour que ces éléments
se concrétisent laisse de la place à une phase d’incertitude prolongée.
Conclusion : l’ensemble est donc plutôt rassurant à moyen terme mais pourrait prendre du
temps à se mettre en place. Au-delà des mesures que pourraient prendre les autorités à plus ou
moins brève échéance, la baisse du prix du pétrole, des taux longs et la faiblesse des devises de pays
en déflation finiront par apporter leur contribution pour soutenir la croissance d’ici quelques mois. A
douze mois, les marchés d’actions devraient évoluer au-dessus des niveaux actuels. Il ne faut
pas céder à la panique.
La semaine en un clin d’œil
Autres évènements
Zone euro
La France et l’Allemagne à l’initiative pour résoudre l’impasse budgétaire et politique de la zone
euro. Dans un contexte d’incertitude quant à l’orientation à venir de la politique budgétaire en zone
euro, l’Allemagne et la France ont lancé une initiative commune visant à stimuler l’activité. Deux
économistes (Henrik Enderlein et Jean Pisani-Ferry) se sont vus confier la mission d’effectuer des
propositions de réformes et d’investissements communs porteurs de croissance. Leurs préconisations
sont attendues par les ministres de l’économie Sigmar Gabriel et Emmanuel Macron à la minovembre.
Il semblerait que l’Allemagne, initialement plutôt frileuse quant à une relance budgétaire d’ampleur et
réticente à accorder davantage de délai aux pays n’ayant pas respecté leurs engagements
budgétaires, s’apprête à assouplir sa position. Cette initiative commune des deux pays semble
constituer un accord donnant-donnant, à travers lequel l’Allemagne engagerait la France dans un
processus de réformes structurelles, conditionnellement auquel elle serait prête à accepter davantage
de lissage dans le calendrier de consolidation budgétaire de la France. Dans ce cadre, cela pourrait
donc être la première étape d’une évolution en faveur d’un nouveau policy-mix (déjà annoncé via le «
plan Juncker » et évoqué plusieurs fois par Mario Draghi), et ce à l’initiative des deux pays cœur dont
les orientations budgétaires tendaient à diverger.
France
La France annonce des réformes de libéralisation de certains services. Ces mesures portent
notamment sur l’accès à l’exercice et au capital de professions libérales jusqu’à présent très
réglementées (notariat et pharmacie). De plus, la législation sur le travail du dimanche va être
assouplie et les transports en autocar libéralisés.
Il s’agit largement, pour le gouvernement français, de rassurer ses partenaires européens sur le fait
que, faute de tenir ses engagements en matière de finances publiques, la France entend au moins
procéder à des réformes structurelles. Sans être négligeables, les mesures annoncées ne sont pas
non plus, à ce stade, spectaculaires. De nouvelles décisions en ce sens pourraient cependant être
annoncées en conjonction avec les négociations menées avec la Commission Européenne au cours
des prochaines semaines.
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Marchés financiers
Remarquons que le gouvernement choisit des axes de réformes utiles mais ne risquant pas
d’entraîner trop d’effets économiques négatifs à court terme, alors que ce serait le cas pour des
réformes plus structurantes (flexi-sécurité sur le marché du travail notamment) réclamées par les
institutions européennes mais qui ne semblent pas être à l’ordre du jour.
Grèce
La Grèce inquiète à nouveau les marchés. L’affirmation, par le gouvernement grec, de sa volonté
de ne pas requérir d’aide européenne supplémentaire à l’issu du plan qui se termine à la fin de cette
année (voire de sortir de façon anticipée du plan d’aide du FMI qui dure en principe jusqu’à début
2016) a conduit à une envolée de ses taux souverains. En effet, la capacité du pays à lever seul des
fonds sur les marchés reste incertaine. Surtout, cette incertitude est amplifiée par la perspective de
l’élection présidentielle prévue au T1 2015 : il n’est pas acquis qu’un candidat puisse rassembler la
majorité requise parmi les députés (180 sur 300), et, si ce n’est pas le cas, une nouvelle élection
générale est prévue, sachant que la gauche radicale est aujourd’hui en tête des sondages.
Concernant la sortie du plan d’aide européen, il est probable que la réaction des marchés de ces
derniers jours pousse à une solution de compromis (au moins une ligne de crédit de précaution,
permettant aux bailleurs de fonds du pays de maintenir un degré de supervision conséquent sur les
réformes économiques en cours). Les modalités de ce compromis influeront sur la possibilité de
trouver une majorité pour l’élection présidentielle, facteur majeur d’incertitude pour les prochains mois.
Indicateurs économiques
Zone euro
L’inflation confirmée à +0,3% en septembre. L’indice des prix à la consommation n’a progressé que
de +0,3% sur un an en septembre, soit le chiffre le plus bas depuis 2009. La progression de l’indice
hors composantes volatiles a finalement été de +0,8% sur un an, soit un peu plus que les +0,7%
indiqués par une estimation préalable (et un peu plus que le point bas à +0,7% touché en mai). Pays
par pays, la hausse des prix a été, sur un an, de +0,8% en Allemagne, de +0,4% en France, de -0,1%
en Italie et de -0,3% en Espagne. Notons qu’à taxes constantes (hors effets de TVA), les chiffres sont
plus faibles en France (-0,2%) et en Italie (-0,5%).
Pour l’heure, la baisse de l’euro n’amortit pas le recul de l’inflation. Il est vrai que le recul des cours du
pétrole produit un effet inverse.
Etats-Unis
Chute des ventes au détail mais production industrielle en hausse. Les ventes au détail ont
reculé plus qu’attendu en septembre (-0,3% par rapport à août, premier recul mensuel depuis janvier).
En revanche, le même mois, la production industrielle a progressé de 1%, nettement au-delà des
attentes. Le taux d’utilisation des capacités progresse également de façon significative de 78,7% à
79,3%. Concernant l’immobilier, les mises en chantier et les permis de construire ont progressé
légèrement en septembre mais l’indice de confiance des promoteurs immobiliers NAHB a reculé, en
octobre, de 59 à 54 (plus bas depuis juillet).
S’ajoutant à une série d’interrogations portant sur la croissance mondiale, l’attitude des grandes
banques centrales et les incertitudes concernant la Grèce, le mauvais chiffres des ventes au détail a
contribué à la forte baisse des rendements obligataires et des actions observées durant la séance de
mercredi. Néanmoins, ce chiffre ne suffit pas à changer le tableau général actuel de l’économie
américaine : une reprise qui se poursuit à court terme, mais un potentiel de croissance à long terme
probablement écorné.
Chine
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Marchés financiers
L’inflation atteint un point bas de près de cinq ans. La hausse des prix à la consommation s’est
établie à 1,6% en septembre sur un an, au plus bas depuis janvier 2010. Ce chiffre s’inscrit dans une
dynamique de baisse importante : l’inflation était ressortie à 2,3% sur un an en juin et juillet, avant de
baisser à 2,0% en août. Ce recul s’explique principalement par un ralentissement plus ou moins
marqué des prix alimentaires, de ceux des logements et des transports. Dans le même temps, les
importations ont nettement rebondi en septembre (+7,0% sur un an) et les exportations ont aussi
connu une accélération sensible (+15,3% sur un an). En conséquence, l’excédent commercial a plus
que doublé en septembre sur un an, pour s’établir à 31 Mds $.
Cette baisse de l’inflation s’explique par une confluence de facteurs. En premier lieu, la faiblesse de
la demande domestique accentue la concurrence par les prix dans une économie où les excès de
capacité sont encore bien présents. De plus, le dégonflement en cours de la bulle immobilière et la
chute des cours du pétrole viennent renforcer les pressions dé(sin)flationnistes à l’œuvre. En outre,
les inquiétudes sur le ralentissement de la croissance tant sur le plan conjoncturel (indicateurs PMI
manufacturier et production industrielle sans tendance claire) que structurel (le FMI prévoit une
croissance de +7,4% cette année et +7,1% en 2015) viennent rajouter encore un peu plus au
marasme ambiant sur les marchés. Cependant, ces mauvaises nouvelles offrent davantage de marge
de manœuvre aux autorités et à la PBoC pour assouplir encore un peu plus la politique monétaire.
Marchés financiers
Obligations souveraines
Les marchés obligataires reprennent peur de la déflation. Les taux longs ont très fortement
baissé dans les pays développés. Le taux 10 ans américain est à son plus bas depuis juin 2013 et a
même temporairement plongé sous les 2%, avant de finir la semaine à 2,21%. Son homologue
allemand a touché un nouveau plus bas historique avant de finir la semaine à 0,86%. En Europe, les
spreads souverains sont repartis à la hausse. Enfin, le swap d’inflation 5 ans dans 5 ans européen,
défini par la BCE comme sa mesure des anticipations d’inflation à moyen terme, a perdu environ 10
pb sur la semaine.
Il n’y a pas nécessairement d’élément déclencheur clairement identifié à la baisse « éclair » des taux
développés. En réalité, nous butons aujourd'hui sur le fait qu'il est très difficile pour les Etats-Unis de
connaître une amélioration cyclique et d'envisager un cycle de resserrement monétaire de façon
isolée. L'échéance d'un resserrement de fed funds se rapprochant, alors que plusieurs banques
centrales majeures devraient au contraire assouplir leur politique monétaire, le dollar a entrepris un
mouvement d'appréciation très rapide depuis quelques mois. Même si le dollar n'est pas fort en soi
aujourd'hui (le taux de change réel effectif est encore plus de 10% inférieure à sa moyenne de long
terme), la hausse du dollar, qui coïncide avec une baisse du prix des matières premières est venue
écorner encore un peu plus les perspectives d'inflation américaine. Avec des chiffres d'inflation
faibles – ou bien plus faibles que prévu – aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en
Chine, le thème de la déflation a refait son apparition. Il n'en fallait pas plus pour que les colombes de
la Fed dégainent : John Williams, le président de la Fed de San Francisco, a déclaré jeudi que la Fed
devrait reprendre sa politique de QE (qui se termine ce mois-ci...) si l’inflation ne parvenait pas à
converger vers la cible de 2%. Stanley Fisher, le vice-président de la Fed, avait également insisté en
début de semaine sur le caractère crucial de la remontée de l’inflation. Jeudi, c’est James Bullard, le
président de la Fed de Saint-Louis, réputé faucon, qui a déclaré que la Fed devrait retarder la fin du
« tapering » afin de s’assurer que les perspectives d’inflation soient préservées. C'est que, malgré les
améliorations cycliques indéniables sur les marchés du travail britannique et américain, l'inflation
salariale reste aux abonnés absents : les salaires réels continuent de stagner, ce qui empêche une
accélération solide de l’inflation. La remontée des fed funds interviendra donc probablement un peu
plus tard que prévu.
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Marchés financiers
Les marchés de dette en dollar ont été fortement chahutés sur la semaine. Le spread de l’indice
EMBI Global Diversified est en hausse de 14 pb sur la semaine, et de 29 pb depuis le début du mois
pour atteindre 369 pb. L’Amérique Latine, l’Afrique et le Moyen-Orient ont été les plus touchés. Pour
certains pays déjà fragiles, les spreads se sont envolés. C’est le cas du Venezuela pour qui le spread
souverain s’est envolé de 311 pb pour atteindre un sommet de 1810 pb. Le marché anticipe pour cet
émetteur un défaut imminent. Les spreads des dettes nigériane (370 pb) et iraquienne (570 pb) se
sont accrus de 76 pb sur la semaine. Les marchés des dettes en devises locales résistent mieux, le
rendement de l’indice GBI-EM Global Diversified à 6,6% a augmenté de 7 pb. Il est cependant en
baisse d’environ 20 pb depuis le début du mois. En devises locales, l’indice GBI-EM des Philippines
gagne +1,1% sur la semaine, l’indice de la Turquie 1,1% et celui de la Thaïlande +0,8%.
Le spread de l’indice EMBI devrait reculer significativement dans l’hypothèse où les taux longs
américains demeurent proches des niveaux actuels. Notre cible est un spread à 350 pb, ce qui
induirait un impact positif d’environ 2% sur la performance de l’indice.
Taux de change
Le dollar perd un peu de terrain. La parité EUR/USD est remontée vers 1,28, le mouvement étant
bien moins spectaculaire que sur les marchés obligataires ou d’actions. Notons que la baisse du dollar
coïncide avec une forte baisse des prix du pétrole (-7,5% sur la semaine). Le yen et le franc suisse,
traditionnelles valeurs refuge, sont parmi les devises qui se sont le plus appréciées.
L’appréciation du dollar va vraisemblablement marquer une pause quelques semaines, le temps que
des doutes sur l’économie américaine se dissipe et que la BCE procède à l’annonce d’actions
supplémentaires de façon effective.
Les devises des économies émergentes pétrolières ont le plus souffert avec la baisse d’une
dizaine de dollars des cours du brut depuis la fin septembre. Le real brésilien concède 2,9% sur la
semaine, le rouble russe 1,3%, le peso mexicain 0,8%. Le repli du dollar a permis le rebond des autres
devises matières premières comme le peso chilien (+0,8%) où la roupie indonésienne (+0,7%). La
hiérarchie des volatilités implicites est revenue à sa situation prévalant avant les annonces de la BCE
sur une potentielle augmentation significative de la taille de son bilan.
Le choc sur les prix du pétrole s’explique par trois facteurs : la hausse récente du dollar, le
ralentissement global, et une surproduction expliquée à la fois par la montée en puissance de
l’utilisation des gaz de schistes et des quotas de production de l’OPEP qui n’ont pas été revus à la
baisse. Un rebond des prix du brut est donc assez peu probable à horizon fin d’année mais ceci
n’exclut pas une réappréciation des devises émergentes liées aux matières premières. La mise en
place très (voire trop) graduelle par la BCE d’une stratégie d’assouplissement quantitatif et le
tassement de la conjoncture américaine ajoute au pessimisme ambiant au sujet de l’économie
chinoise en affaiblissant sa demande externe. En effet, la Chine fait face à un ralentissement plus
durable de sa demande domestique que ce que les investisseurs projettent actuellement. C’est en
substance ce qu’affirme un article de recherche récent du NBER coécrit par Larry Summers
(« Asiaphoria Meets Regression to the Mean », NBER Working Paper No. 20573, octobre 2014).
Crédit
L’aversion au risque est remontée brutalement mercredi. Les marchés sont en mode « risk-off ».
Les indices de cash se sont fortement écartés. Les segments à beta élevé sous-performent. Le
marché européen reste plus résistant que le marché américain. Le marché primaire a fortement ralenti.
Il n’y a pas un unique catalyseur mais un faisceau de mauvaises nouvelles : faiblesse de la demande
globale, net ralentissement de la dynamique allemande, chiffres d'inflation préoccupants. Les doutes
des investisseurs sur la capacité des banques centrales à agir sur l’inflation et la croissance
augmentent. Cet environnement de croissance faible et de politique monétaire accommodante reste à
ce jour favorable au marché du crédit. Notre scénario central prévoit (1) une remontée des fed funds
plus tard que prévu (la courbe des futures envisage actuellement une première hausse vers fin
2015/début 2016) et (2) de nouvelles actions de la BCE.
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Marchés financiers
Avec la remontée des spreads, le marché américain offre des opportunités d’investissement
intéressantes. Un report du cycle de hausse des taux est positif pour le crédit. De plus, les
fondamentaux des entreprises américaines ne sont pas pénalisants pour le porteur obligataire.
L’amplitude du re-leveraging des entreprises américaines reste limitée.
Dans la zone euro, l’impact d’un programme de rachats d’actifs souverains sera positif sur les
facteurs techniques du marché du crédit : compression des spreads périphériques, intensification de
la recherche de rendement. A plus long terme, une faiblesse prolongée de l’économie pourrait affecter
les fondamentaux des entreprises européennes. N’oublions pas qu’elles ont maintenu des ratios
d’endettement stables uniquement via une forte contraction des dépenses d’investissement.
Actions
Le MSCI Monde a de nouveau baissé de 1% cette semaine. Après quatre semaines de baisse
d’affilée (-7% en cumul), l’indice est désormais en repli de 1% depuis le début de l’année. Ce recul a
été généralisé avec -1% cette semaine aux Etats-Unis, en Europe et pour les émergents et jusqu’à 5% au Japon. Par ailleurs, au cours des quatre dernières semaines, le recul sur ces quatre zones a
été respectivement de -6%, -8%, -5% et -11%.
Si c’est la première fois de l’année que le MSCI Monde recule pendant 4 semaines, ceci s’est déjà
produit à 8 reprises depuis 2009 (2 fois en 2009, 1 en 2010, 3 en 2011 et 2 en 2013) avec une baisse
moyenne de 9,5%. Pour autant, l’indice a progressé en moyenne de +11% par an (hors dividendes)
de 2009 à 2013. Conclusion, si la période de transition actuelle des marchés boursiers devrait encore
se prolonger quelque temps (cf. Edito), l’ampleur de la correction récente n’est pas inhabituelle et
incite à garder son sang-froid.
Evénements clés à venir
Indicateurs économiques
-Etats-Unis : l’inflation devrait ressortir stable en septembre tout comme les chiffres du marché
immobilier. Zone euro : les enquêtes PMI devraient continuer de se dégrader en octobre. RoyaumeUni : la croissance du PIB est attendue à +0,7% au T3 par rapport au T2. Chine : la croissance du
PIB devrait rester solide au T3 et est attendue à +7,2% sur un an. La production industrielle et les
ventes au détail de septembre devraient rester bien orientées.
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Marchés financiers
Date
Pays
21 octobre
Chine
Chine
Chine
Données macroéconomiques attendues
Consensus
Dernier
PIB, GA, T3
7,2%
7,5%
Production industrielle, GA, septembre
7,5%
6,9%
Ventes au détail, GA, septembre
11,7%
11,9%
Etats-Unis
Ventes de maisons existantes, septembre
5 100 K
5 050 K
22 octobre
Etats-Unis
Indice des prix à la consommation, m/m, septembre
0,0%
-0,2%
23 octobre
Chine
PMI manufacturier HSBC (flash), octobre
50,2
50,2
Zone euro
PMI manufacturier (Allemagne, France), octobre
49,9
50,3
Zone euro
PMI services (Allemagne, France), octobre
52,0
52,4
-0,2%
0,4%
Royaume-Uni Ventes au détail, m/m, septembre
24 octobre
Allemagne
Indice GfK du climat du consommateur, novembre
Royaume-Uni PIB, t/t, T3
Etats-Unis
Ventes de logements neufs, septembre
8,0
8,3
0,7%
0,9%
470 K
504 K
Source : Bloomberg, Stratégie Amundi
Adjudications
Adjudications d’emprunts d’Etat européens [maturité, montant (si disponibles)]
Date
Pays
20 octobre
France
Court terme, 7,5 Mds €
21 octobre
Espagne
Court terme, montants non disponibles vendredi
22 octobre
Allemagne
30 ans, 2 Mds €
Source : Bloomberg, Stratégie Amundi
Evénements clés
Date
Comités de politique monétaire à venir
29 octobre
Réserve Fédérale (Fed)
31 octobre
Banque du Japon (BoJ)
6 novembre
Banque Centrale Européenne (BCE)
6 novembre
Banque d'Angleterre (BoE)
17 décembre
Réserve Fédérale (Fed)
Date
Evénements politiques à venir
23 octobre 2014
Sommet européen
26 octobre 2014
Elections présidentielles au Brésil (second tour)
4 novembre 2014 Elections de mi-mandat au Etats-Unis
18 décembre 2014 Sommet européen
Source : Stratégie Amundi
Aperçu sur les marchés :

Marchés financiers
Marchés d'actions
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
S&P 500
1897
-0.5%
-5.2%
2.7%
Eurostoxx 50
2962
-1.0%
-8.5%
-4.7%
CAC 40
4033
-1.0%
-9.0%
-6.1%
Dax 30
8850
0.7%
-8.4%
-7.3%
Nikkei 225
14533
-5.0%
-8.5%
-10.8%
971
-1.9%
-8.6%
-3.2%
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
85
-5.1%
-12.5%
-23.2%
1234
0.9%
0.9%
2.8%
20
-0.8
7.8
6.7
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
1.28
1.1%
-1.5%
-7.3%
USD/JPY
107
-0.9%
-0.8%
1.3%
EUR/GBP
0.79
1.0%
-0.1%
-4.6%
EUR/CHF
1.21
-0.1%
-0.3%
-1.6%
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
EONIA
-0.01
-1 bp
-2 bp
-46 bp
Euribor 3M
0.08
-
--
-21 bp
Libor USD 3M
0.23
-
--
-1 bp
Taux 2 ans (Allemagne)
-0.05
-
+2 bp
-27 bp
Taux 10 ans (Allemagne)
0.86
-3 bp
-19 bp
-107 bp
Taux 2 ans (Etats-Unis)
0.37
-6 bp
-20 bp
-1 bp
Taux 10 ans (Etats-Unis)
2.21
-7 bp
-41 bp
-82 bp
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
France
+44 bp
+7 bp
+8 bp
-19 bp
Autriche
+25 bp
+3 bp
+4 bp
-10 bp
Pays-Bas
+18 bp
+3 bp
+3 bp
-13 bp
Finlande
+18 bp
+5 bp
+6 bp
-2 bp
Belgique
+38 bp
+9 bp
+6 bp
-25 bp
Irlande
+89 bp
+9 bp
+9 bp
-69 bp
Portugal
+244 bp
+37 bp
+31 bp
-176 bp
Espagne
+131 bp
+13 bp
+8 bp
-91 bp
Italie
+164 bp
+20 bp
+27 bp
-56 bp
17/10/2014
Sur 1 semaine
Sur un mois
Dep. 31/12/13
Itraxx Main
+72 bp
+2 bp
+13 bp
+1 bp
Itraxx Crossover
+375 bp
+8 bp
+134 bp
+89 bp
Itraxx Financials Senior
+73 bp
+5 bp
+14 bp
-14 bp
MSCI Marchés Emergents (clôture -1J)
Matières premières - Volatilité
Pétrole (Brent, $/baril)
Or ($/once)
VIX
Marché des changes
EUR/USD
Marchés des taux
Ecarts de taux 10 ans vs Allemagne
Marchés du crédit
Source : Bloomberg, Stratégie Amundi
Données actualisées à 18h