Paris, le 19 février 2007 - Union des Maisons Françaises
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Paris, le 19 février 2007 - Union des Maisons Françaises
La construction de maisons individuelles : Après une reprise portée par le plan de relance, le ralentissement se fera-t-il aux dépens des primo-accédants modestes ? Point de conjoncture à début 2011 Le marché de la maison individuelle en 2010 Quelles perspectives pour 2011 ? Questions d’actualité Le PTZ + : son impact présumé, la position et les actions de l’Union des Maisons Françaises Le dernier baromètre CSA/Union des Maisons Françaises (février 2011, vague 9) Conférence de presse Mardi 8 février 2011 Contact presse : Agence RPCA 65 rue Chardon Lagache – 75016 Paris Valentine Bardin – Cathy Bubbe Tél. : 01 42 30 81 00 – Fax : 01 40 50 35 55 [email protected]/[email protected] 1 Sommaire Communiqué de presse du 8 février 2011 p.3 Le marché de la maison individuelle en 2010 et ses perspectives pour 2011 p.4 Le poids économique de la maison individuelle en 2010 : - Statistiques du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) - Statistiques de l’Indicateur Markémétron sur l’année 2010 : ventes +15 % Les perspectives du marché du logement et de la maison en 2011 : dans un contexte post-relance, où les taux d’intérêts vont se relever progressivement, quel sera le sort réservé aux primoaccédants modestes ? - Accalmie après l’emballement de 2010 - Un marché 2011 suspendu à l’évolution des taux d’intérêts et aux effets du nouveau dispositif PTZ+ - Analyse de Caron Marketing sur l’évolution 2010/2011 du marché Questions d’actualité p.11 Le PTZ + : son impact présumé lors de sa présentation, la position et les actions de l’Union des Maisons Françaises - Les propositions concernant l’amélioration du financement des maisons BBC en zone C - Les propositions concernant l’aménagement d’un régime transitoire Le dernier baromètre CSA/Union des Maisons Françaises (février 2011, vague 9) 2 Communiqué de presse du 8 février 2011 Maison individuelle en diffus : Après la reprise de 2010, le ralentissement se fera-t-il aux dépens des primo-accédants modestes ? Après le sévère « trou d’air » de septembre 2008 à avril 2009, la reprise, qui s’est révélée forte, voire brutale, notamment à partir d’août 2009, a porté essentiellement sur la primo accession populaire. Elle s’est ensuite confirmée en 2010 grâce aux mesures exceptionnelles du plan de relances et au maintien des aides de l’Etat jusqu’à la fin de l’année. Mais cette embellie reste désormais suspendue à l’évolution des taux d’intérêt et à l’efficacité du ciblage du nouveau dispositif PTZ+. Avec plus de 450 000 logements autorisés en 2010, le nombre de l’ensemble de logements autorisés enregistre une nette hausse de 15,1%, avec, pour la construction neuve, qui représente plus de 87% des logements, une progression de +14,7%. De leur côté, les mises en chantier, qui s’élèvent à 346 000, enregistrent une progression de +3,5%. Pour l’année 2010, l’indice Markémétron (qui mesure, bien en amont des permis de construire et des ouvertures de chantier, les ventes) signale des ventes de maisons en diffus en nette croissance de +15% par rapport à 2009. Les très fortes hausses observées sur les deux premiers trimestres de l’année (+32% et +22%) ont été cependant suivies d’une croissance plus mesurée aux 3ème et 4ème trimestres (+8% et +5%). Cependant, cette croissance n’a porté que sur la primo-accession modeste, marché fortement soutenu ces deux dernières années par les aides publiques ! Malgré la spectaculaire reprise enregistrée depuis août 2009, le marché reste en dessous de celui de 2006 (année de référence en matière de haute conjoncture). Enfin, sur l’année 2010, le nombre de ventes de maisons individuelles est en croissance sur toutes les régions mais avec de fortes disparités : les ventes des régions de l’Ouest et du Centre-Est sont en fortes hausses (+22% en moyenne), tandis que celles sur les régions de l’Ile de France, du Bassin Parisien et de la région Paca n’enregistrent que des croissances à un chiffre (+6% en moyenne). Un marché 2011 suspendu à l’évolution des taux d’intérêts et à l’efficacité du ciblage du nouveau PTZ+ Les taux ont déjà commencé à frémir à la hausse depuis fin 2010 (entre 0,25 et 0,30) et le marché principal des constructeurs, centré sur les primo-accédants, est directement impacté par cette évolution. Même si ce marché conserve des fondamentaux solides – à savoir l’immense retard en logement, dont le besoin annuel est estimé à environ 400 000 – il est évident que les foyers les moins solvables (< 2300 € mensuels) vont subir directement et successivement la fin du doublement du PTZ, la fin du Pass foncier assorti de la TVA à 5,5% qui étaient les principaux éléments solvabilisateurs. Dès lors, il est fort probable que le marché retrouve une physionomie traditionnelle où la primo accession très sociale sera nettement plus difficile. Or, c’est pourtant dans cette population que se trouve le plus grand réservoir d’accédants potentiels et la plus grande aspiration à la maison. La capacité du PTZ + à favoriser un passage de 56 à 66% de propriétaires reste à démontrer. A ces perspectives, s’ajoute la crainte, mise en lumière dès septembre 2010 par l’Union, d’une hausse des prix de l’immobilier dans l’ancien et dans le neuf, notamment sur le foncier, en zones tendues. Une hausse d’un point de taux d’intérêt, (de 3,5 à 4,5%) conduirait à une perte potentielle de 17000 accédants en maison. Toutefois, les simulations sur ces hypothèses, montrent l’impact positif du PTZ+ grâce à son universalité (tout primo accédant y a droit ce qui réduit les cas de figures d’un recours aux seuls emprunts bancaires sans PTZ), mais aussi grâce aux majorations BBC qui ont été obtenues pour la zone C, suite aux propositions de l’Union des Maisons Françaises. Ainsi, quand on observe l’effet taux et l’effet PTZ+ BBC, on constate deux impacts croisés : l’effet taux est gommé pour partie par l’effet PTZ+ BBC, qui, avec des montants supérieurs, vient corriger l’impact négatif de l’effet taux. 3 Le marché de la maison individuelle en 2010 et ses perspectives pour 2011 4 Le poids économique de la maison individuelle en 2010 : une reprise dynamique ! a) Statistiques du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL) A fin décembre 2010, les statistiques confirment sur les 12 derniers mois : +15,1 % pour les autorisations de construire sur l’ensemble des logements Un peu plus de 450 000 logements ont été autorisés à construire en France sur l’ensemble de l’année 2010. Ce chiffre est en hausse de +15,1% par rapport à celui constaté en 2009. Sur 2010, la construction neuve, qui représente plus de 87% des logements, progresse de +14,7% par rapport à l’année précédente. Tous les principaux secteurs font preuve de dynamisme. A l’instar de celui du collectif, qui s’accroît de +16,9%, celui du logement individuel augmente de +16,6%. Sur ce dernier segment, l’individuel pur progresse de +21,6% et l’individuel groupé de +6,7%. 2010 2009 453 542 logements 394 042 logements Dont : Dont : 240 460 208 010 maisons individuelles maisons individuelles Individuels purs 167 410 Individuels purs 137 672 Individuels groupés 73 050 Individuels groupés 68 463 % +15,1% + 15,6% +21,6 % +6,7 % +3,5 % pour les mises en chantier sur l’ensemble des logements Sur l’ensemble de l’année 2010, le nombre de mises en chantier de logements s’élève à 346 000. Il est en hausse de +3,5% par rapport à 2009. En 2010, près de 181000 mises en chantier de logements individuels ont été enregistrées. Ce chiffre est en progression de +1,9% par rapport à 2009. La reprise des ventes de logements et d’autres facteurs liés à la politique gouvernementale (dispositif Scellier, PTZ+…) auront accéléré et conforté le retour progressif à la croissance dans le secteur du logement neuf sur le marché français. 2010 2009 % 346 018 logements 334 317 logements +3,5 % Dont : Dont : 180 946 177 566 maisons individuelles maisons individuelles Individuels purs 127 661 Individuels purs 134 521 Individuels groupés 53 285 Individuels groupés 43 392 +1,9% - 5,1 % +22,8 % On notera le redressement spectaculaire des autorisations de construire en « individuels purs » (+ 21,6%) qui traduit parfaitement l’embellie des ventes annoncées par l’Union dans son point presse du 17 septembre dernier (+ 28% sur les 12 mois glissants constatés à juillet 2010 par l’indicateur Markemétron). 5 On ne retrouve pas encore de traduction positive dans les ouvertures de chantiers en « individuels purs » en raison d’un décalage de plus en plus élevé entre les ventes (signature des contrats) et les ouvertures de chantier, qui est de l’ordre de 9 à 11 mois. S’ajoutent à cela les particularités de la collecte des ouvertures de chantier dont la date est celle de l’enregistrement des données, et non la date d’ouverture réelle du chantier, ce qui provoque un second décalage. On peut s’étonner tout de même que les ouvertures en « individuels purs » continuent de marquer le pas à -5% à fin 2010, alors qu’il y a un an à fin 2009, nous notions une amélioration franche des ventes de maisons en secteur diffus à +8%. Si dans les mois à venir, l’écart persistait, il y aurait lieu de s’interroger sur la qualité de la collecte elle-même. b) Les statistiques de l’indicateur Markemétron : des ventes en croissance de +15% (estimation à fin décembre 2010) Sur les 12 derniers mois, le nombre de ventes brutes en maisons individuelles diffus s’élève à environ 198 000 unités, et, est en croissance de +15% par rapport à l’année 2009. Après avoir enregistré de très fortes hausses sur les deux premiers trimestres de l’année (+32% au 1er trimestre, +22% au 2ème trimestre), les ventes de maisons individuelles ont ensuite connu une croissance plus mensurée (+8% au 3 ème trimestre et +5% au 4ème trimestre), mais par rapport à un second semestre 2009 qui était lui-même en forte reprise. Depuis août 2009, la reprise très sensible, voire brutale, a porté essentiellement sur de la primo accession populaire (avec des prix de vente unitaires hors foncier inférieurs d’environ 10% à ceux des marchés précédents). Les analyses de MARKEMETRON MARKEMETRON est une base de données qui analyse mensuellement l’évolution des ventes de maisons individuelles neuves en diffus (soit 70% du marché où les ménages achètent juridiquement distinctement le terrain et la maison, par opposition au marché groupé où les ménages achètent juridiquement terrain+ maison à un promoteur). MARKEMETRON est basé sur la fourniture mensuelle de leurs ventes du mois précédent par un panel de 312 constructeurs. Les panelistes ont été sélectionnés par la méthode des quotas (par taille de constructeur et par région) pour être représentatifs du marché. Il fonctionne depuis 1998, avec l’appui de l’Union des Maisons Françaises, d’EDF, et de GDF-SUEZ. C’est un indicateur avancé, par rapport aux permis de construire (qui sont délivrés en moyenne 5 mois après la vente) et aux ouvertures de chantier qui interviennent en moyenne 9 mois après la vente). Sa fiabilité est démontrée, car sur longue période l’écart en valeur absolue avec les données de Sit@del sont de l’ordre de + ou – 2%. Les graphiques ci-après illustrent la conjoncture de crise qui a suivi une période de croissance du marché de 1994 à 2006 laquelle s’est terminée avec l’année « record » de 2006 : 247 458 maisons autorisées dont 175 280 en diffus (hors agrandissements) et 72 178 en groupé. 6 Tableau n°1 : Evolution mensuelle du marché par rapport au mois de l’année précédente 100% 2009 2008 2007 2010 50% 0% -50% JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL 2009 -36% -23% -12% -7% 0% 7% 2% 26% 2008 -7% -7% -10% -3% -24% -23% -22% 2007 -1% -5% -13% -8% -2% 7% 2010 39% 35% 27% 27% 32% 2009/2006 2010/2006 - 41% -18% -32% - 8% -32% - 12% -17% + 5% -26 - 2% AOUT SEPT OCT NOV DEC 36% 41% 72% 50% -31% -32% -31% -44% -36% 5% -5% -13% -5% -8% -6% 9% 11% 6% 5% 7% 6% 2% -12% - 4% -16% - 7% -17% -12% -20% -14% - 8% -1% -11% - 6% -10% - 8% Les deux bandes ci-dessus expriment le niveau des ventes du mois par rapport au mois de 2006 correspondant (exemple : les ventes de janvier 2009 sont en retrait de 41% par rapport à celles de janvier 2006). On remarquera que, malgré la spectaculaire reprise depuis Août 2009, le marché reste en dessous de celui de 2006. Tableau n°2 : Marché français de la maison individuelle en diffus - Evolution conjoncturelle par rapport à l’année 2006 de référence France Moy. mobile sur 3 pér. (France) 10% 0% -10% -20% -30% -40% -50% -0 7 ju il07 se pt -0 7 no v07 ja nv -0 8 m ar s08 m ai -0 8 ju il08 se pt -0 8 no v08 ja nv -0 9 m ar s09 m ai -0 9 ju il09 se pt -0 9 no v09 ja nv -1 0 m ar s10 m ai -1 0 ju il10 se pt -1 0 no v10 ai m ar m ja nv -0 7 s07 -60% Evolution de chaque mois en % par rapport au mois correspondant de 2006. Août 2007 marque la fin de la période de haute conjoncture. De septembre 2007 à avril 2008, le marché connaît une baisse de l’ordre de – 10%. La vraie crise dure de mai 2008 à septembre 2009, avec un point bas en novembre 2008 = - 50% ! D’octobre 2009 à mars 2010 le marché en flux a presque retrouvé un niveau d’avant crise : 2006 – 10%. Sur les 3 derniers mois le marché est remonté au niveau de 2006. 7 Attention : la courbe des ouvertures de chantier est à décaler de 9 mois par rapport à cette courbe des ventes. Tableau n°3 : Marché français de la maison individuelle en diffus dans l’ouest Evolution conjoncturelle par rapport à l’année 2006 de référence 40% 30% 20% 10% 0% ja n v07 m ar s07 m ai -0 7 ju il07 se pt -0 7 no v07 ja nv -0 8 m ar s08 m ai -0 8 ju il08 se pt -0 8 no v08 ja nv -0 9 m ar s09 m ai -0 9 ju il09 se pt -0 9 no v09 ja nv -1 0 m ar s10 m ai -1 0 ju il10 se pt -1 0 no v10 -10% -20% -30% -40% -50% -60% -70% Ref: France Ouest Moy. mobile sur 3 pér. (Ouest) Evolution de chaque mois en % par rapport au mois correspondant de 2006. La région Ouest (Bretagne + Pays de Loire + Poitou-Charentes) correspond à ¼ du marché France ; c’est surtout une région de primo accession populaire. La reprise est très marquée depuis le début 2010, avec un second trimestre à + 16% au dessus de 2006. Sur l’année 2010, le nombre de ventes de maisons individuelles est en croissance sur toutes les régions mais avec de fortes disparités : les ventes des constructeurs des régions de l’Ouest et du Centre-Est sont en fortes hausses (+22% en moyenne) tandis que celles des constructeurs basés sur les régions de l’Ile de France, du Bassin Parisien et de la région Paca n’enregistrent que des croissances à un chiffre (+6% en moyenne). 8 Les perspectives du marché du logement et de la maison en 2011 : dans un contexte post-relance, où les taux d’intérêt vont se relever progressivement, quel sera le sort réservé aux primoaccédants modestes ? a) Accalmie après l’emballement de 2010 Le rebond du marché en 2010 s’explique par une conjonction d’éléments exceptionnels : - Un effet valeur refuge très marqué : face aux incertitudes de tous ordres et à des marchés financiers incertains, volatils et offrant des rémunérations peu attractives, les investisseurs privilégient l’immobilier ; - Les diverses mesures de soutien pour le neuf notamment le dispositif Scellier, très attractif fiscalement, tout comme le doublement du PTZ ; - Des taux de crédit habitat à des plus bas historiques ; - Une offre faible et parfois (à Paris) extrêmement basse, du fait notamment de l’effet valeur refuge (les vendeurs préférant garder leur bien, jugé sûr et rentable). Fin 2010, le marché reste soutenu. Mais il n’est ni assaini, ni fluidifié. En 2011, il devrait devenir un peu plus équilibré. Les facteurs de soutien seront moins favorables : fiscalité moins attractive, remontée graduelle des taux de crédit, effet valeur refuge moins marqué (hausse des taux et relatif tassement des marchés boursiers). De plus, les prix dans l’ancien sont clairement surévalués (d’au moins 10 à 15%). b) Un marché 2011 suspendu à l’évolution des taux d’intérêts et aux effets du nouveau dispositif PTZ+ Pour l’Union des Maisons Françaises, arriver à maintenir les acquis de 2010 serait déjà un succès ! En effet, les taux d’intérêts ont déjà commencé à frémir depuis fin 2010 (entre 0,25 et 0,30) et le marché principal des constructeurs, centré sur les primo-accédants, est directement impacté par cette évolution. Ainsi, deux éléments contraires risquent de venir bousculer le paysage en 2011 : la mise en place du PTZ+, conjuguée à la hausse attendue des taux d’intérêts. Même si ce marché conserve des fondamentaux solides – à savoir l’immense retard en logement, dont le besoin annuel est estimé à environ 400 000 – il est évident que les foyers les moins solvables (< 2300 € mensuels) vont subir directement et successivement la fin du doublement du PTZ, la fin du Pass foncier assorti de la TVA à 5,5% qui était le principal élément solvabilisateur. Dès lors, comment ce marché va-t-il se comporter ? La véritable interrogation est en effet l’impact du nouveau dispositif PTZ+, dont l’objectif affiché est de renforcer les possibilités d’achat dans le neuf dans les zones tendues, donc plus chères. Le premier Ministre (cf. son discours prononcé à Rosny sous Bois le 17 janvier dernier), tout comme Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat au Logement, font désormais de plus en plus référence aux classes moyennes qui ne sont pas les accédants modestes que le plan de relance a permis de solvabiliser. Le marché devrait donc retrouver une physionomie traditionnelle où la primo-accession sociale (ménages dont les revenus sont inférieurs à 2300 euros nets mensuels) sera nettement plus difficile. Or, c’est pourtant dans cette population que se trouve le plus grand réservoir d’accédants potentiels. On peut donc légitimement douter que la configuration du PTZ + permette de passer de 56 à 66% de propriétaires. Pour les constructeurs, il faudra compenser les accédants perdus en primo accession très sociale dans la sphère des accédants traditionnels et des secundo accédants qui, elle, s’est complètement tarie ces deux dernières années. La compensation ne sera pas intégrale, même si on a pu observer quelques signes encourageants d’un retour de ces derniers au cours des trois derniers mois. 9 Les premiers signes d’essoufflement du marché observés en fin d’année 2010 (- 9% en décembre 2010 par rapport à novembre 2010), alors que les mesures favorables du plan de relance étaient encore en vigueur laissent présager une année 2011 qui peinera sans doute à enregistrer de nouvelles hausses des commercialisations. Le maintien du marché à son niveau 2010 semble un pronostic raisonnable. Et ce, d’autant plus que les intentions d’achat ou de faire construire révélées dans le dernier baromètre CSA/Union des Maisons Françaises (février 2011), stagnent à 33%, alors qu’elles avaient progressé de 6 points (26 à 32%) entre février 2009 et février 2010. Cette frilosité est confirmée par la dernière enquête de l’Observatoire du crédit aux ménages, qui a noté un décrochage dans l’intention de recourir à un emprunt immobilier dans les six prochains mois. Il est évident que dans un marché qui retrouve un environnement plus habituel après la fin du plan exceptionnel de relance, la question de l’évolution des taux d’intérêts devient primordiale. Au spectre de la hausse des taux s’ajoute la crainte, mise en lumière dès septembre 2010 par l’Union (cf. sa conférence de presse du 17 septembre) d’une hausse des prix de l’immobilier dans l’ancien et dans le neuf en zones tendues. Cette crainte est maintenant clairement exprimée par les pouvoirs publics, à tel point que le premier Ministre a confié à l’ANIL une étude d’impact « de la réforme sur les prix immobiliers et les modes de commercialisation » (discours prononcé à Rosny-sous-Bois le 17 janvier 2011). c) Analyse de Caron Marketing sur l’impact des taux quant à l’évolution 2010/2011 du marché Calcul de l’incidence d’une hausse des taux d’intérêts, et de l’application de la norme BBC sur le marché de la maison individuelle en ciblage social 1/Ventilation du marché de la MI neuve en fonction des revenus des ménages : Base retenue : données SISAM Diffus Groupé : 130 000 moins 5% d’investissement locatif : 48 000 moins 43% d’investissement locatif 123 000 27 000 --------------150 000 N.B. la base de données SISAM reprend l’exhaustivité des autorisations de construire délivrées en 2010 en maisons individuelles (Source SOeS du MEDDTL), de laquelle ont été retirés, pour le diffus les permis qui concernent des agrandissements et pour le groupé les permis qui concernent l’investissement locatif. Sur un total de 27 millions de ménages, ventilation des 18 millions de ménages métropolitains, en couple, ayant de 0 à 3 enfants (exprimé en déciles de revenus nets totaux, mensuels, après IRPP). DECILES Nombre de ménages en °°° Revenus mensuels nets Nombre d’accédants MI en unité Taux d’access °/°°° % H du marché Marché POP Marché INTER Marché LUXE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 1 800 < 1550 1871 à 2145 13 500 2146 à 2390 15 000 2391 à 2640 21 000 2641 à 2940 27 000 2941 à 3290 24 000 3291 à 3770 18 000 3771 à 4750 12 000 > 4750 3 000 1550 à 1870 10 500 1,7 5,8 7,5 8,3 11,7 15,0 13,3 10,0 6,7 3,3 2% 7% 10% 14% 18% 16% 12% 9% 10 8% 6 000 4% 2/Impact de la réforme sur l’accession sociale, simulations de financement Hypothèse : CAS 1 : Maison RT 2005 Couple deux enfants. Zone C Maison : 90 000 € ttc (pour 82 M2 SHAB) dont 5 000 € d’assainissement et branchements Terrain : 40 000 € (en zone C) Total : 130 000 € Apport personnel = 10 000 € 120 000 € à financer par emprunts. Endettement maxi = 30% des revenus nets. Sans PTZ : Si 3,5% sur 20 ans à taux fixe 57 € aux 10 000 € empruntés 684 € /mois Revenus nécessaires : 2280 €/mois Si 4,5% sur 20 ans à taux fixe 65 € aux 10 000 € empruntés 780 € / mois Revenus nécessaires : 2600 €/mois Avec une hausse de 1% des taux d’intérêt, le revenu nécessaire pour emprunter augmente de 320 €, soit une perte de 45% du 4ème décile, et 85% du 5ème décile. Compte tenu des taux d’accession sur chacun des déciles, la perte ‘’théorique’’ est de 24 000 maisons ! Soit sur un équivalent marché 2010, = 16% du marché. Avec PTZ+ en zone C (couple avec 2 enfants). 1) Avec une maison RT 2005 : Si 3,5% 20 100 € de PTZ+ = 30 € x 2,01 = 60 €/mois (1ère période) 99 900 € autres prêts = 57 X 9,99 = 569 €/mois Dans le cas de figure d’un taux bancaire de 3,5%, le PTZ fait passer le seuil d’accession théorique de 2 280 €/mois à 2 097 €/ mois ; soit une solvabilisation de 55% du 4ème décile et de 18% du 3ème décile ; soit au taux d’accession actuels un gain de marché de 10 700 maisons = + 7% -----------------------629 € / mois = 2 097 € de revenus nécessaires Si 4,5% 20 100 € de PTZ+ = 30 € x 2,01 = 60 €/mois 99 900 € autres prêts = 65 X 9,99 = 649 €/mois -----------------------709 € / mois = 2 363 € de revenus nécessaires Entre un taux à 3,5% et un taux à 4,5% l’écart en revenus nécessaires est de + 266 € / mois (2 363-2097), soit presque l’entier 4ème décile et les derniers 18% du 3ème décile qui étaient encore finançables avec un taux à 3,5%, soit une perte de marché de 17 400 maisons (très inférieure aux 24 000 maisons perdues sans PTZ). CAS 2 : Maison BBC Le coût d’accession est augmenté de 15% soit 103 000 € ttc (dont 5 000 € d’assainissement et branchements) et + 40 000 € pour le terrain. Soit un total de 143 000 €. Apport personnel : 12 000 reste à financer : 131 000 € Pour 33 500 € de PTZ+ : 30 € x 3,35 : 100 €/mois Si taux de 3,5% pour 97 500 € d’autres prêts : 57 x 9,75 : 556 €/ mois ------------------------------------656 €/mois = 2 187 € de revenus nécessaires 11 Avec un taux de 3,5% : L’écart en revenu nécessaire pour acquérir une maison BBC contre une maison RT 2005 (2187-2097) est de 90 € mois ! Soit, une perte de 5 000 maisons, 3% du marché. Avec un taux bancaire à 4,5% : La mensualité de remboursement du PTZ+ de 33 500 € reste identique à 100 euros, mais la mensualité des autres prêts bancaires à 4,5% augmente de 78 € (634 € de mensualité contre 556), ce qui oblige à un revenu mensuel de 2 447 € contre 2 187 avec un taux de 3,5%. Avec un taux de 4,5%, l’écart en revenu nécessaire pour acquérir une maison BBC contre une maison RT 2005 est de 84 € mois. Soit, une perte de 34% sur le 5ème décile, soit 7 140 maisons, 5% du marché. A noter toutefois que le seuil d’accession d’une maison BBC avec PTZ+ reste inférieur à celui d’une maison RT 2005 sans PTZ+ (2 447 € contre 2 600 €), ce qui montre bien le pouvoir solvabilisateur du PTZ+. Conclusions : Les simulations montrent parfaitement l’impact positif du PTZ+ grâce à son universalité (tout primo accédant y a droit ce qui réduit les cas de figures d’un recours aux seuls emprunts bancaires sans PTZ), et grâce aux majorations BBC qui ont été obtenues pour la zone C, suite aux propositions de l’Union des Maisons Françaises. Ainsi, pour une maison RT 2005 et sans PTZ, une hausse de 1% des taux d’intérêt fait perdre, en désolvabilisant une partie des accédants, environ 24 000 maisons, soit 16% du marché. Mais on voit bien que compte tenu de la remarque ci-dessus cette hypothèse devient plus théorique. Si l’on tient compte, dans le financement, de la possibilité d’un PTZ+, la perte se réduit à 17 400 maisons, soit 8% du marché. Avec un taux de 3,5% faire construire une maison en BBC, avec PTZ+ conduit à des remboursements mensuels inférieurs à ceux nécessaires pour une même maison non BBC, sans PTZ ! (2 187 €, contre 2 280 €). Sous réserve expresse toutefois que l’on soit capable de passer en BBC une petite maison d’environ 82 m2. Avec un taux de 4,5%, les revenus mensuels nécessaires avec PTZ+ pour une maison BBC montent à 2 447 €. Quand on observe l’effet taux et l’effet PTZ+ BBC, on constate deux impacts croisés : l’effet taux est gommé pour partie par l’effet PTZ+ BBC, qui, avec des montants supérieurs, vient corriger l’impact négatif de l’effet taux. Précision méthodologique : Les pertes de marché indiquées ici prennent comme hypothèse le recours systématique au maximum d’emprunt en raison d’un apport personnel limité à 10 000 euros, ce qui est le cas très majoritaire avec quelquefois des apports moindres. Cette perte doit toutefois être tempérée par le fait qu’un nombre d’accédants modestes, qui théoriquement ne seraient plus solvables, bénéficient de solidarités familiales qui se traduisent par des donations de terrains et d’apports en numéraires. S’ajoutent à cela les cas d’auto-construction qui limitent les coûts d’accession. Mais l’évaluation chiffrée est difficile à établir. Quant à l’hypothèse retenue de taux pouvant progresser jusqu’à 4,5%, elle se base sur les analyses récentes qui montrent des taux à fin janvier de 3,8 sur 15 ans et 4% sur 20 ans et des prévisions d’une hausse possible de 0,5 point supplémentaire sur l’année. 12 Questions d’actualités Le PTZ + : impact présumé lors de l’annonce de la réforme : position et actions de l’Union des Maisons Françaises Le dernier baromètre CSA/Union des Maisons Françaises (février 2011, vague 9) 13 Le PTZ + : son impact présumé, la position et les actions de l’Union des Maisons Françaises Les propositions concernant l’amélioration du financement des maisons BBC en zone C Dans un courriel adressé le 23 septembre 2010 à Madame Nadia Bouyer, directrice de Cabinet de Benoist Apparu, l’Union a demandé clairement une amélioration des montants plafonds de PTZ+ BBC en zone C, montants qui, dans le projet tel qu’il avait été présenté le 14 septembre 2010, affichaient un déficit de financement d’au moins 10 000 euros. La proposition technique de l’Union visait à porter le pourcentage de quotité applicable aux montants plafonds d’opérations pour les logements BBC en zone C de 20% à 25%, avec pour effet de porter le financement dans des conditions à peu près équivalentes au PTZ d’avant plan de relance majoré des 15 ou 20 000 euros pour construction BBC (PTZ vert). Cette proposition a été examinée avec la plus grande attention par le Cabinet du Ministre qui a reçu l’Union à 2 reprises le vendredi 1er octobre et le mercredi 6 octobre 2010 et a été acceptée puisque le nouveau barème entériné tant par la Loi de Finances pour 2011 que par le décret du 30/12/2010 a porté le pourcentage à 25% ce qui a eu pour effet d’augmenter le montant de PTZ+ pour une maison BBC en zone C de presque 8 000 euros. Le tableau ci-dessous illustre la situation d’un ménage de deux enfants achetant une maison BBC selon les barèmes de 2005 (PTZ d’origine) 2009 (PTZ plan de relance) et 2011 (PTZ+ intégrant la proposition de l’Union des Maisons Françaises). L’exemple d’un ménage avec 2 enfants en zone C avec les nouvelles propositions de l’Union Année Montant maximum de PTZ 2005 21 500 € Au 15 janvier 2009 (plan de relance – première période) 40 350 € 60 350 € Si maison BBC (à partir du 30 novembre 2009) (40 350 + 20 000) Au 1er juillet 2010 (plan de relance – seconde période) Si maison BBC 32 250 € 52 500 € (32 250 + 20 000) Au 1er janvier 2011 maison non BBC 23 700 € Au 1er janvier 2011 maison BBC 39 500 € 14 Les propositions concernant l’aménagement d’un régime transitoire… L’Union a été vigilante afin qu’il n’y ait pas de période de jachère entre l’ancien dispositif (cumul PTZ et crédit d’impôt intérêts d’emprunt) et le nouveau (exclusivement composé du PTZ +). Elle a demandé au cabinet de Benoist APPARU l’aménagement d’un régime transitoire afin que les clients, ayant signé un CCMI antérieurement à l’entrée en vigueur du nouveau dispositif mais dont la DROC n’intervient qu’après le 01/01/20111, puissent continuer à bénéficier de l’ancienne réglementation et notamment de la déductibilité des intérêts d’emprunt. Ainsi, l’Union des Maisons Françaises, qui est la seule à avoir fait une proposition très rapide et aussi précise sur le sujet a été entendue et le projet de Loi de Finances présenté le 29 septembre 2010 en Conseil des Ministres prévoit que les dispositions actuelles sur la déductibilité des intérêts d’emprunt « s’appliquent aux opérations pour lesquelles chacun des prêts concourant à leur financement a fait l’objet d’une offre de prêt émise avant le 1er janvier 2011, sous réserve que l’acquisition du logement achevé ou en l’état futur d’achèvement intervienne au plus tard le 30 septembre 2011 ou, s’agissant d’opérations de construction de logements, que la déclaration d’ouverture de chantier intervienne au plus tard à la même date. » Concrètement, si des personnes construisant une maison individuelle dans le cadre d’un CCMI ont obtenu l’ensemble de leurs offres de prêts avant le 31 décembre 2010, et que la DROC intervient au plus tard le 30 septembre 2011, ils pourront bénéficier : - Du crédit d’impôt (de base ou majoré si le logement est BBC) sur le revenu au titre des intérêts des prêts contractés en vue de la construction d’un logement affecté à leur habitation principale ; - Et, s’ils sont éligibles, du PTZ semi-doublé, éventuellement majoré de 15 000 ou 20 000 euros si le logement est BBC, à la condition toutefois que l’offre de prêt PTZ émise au plus tard le 31/12/2010 soit acceptée par le client avant le 1er juillet 2011 et que les fonds aient été mis à disposition de l’emprunteur en totalité ou en partie avant le 1er juillet 2012 (car au-delà de ces dates, le PTZ ancienne version n’ouvre plus droit au crédit d’impôt pour l’établissement prêteur). 15 Le dernier Baromètre CSA/Union des Maisons Françaises (février 2011, vague 9) Depuis 2008, l’Union des Maisons Françaises développe avec l’Institut CSA un baromètre afin de prendre le pouls de l’opinion des Français sur les problématiques liées à la maison en particulier, et à l’habitat de façon générale. Cet outil permet de mesurer régulièrement les intentions des Français d’acheter ou de faire construire une maison, en fonction du contexte économique. Le dernier Baromètre a été mené les 17 et 18 janvier 2011 par téléphone, auprès d’un échantillon représentatif de la population française (18 ans et plus, hors retraités). Les 3 thèmes retenus pour cette dernière vague sont les suivants : Intentions d’achat d’une maison Opinion sur les aides de l’Etat face à la densité démographique Accession à la propriété : l’habitation préférée 1er thème: La volonté d’acheter ou de faire construire une maison Malgré la crise les intentions d’acheter ou de faire construire une maison restent fortes puisque 1 Français sur 3 sont positifs. Après avoir connu une hausse entre février 2009 et février 2010, cet indicateur s’est stabilisé en février 2011. Cependant, il est préoccupant de constater que les intentions à court terme (moins d’un an) ne retrouvent pas les niveaux d’avant la crise (août 2008). Les 35 / 49 ans qui représentent le cœur du marché restent frileux. L’Observatoire du Crédit aux ménages montre d’ailleurs bien que la prise d’un crédit immobilier fait encore très peur aux français (4,8% des ménages ont l’intention de souscrire un crédit immobilier dans les 6 prochains mois). Il s’agit de l’anticipation la plus basse depuis 2001. Ce sont les jeunes (18/34 ans) qui sont les plus ouverts et les moins craintifs (58% pour les 18-24 ans et 54% pour les 25-34 ans). Un résultat qui correspond bien à l’enquête menée par FONDAPOL 1 sur la jeunesse française (16/29 ans), qui détient le record mondial pour l’acquisition de l’habitat (68%). Enfin, il est à noter que cet indicateur est plus faible dans les régions Méditerranée (22%) et Nord (23%) ainsi que dans les communes rurales (26%). 1 Enquête : 2011, la jeunesse du monde, par Fondapol, le 18 janvier 2011, une grande enquête conçue par la Fondation pour l’innovation politique sous la direction de Dominique Reynié et réalisée par le groupe TNS Opinion. Conduite dans 25 pays auprès de 32700 personnes, elle nous éclaire sur les manières de vivre, les opinions et les aspirations des jeunes des cinq continents. 16 2ème thème: L’opinion sur les aides de l’Etat à l’accession à la propriété et la densité des zones d’habitation Dans leur grande majorité (83%), les Français de 18 ans et plus (hors retraités) sont d’accord avec le fait de privilégier les zones moins peuplées dans l’octroi des aides à l’accession de la propriété. Ainsi, donner du foncier pour construire dans les zones moins denses et aider ceux qui souhaitent s’y installer, est perçu par les Français comme quelque chose allant dans le sens de l’avenir. Même les habitants des zones denses sont 80% à penser que les aides devraient d’abord profiter à ceux des zones moins denses. Cette opinion est encore plus prononcée chez ceux qui sont les moins privilégiés et attendent donc des aides : - les CSP- : 86% - les locataires: 87% Au niveau des régions, l’Est bat les records avec : 92%. 3ème thème: Le type d’habitat préféré La maison à faire construire est la forme d’habitat préférée par près d’un français sur deux (48%). Ceci est encore plus fort auprès des CSP- (52%), des personnes habitant déjà dans une maison (55%), dans la région Ouest (58%) ou dans une commune rurale de moins de 2 000 habitants (60%). La région la plus atypique reste l’Ile de France (sensibilité à la difficulté de construction dans leur région). L’achat d’un habitat ancien remis aux normes du Grenelle de l’environnement arrive en deuxième position (28%). Ceci montre la prise de conscience de la dimension environnementale. Les cadres et professions intellectuelles sont 32% à opter pour cet habitat (vs 35% pour la construction d’une maison). Ensuite, arrivent de façon proche l’habitat sans rénovation (12%) et l’appartement dans une promotion immobilière (11%). Ce dernier attire 20% des jeunes de 18/24 ans. 17