Lisez - Bianca Debaets

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Lisez - Bianca Debaets
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SUDPRESSE
VENDREDI 9 JANVIER 2015
CORRUPTION
Contrôles techniques réformés
La secrétaire d’État Bianca Debaets nous explique ses trois mesures pour limiter les fraudes
Un système de fraude et de corruption existerait au sein des
centres de contrôle automobile à
Forest et à Anderlecht. C’est ce
qui avait entraîné 36 perquisitions que la Capitale vous révélait en novembre dernier. Six
personnes avaient alors été placées sous mandat d’arrêt. La justice soupçonne que des employés
et agents de station de contrôle
se faisaient payer pour faire passer des voitures au contrôle technique, obligatoire en cas de revente, alors qu’ils ne sont techniquement pas en ordre. Avec évidemment d’énormes risques
pour la sécurité routière.
Récemment interrogée en commission par le député Hervé
Doyen (cdH) au sujet de ces
« fraudes supposées » dans les
centres bruxellois de contrôle
technique, Bianca Debaets a précisé qu’elle n’avait pas encore reçu les résultats de l’audit qu’elle
avait commandité… « De toute façon », nous précise-t-on à son ca-
binet, « même si elle les avait reçus, elle n’en communiquerait pas
le contenu car l’enquête est toujours en cours. »
Deux mesures existent déjà, rappelle l’entourage de la secrétaire
d’État CD&V. « Un roulement du
personnel toutes les deux heures a
été instauré ». Histoire de rendre
plus difficiles les fraudes et les
tentatives de corruption. « De
plus, en fin de parcours, un
conducteur, choisi de manière
aléatoire, peut être invité à passer
sa voiture une seconde fois. »
Mais Bianca Debaets a déjà trois
idées qu’elle veut soumettre à la
concertation avec les centres.
Présentation obligatoire de la
carte d’identité pour les usagers
Actuellement, tout automobiliste qui vient pour faire contrôler son véhicule doit présenter
1
l DLL
En novembre dernier, La
Capitale vous révélait les
perquisitions effectuées en vue de
démanteler un système de fraude
et de corruption supposé au sein
de deux centres bruxellois de
contrôle technique. Six personnes
avaient été placées sous mandat
d’arrêt à cette occasion. Et la
secrétaire d’État compétente avait
lancé un audit complet des quatre
centres bruxellois. En attente des
résultats, elle nous a détaillé ses
trois idées pour réformer leur
fonctionnement.
« DES MESURES
POUR ÉRADIQUER
LES PRATIQUES
FRAUDULEUSES »
Bianca Debaets, SECRÉTAIRE D’ÉTAT
(CD&V) À LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
les papiers qui le concernent
(carte grise, assurance, certificat
de l’année précédente). Mais il
ne doit pas s’identifier. En enregistrant l’identité de tous ceux
qui font passer des véhicules, on
pourrait plus facilement repérer
les personnes suspectes.
Installation de caméras de
contrôle à l’intérieur des centres
Actuellement, chaque centre dispose déjà de caméras orientées
vers l’extérieur du centre. Il
s’agit de webcam permettant
aux automobilistes de visualiser
sur internet les files en temps
réel. L’idée de Bianca Debaets est
d’imposer aussi le placement
d’autres caméras, à l’intérieur
cette fois. « Cela permettrait de vé-
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rifier ce qui se passe. L’examen de
chaque véhicule serait filmé, ce
qui permettrait de vérifier parfois,
de manière aléatoire, comment il
s’est déroulé. »
Automatisation accrue des divers
contrôles opérés
« L’idée est de réduire au minimum l’intervention humaine »,
précise encore le porte-parole de
Bianca Debaets. « On veut que ce
soit la machine qui enregistre et
qui dise si le test est conforme ou
pas. Actuellement, c’est l’examinateur qui clique sur sa fiche le résultat. Et, s’il veut frauder et que la
norme maximum pour la pollution du tuyau d’échappement est
de 5, il peut noter 4, même si la
machine a indiqué 6. Le nouveau
système, pas possible pour toutes
les étapes, enregistrera lui-même
la vraie cote. » l
3
MARC BEAUDELOT
Le contrôle technique de la rue Bollinckx à Forest est un des deux centres concernés.
l EDU
ENQUÊTE
Deux personnes toujours sous mandat, six inculpés au total
En novembre dernier, La Capitale révélait que 36 perquisitions avaient été
effectuées dans le cadre d’un vaste
système de fraude mis en place dans
les centres de contrôle technique de
Forest et d’Anderlecht. Effectuées aux
sièges des deux centres de contrôle
technique automobile de Forest et
Anderlecht, mais aussi aux domiciles
privés des agents inspecteurs, de
leurs chefs et de garagistes privés,
elles s’étaient soldées par une dizaine
d’inculpations et six mandats d’arrêt.
Tous inculpés pour organisation criminelle et corruption privée. Avec, pour
certaines d’entre elles, des inculpations complémentaires de faux et
usage de faux et escroquerie. L’instruction de ce dossier est toujours en
cours. Des six personnes arrêtées, précise le parquet, une a été libérée le 11
décembre, trois autres ont été libérées par la chambre du conseil ce lundi 5 janvier, dont une sous conditions
et après paiement d’une caution.
Enfin, les mandats des deux autres
ont été confirmés lundi dernier encore. Quatre autres personnes sont
aussi impliquées, sans être mis sous
mandat d’arrêt. L’instruction a été ouverte voici un an par la juge bruxelloise Sophie Grégoire, suite à diverses
informations indiquant des situations
de corruption organisées sur place. l
A.B.
LAEKEN
Yvan Mayeur
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Des vitres du commissariat avaient été brisées mardi soir.
Le bourgmestre de la Ville
de Bruxelles Yvan Mayeur
(PS), a rencontré ce mercredi les
membres du commissariat de
police de Laeken ayant fait l’objet, mardi en début de soirée,
de jets de cocktails Molotov. Si
heureusement seuls des dégâts
matériels sont à déplorer, l’émotion sur place est encore
grande. Les autorités de la Ville
condamnent fermement ces
actes de violence inacceptables
et appellent au calme et au dialogue. À l’heure actuelle, aucune revendication n’a été
émise, la disparité des communes d’origine des personnes
interpellées suscite des questions. Si une enquête du parquet devrait permettre d’éclaircir les faits, aucun lien n’a encore été établi avec l’interpellation de deux jeunes la nuit du
31 décembre dernier ou avec les
propos racistes inacceptables, et
qui seront poursuivis, ayant été
tenus par certains policiers sur
les réseaux sociaux. Les autorités de la Ville condamnent fermement ces actes de violence
l EDU
inacceptables et appellent au
calme et au dialogue. Le cabinet
du bourgmestre Yvan Mayeur
précise que les acteurs sociaux,
les agents de proximité, la police et les autorités locales sont
résolus à poursuivre le travail
de fond, réalisé sur le terrain,
notamment auprès des jeunes
et de leurs familles. Cela, afin
de garantir le bien-être et la sécurité tant des riverains que des
travailleurs au sein du quartier.
« Les services de la Ville et les as-
sociations locales réalisent au
quotidien un travail de terrain
auprès de riverains de tout âge,
privilégiant l’écoute et l’échange
pour contrer le sentiment d’insécurité et favoriser le vivre ensemble au sein du quartier. » Il
ajoute que la présence des services de la Ville de Bruxelles,
services de prévention et de police, sera renforcée dans le quartier. Enfin, le commissariat
reste accessible à la population
et les acteurs locaux restent disponibles pour accueillir les
jeunes et les familles qui le souhaitent. l
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