Revue de Presse VDLF

REVUE DE PRESSE
Vivre dans le feu
d'après les carnets de Marina Tsvetaeva
Mise en scène Bérangère Jannelle
avec Natacha Régnier
La Ricotta
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Presse écrite
Théâtre - La Tsvetaïeva, ombrageuse poétesse russe, ressuscitée par une actrice solaire. Un
pari audacieux et réussi.
Elle passe la tête, puis disparaît. Furtive. Comment entrer en scène ? La prendre d'assaut peut-être :
Natacha Régnier marche d'un pas ferme comme pour affirmer qu'elle va faire l'actrice, qu'elle va
une heure durant jouer « avec l'âme de Marina Tsvetaïeva », que « pourtant elle n'est pas »... Etre
Marina Tsvetaïeva ? Quelle audace ! Car il en faut pour embrasser un continent de poésie pure, une
vie consacrée à l'écriture malgré les vents et les marées violentes du siècle dernier...
Née en Russie, en 1892, Marina la poète aura connu deux guerres, deux révolutions et dix-sept ans
d'exil avant de se suicider, à Moscou, en 1941. La traversée annoncée cartes sur table suit le fil de
ses Carnets intimes, écrits fiévreusement, et de quelques poèmes - la part publique - qui franchirent
difficilement de son vivant le cap de la reconnaissance. La Tsvetaïeva était trop imprévisible, trop
romantique, trop libre pour tout le monde puisqu'elle pouvait aimer Maïakovski autant que Rilke ;
et se mettre à dos les Russes soviétiques comme ceux de l'émigration. Son seul credo : la foi en l'art.
Dire tout cela au théâtre, le rendre sensible et flagrant, la jeune metteur en scène Bérangère Jannelle
en rêvait depuis longtemps. Elle nous avait épatés, la saison dernière, avec son Amphitryon. Elle a
mené son nouveau projet - qui fut créé au Centre dramatique de Lorient, en janvier dernier - avec
une intuition fulgurante.
Ainsi, elle a choisi Natacha Régnier. Il fallait oser confier à cette actrice du cinéma (La Vie rêvée
des anges, d'Erick Zonca, en 1998) les mots charpentés et exaltés, précis et complexes, pas
naturalistes pour un sou, de Tsvetaïeva. A l'opposé de Dominique Blanc, initialement annoncée (qui
a dû finalement y renoncer à cause de son emploi du temps), Natacha Régnier est une grande fille
plutôt solaire de tempérament. Très loin a priori de Tsvetaïeva et de sa solitude ombrageuse. Elle
met formidablement en avant ici l'énergie guerrière de la poétesse quand elle s'insurge contre les
moulins de la médiocrité...
Sur le plateau envahi de papiers en bataille, dans le chaos d'une simple table renversée, d'apparitions
rougeoyantes et de zébrures musicales (Chopin, Schumann), Natacha-Marina mène sa croisade, son
ballet fou, s'effondrant parfois sous le joug du poème à trouver. Du mot à dire coûte que coûte.
Emmanuelle Bouchez
Télérama n° 3192 - 19 mars 2011
Ouest France - 22 février 2011
WIK (Nantes) 22fev-3mars 2011
20 minutes Ed. Nantes - 22 février 2011
Ouest France - 13 janvier 2011
Le Télégramme - 12 janvier 2011
Ouest France - 6 janvier 2011
Radio
France Info / Sortie de salle le 3/03/2011 – par Emmanuelle Bouchez de Télérama
France Inter / Le Pop corner du 10/01/2011 - entretien avec Natacha Régnier
Télévision
France 2 / Les mots de minuit du 2/02/2011 – plateau avec Bérangère Jannelle et Natacha Régnier
Télénantes / Magazine Najda du 14/01/2011 – reportage lors de la création à Lorient
France 3 Ouest / Journal du 13/01/2011 - reportage lors de la création à Lorient