vivre dans le feu
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VIVRE DANS LE FEU D’après les carnets et les poèmes de Marina Tsvetaeva Adaptation et mise en scène Bérangère Jannelle Avec Natacha Régnier Création le 13 Janvier 2011 au CDDB-théâtre de Lorient Diffusion Janvier-Février-Mars-Avril-Mai 2011 Théâtre de la Ville à Paris-Festival d’automne à Paris du 5 au 16 Octobre 2011 VIVRE DANS LE FEU Une libre adaptation du recueil Vivre dans le feu, confessions de Marina Tsvetaeva, présenté par Tzvetan Todorov, traduction de Nadine Dubourvieux, publié par les Editions Robert Laffont et des poèmes de Marina Tsvetaeva in Le ciel brûle, traduction par Pierre LEON et publié aux Editons Gallimard Adaptation et mise en scène Bérangère Jannelle Collaboration artistique Olivier Dubois Scénographie Stéphane Pauvret Lumière Anne Vaglio Son Jean-Damien Ratel Costumes Valérie Ranchoux Coiffure Joëlle Dominique Direction technique Marc Labourguigne Construction éléments de décors Atelier du Grant T et Atelier Devineau Avec Natacha Régnier Durée 1H30 Production Cie La Ricotta – Bérangère Jannelle Production déléguée Le Fanal – Scène nationale de Saint-Nazaire, Coproduction Espace Malraux - Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, CDDB – Théâtre de Lorient Centre Dramatique National, Théâtre de la Ville - Paris, Festival d’Automne à Paris, Equinoxe – Scène nationale de Châteauroux, TNBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, Théâtre de l’Ouest Parisien - Boulogne-Billancourt, Le Grand T – Scène conventionnée Loire-Atlantique La Ricotta – Bérangère Jannelle a été accueillie en résidence de création au Théâtre de la Ville - Paris, au CENTQUATRE – établissement artistique de la Ville de Paris et au CDDB – Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National. La Ricotta est compagnie associée au Fanal – Scène nationale de Saint-Nazaire. Contact La Ricotta / Béatrice Horn, assistée de Florence Douaze-Bonnet Administration ~ Production ~ Diffusion 12 – 14 rue Léchevin 75011 PARIS tel +33 (0)1 47 00 59 37 mob +33 (0)6 81 46 44 22 [email protected] Je ne suis pas un philosophe. Je suis un poète qui sait aussi penser. Marina Tsvetaeva. 30 Décembre 1925. Etre un héros de roman, monter à cheval la nuit, franchir les précipices, rencontrer des ennemis. Connaître au moins une fois le sentiment de la création solitaire, làhaut, oublier Moscou, ignorer les meetings, les KD, les SD, le choléra et les cinémas. Vous comprenez ? MT. Décembre 1908. Ecrire, c’est entrer sans frapper à la porte. « Marina Tsvetaeva (1892-1941) est l’un des plus grands écrivains du XXème siècle ; son destin est l’un des plus tragiques. Il est inextricablement mêlé à l’histoire contemporaine de l’Europe, marqué par deux guerres mondiales et par l’avènement de deux régimes totalitaires. Tout au long de sa vie Marina Tsvetaeva, cette mécréante, ne cesse de se confesser. Elle le fait par des lettres qu’elle adresse parfois à des amis très proches, d’autres fois à des inconnus. Elle poursuit son monologue dans des messages enfermés dans ses cahiers de brouillon. De plus, elle remplit de nombreux carnets avec des notations succinctes sur ce qu’elle éprouve et pense. Parmi les très grands écrivains même, elle occupe une place à part. Il est rare, en effet, de rencontrer un auteur qui donne à ce point l’impression d’avoir vécu et écrit en contact permanent avec l’absolu. Un mot semble fait pour désigner l’état d’esprit qui la caractérise en permanence : c’est incandescent. Elle sait plonger au plus profond, s’élever au plus haut ; en allant jusqu’au bout de ses propres expériences, elle en révèle le sens universel et nous le rend proche à tous. Grâce à son goût de l’extrême, elle peut offrir à notre regard ce que nous pressentons obscurément. Ce faisant, elle nous offre un don ; le sentiment de jubilation que l’on éprouve au contact direct de la beauté, si évanescent et pourtant si indispensable à chacun, elle nous permet de le toucher du doigt et de l’emporter. » Tzvetan Todorov. Préface à Vivre dans le feu. « La poésie de Marina Tsvetaeva est une flamme ardente, une perpétuelle révolution, une adhésion personnelle du poète. C’est un perpétuel mouvement intérieur avec des tensions, des déchirements, une rafale de l’âme avec toutes ses contradictions. » Linda Lê. Marina Tsvetaeva. De mon pays du bout du monde, d’où vient toute poésie On ne va pas voir Marina Tsvetaeva. Elle ne s’incarne pas. On va à la rencontre d’une comédienne qui tente la rencontre avec son double-poète, Marina Tsvetaeva. Elle la frôle, s’en joue, s’en révolte, s’y brûle. Et cherche sans mensonge à s’approprier sa prose. C’est sur ce mode qu’elle nous invite dans la traversée de cette œuvre- vie. Pour assister à cela, le spectateur entre dans l’espace de création de M.T. Atelier d’écriture, atelier du poète et de toutes les visions possibles. Musée imaginaire. La salle et le plateau sont jonchés, couverts pas endroits, de fragments écrits de sa révolution poétique. Comme un contre ordre à la révolution de masse : ici les banderoles, les tracts sont marqués du sceau de la formule tsvetaevienne. Parole : partout. Sur le plateau - « une table de travail en bois blanc avec un plancher en dessous » et les papiers, des montagnes de papiers. Puis apparaissent d’autres indices comme des « pièces » du musée imaginaire de Marina Tsvetaeva (pas un musée, une âme !), des éléments de sa mythographie chevaleresque. Ce sont comme des visions de rêve : renarde et renardeaux, cheval, armure… Quand la poète se fait Psyché, Amazone, Mélusine… Ici, dans l’atelier on crée donc des formules, des métamorphoses neuves, on établit des associations poétiques. La comédienne arrange tout cela comme elle écrit, comme elle invente. Ainsi, l’espace est comme une page donnée à la comédienne pour que la prose de Marina Tsvetaeva résonne. Toujours en notations, en effractions, en ellipses, en évocations, en contrepoints. D’un feuillet à l’autre, la comédienne dit « en danseuse », penchée vers, tendue. A grandes enjambées et pas de côté (toujours !), l’adresse est directe, « vous », « mon cher », ce sont eux les destinataires : spectateurs exigés, aimés, bousculés, idéalisés. « Quand je suis pour la première fois avec un être cher je parle beaucoup – beaucoup et regarde de côté. C’est (cet évitement) mon trait fondamental, mon signe distinctif. » Ainsi, on rêve que ce spectacle ne soit pas une représentation mais plutôt une expérience poétique de jeu, comme une conversation extrême, comme un hommage sincèrement amoureux à cette poétesse malicieuse, et totalement anticonformiste. La musique et les mots Et voilà, j’ai entrepris, cet été, de – terminer mes écrits. Simplement : j’ai repris mon cahier - en commençant par la première page. J’ai ici et là réussi - achevé. C’est-àdire qu’une série de poèmes - maintenant - existent. Mais au fil des années, je l’ai remarqué, a également augmenté mon degré d’exigence : et de son et de sens. Vera ! une journée durant (à ma table, sans table, à la mer, en lavant la vaisselle – ou ma tête - etc.), je cherche un épithète, c’est-à-dire UN SEUL mot : une journée durant - et parfois je ne trouve pas - et je crains - mais cela, Vera, entre nous - de finir comme Schumann, qui se mit soudain à entendre (jour et nuit) dans sa tête, sous son crâne – des trompettes en ut bémol - il a même écrit une symphonie en ut bémol - pour en finir - mais ensuite commencèrent les apparitions d’anges (auditifs)et il en oublia qu’il avait une femme, Clara, et ses six enfants, en général il oublia tout et se mit à jouer au piano – des œuvres de bébé, sinon de fou. Et il se jeta dans le Rhin (on le repêcha – hélas !). Et il est mort en grande chose qui avait fait son temps. (…) En lisant la fin de Schumann – je reconnaissais tout. Seulement, chez lui, plus fort et plus terrible parce que – c’est la musique : le son avéré. Pour cette pièce : Schumann, donc. Et Chopin qui traverse toute l’œuvre de Marina Tsveateva et fut l’antidote à la folie. Je vais réussir à vous faire aimer Chopin : si, si ! La poète, la comédienne Vivre dans le Feu est donc un projet autour des carnets de Marina Tsvetaeva, qui fut la poète russe la plus moderne du XXème siècle, la plus audacieuse, la plus inventive, la plus radicale, et aussi la plus résistante et la plus obstinée. Je souhaite faire vivre ce portrait de la poétesse russe et composer cette histoire puissante de femmes en confiant à Natacha Régnier le rôle si engagé de se glisser dans l’âme de Marina Tsvetaeva, en faire jaillir l’intensité, la spontanéité et la flagrante singularité. Je veux à travers ce choix affirmer l’existence d’un véritable manifeste poétique mais aussi en défendre la jeunesse fondamentale et l’absolue modernité. De Marina Tsvetaeva, Natacha Régnier a la personnalité forte et sans concession. Elle en a la fougue, l’intensité, et la troublante beauté solaire. Elle entre dans ce projet forte de tous ses rôles au cinéma et de son amour du théâtre hors norme auquel elle s’est nourrie en Belgique dont elle est originaire. Donc nous partons main dans la main dans cette première aventure qui nous unit sous un soleil irradiant, allumer des rêves de feu. Bérangère Jannelle, metteure en scène Née à Paris en 1977, elle commence à faire du théâtre, dans la cour du Lycée. Plus tard, elle entre en hypokhâgne et en khâgne. Elle fait ses humanités. A partir de 1998, elle entre sur les plateaux de théâtre comme dans les ateliers des peintres et apprend dans les salles. Elle devient assistante à la mise en scène de metteurs en scène internationaux comme Stéphane Braunschweig, Carlo Cecchi, Eric Vigner et Arthur Nauzyciel. Puis, elle noue avec Klaus Michael Grüber des liens artistiques déterminants pour elle. A partir de ces aventures artistiques, elle commence à réunir une équipe d’acteurs et de collaborateurs. Parmi eux, Stéphane Pauvret (scénographe et plasticien ), Christian Dubet et Anne Vaglio (éclairagiste), Jean-Damien Ratel (créateur son), puis plus tard Laurence Chalou (costumes) et Olivier Dubois (danseur et chorégraphe) que l’on retrouve encore à ses côtés sur son dernier projet. Comment, à l’endroit du sensible, le théâtre articule l’individu et le citoyen ? Comment le théâtre qui explore la mémoire désordonnée des corps, des langues, des territoires intimes et collectifs, bouleverse les représentations préétablies que l’on a de soi et de l’autre, et agite ainsi sensiblement la vie publique ? Voilà les questions poétiques et politiques qui guident son parcours théâtral fondé sur la transmission de textes poétiques puissants, d’hier et d’aujourd’hui, dramatiques ou pas : Boccacio, Defoe, Sophocle, Corneille, Emmanuel Carrère, Pier Paolo Pasolini, Molière, aujourd’hui Marina Tsvetaeva, demain Fausto Paravidino et Allen Ginsberg. De tels ponts l’amènent à dépasser les frontières et développer des liens forts entre la France et l’étranger favorisant la circulation d’interprètes et d’œuvres d’un pays à l’autre. Ainsi, le Décaméron créé en Italie et en France avec une troupe bilingue. O Adversario d’après le récit d’Emmanuel Carrère créé à Sao Paulo et Sans-Terre tourné dans l’Etat de Sao Paulo à l’occasion de la Villa Medicis Hors-les-Murs qui lui est attribuée en 2006. C’est avec ce même désir de confronter son processus de création aux « territoires du réel » qu’elle alterne les créations en salle et les créations hors-les-murs du théâtre dans des lieux qui suscitent des mythologies . Ainsi, elle crée son premier spectacle, Décaméron, dans la base de sous-marins de Lorient, sur la place de la Kalsa à Palerme, puis dans les anciens bains romains à Strasbourg. Les Antigones sur un ancien carreau de mines à Forbach. Arborescences s’improvise dans les serres de Cherbourg. Ces expériences d’immersion sont aussi un engagement à renouveler ses recherches sur la mise en jeu de l’autre. La recherche filmique s’associe alors à la recherche théâtrale. C’est ainsi qu’après plusieurs courts-métrages, elle coréalise avec Stéphane Pauvret, Sans-Terre, un premier long métrage documentaire, autour de Pylade de Pasolini. Parallèlement, elle poursuit un travail de mise en scène lyrique et crée la Périchole d’Offenbach en Janvier 2009 à l’Opéra de Lille, puis à l’Opéra de Nantes-Angers et à l’Opéra de Rennes. Il sera repris en Mars 2012 à l’opéra de Limoges. Natacha Régnier, comédienne Née en Avril 1974 à Bruxelles, Natacha Régnier, actrice d’origine belge, se forme à l’INSAS. Elle quitte ensuite la Belgique pour la France où elle est appelée sur le tournage de Pascal Bonitzer pour le film Encore (1996). Elle connait ensuite une ascension fulgurante quand elle reçoit en 1998 à Cannes le prix d’interprétation féminine pour La vie rêvée des anges d’Erick Zonca puis le Prix de l’actrice européenne de l’année et le César du meilleur espoir féminin. Elle enchaîne alors les tournages à l’occasion desquels elle soutient souvent des premiers rôles. Comédienne subtile et exigeante, Natacha Régnier alterne premiers films et œuvres de réalisateurs confirmés. Affichant une prédilection pour les univers très personnels, ceux de l'homme de théâtre Luc Bondy, du poète hors-mode Eugene Green (Le pont des arts, 2004) ou de l'actrice Jane Birkin (Boxes), elle collabore avec ses brillants compatriotes Chantal Akerman (Demain on déménage) et Lucas Belvaux ( La Raison du plus faible, 2006). Emmanuel Bourdieu en fait également son interprète de prédilection, puisque Natacha Régnier apparaît dans ses trois longs métrages Vert paradis (2003), Amitiés maléfiques et Intrusions (2008). Elle joue également sous la direction de Giacomo Campiotti (Il tempo dell’amore), François Ozon (Les amants criminels où elle partage l’affiche avec son compatriote Jérémie Rénier), Anne Fontaine (Comment j’ai tué mon père)… Au théâtre, elle joue en Belgique dans différents spectacles (notamment, dans Le troisième jour sous la direction d’A. Pauwells). Son interprétation dans Vivre dans le feu sera l’occasion d’un premier grand rôle au théâtre en France. Stéphane Pauvret, scénographe-plasticien Né en 1971 à Mulhouse. Vit à Nantes. Diplômé de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, Stéphane Pauvret est également titulaire d'un DPEA en scénographie de l'École d'Architecture de Nantes. Originaire de l’Est de la France, Stéphane Pauvret fait partie d’une génération dont le travail est marqué par l’échange permanent avec d’autres artistes : metteurs en scène, chorégraphes, plasticiens… En 1998, il débute comme scénographe à Strasbourg : pour le festival de musiques contemporaines Musica, et la chaîne culturelle Arte. Collaborateur régulier au théâtre Le Maillon, Scène européenne de Strasbourg, il rencontre le metteur en scène Roméo Castellucci qu’il assiste en Italie pendant l’hiver 1999, pour la création de Genesi. Le même théâtre l’invite à collaborer avec Bérangère Jannelle, jeune metteur en scène, avec qui il entame une longue complicité artistique : Le Décaméron, spectacle déambulatoire inscrit fortement dans chaque ville qui l’emporte dans son sillon jusqu’à Paris. Puis s’enchaînent Robinson en 2001, O adversario qui les conduira à plusieurs reprises au Brésil. Dans un même temps, soucieux de développer un travail de plasticien, il est reçu au Post-diplôme international de l’École des Beaux-Arts de Nantes où il s’installe. Soutenu pour l’ensemble de son travail, il reçoit en 2004 le Prix des Arts-plastiques de la Ville de Nantes. Depuis il s’implique dans des pratiques multiples comme documentariste, photographe, programmateur au cinéma, avec un usage constant de techniques et réflexions empruntées à l’expérience de la scène. Jusqu’à la récente réalisation avec Bérangère Jannelle d’un film documentaire long-métrage, Sans-Terre, tourné dans l’état de São Paolo avec une troupe de théâtre. L’année 2008 il présente sa première exposition personnelle au Frac des Pays de la Loire, suivie d’une publication monographique. 2009 sera celle de sa première scénographie d'opéra La Périchole à l’Opéra de Lille dans une mise en scène de B. Jannelle. Ses scénographies les plus récentes sont pour Bérangère Jannelle : Amphitryon au Théâtre de la ville, Une soirée chez les Fox au Théâtre de Brétigny, Amor ! ou les Cids de Corneille au Théâtre de l’Ouest Parisien. Pour Éléonore Weber : Tu supposes un coin d’herbe au TNB à Rennes, Rendre une vie vivable n’a rien d’une question vaine au Festival d’Avignon. Pour Hela Fattoumi et Eric Lamoureux : Manta, Just to dance, Milles départs de muscles au Centre Chorégraphique National de Caen. Et une collaboration régulière avec Christophe Wavelet pour les scénographies d’accueil du LIFE à Saint Nazaire. Ses dernières expositions sont : Frisbee à L’atelier à Nantes - Historias conectadas au Musée d’art contemporain de Recife (Brésil) - Real(ity) cuts au MACBA de Barcelone (Espagne) - Peripheral Vision and Collective Body au Musée d'art contemporain de Bolzano (Italie), Plus général en particulier au Frac des Pays de la Loire à Nantes. Jean-Damien RATEL, créateur-son Après une formation de monteur image et son, Jean-Damien Ratel intègre l’Ecole nationale supérieure du Théâtre National de Strasbourg (1993-1995). Il y rencontre alors Jean-Yves Ruf avec qui il élabore la partition sonore du premier spectacle de la compagnie Chat borgne Théâtre : Savent-ils souffrir ? Il poursuivra sa collaboration à d’autres créations collective où le travail d’écriture sonore est prédominant : Erwan et les oiseaux, Par les cornes, Silures. Il réalisera aussi les créations sonores des autres spectacles de la compagnie de Jean-Yves Ruf : La Panne, Mesure pour mesure, Passion selon Jean, Comme il vous plaira. Au théâtre, il travaillera aussi avec Jean Boillot (Les Métamorphoses –Air-, Notre avare, Le balcon, Rien pour Pehuajo, Le Décaméron), Bernard Levy (Juste la fin du monde, Un cœur attaché sous la lune ), Bertrand Bossard (Gagarin way, Toute gueule raisonnable, Mon île déserte…), Enzo Cormann ( La révolte des anges). Il travaille régulièrement avec Jean-Louis Martinelli (Une maison de Poupée, Les fiancés de Loches, Détails, Kliniken, La République de Mek Ouyes) et Bérangère Jannelle : Amphitryon, Aïax. Dernièrement il a collaboré aux créations d’Yves Beaunesne (Lorenzaccio) et de Richard Brunel (J’ai la Femme dans le sang). D’autre part il crée les univers sonores de la compagnie de cirque Moglice von Verx (Dans la gueule du Ciel, Une jambe n’est pas une aile, Croc, I look up, I look down…) Il poursuit par ailleurs son travail pour le cinéma avec le réalisateur S. Louis : Nourrir l’animal, Ensuite ils ont vieilli, la chambrée. Jean-Damien Ratel s’attache à établir un lien sensible entre le comédien, l’espace et la dramaturgie. La partition sonore qu’il modèle tente à s’inscrire dans la musicalité du texte, le mouvement des comédiens, danseurs ou acrobates. Il conçoit alors une écriture sonore vivante qui soit non seulement accompagnement, mais aussi contamination réciproque. Olivier Dubois, collaborateur artistique Chorégraphe et interprète né en 1972. Olivier Dubois crée en 1999 son premier solo Under cover. En 2005, il crée avec Christine Corday le duo Féroces pour le théâtre de l’Esplanade à Saint-Etienne. La SACD et le Festival d’Avignon lui proposent en 2006, de créer une pièce dans le cadre du Sujet à vif, Pour tout l’or du monde. Il crée en 2006 et 2007 les deux premiers volets du projet BDanse : En Sourdine et Peter Pan. Il enseigne et dirige également de nombreux workshops au sein de compagnies et d’écoles à l’étranger : Opéra National de Vienne, Ecole Nationale d’Athènes, Opéra National du Caire, Troubleyn/Jan Fabre, Ballet Preljocaj… En juin 2007, il a reçu le prix spécial du jury décerné par le Syndicat professionnel de la critique (théâtre, musique et danse) pour son parcours d’interprète et la création Pour tout l’or du monde. Il crée Faune(s) autour de la pièce de Nijinski, L'Après-midi d'un faune, au Festival d'Avignon en juillet 2008 et est lauréat la même année du 1er prix Jardin d'Europe à Vienne. En 2009, il signe la chorégraphie de La Périchole d'Offenbach à l'Opéra de Lille dans une mise en scène de Bérangère Jannelle. La Périchole sera repris à l'Opéra de Nantes en décembre 2009 puis l'Opéra de Rennes et l'Opéra d'Angers en janvier 2010. Il présente enfin en octobre 2009 une exposition, L'interprète dévisagé, pendant un mois au Centre National de la Danse à Pantin puis en janvier et février 2010 au Centre National de la Danse à Lyon. En novembre 2009, Révolution est créé dans le cadre des Inaccoutumés à la Ménagerie de Verre à Paris puis est présenté en janvier 2010 au studio-théâtre à Nantes dans le cadre des BIS et actuellement en tournée. En avril 2010, Призрак (Spectre), une création pour les Ballets de Monte-Carlo à partir du Spectre de la rose, est présentée suite à un travail avec les Ballets de Monte Carlo. L'homme de l'Atlantique, nouvelle création autour de Frank Sinatra, a vu la jour à la Biennale de Lyon en septembre 2010. Il mène actuellement un projet de création avec les amateurs au Prisme d'Elancourt intitulé Envers et face à tous, projet pour amener les spectateurs à la rencontre des coulisses du théâtre. Il a par ailleurs interprété de nombreuses pièces créées par les chorégraphes et metteurs en scène suivants : Christophe Honoré, Hôtel Kuntz (2008), Sophie Perez Xavier Boussiron (2008), Dominique Brun (2008), Sasha Waltz, Inside Out (2007), Nasser Martin-Gousset, Peplum (2006), Marie Pessemier, Précis de guerre d’après Ozren Kebo, (2004), Dominique Boivin - Marie Nimier, A quoi tu penses ? (2006), Jan Fabre, L’Histoire des Larmes (2005), Tannhaüser (2004), Je suis sang (2003), Cirque du, Soleil, Dragone (2002-2003), Charles Cré-Ange (2001-2002), Angelin Preljocaj (19992002), Karine Saporta (1998-1999) , Elio Gervasi - Opéra National de Vienne (1998) Andy Degroat (1997-1998), Laura Simi - Damiano Foa (1996-1997) Les productions de LA RICOTTA 2011/ Création de Vivre dans le feu d’après les Carnets de Marina Tsvetaeva. Production : Cie La Ricotta-Bérangère Jannelle Coproduction : Théâtre de la Ville à Paris-Festival d’automne à Paris, le Fanal Scène nationale de Saint Nazaire, Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, CDDB Centre Dramatique National de Bretagne, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux, Le Grand T- Scène conventionnée de Loire Atlantique. 2010/ Artiste associée au Fanal (St nazaire) Tournée d’Amphitryon de Molière Reprise de La Périchole à l’opéra d’Angers, Nantes, Rennes, 2009/ Création d’Amphitryon de Molière Production Cie La Ricotta-Bérangère Jannelle Production déléguée Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine Coproduction Théâtre de la Ville-Paris, La Comédie de Reims-cdn, Espace Malraux-scène nationale de Chambéry et de la Savoie, L’Arc-scène nationale du Creusot, Equinoxe–scène nationale de Châteauroux, Centre dramatique régional de Haute-Normandie-Théâtre des deux rives, Théâtre Brétigny-Scène conventionnée du Val d’Orge Création de La Périchole d’Offenbach à l’Opéra de Lille et reprise à l’Opéra de Nantes-Angers et à l’Opéra de Rennes Production Opéra de Lille et Nantes-Angers Opéra. 2008/ Reprise d’Amor ! ou les Cid de Corneille en tournée en France Création d’Arborescences dans les serres du parc de Cherbourg (Nuit des Musées) avec Le Trident – scène nationale Diffusion du film Sans-Terre (France, Espagne, Italie, Brésil, Cuba) 2007/ Création d’Amor ! ou les Cid de Corneille. Coproduction Théâtre de l’Ouest Parisien, La Comédie de Reims–cdn, Espace Malraux-scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Théâtre Brétigny-scène conventionnée du Val d’Orge. Workshop sur l’invention du désir dans les comédies de Shakespeare à la Comédie de Reims. 2006/ Lauréate de la Villa Medicis Hors-les-murs. Création de Pylade de Pier Paolo Pasolini (Sao Paulo, Brésil). Réalisation de Sans-Terre, long-métrage documentaire réalisé au Brésil, coproduit par Pénélope Morgane Production, Superfilmes, la chaîne Voyages, soutenu par le CNC. Création d’Une soirée chez les Fox, spectacle écrit et mis en scène, coproduit par le Théâtre Brétigny, hors-les-murs dans le cadre du Festival Dedans-Dehors. Tournée dans le cadre du Festival Les Excentriques en région Centre et Les Pronomades en Haute-Garonne. 2004-2005/ Artiste associée à la Scène nationale de Forbach. Création d’Ajax, traduit de Sophocle. Coproduction Cie La Ricotta-Bérangère Jannelle, Théâtre national de Toulouse, Théâtre Garonne-Toulouse, Espace Malraux-scène nationale de Chambéry et de la Savoie, La Rose des vents–scène nationale de Villeneuve d’Ascq, Théâtre Brétigny-scène conventionnée du Val d’Orge. Workshop Les Antigones au Carreau Wendel avec la Scène nationale de Forbach. Réalisation du film documentaire Du Charbon sous nos rêves. 2003/ Création de Robinson, voyage au pays de nulle part. Spectacle mis en scène et adapté à partir de l’œuvre de Daniel Defoe. Coproduction Cie La Ricotta-Bérangère Jannelle, CDN de Montreuil, La Manufacture-CDN de Nancy, Théâtre Garonne-Toulouse. 2002/ Création au Brésil de O Adversario adapté à partir du texte d’Emmanuel Carrère. Coproduction SESC Consolaçao (Sao Paulo), théâtre de l’Alliance française, Consulat Général de France à Sao Paulo, AFAA. Réalisation d’O adversario. Film utilisé pour le spectacle éponyme (Brésil-France). 2000/ Artiste associée au CDDB – Théâtre de Lorient Création du Décaméron de Boccace. Adapté à partir de l’œuvre de Giovanni Boccacio et mis en scène, spectacle bilingue. Créé au Centre Dramatique National de Lorient. Coproduction CDDB-Théâtre de Lorient Teatro Garibaldi (Palerme), du et du Maillon à Strasbourg. Coréalisé par la Ferme du Buisson dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. 1998-2000/ Assistanat à la mise en scène en France et à l’étranger de Klaus Michael Grüber, Carlo Cecchi, Eric Vigner, Arthur Nauzyciel. La neige Neige, neige Plus blanche que linge Femme lige Du sort : blanche neige Sortilège! Que suis-je et où vais-je? Sortirai-je Vif de cette terre Neuve? Neige, Plus blanche que page Neuve neige Plus blanche que rage Slave... Rafale, rafale Aux mille pétales, Aux mille coupoles, Rafale-la-folle! Toi une, toi foule, Toi mille, toi râle, Rafale-la-Saoule Rafale-la-Pâle Débride, dételle, Désole, détale, A grands coups de pelle, A grands coups de balle. Cavale de flamme, Fatale mongole, Rafale-la-femme, Rafale : raffole. M.T., 1923, écrit en français