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COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 14 janvier 2007 2008, ANNÉE RÉVOLUTION’AIR… Poussez la porte d’un restaurant, attardez-vous au comptoir d’un café… Ne sentez-vous pas souffler comme un vent de changement, un air de liberté ? Depuis le 1er janvier 2008, qu’on soit serveur dans une brasserie ou gourmet à la table d’un grand restaurant, DJ dans une discothèque ou joueur au bar-tabac-PMU du village, croupier dans un casino ou client dans un bar lounge branché, on peut enfin profiter de l’ambiance tout en respirant un air pur, libéré des nuées toxiques de la fumée de tabac. Le changement est radical. Voilà une quinzaine de jours à peine que l’air pur est revenu dans les lieux de convivialité et pourtant, c’est un peu comme s’il en avait toujours été ainsi. Tout naturellement, les fumeurs vont prendre l’air sur le trottoir pour s’en griller une entre le plat de résistance et le dessert. Certains en profitent pour réduire. D’autres saisissent l’occasion pour arrêter. La mesure a été remarquablement bien suivie par les professionnels de l’accueil et de la convivialité, désormais rassurés de voir que leurs clients continuent à venir dans leurs établissements tout en se pliant de bonne grâce à la loi. Seuls quelques rares récalcitrants tentent de s’opposer au changement et de remettre en cause une mesure soutenue, avant même son entrée en vigueur, par plus de 80 % des Français, fumeurs comme non-fumeurs, ainsi que par les principales organisations représentant les professionnels du secteur des bars, cafés, restaurants, brasseries et discothèques. Parallèlement à ces initiatives isolées, ont été diffusées certaines rumeurs relatives aux conditions d’application du décret, relevant plus de l’intoxication que de l’information, et auxquelles il convient d’apporter quelques éclaircissements. Non. Transformer son établissement en un soi disant « club privé » n’est pas une « solution » valable pour se soustraire à l’application de l’interdiction de fumer. Car l’établissement en question n’en reste pas moins un lieu de travail, accueillant un public de clients, offrant une prestation commerciale et employant, le cas échéant, des salariés que leur employeur a l’obligation de protéger du tabagisme passif. Quant aux bars dits « à chicha », ils ne sont, pas plus que les autres bars, dispensés d’appliquer le décret qui, contrairement à ce qu’on a pu lire ici et là, ne porte pas uniquement sur la consommation de cigarettes. L’interdiction de fumer s’étend à tous les produits du tabac, cigares, pipes et narghilé inclus. Comme les autres établissements du secteur de l’accueil et de la convivialité, les bars à chicha ont bénéficié d’une dérogation d’un an pour se préparer à la mesure. Il est regrettable que ces établissements, récents pour la plupart, se soient développés au moment même où la France, en ratifiant la Convention cadre de lutte contre le tabagisme de l’Organisation Mondiale de la Santé (2004), s’engageait à prendre des mesures pour lutter contre le tabagisme passif dans les lieux publics, renforcer le contrôle de la distribution du tabac, et protéger les plus jeunes de ces produits mortels. Il en va de même pour les débits de tabac, à un « détail » près. Pour les accompagner à la mise en place de l’interdiction de fumer dans leurs établissements, compenser les éventuelles baisses de chiffre d’affaires et les aider à diversifier leurs activités, l’Etat s’est engagé à verser chaque année aux 31 000 buralistes, l’équivalent de 176 millions d’euros (sous forme de subventions, de crédit d’impôt et de hausse de leur marge) ! Sachant que le premier Contrat d’Avenir accordé suite aux hausses de prix du tabac de 2004 avait en pour effet d’augmenter de près de 20% les revenus des buralistes, on comprend mal l’hostilité persistante de la Confédération à l’égard d’une mesure que sa base applique pourtant sans difficulté, depuis la première heure. Toute dérogation ou régime particulier accordé à quelque établissement que ce soit serait non seulement néfaste du point de vue de la santé publique mais aussi discriminatoire à l’égard des autres lieux de convivialité. Dans les premiers temps de mise en place de l’interdiction de fumer, les contrôles effectués dans les établissements sont indispensables pour assurer le travail de pédagogie nécessaire auprès des chefs d’établissements et des clients et dissiper les incompréhensions relatives à l’application de cette mesure, qui a déjà donné un air neuf à la convivialité à la française… Contacts presse Comité National contre le Tabagisme 119, avenue de Pyrénées - 75020 Paris Mail : [email protected] Tel : 01 55 78 85 10 / Fax : 01 55 78 85 11