Comment investir quand la croissance stagne
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Comment investir quand la croissance stagne
Flash Actua 22 octobre 2015 Comment investir quand la croissance stagne ? Baisse des prix d’usine L’inflation chinoise s’est établie à 1,6 % sur une base annuelle, bien en-deçà de l’objectif de 3 % de la Banque centrale chinoise. Cette situation lui donne davantage de latitude pour utiliser des mesures supplémentaires de stimulation (p. ex. une expansion des crédits). En soi, il s’agit d’une nouvelle positive pour la croissance mondiale future. Mais les prix de vente à la sortie des usines chinoises ont continué à baisser à -6,8 %, principalement en raison de la diminution des prix des matières premières. Une fois de plus, cette baisse montre le problème de la surcapacité mondiale ainsi que le manque d’investissements et de demande des consommateurs, en dépit de la faiblesse des taux. Une baisse des prix d’usine est le signe avant-coureur d’un recul des prix à l’importation dans le monde occidental et aussitôt d’une inflation très basse voire même négative durant quelques mois. Ceux qui espèraient une hausse de taux à la suite d’une reprise de l’inflation en sont donc pour leurs frais. Attendre des jours meilleurs (via un compte d’épargne) est peut-être une option pour vous. Sachez cependant que la faiblesse des taux dans la zone euro peut encore durer des années. Début mars, la Banque centrale européenne a commencé à acheter des obligations d’État, ce que l’on appelle dans le jargon un « assouplissement quantitatif ». Certains analystes considèrent déjà aujourd’hui que ces achats pourraient durer jusqu’au second semestre de 2017 (!), qu’ils pourraient doubler en volume et qu’ils exerceront d’emblée une nouvelle pression sur les différentes sortes de taux d’intérêt. Des données de marché laissent à penser que le tarif interbancaire à 1 jour (tarif auquel les grandes banques européennes se prêtent de l’argent pour seulement 1 jour) sera de nouveau positif à partir d’avril 2018 ! Pas de perspective de hausse des taux court terme donc… Celui qui ne fait rien risque donc d’obtenir un rendement quasi nul. Conclusion Inflation et taux en baisse Celui qui investit avec un horizon à long terme doit examiner toutes les alternatives. Nous considérons provisoirement cette inflation en berne comme une bonne nouvelle pour les consommateurs. La hausse des salaires nets augmente leur pouvoir d’achat réel, ce qui devrait se traduire par une progression de la consommation. Et celle-ci représente une part très importante de la croissance dans de nombreux pays. Les chiffres économiques publiés indiquent toujours une croissance modérée. Certains investissements comportent peu de risques de perte de capital mais n’ont pratiquement pas de potentiel de rendement; d’autres sont plus risqués (certainement à plus court terme) mais offrent une perspective de rendement plus élevé. À maintes reprises, nous avons recommandé les actions de la zone euro comme opportunités de marché. Elles sont actuellement cotées à leur moyenne à 10 ans (calculées selon la méthode rigoureuse Case Shiller). Nous réalisons que tout n’est pas rose. Depuis son plancher atteint en avril, l’euro, par exemple, a gagné près de 10 % (pondération en fonction des échanges commerciaux) – ce qui jette un froid sur la reprise des exportations dans la zone euro. De plus, les entreprises hésitent à investir (leurs emprunts étaient légèrement négatifs en août). Ces chiffres font resurgir l’incertitude à propos de la croissance future et nous voyons de nouveau se profiler le spectre de la déflation, avec pour corollaire l’incertitude boursière. Choix limité Mais l’investisseur a peu de choix : investir à court ou moyen terme, avec une forte probabilité de perte du pouvoir d’achat ou investir de manière un peu plus risquée et s’accommoder des fluctuations. Déterminez votre horizon et votre « appétit » de risque Une règle de base pour terminer Revenons sur une règle de base en matière d’investissements : déterminez votre horizon et votre « appétit » de risque. Certains investisseurs perdent déjà le sommeil en cas de baisse de leurs investissements de 5 % (même s’ils ont un horizon d’investissement de 10 ans), tandis que d’autres ont des nerfs d’acier et laissent même passer les plus fortes tempêtes. Mais ils bravent ces tempêtes avec un bon navire. Un fonds bien diversifié avec des actions de la zone euro peut être considéré comme un navire de cet acabit. Les informations et points de vue formulés dans la présente note d’investissement proviennent de Belfius Banque. La présente note ne constitue ni une offre ni une invitation à souscrire des engagements. Les chiffres et les autres données relatives aux prix et aux valeurs indiqués dans cette publication résultent d’une analyse approfondie, mais pourraient contenir des erreurs ou être incomplets. Par ailleurs, ils évoluent au quotidien en fonction de la situation sur les marchés financiers. En outre, les performances indiquées dans la présente note ne préjugent en aucune manière des prestations ultérieures. Cette publication ne tient pas compte de la situation financière ni des besoins ou des objectifs de l’investisseur individuel. Il est dès lors conseillé de consulter d’autres sources d’information et de faire, si nécessaire, appel à des experts ou conseillers indépendants. ÉR : Belfius Banque SA, Boulevard Pachéco 44, 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCCBEBB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – N° FSMA 19649 A. Date de fin de rédaction : 22-10-2015.