Il se trouve que les oreilles n`ont pas de paupières

Transcription

Il se trouve que les oreilles n`ont pas de paupières
MA 17 > VE 20 MAI 2016
MUSIQUE
Il se trouve que les oreilles
n’ont pas de paupières
BENJAMIN DUPÉ / PASCAL QUIGNARD /
PIERRE BAUX / QUATUOR TANA
Un comédien et un quatuor à cordes font vibrer les partitions croisées de deux passionnés de la musique,
l’écrivain Pascal Quignard (auteur de Tous les matins du monde) et le compositeur Benjamin Dupé, confrontant le concert à une réflexion sur la musique.
THÉÂTRE DE CORNOUAILLE // DURÉE 1H30 // € 18 / 26 | PASS € 10 / 17
MAIJE 19
21:00
THEATRE DE CORNOUAILLE CENTRE DE CRÉATION MUSICALE - SCÈNE NATIONALE DE QUIMPER // DIRECTION FRANCK BECKER
1 ESPLANADE FRANÇOIS MITTERRAND -29337 QUIMPER CEDEX
SAISON 2015-2016 // ACCUEIL BILLETTERIE 02 98 55 98 55 // [email protected] BILLETTERIE EN LIGNE
WWW.THEATRE-CORNOUAILLE.FR
PRESSE / COMMUNICATION
AURÉLIA ABRAMOVICI 02 98 55 98 52 // LOÏC THERSIQUEL 02 98 55 98 56 // [email protected]
Il se trouve que les oreilles
n’ont pas de paupières
BENJAMIN DUPÉ / PASCAL QUIGNARD / PIERRE BAUX / QUATUOR TANA THÉÂTRE MUSICAL Conception, musique, dramaturgie et mise en scène Benjamin Dupé Texte d’après le livre La Haine de la musique de Pascal Quignard aux éditions Calmann‐Lévy Assistanat à la mise en scène Laurence Perez Réalisation informatique musicale IRCAM Manuel Poletti Avec Pierre Baux Quatuor Tana Violons Antoine Maisonhaute, Pieter Jansen Alto Maxime Desert Violoncelle Jeanne Maisonhaute Scénographie Olivier Thomas Lumière Christophe Forey Son en tournée Laurent Sellier Costumes Sabine Richaud ‐ ‐ ‐ ‐ Production Comme je l’entends, les productions Coproduction Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes, IRCAM ‐ Centre Pompidou, La Passerelle, Scène nationale de Gap, Le Merlan, Scène nationale de Marseille | Coproduction du prélude Festival d’Avignon, SACD, avec l’aide du CENTQUATRE‐PARIS et du GMEM Marseille Avec le soutien de la DRAC Provence‐Alpes‐Côte d’Azur, de la Région Provence‐Alpes‐Côte d’Azur ‐ Aide à la création, du Conseil départemental des Bouches‐du‐Rhône, de la Ville de Marseille, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM, de la SACEM. Benjamin Dupé est artiste associé au Phénix, Scène nationale de Valenciennes. www.benjamindupe.com Un comédien et un quatuor à cordes font vibrer les partitions croisées de deux passionnés de la musique, l’écrivain Pascal Quignard (auteur du roman Tous les matins du monde) et le compositeur Benjamin Dupé, confrontant le concert à une réflexion sur la musique. « En regardant mes dernières pièces, je me rends compte que je suis naturellement enclin à confronter la musique et le « mot sur la musique », à les transformer l’un en l’autre, à les faire se répondre. Faire de la musique et parler de la musique, composer et penser, participent du même mouvement pour moi. C’est dans cette mise en abîme que je trouve des terrains de jeu pour composer. Ce n’est sans doute pas un hasard si, depuis sa parution en 1996, La Haine de la musique m’a toujours accompagné, de près ou de loin. Le livre de Pascal Quignard a nourri mes écrits théoriques ou mes conférences. Il m’a même aidé, parfois, à résoudre des problèmes de composition. Je me suis souvent posé la question de le partager en l’adaptant pour la scène ou le concert. J’ai chaque fois repoussé, me sentant impréparé, trop fasciné pour trouver un bon angle d’attaque. Il y a quelques mois, j’ai deviné devant moi la voie que j’allais prendre. Le texte, de paralysant, était devenu stimulant. D’autant que Pascal Quignard, dans une lettre qu’il m’adressa à l’automne 2012, me donnait toute la liberté de prélever et d’adapter son texte pour composer ce projet. » Benjamin Dupé Benjamin Dupé
REPÈRES Né en Normandie en 1976, il étudie la musique au Conservatoire de Nantes, dans les classes de guitare et d’écriture, puis au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Il y suit l’enseignement du guitariste Alberto Ponce, du compositeur et improvisateur Alain Savouret et du metteur en scène Georges Werler. Depuis sa sortie du Conservatoire en 1999, il se consacre à la création musicale, au sens large : écriture instrumentale et électroacoustique, improvisation et performance, réalisation et programmation de dispositifs technologiques… Sa proximité avec le monde du spectacle vivant contemporain l’amène parallèlement à interroger la représentation de la musique et à inventer des formes distinctes du concert traditionnel. Dans cet esprit, il cofonde en 2000, avec les compositeurs Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, la compagnie d’invention musicale Sphota, avec laquelle il créera sept spectacles. Accueillie par des festivals de musique contemporaine (Musica Strasbourg, März Musik Berlin), des théâtres (MC2 de Grenoble, Le Parvis à Tarbes), des salles de concert (Auditorium du Louvre, Auditorium National de Madrid), également en résidence à Bonlieu scène nationale d’Annecy de 2004 à 2006, Sphota sort en 2010 le disque Zemlia (La Terre) sous le label de Radio France Signature. Comme compositeur, il reçoit des commandes de l’État, de différents Centres nationaux de création musicale (La Muse en Circuit, le GMEA, le GMEM), de l’INA / GRM, de Radio France, de Lieux Publics… Il est également sollicité par des metteurs en scène (Declan Donnellan pour Le Cid au Festival d’Avignon 1998) ou par des chorégraphes. Il travaille ainsi en complicité avec Thierry Thieû Niang, avec lequel il crée à La Friche la Belle de Mai À bout de souffle avec des personnes âgées en 2007, puis au Festival de Marseille en 2008 Au bois dormant, sur le monde de l’autisme, spectacle auquel collaborent également l’auteur Marie Desplechin et le metteur en scène Patrice Chéreau. En 2009, il crée Comme je l’entends, un solo qui aborde la question de la perception de la musique contemporaine par les publics. En 2010, il compose pour 7 instruments une version radiophonique de Comme je l’entends, enregistrée par des musiciens parmi lesquels Pascal Contet et Bruno Chevillon. Diffusée sur France Musique et France Culture, cette pièce se distingue au Prix Italia à Turin (concours international de création radiophonique). En 2012, il crée Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan au Festival Les Musiques à Marseille. Interprétée par un ensemble d’instruments mécaniques, librement inspirée du mythe d’Orphée, la pièce propose à cinquante spectateurs, installés au cœur d’un dispositif musical scénographié, une expérience sensorielle autour du merveilleux et du fantomatique. De 2012 à 2014, Benjamin Dupé est compositeur associé au Phénix scène nationale de Valenciennes, dans le cadre d’une résidence soutenue par le Ministère de la Culture et la SACEM, ainsi qu’en résidence de création à l’IRCAM. Pierre Baux
REPÈRES
Jules Vallès), Eric Vigner (Brancusi contre États‐
Unis), Slimane Benaïssa (L’Avenir oublié), Frédéric Fisbach (Tokyo Notes de Oriza Hirata), Jacques Rebotier et François Verret (Memento), Arthur Nauzyciel (Ordet de Kaj Munk), Antoine Caubet (Partage de midi de Paul Claudel) et avec le violoniste Dominique Pifarély (Anabasis et Avant la révolution de Charles Pennequin). Fidèle au travail de Ludovic Lagarde et acteur associé à la Comédie de Reims, il a joué dans la plupart de ses spectacles : Le petit Monde de Georges Courteline, Soeurs et frères d’Olivier Cadiot, Platonov et Ivanov de Tchekhov, Le Cercle de craie caucasien de Brecht, Oui dit le très jeune homme de Gertrude Stein, Richard III de Peter Verhelst, Un nid pour quoi faire d’Olivier Cadiot. Pierre Baux a travaillé avec Mathieu Bauer (La Faille), Jacques Nichet (Faut pas payer de Dario Fo, Mesure pour mesure de Shakespeare), la Cie IRAKLI (Zig Bang Parade de Georges Aperghis, La Tentative orale de Francis Ponge), Célie Pauthe (Quartett de Heiner Müller, L’Ignorant et le Fou de Thomas Bernhard, Long voyage du jour à la nuit d’Eugène O’Neill), Gilles Zaepfell et l’Atelier du Plateau (Voyage à vélo de Matthieu Malgrange, Les contes de Grimm, Ecrits rocks avec le violoncelliste Vincent Courtois), Jeanne Champagne (L’Enfant de Son parcours de comédien l’a également amené devant les caméras de cinéma et de télévision, sous la direction de Jean‐Marc Moutout, Philippe Garrel, Cédric Kahn, Philippe Faucon, Siegrid Alnoy, Pierre Jolivet, Bénédicte Brunet, Eric Rochan, Rocco Labé, Valerie Mrejen. Il signe la mise en scène de Comment une figue de paroles et pourquoi de Francis Ponge (Villa Gillet, Fondation Cartier, TGP, Cité Internationale), Rosalie au carré à partir de textes de Jacques Rebotier (Villa Gillet), Passage des Heures de Fernando Pessoa et Le Vent dans la bouche de et en collaboration avec Violaine Schwartz (Les Subsistances à Lyon). Quatuor Tana
REPÈRES
Ni calculée ni préméditée, la singularité du Quatuor Tana repose bien sur leur répertoire, indéniablement original et résolument contemporain. D’une seule voix, ses musiciens imposent quatre volontés et quatre énergies attachées aux traditions du quatuor mais également fermement décidés à en élargir le cadre pour aller chercher dans la création contemporaine une expression personnelle. partager au public leur enthousiasme pour leur répertoire de prédilection, parmi lesquels les festivals d’Aix‐en‐Provence, Vevey‐Montreux, Ars Musica, Klara, Pharos Foundation à Chypre, Festival Berlioz, Festival Les Musiques du GMEM à Marseille, Controtempo à Rome, Vale of Glamorgan et les grandes salles européennes : BOZAR, Auditorium du Louvre, Auditorium de Dijon, etc. Leur insatiable curiosité musicale leur fait explorer les multiples facettes, styles et richesses des partitions créées par des compositeurs vivants qu’ils proposent lors de leurs concerts où le grand répertoire et les chefs‐d’œuvre de demain fraternisent sans complexe. Tana est depuis 2011 le seul ensemble européen à jouer sur matériel électronique, muni du système Airturn de partition électronique, ce qui fait du quatuor un partenaire privilégié des centres de recherches tels le Centre Henri Pousseur (Liège), le GMEM (Marseille), ArtZoyd (Valenciennes). Ce système leur permet également de jouer la carte pédagogique et de présenter visuellement les œuvres jouées aux jeunes publics en relayant l’image sur grand écran. Le Quatuor Tana a été fondé par Antoine Maisonhaute lors d’une mission diplomatique et humanitaire à Madagascar dont la capitale Tananarive est appelée ‘Tana’ par ses habitants : trois lettres suffisent à écrire ce mot de quatre, comme trois instruments suffisent pour former un quatuor à cordes. Le Quatuor joue dans sa formation actuelle depuis 2010 et a bénéficié de l'enseignement de maîtres reconnus tels qu’Alfred Brendel, Gabor Takacs, Paul Katz, Walter Levin, Eberhart Feltz, Alasdair Tait et Nicholas Kirchen. Sélectionnés pour l'Académie de Aix en Provence en 2011 et en 2013, ils ont pu travailler avec David Alberman, Andrés Keller, Yann Robin, Raphael Cendo, Ondrej Adamek et les membres du Quatuor Jerusalem. Le Quatuor Tana est lauréat de l'académie du festival de Verbier, du Prix Fuga de l'Union des compositeurs Belges en 2012, de l'Octave de la musique 2012. Les plus grands festivals ont fait confiance au Quatuor Tana pour proposer des concerts originaux toujours avec le souci de faire Parmi les futurs projets, on compte la création du quatuor d’Hector Parra à l’Auditorium du Louvre, la reprise du projet Siwa pour 4 danseurs et quatuor à cordes avec la compagnie Kelemenis & Cie, une première collaboration avec Jacques Rebotier, une tournée en Amérique du Sud, aux Etats‐Unis et en Asie. Antoine Maisonhaute & Pieter Jansen | violons Maxime Desert | alto Jeanne Maisonhaute | violoncelle La presse en parle Une œuvre très inventive, pleine d’idées, avec des interprètes qui s’en emparent jusqu’à la lie. Benjamin Dupé ne s’interdit rien, ni l’illustration musicale, ni l’humour. FRANCE MUSIQUE Tout participe en un même élan de subtilité : l’acteur sublime les mots, la musique se pose sur eux et le décor agit comme un grand liant. Pierre Baux joue son monologue sans jamais se tromper, tout en nuance, et le Quatuor Tana virevolte sur des sons peu familier mais d’une virtuosité inouïe. Avec Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières, Pierre Baux a sublimé les mots de Pascal Quignard et le Quatuor Tana les a habillés de notes. LE DAUPHINE LIBERE « Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières est une forme hybride entre théâtre musical et conférence, dans la lignée des spectacles de Pierre Baux sur Ponge ou Garcia Lorca. « Le Silence est devenu le vertige moderne » écrit Quignard, « depuis la seconde guerre mondiale, la musique est devenue un son non désiré, une noise » une souffrance sonore. L’écrivain n’oppose pas l’art à la barbarie, il montre au contraire que la musique est associée au pouvoir et « viole le corps humain » car l’oreille ne peut se fermer, contrairement à l’œil qui possède une paupière. De l’histoire d’un empereur chinois à celle de Jean de l’Ours qui trouve le silence au fond d’une grotte puis brise les stalactites et libère le plus beau chant du monde, Pierre Baux cisèle les mots de Quignard comme un chef d’orchestre, démontre au public claquement de mains à l’appui son « mal fou à parvenir à l’arythmie », s’appuie sur trois métronomes pour reproduire le tic‐tac des horloges mécaniques de Begson. La partition de Benjamin Dupé, loin d’être illustrative, prend l’exact contrepied du texte et répond à la provocation du titre par un acte fort : seule la musique peut guérir de la haine de la musique. » MEDIAPART

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