Exocet - Ville de Bruz

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Exocet - Ville de Bruz
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Malouines 1982 : l’affaire des missiles Exocet
dans
sur France 3
1 x 52’
Une collection créée par Jean-François Le Corre & Antoine Martin
Conseiller éditorial : Patrick Pesnot
Réalisation : Olivier L. Brunet
Création graphique : Laurent Lefeuvre
Le 4 mai 1982, un missile Exocet lancé par un Super Etendard de l’aéronavale argentine coule
un destroyer de la Royal Navy venue reconquérir les îles Malouines. Le couple Super EtendardExocet, fabriqué par les Français, va être l'objet d'une guerre secrète entre Britanniques et Argentins. Sasha Maréchal et Patrick Pesnot vont retracer cette facette méconnue de la guerre
des Malouines et enquêter sur le rôle ambigu joué par la France dans ce conflit.
Ce documentaire hybride de 52' associe archives, témoignages et animation. Les témoins clés
en Argentine, au Royaume-Uni et en France décryptent le rôle des armes françaises. De l'attaque du destroyer Sheffield à l'opération Plum-Duff menée par les forces spéciales britanniques, le film propose un regard inédit sur cette affaire qui agita les relations entre Margaret
Thatcher et François Mitterrand.
Une série de documentaires animés
Sasha Maréchal (interprétée par la comédienne Ina Mihalache) est une jeune journaliste qui
travaille pour un site d’information, EtrangesAffaires.com, qui interroge les affaires peu connues
de la politique française. Un zeste de barbouserie, des marchands d’armes, des enjeux pétroliers… Sasha est associée au journaliste Patrick Pesnot (producteur et animateur de Rendezvous avec X, l'émission mythique de France Inter) et ils fouillent les zones d’ombre de l’histoire
de la République. Aussi habile avec une palette graphique qu'avec une caméra ou un micro,
Sasha utilise l'animation et le dessin pour reconstituer les scènes clés des étranges affaires sur
lesquelles elle enquête…
Une coproduction Vivement lundi ! / Antoine Martin Production
avec la participation de l'unité documentaire de France 3, en association avec France 3 NordOuest, avec la participation de Planète+, du CNC (COSIP et aide aux nouvelles technologies en
production), de la Région Bretagne, de la Procirep et de l'Angoa.
Contact : Vivement Lundi ! [email protected]
Étranges Affaires © Vivement Lundi ! / Antoine Martin Productions
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L’HISTOIRE & LES FAITS
4 mai 1982 à 05h07, un avion de patrouille maritime argentin Lockeed Neptune décolle de la base de Rio
Grande pour une mission d’exploration. Depuis quatre jours, le corps expéditionnaire britannique est en action et les attaques des avions de la RAF et de la Royal Navy sur les îles Malouines se succèdent.
À 07h10, le Neptune obtient un contact radar à 160 km de Port Stanley. L’équipage argentin vient de repérer
un bâtiment de la task force britannique et il donne immédiatement l’alerte au Comando de Aviacion Naval.
L’ordre de préparer deux avions Super Etendard est donné.
Commandé en 1979 à 14 exemplaires par l’aéronavale argentine, le Super Etendard est un avion d’attaque
navale conçu par l’entreprise Dassault,
le créateur des célèbres Mirage. Lorsque la Guerre des Malouines éclate,
seulement cinq exemplaires sont en
service en Argentine. Appareil de conception relativement ancienne principalement destiné à embarquer sur des
porte-avions, le Super Etendard est
armé d’un redoutable missile antinavire de fabrication française : l’Exocet.
Deux Super Etendard pilotés par le
capitan Augusto Bedacarratz et par le
teniente de fregata Armando Mayora
décollent le 4 mai à 9h45. Chacun
emporte sous une aile un de ces mortels poissons volants.
Le radar du Neptune est tombé en panne mais l’équipage réussit à le remettre en état de marche. À 10h30,
le patrouilleur obtient trois nouveaux contacts et déduit qu’il s’agit de deux destroyers et probablement d’un
porte-avions. La position des contacts est rapidement retransmise aux Super Etendard qui sont déjà sur
zone et se dirigent immédiatement vers le plus gros des contacts.
À 45 km de la cible, les deux pilotes montent en altitude afin de confirmer la cible et intègrent les coordonnées du bâtiment le plus important dans les calculateurs des Exocet. Les Britanniques les repèrent et font
décoller un Sea Harrier, mais il est trop tard. À 11h04, les deux avions argentins lancent leurs deux missiles
et entament immédiatement leur retraite afin d’échapper aux défenses adverses.
L’un des Exocet touche le destroyer HMS Sheffield. Le missile a pénétré dans la coque et le navire en feu
doit bientôt être abandonné. Il coule six jours plus tard et les Britanniques comptent 20 morts et 24 blessés.
Les Argentins qui avaient perdu le croiseur General Belgrano coulé par un sous-marin britannique quelques
jours auparavant, viennent de montrer que la glorieuse Royal Navy n’est pas invulnérable.
Le retour d’Augusto Bedacarratz sur le tarmac de Rio Grande après l’attaque du Sheffield Le HMS Sheffield après avoir été touché par l’Exocet. Étranges Affaires © Vivement Lundi ! / Antoine Martin Productions
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La Guerre des Malouines
Historiquement revendiquées par les Argentins, ces îles baptisées par des baleiniers et
des commerçants de Saint-Malo au 18e
siècle sont peuplées, au début des années
80, de 400 000 moutons, 2000 citoyens britanniques et d’une trentaine d’Argentins. Le
26 mars 1982, la junte argentine dirigée par
le général Leopoldo Galtieri décide d’envahir
l’île de Georgie du Sud située à quelques milliers de kilomètres des Falklands (le nom anglais des îles), mais dépendante politiquement de celles-ci.
Malgré la tension existant entre l’Argentine et le Royaume-Uni sur la question des Malouines, Londres
n’imaginait pas un seul instant que Buenos Aires oserait s’attaquer à la puissance britannique. Le Premier
Ministre Margaret Thatcher décide de répliquer et constitue une armada autour des porte-avions HMS
Hermes et HMS Invincible. Le 5 avril, le gros du corps expéditionnaire britannique réunit en moins de cinq
jours quitte Portsmouth pour l’Atlantique Sud. 40 navires de guerre et une cinquantaine de navires de soutien prennent la mer.
Le 1er Mai 1982, les Exocet ne sont pas encore entrés en scène. La flotte anglaise est parvenue aux abords
des Malouines et lance ses premières attaques aériennes sur les forces d'occupation argentines. Le lendemain, le sous-marin britannique Conqueror repère le croiseur argentin Général Belgrano. A 16h, le Conqueror tire par 3 fois. Deux torpilles atteignent l'objectif, coulant le Belgrano et tuant 323 marins argentins.
L’impact est immense à Buenos Aires.
Sur le papier, les armées britanniques sont supérieures aux forces argentines équipées de matériels moins
sophistiqués. Mais il faudra composer avec le climat difficile en cette période de l’année et avec
l’éloignement entre les Falklands et le Royaume-Uni qui impose à la task force d’être autonome. L’état-major
de la 4e puissance militaire mondiale est également inquiet du tandem Super Etendard/Exocet.
Un poisson volant made in France
En avril 1982, la France a déjà livré à la junte militaire
5 avions et 5 missiles. Lorsque les troupes de Galtieri
envahissent les Malouines, François Mitterrand et son
ministre de la défense Charles Hernu décident aussitôt d'un embargo et stoppent les livraisons d'armes à
l’Argentine.
L’Exocet est un missile anti-navire conçu par Aérospatiale dans les années 70 et assemblé à Bourges. Disponible dans des versions mer-mer (lancée d’un bateau ou d’un sous-marin) et air-mer (lancée d’un aéronef), c’est un « best-seller » vendu à plus de 2000
exemplaires dans une grosse vingtaine de pays. Les
Argentins utilisent la version mer-mer MM38 et ont pu
Pilotes argentins en formation sur la base aéronavale de Landivisiau, France 1981 recevoir cinq exemplaires de la version AM 39 air-mer
avant que le déclenchement des hostilités avec le
Royaume-Uni mette fin aux livraisons d’armes françaises. L’Exocet est un missile dit « fire-and forget » (à
guidage autonome), il a une portée minimale de 42 km et il vole à basse altitude, ce qui rend sa détection
difficile. C’est cette capacité à voler au ras des vagues qui lui a valu le nom d’une espèce de poisson volant.
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Entente cordiale ?
Si François Mitterrand et Margaret Thatcher sont souvent
opposés lorsqu’il s’agit de leadership européen, la Dame
de fer sait pouvoir compter sur son allié français.
François Mitterrand donne l’ordre de fournir aux Britanniques le mode opératoire du tandem Super Etendard/Exocet tel qu’il a été enseigné aux pilotes argentins.
Mais cette assistance « secret défense » ne suffira pas…
Si la France respecte ses accords de défense avec le
Royaume-Uni, elle se doit aussi de tenir ses engagements auprès de ses clients. Pas de bonne politique
commerciale sans un bon service après-vente ! Surtout quand on est un aussi bon client que l’Argentine
quand il s’agit d’acheter des armes. Bien que le gouvernement français ait, à l’époque des faits, affirmé le
contraire, il est aujourd’hui avéré qu’une équipe technique française était encore en Argentine en mai 1982.
Une enquête du journal Le Marin publiée en décembre 2010 cite le témoignage d’un électronicien de la firme
hexagonale Sagem qui a travaillé en Argentine de novembre 81 à mai 82. Pour Étranges Affaires, Sasha
Maréchal et Patrick Pesnot ont retrouvé cet électronicien qui confirme que les techniciens français
ont bien aidé les Argentins à rendre le tandem Super Etendard/Exocet opérationnel malgré
l’embargo.
Opération « mort certaine »
Après la perte du Sheffield, l’état-major britannique décide de ne pas laisser les Argentins réitérer leur attaque. Il reste trois Exocet en service qu’il faut donc mettre hors d’état de nuire. La mission, baptisée « Operation Mikado », est confiée aux forces spéciales. Deux avions de transport C130 Hercules déposeront 55
commandos du B Squadron du 22e Special Air Service directement sur la piste de l’aéroport de Rio Grande.
Si les C130 peuvent redécoller après le raid, ils prendront la direction de Punta Arenas au Chili. Si les avions
sont hors service, les SAS survivants traverseront la frontière chilienne située à 50 miles de l’objectif ! Chez
les militaires, l’opération reçoit le surnom de « Operation Certain Death » (opération mort certaine).
En passant par le Chili
Le Chili est le voisin avec lequel l’Argentine partage la plus longue frontière d’Amérique du Sud. Mais les
deux pays sont en conflit pour la possession de trois îles dans le canal de Beagle. C’est donc aux Britanniques que le gouvernement chilien va apporter un soutien discret.
Les relations amicales entre les deux pays remontent au coup d’Etat du général Pinochet. Ce dernier a été
appuyé par le Royaume-Uni dès 1977, mais surtout à partir de 1980 lorsque le pays est devenu un important
partenaire économique du Chili. C’est à cette époque que la Grande-Bretagne lève l’embargo militaire à
l’encontre du Chili et fournit des armes au régime de Pinochet.
Le 16 mai, une mission de reconnaissance est lancée en prélude à l’opération Mikado. Avant d’envoyer les
deux C130, il faut s’assurer que les Super Etendard sont toujours à Rio Grande et évaluer les défenses antiaériennes. Nom de code de cette mission de reconnaissance : « Operation Plum Duff ». Un hélicoptère Sea
King des Royal Marines décollera d’un
des navires de la task force et transportera en Argentine, via le Chili pour éviter
la chasse argentine, un petit groupe de
SAS pour collecter des informations. Le
vol jusqu’à la zone de poser des commandos impose que l’hélicoptère parcourt une distance équivalente à son
autonomie maximale. Ce sera donc une
mission sans espoir de retour vers
l’armada anglaise. Pour la première
fois, Étranges Affaires reconstitue
cette mission à partir du témoignage
du commandant Richard Hutchings,
qui pilota le Sea King.
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Ces événements conduisent les Argentins à renforcer leur surveillance de la frontière chilienne. L’état-major
britannique n’ayant pas la certitude que les Super Etendard et Exocet soient toujours basés sur l’aéroport de
Rio Grande décide d’annuler l’opération Mikado devenue trop aléatoire.
Deuxième coup au but
Le 25 mai, le cargo RO-RO Atlantic Conveyor fait route au large de Puerto Argentino. Le bâtiment civil de
15 000 tonnes a été réquisitionné par le Ministère de la défense britannique et il transporte des hélicoptères,
des armes, des pièces de rechange.
À 16h32, deux Super Etendard tirent deux Exocet en direction d’une grosse cible que les pilotes pensent
probablement être un porte-avions. Les missiles touchent l’Atlantic Conveyer et déclenchent un violent incendie. L’attaque fait douze morts et les six hélicoptères transportés par le cargo sont perdus. Rude coup
pour la logistique britannique et nouvel affront pour la Royal Navy.
Des Exocet au marché noir
Pendant que les pilotes argentins harcèlent la task force britannique, les services secrets de Buenos Aires
cherchent à reconstituer le stock de missiles Exocet. Les rumeurs qui circulent sur le marché noir laissent
penser que les Sud-Africains ou les Israéliens pourraient fournir ces équipements. Les Britanniques vont
réussir à faire capoter ces ventes.
Mais une autre source
d’approvisionnement inquiète Margaret Thatcher : un cargo chargé de
missiles AM39 acheté par le Pérou
est prêt à quitter la France. Londres
est persuadé que ces missiles seront détournés vers l’Argentine, soutenu par La Paz.
Cette livraison provoque une vive
tension entre la Dame de Fer et
François Mitterrand comme l’a révélé un télégramme déclassifié par les
Britanniques en décembre 2012.
Télégramme du 30 mai 1982 envoyé par Londres à Paris Double jeu (en français dans le texte…)
Le 20 juin, le Royaume-Uni annonce unilatéralement la fin des hostilités. Le conflit aura duré 72 jours et
coûté la vie à 255 Britanniques et 649 Argentins.
Si la France a clairement soutenu son allié britannique pendant le conflit, elle a aussi fait preuve d’un solide
réalisme commercial.
Comme un dernier pied de nez à cette fameuse entente cordiale, Aerospatiale va immédiatement afficher
l’efficacité de son produit en lui décernant le label « combat proven » (testé avec succès au combat). Et c’est
dès le mois de juillet 1982, au salon aéronautique anglais de Farnborough, que cet argument commercial
douteux sera affiché…
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Les témoins
Sir John Nott
Dans les années 70 et jusque dans les
années 80, John Nott est un homme
politique de premier plan du parti
conservateur anglais. Il fait partie du Shadow
Cabinet de Margaret Thatcher jusqu’à son
élection en 1979. Il est le Secrétaire d’État à
la Défense pendant toute la durée du conflit
aux Malouines (du 5 janvier 1981 jusqu’en
janvier 1983). Il est ainsi un interlocuteur de
premier ordre pour évoquer la situation
politique et militaire de l’Angleterre dans le
conflit qui l’opposa aux Argentins.
En 2002, il publie ses mémoires dans un
livre Here Today, Gone Tomorrow:
recollections of an errant politician.
Richard Hutchings
Pendant la guerre des Malouines Richard
Hutchings est Membre du 846 Naval Air
Squadron. Après la perte du Sheffield, Il
accepte la mission Plum Duff et conduit un
commando SAS sur le sol argentin à bord
d’un hélicoptère Seaking. Témoin direct
des opérations militaires, il relatera les
enjeux et les difficultés de sa mission. Son
témoignage est le support de la
reconstitution animée de cette opération.
En 2008, il publie Special Forces Pilot: A
Flying Memoir of the Falklands War.
Sir Sandy Woodward
L’amiral Sir John Forster “Sandy“ Woodward
appartenait au premier cercle entourant
Margaret Thatcher. Il fut promu amiral en
1981 après une carrière dans la Royal Navy
commencé à l’âge de treize ans… En 1982,
lorsque la guerre éclate, il est nommé par la
reine et sur les conseils de Margaret
Thatcher, commandant de la flotte de
l’Atlantique sud, chargé de reconquérir les
Falkland.
En 1997, il publie One Hundred Days:
Memoirs of the Falklands Battle Group
Commander
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Augusto Bedacarratz
Le Capitaine Augusto Bedacaratz devient
héros national quand l’Exocet qu’il tire
depuis son Super Etendard au-dessus de
l’Atlantique, atteint sa cible : le HMS
Sheffield. Lui et son lieutenant Armando
Mayora témoignent de cette opération et
plus particulièrement de l’assistance des
Français sur l’armement, avant et pendant
le conflit.
Nigel West
Rupert Allason alias Nigel West est anglais,
historien et écrivain spécialiste de l’espionnage.
Cet ancien membre du parlement britannique a
notamment publié en 1997 The Secret War for
the Falklands: SAS, MI6 and the War Whitehall
Nearly Lost. Il évoque le contexte politique et
militaire du conflit des Malouines. Il raconte
également le travail d’intoxication des services
secrets britanniques chargés d’empêcher les
Argentins de reconstituer leur stock d’Exocet au
marché noir.
Le technicien de la Sagem
Nous l’avons contacté par l’intermédiaire de
la rédaction de l’hebdomadaire Le Marin
qui avait publié son témoignage sous
couvert d’anonymat en 2010. Deux ans
après, il accepte d’être interviewé par
Sasha Maréchal et Patrick Pesnot, mais à
visage couvert.
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Francis Gutmann
En 1982, Francis Gutmann était
Secrétaire général du ministère des
Affaires étrangères. Il témoigne des
rapports diplomatiques qu’entretenaient
François Mitterrand et Margaret
Thatcher, et de la gestion de la crise au
Quai d’Orsay à l’époque du conflit.
François Heisbourg
À l’époque conseiller pour les affaires
internationales au cabinet de Charles
Hernu, François Heisbourg nous explique
comment des techniciens de la Sagem
pouvaient se trouver en Argentine malgré
l’embargo. Il raconte également les
tractations avec le Pérou pour retarder la
livraison d’Exocet tant attendue.
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Le réalisateur
Après une carrière dans les industries techniques du cinéma (laboratoires, post-production, effets spéciaux),
Olivier L. Brunet a co-fondé le laboratoire Arane-Gulliver (Clichy) en 2000, puis se consacre entièrement à
la réalisation à partir de 2001.
Il a été Président de la Chambre Syndicale des trucages et effets spéciaux de la FICAM (1996-98) et juré de
la 20ème Caméra d’Or au 50ème Festival International du Film de Cannes 1997.
Il a été également professeur (2000-2008) et responsable du département “cinéma” (2008-2009) au Cours
Florent.
Filmographie
Fictions :
• LE BAPTEME DE JULIEN diffusé sur Canal + et sélectionné aux festivals de Clermont-Ferrand et Brest
1992.
• LE MARIAGE DE FANNY court métrage de fiction – 18’ (70mm et 35mm scope) avec Dominique Blanc et
André S. Labarthe. Sélectionné en compétition dans 40 festivals nationaux et internationaux – diffusé sur
Canal +, Arte et Channel 4 – primé en 1999/2000 à : Londres (Grand Prix – Best International Production),
Vendôme (Grand Prix), Toulouse (Grand Prix), Hambourg (Allemagne – Médaille de Bronze), Gardanne
(Prix Spécial du Jury), Villeurbanne (Prix de l’Innovation), Larissa (Grèce – Meilleure Photo & Mention Spéciale du Jury), Bucarest (Roumanie – Prix de la Critique) et Dresden (Allemagne – Mention Spéciale Jury
Jeune)
• CHOISY-LE-ROI, 1949 court-métrage de 34′ en DV Cam, Cours Florent – Prix Olga Horstig 2003
• LA BATAILLE DE FRANCE court-métrage de fiction, Cours Florent 2005.
• LE PASSÉ RECOMPOSÉ feuilleton de 24 x 3′ réalisé à partir d’images d’archives privées, avec la voix
d’André Dussollier. France 3 Normandie/AMP/Pôle Image Haute Normandie, multi-diffusé (5 fois) sur France
3 depuis Mai 2007.
Prix du Meilleur Film au Festival Mémorimages de Reus (Espagne)
• TU PEUX NE PAS DU TOUT PENSER A MOI court-métrage de 19′ (HD) co-réalisé avec Ina Mihalache
(Talent Cannes Adami 2007), janvier 2008. Sélectionné à l’Inconnu Festival, aux Rencontres de Cerbère, au
Festival du Court-Métrage d’Aix-en-Provence.
Documentaires :
• DERRIERE LA FOULE SENTIMENTALE sur l’organisation et les bénévoles de l’Armada Rouen 2003 (52′,
Béta Num), co-production France 3/AMP, diffusé en Octobre 2003 sur France 3.
• LA TENTATION DE CROIRE sur la foi catholique et le curé de Dieppe, Frédéric Masset (52′, Béta Num),
co-production France 3/KTO/ AMP, diffusé fin 2004 sur France 3 et KTO.
• MERCREDI 14H co-réalisé avec Claude Duty, sur la phobie des réalisateurs pour le « mercredi 14h », avec
Bertrand Tavernier, Cédric Klapish, Claude Pinoteau, Patrice Leconte, etc… (52′, DV Cam), co-production
CinéCinéma/Crescendo Films, diffusion automne 2006.
• LE PLAISIR D’EXISTER autour de Michel Onfray et des Universités Populaires (52′, HDV), co-production
France 3/AMP, diffusion janvier 2007.
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• DIEU N’EST LE GRAND-PERE DE PERSONNE (Naître de nouveau) sur la foi des protestants évangéliques en France (52′, Beta Num), co-production France2/CFRT, diffusion France 2 janvier 2008.
• LA MOITIE DU PARADIS sur la symbolique de l’abbaye de Boscodon et l’improbable communauté mixte
de dominicain(e)s qui y réside, (26′, HD), co-production France2/CFRT, diffusion France 2 Août 2008.
• SIGNES DE L’ESPERANCE sur l’avenir de la foi, avec Olivier Py, Jean Piat, Colette Nys-Mazure, Lytta
Basset, Mgr Albert Rouet, Sylvie Germain, Jean-Marie Petitclerc, Jacques Gaillot, (26′, HD), co-production
France2/CFRT, diffusion France 2 Décembre 2008.
• LE REGARD QUI FAIT VIVRE portrait d’Yvonne de Menibus aka Sœur Jeanne Marie, maître d’œuvre de la
restauration de l’abbaye de Boscodon dans les Hautes-Alpes, (HD, 52’) co-production Cinétévé/CFRT, diffusion KTO Septembre 2009.
• ULTREÏA ! sur l’arrivée des pèlerins/marcheurs à Saint Jacques de Compostelle (26′, HD), co-production
France2/CFRT, diffusion France 2 Juillet 2010.
• LA BEAUTÉ DU GESTE sur l’équipe de hockey sur glace de Rouen, 11 fois victorieuse de la Coupe Magnus depuis 1990 (52′, 2011). Produit par Antoine Martin Productions pour France 3 Normandie.
L’enquêtrice
Sasha Maréchal est incarnée à l’écran par la comédienne Ina Mihalache, issue du Cours Florent et révélée en 2007 dans un film réalisé par Mathieu Amalric pour les Talents Cannes Adami. En 2012, elle a fait
une apparition remarquée sur internet en incarnant le personnage de Solange te parle. Depuis 2013, elle
est chroniqueuse dans l’émission Comme on nous parle sur France Inter.
Le conseiller éditorial
Patrick Pesnot a travaillé comme grand reporter pour la première chaîne puis comme journaliste indépendant pour la radio (Europe 1, RTL, France Inter), la télévision (FR3, Antenne 2, TF1) et la presse écrite (Le
Point, Les Nouvelles littéraires…).
Scénariste, il a par ailleurs adapté pour la télévision des œuvres littéraires et collaboré à des émissions et
séries télévisées (Les Dossiers de l'écran et Les Cinq dernières minutes sur Antenne 2 et France 2, Série
noire et Navarro sur TF1, Série rose sur FR3).
Il est aujourd'hui producteur et présentateur depuis 1997 de l'émission du samedi après-midi sur France Inter, Rendez-vous avec X.
Bibliographie
LES DETECTIVES DE L'IMPOSSIBLE, LA POLICE SCIENTIFIQUE CONTRE LE CRIME, Denoël, 1999
LE PRINCE SANS COURONNE, Éditions N.1, 2004
e
MORTS SUSPECTES SOUS LA V REPUBLIQUE, Nouveau Monde Éditions, 2008
LE TERRORISME ISLAMIQUE, Nouveau Monde Éditions, 2008
LES ESPIONS RUSSES DE STALINE A POUTINE, Nouveau Monde Éditions, 2008
LES DESSOUS DE LA FRANÇAFRIQUE, Nouveau Monde Éditions, 2008
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La production
ANTOINE MARTIN PRODUCTION
Depuis 1999, Antoine Martin développe et produit des oeuvres qui portent un regard critique sur le monde tel
qu’il fut, tel qui est ou tel qu’il sera. Plusieurs fois nommés aux premières places dans les festivals nationaux
ou européens (Grand-Prix du Festival du Film d’Histoire de Pessac attribué à Huntsville, la colonie pénitentiaire d’Olivier Lamour et Frédéric Biamonti ; Sélection au Festival Européens des Quatre Ecrans du film
d’Anne Argouse et Hugues Peyret, Les Fagor et les Brandt ; Sélection au Festival International du Film
d’Art pour Destin des Halles de Frédéric Biamonti), les films produits par Antoine Martin se nourrissent
d’une écriture cinématographique forte et d’un contenu éditorial important.
Antoine Martin est adhérent au Syndicat des Producteurs Indépendants (Spi) et au Club du 7 octobre (C7).
> www.antoinemartinprod.com
VIVEMENT LUNDI !
Créée à Rennes en 1998, Vivement Lundi ! a produit en 15 ans plus de 90 documentaire et programmes en
animation. Les productions en animation de la société cumulent plus de deux cent distinctions glanées dans
des festivals réputés comme le FIPA, le Festival d’Annecy, la Semaine de la Critique cannoise, le Festival
international d’Ottawa ou le SICAF de Séoul.
En 2008, Vivement Lundi ! décide de « changer de format(s) » en développant des projets de séries
d’animation et des longs métrages documentaires tout en préservant un rapport privilégié aux œuvres originales et aux univers plastiques singuliers.
En 2011, Vivement Lundi ! recueille les premiers fruits de ce développement et produit la série Pok&Mok
(78 x 7’) pour Canal+ et France Télévisions Jeunesse. La même année plusieurs productions reçoivent des
distinctions prestigieuses (un Focal international award pour le documentaire Première Passion, une Etoile
de la SCAM pour le documentaire Le veilleur) et la société reçoit le Prix PROCIREP du producteur français
de télévision dans la catégorie Animation.
La société est actuellement engagée dans la production de la série d’animation Dimitri pour France 5
« Zouzous », la VRT et la RTS, le dyptique documentaire Les Années FLB pour France 3 et Histoire et le
long métrage documentaire Après Icare.
> www.vivement-lundi.com
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