Vers un label "gay friendly" dans les homes

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Vers un label "gay friendly" dans les homes
Vers un label "gay friendly" dans les homes ?
A. F. Publié le mardi 26 janvier 2016 à 21h39 - Mis à jour le mercredi 27 janvier 2016 à 07h22
BRUXELLES
Le but: sensibiliser à la problématique du coming out dans les maisons de repos.
Est-on en passe de voir un label gay bienvenus pour les maisons de repos bruxelloises ? C’est en tout
cas le souhait de la secrétaire d’État en charge de l’Égalité des chances, Bianca Debaets (CD&V). Ce
réseau existe déjà depuis 2008 aux Pays-Bas, où la secrétaire d’État s’est rendue récemment.
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" J’ai visité une maison de repos gay friendly à Amsterdam. Sur place, ils m’ont dit qu’il y avait
beaucoup de scepticisme de la direction au début du projet, mais en fin de compte, les initiatives de
ce type rencontrent un succès énorme et il y a déjà plus de 100 maisons de repos aux Pays-Bas
appartenant à ce réseau", a fait valoir Bianca Debaets.
En réalité, "si vous interrogez des responsables de maisons de repos, ils vous diront tous que tout le
monde est le bienvenu. Mais si vous leur demandez combien de pensionnaires homosexuels ils ont,
ils risquent de vous dire qu’ils n’en ont pas", ajoute la secrétaire d’État. "Et c’est justement ça le
problème. Il est impossible qu’il y ait un grand nombre d’homosexuels en ville et puis qu’ils
disparaissent subitement une fois qu’ils vieillissent. Il semble que beaucoup vivent cachés. Cela doit
être très difficile à vivre."
Pour mesurer l’ampleur du phénomène à Bruxelles, la VGC (la Commission communautaire
flamande) a décidé de confier une mission d’un an à l’agence Diversito afin d’analyser la situation
dans les maisons de repos, centres de services et centres de jours.
Concrètement , ce label sera créé "pour des institutions qui se montrent ouvertes par rapport à la
différence", affirme Bianca Debaets. "Le label serait par exemple sous la forme d’un petit logo visible à
l’accueil, comme cela se fait aux Pays-Bas. Ainsi, certaines personnes se sentiraient mieux
accueillies. Il ne faut pas que les pensionnaires soient gênés d’afficher la photo de leur amoureux du
même sexe dans leur chambre ou d’évoquer l’homosexualité d’un de ses enfants ou petits-enfants", a
précisé Bianca Debaets.
Le cabinet de la secrétaire d’État précise que Céline Fremault (CDH), ministre bruxelloise de l’Aide
aux personnes, n’était pas opposée à cette proposition. Nous avons tenté de la contacter, en vain.
François Massoz-Fouillien Porte-parole de la rainbow house: "Une problématique peu visible"
"Nous avons été mis au cou- rant de cette initiative que nous soutenons. Ce projet met en avant un
problème peu visible, à savoir la ques- tion du coming out dans les maisons de repos. Il y a beaucoup de personnes qui dans leur vie étaient ouvertes avec leur sexualité mais qui re- tombent dans le
placard une fois placé dans une maison de repos. Le mot label ne doit pas être connoté de façon
commerciale, mais il faut l’interpréter comme une charge d’engagement. Le but n’est certainement
pas de créer des maisons de repos uniquement pour la commu- nauté gay, ni de placarder sur le front
le fait que la personne est homosexuelle, mais on veut travailler de façon inclusive. Notre travail de
sensibilisation doit faire en sorte que tout le monde se sente à l’aise dans ce genre de structure."