Samah ARNOUNI Aix-Marseille Université Art nouveau à Séoul La

Transcription

Samah ARNOUNI Aix-Marseille Université Art nouveau à Séoul La
Samah ARNOUNI
Aix-Marseille Université
Art nouveau à Séoul
La Corée, longtemps surnommée « Le Royaume ermite » par l’Occident, n’a pas
vraiment connu l’influence du style Art nouveau sur l’architecture de ses
édifices. Cependant, le pays ayant été colonisé par le Japon entre 1905 et 1945,
il existe quelques bâtiments de style éclectique, alliant architecture baroque et
éléments décoratifs de style Art nouveau. Le plus exemple est le temple de
Cheondogyo, situé en plein cœur du quartier traditionnel de Séoul. Cet édifice,
construit entre 1918 et 1921 et dessiné par l’architecte japonais Nakamura
Yoshibei faisait partie, à son époque, des trois plus beaux édifices de la ville.
Jean BAFFIE
CNRS, IrAsia,
L’Art Nouveau en Thaïlande : une affaire germano-italienne
L’introduction de l’Art nouveau au Siam (Thaïlande) fut possible à un moment où
la politique de modernisation dans quasiment tous les domaines n’avait plus guère
à accepter des compromissions avec les partisans de la tradition. Après ses
voyages en Europe, le roi Chulalongkorn (1868-1910) voulait européaniser son
pays ; lui succéda le roi Vajiravudh (1910-1925), un roi presque entièrement
formé en Europe, féru de littérature et des arts de la scène. L’architecture et la
décoration intérieure connurent un développement prodigieux sous Chulalongkorn
avec la construction de dizaines de palais pour loger ses très nombreux enfants.
Ce sont essentiellement des architectes et artistes italiens et allemands qui
introduisirent le style Art nouveau au Siam. Le peintre Galileo Chini (1873-1956),
au Siam entre 1911 et 1914, et son élève Carlo Rigoli (1883-1962), actif au Siam
pendant tout le règne de Vajiravudh, ont particulièrement bien réussi à
orientaliser l’Art nouveau.
____________________________________________________________
Ingeborg BECKER
Bröhan Museum, Berlin
Poetry and technique: Japanese influence in Scandinavian porcelain at the
turn of the century 1900
Introduction and background
As an aesthetic role model, Japan has played a key role for the artists of
northern Europe. As early as 1885, the pivotal publication by Karl Madsen
“Japansk Malerkunst” appeared in Copenhagen. In 1886, Arnold Krog, the
painter, sculptor and since 1885 the artistic director of the Royal Copenhagen
Porcelain Factory, travelled to Paris to visit the gallery of the Japanese dealer
Siegfried Bing. Krog was accompanied by the Japanese collector William
Salomonsen and they toured Bing's rich collections of Japanese wood carvings
and handicrafts. His collection of woodcut books, as well as the periodical “Le
Japon Artistique” published by Bing in 1889 ff., that were to be found there are
testament to his enthusiasm.
Implementation
Under Krog's leadership, the artistic program of the Royal Copenhagen
underwent a major surge in innovation. After 1888, the first porcelain in the new
Japanese style for the “Northern Exhibition” in Copenhagen where he would
present his Japanese objects in his own pavilion. In the period that followed,
Bing became a great broker of the new northern porcelain art.
In the final decade of the 19th century, the Danish porcelain from the Royal
Copenhagen became a paragon of the art nouveau in porcelain for all other
manufacturers as a result of its Japanese decorative work and forms.
Poésie et technique: L'influence japonaise sur l'art de la peinture sur
porcelaine scandinave au tournant du 19è siècle
Introduction et antécédents
L‘art du Japon commença à s'imposer comme modèle esthétique chez les artistes
de l'hémisphère septentrionale aussi. En 1885 déjà, Karl Madsen fit paraître sa
publication fondamentale "Japansk Malerkunst" à Copenhague. En 1886, Arnold
Krog, peintre, sculpteur et directeur artistique de la Manufacture Royale de
Porcelaine de Copenhague depuis 1885, se rendit à Paris pour visiter la galerie de
Siegfried Bing, marchand d'objets d'art japonais. Arnold Krog voyagea en
compagnie de William Salomonsen, collectionneur d'objets d'art japonais. Ils
visitèrent la riche collection de gravures sur bois et d'objets de l'artisanat
d'art japonais de Siegfried Bing. Sa collection d'œuvres sur les gravures sur
bois et le périodique "Le Japon Artistique" publié par ses soins en 1889 et dans
les années suivantes (éditions conservées dans la manufacture) témoignent de
son enthousiasme.
Mise en œuvre
Sous la direction d'Arnold Krog, le programme artistique de la manufacture
"Royal Copenhagen" vit une poussée d'innovation incroyable. Depuis 1888, les
premières porcelaines au style japoniste furent mises sur le marché. Dans ce
contexte, on invita Siegfried Bing à présenter ses objets d'art japonais dans son
propre pavillon à l'occasion du "Salon Nordique" de Copenhague. Par la suite,
Siegfried Bing fut le grand ambassadeur du nouvel art de la peinture sur
porcelaine nordique.
Au cours de la dernière décennie du 19è siècle, les porcelaines danoises de la
manufacture "Royal Copenhagen" devenaient le grand modèle de la porcelaine de
l'Art nouveau dans toutes les autres manufactures de porcelaine à l'échelon
européen de par leurs décors et formes japonistes.
____________________________________________________________
Ernestine CARREIRA
Aix-Marseille Université
Ma communication portera sur quelques aspects caractéristiques de la céramique
Art Nouveau qui ont survécu dans une des grandes capitales mondiales de
l’histoire de la céramique: Lisbonne. Bien que les premières traces de céramique
dans l’actuel territoire portugais remontent à la période de domination
musulmane (VIIIe-XIe siècles), ce furent les manufactures de Séville qui dès le
XVIe siècle ré-introduirent cet art au Portugal. Longtemps importée (Espagne,
Hollande, Chine pour la porcelaine), la production céramique s’est véritablement
enracinée au XVIIIe siècle en développant ses propres spécificités techniques
et artistiques, en particulier l’omniprésence de la monochromie du bleu/blanc
(influence chinoise et hollandaise). Cette dernière reste encore aujourd’hui une
des grandes bases de la production artisanale.
Ce fut également, et pratiquement exclusivement, par l’architecture et la
céramique (azulejo et porterie) que le Portugal participa à la fin du XIXe siècle à
la nouvelle vogue de l’Art Nouveau. Regrettablement peu étudié encore,
complètement ignoré des circuits touristiques du patrimoine artistique, l’azulejo
Art Nouveau reste pourtant une des richesses artistique des façades de
Lisbonne.
Cette communication, non élaborée par une spécialiste d’histoire de l’Art,
montrera les principales caractéristiques reconnues de la céramique Art Nouveau
au Portugal et les liens possibles que la recherche future pourra établir avec la
production et les influences asiatiques. Si le Portugal a largement été plus un
importateur de produits et concepts orientaux qu’un espace de rayonnement
dans ce domaine, il convient de ne pas oublier que les innovations techniques
portugaises en matière de céramique ont pu sans difficulté voyager de Lisbonne
à Macao jusqu’au XXe siècle.
____________________________________________________________
Sarah COULOUMA
Aix-Marseille Université
Canton et l’Art nouveau
Des commerçants étrangers s’installent à Canton (ou Guangzhou) dès le XVIe
siècle, mais c’est après la signature du traité de Nankin que les comptoirs de
négoces européens seront les plus nombreux. Des quartiers entiers se forment
alors, où les commerçants étrangers se regroupent et construisent plusieurs
édifices entre 1880 et 1920 : églises, banques, hôtels et clubs privés fleurissent.
Dans les quartiers du lac Liwan et de l’île de Shamian – aujourd’hui devenus très
touristiques –, les grandes bâtisses d’époques ont été préservées et offrent
plusieurs exemples d’architecture et de décorations relevant du courant Art
nouveau. Après un bref historique de ces quartiers, nous présenterons des
exemples concrets de la mouvance Art nouveau à Canton, principalement à partir
des ouvrages de ferronnerie que l’on y trouve.
Canton and Art nouveau
Foreign merchants started to settle in Canton (Guangzhou) in the sixteenth
century, but it was after the Treaty of Nanking that the European wholesalers
were the most numerous. Entire neighborhoods were then formed, where foreign
merchants lived together and built several buildings between 1880 and 1920:
churches, banks, hotels and private clubs flourished. In Liwan Lake District and
on Shamian Island – both areas have been transformed in touristic attractions –,
most of the mansions of this period have been preserved and they provide
several examples of Art nouveau design, in the architecture and the decorations
of the buildings. After a brief history of these areas, we will present examples
of the Art Nouveau movement in Canton, mainly found in decorative ironworks.
____________________________________________________________
Mirjam DENES,
Université Eötvös, Budapest,
Shades of Japonisme in Hungarian Set and Costume Designs
The impact of Japanese art on Europe from the second half of the nineteenth
century was not only present in fine and applied arts but in dramatic arts and
entertainment industry as well. Dramas, operas, operettas and musical comedies
were written by English, French, Italian, Spanish and Hungarian authors and
composers, all set in the exotic Japan. In my paper I discuss the effect of
Japanese art on Hungarian set and costume designs used in various plays on show
between 1886 and 1936 (beginning with the Hungarian premier of The Mikado by
Gilbert & Sullivan and finishing with The Ronins' Treasure, drama written by
Miklós Kállay and inspired by the famous Japanese story, Chūshingura). With the
help of a great amount of yet unpublished designs and archive photographs
concerning the above mentioned Hungarian performances and their visual
sources, I distinguish between different terms used in connection with Japanese
influence on European art: Japonerie, Japonaiserie and Japonisme. By doing so I
wish to show that the notion of Japonisme have had various shades in Hungarian
theatre, and that the use of each notion depended as much on the taste of the
audience as on the intentions of set and costume designers.
Les nuances du japonisme dans les décors et les costumes hongrois
L'influence de l'art japonais sur l'Europe, à partir de la seconde moitié du
XIXème siècle, n'était pas seulement présente dans les beaux-arts et les arts
appliqués mais aussi dans l’art dramatique et dans l'industrie du spectacle. Des
drames, des opéras, des opérettes et des comédies musicales ont été écrits par
des compositeurs anglais, français, italiens, espagnols et hongrois, tous étant
mises en scène dans l'environnement exotique du Japon. Mon article traite de
l'effet de l'art japonais sur les décors et les costumes utilisés dans le théâtre
hongrois entre 1886 et 1936 (en commençant par « Le Mikado » par Gilbert et
Sullivan, et en terminant par « Le trésor des Ronins », écrite par Miklós Kállay et
inspirée par la célèbre histoire japonaise, Chūshingura). En s’appuyant sur une
grande quantité de photographies, de dessins et d'archives inédits, concernant
les performances hongroises mentionnées ci-dessus et leurs sources visuelles, je
vais distinguer les différentes notions utilisées pour décrire l'influence
japonaise sur l'art européen : japonerie, japonaiserie et japonisme. Ainsi, je vais
essayer de prouver que la notion de japonisme a connu des diverses nuances dans
le théâtre hongrois, dépendant autant du goût du public que de l’intention des
décorateurs et des costumiers.
____________________________________________________________
Michel DOLINSKI
Aix-Marseille Université
L’Art nouveau à HCMV, Viêt Nam
Alors que le Viêt Nam est sous domination française, l’art nouveau qui fleurit
dans toute l’Europe, trouve aussi un écho dans cette colonie asiatique. Notre
travail explorera différentes expressions de ce mouvement dans l’espace urbain
de l'ancienne Saïgon, aujourd'hui Ho Chi Minh Ville.
____________________________________________________________
Katalin GELLER,
Institut d’Histoire de l’Art de l’Académie des Sciences,Budapest, Hongrie
Un modèle centre-européen du japonisme
L’étude présente la diversité des oeuvres nées sous l'impact du japonisme en
Hongrie au tournant du 19e et 20e siècle ainsi que leurs traits caractéristiques à
peine étudiés. Il n'y avait pas d’artistes hongrois dont le style était fortement
influencé par l'art japonais. L'impact du japonisme a pourtant contribué au
renouvellement de l'art en Hongrie. L'épanouissement du japonisme après 1900
en Hongrie se caractérise par le fait qu’il est arrivé sur la scène artistique
hongroise, dans beaucoup de cas, par l’intermédiaire des oeuvres
impressionnistes, art nouveau et post-impressionniste, c'est-à-dire des oeuvres
de Monet, de Beardsley et de Van Gogh. Le japonisme en Hongrie avait une
interprétation spéciale aussi, basée sur la tradition romantico-nationale à la fois
historique, mythique et imaginaire concernant les origines orientales des
Magyares.
A Central-European Model of Japonisme
I would like to present the diversity of approaches and the characteristic
aesthetic features of the impact of Japonisme in Hungary at the turn of the
century. Japonisme appeared in Hungarian art in various guises, yet the topic has
not been researched up to now. There is no other Hungarian artists whose main
guiding principle would have been Japonisme, still Japonisme greatly contributed
to the rejuvenation of Hungarian art. After 1900 what characterised flourishing
Japonisme here was the fact that it was propagated by Impressionist, Art
Nouveau and Post-Impessionist painters and graphic artists, like Monet, Van
Gogh and Beardsley who all played an important mediating role. Japonisme also
had a special regional interpretation based on the historical, mythical and
imaginative tradition related to the oriental roots of Hungarians.
____________________________________________________________
Olivier JUSTAFRE,
Archives départementales des Côtes d'Armor
Les reliures japonisantes (1885-1900) : passerelle entre japonisme et art
nouveau ?
Il peut sembler surprenant que jusqu’à présent les reliures japonisantes n’aient
jamais fait l’objet d’une étude spécifique. Fort prisées dès le milieu des années
1880, et ce notamment grâce à l’influence d’éminents bibliophiles tels que les
frères Goncourt, Philippe Burty ou encore Octave Uzanne, l’engouement qu’elles
suscitèrent fut aussi intense que bref. Nous présenterons l’histoire et les
techniques de fabrication de ce matériau habituellement décrit par les
bibliophiles comme un « cuir japonais » et qui n’a en réalité de cuir que le nom.
Nous nous pencherons ensuite sur sa commercialisation en Europe, et tout
particulièrement en France où Samuel Bing, notamment, sut faire découvrir et
apprécier cette matière. En s’appuyant entre autres sur le cas très révélateur du
Miroir du Monde d’Octave Uzanne, nous entreverrons la grande diversité des
types de « cuirs japonisants » qu’il est possible de rencontrer.
Enfin, nous aborderons les liens qui unissent, dans le milieu de la bibliophilie,
japonisme et art nouveau.
Japanese bindings (1885-1900) : a link between "japonisme" and "art
nouveau" ?
It may be surprising that the Japanese bindings have not been studied until
these days. Specially appreciated from the middle of the 1880's, thanks to the
influence of eminent bibliophiles such as the Goncourt brothers, Philippe Burty
or Octave Uzanne. This enthousiasm was as intense as brief. We'll introduce the
history and the way of making this kind of material usually describe as
"Japanese leather" by the bibliophiles. In fact, this is not leather at all. Then,
we'll talk about its marketing in Europe and especially in France where Samuel
Bing revealed and created a real enthousiasm for this material. With the help of
the very significant case of the Octave Uzanne’s book " le Miroir du monde",
we'll see the large variety of "Japanese leathers" types that may exist.
Finally, we'll approach the connections between "japonisme" and "art nouveau" in
the little world of the bibliophiles.
____________________________________________________________
Katalin KESERU
Institut d’Histoire de l’Art, Université Eötvös Lớrảnd, Budapest, Hongrie.
Indian-Hungarian Style of Art Nouveau Architecture in Hungary
The openness of Western Art Nouveau could be represented by the canonization
of different kinds of art into the realm of European high culture. At the same
time, European art has got several ‘new’ ideas from the different cultural
traditions such as art of the peasants and Eastern nations.
Regarding architecture, Ödön Lechner was one of the early representatives of
the Hungarian Art Nouveau movement. For Lechner – having studies in Berlin,
practiced in France, as well as completed tours in Italy and Great Britain – his
flowering period, in the two decades at the turn of the century, coincided with
that of the nation, which was working out its own ‘language’, stumbling out of the
past and eager to communicate with the world. Regarding architecture as a
national vital sign, Lechner showcased the range of Hungarian culture in his
buildings with their architectural forms, plastic arrangement, special materials
(ceramics), and his motifs of peasant art, Eastern in origin according to the
researches of the time on the past of the Magyar. He combines folk and Indian
elements with the use of historical European forms and modern materials at his
time, such as steel, glass, pirogranit and concret.
By revaluating vernacular motifs, he elevated them and placed them into the
realm of monumental architecture. By searching for a connection between
Eastern ornamentation and European forms he and his followers created a
special Indianism in architecture and also a bridge between the western and
eastern perceptions of architecture.
____________________________________________________________
Shiyan LI
AixMarseille Université
La beauté du diable de Beardsley et sa réception en Chine
Aubrey Beardsley est considéré comme l'un des contributeurs importants de
l'Art Nouveau. On sait que ses illustrations ont été en partie inspirées par l'art
japonais. Je voudrais aussi montrer que, dans les années 1920, ses oeuvres sont
introduites en Chine dans le milieu littéraire où elles exercent une séduction
remarquable. Mon intervention consistera à élucider la manière dont Beardsley
utilise les ressources de l'Ukiyoe (quels sont les éléments plastiques de l'art
japonais retenus par Beardsley ? N'y-a-t-il pas une concordance de pensée entre
un Beardsley qui provoque le « grotesque » et un Hokusai qui évoque l'« enfer »
?) D'autre part, j'aborderai dans un deuxième temps la réception de l'art de
Beardsley par les écrivains chinois dans les années 1920. Pourquoi Lu Xun, qui
pourtant préconisait un art engagé (par exemple, celui de Käthe Kollwitz) a publié
un recueil de douze dessins de Beardsley en évoquant leur « beauté diabolique »
? Quels sont les enjeux de cette publication ? Pour quelle raison l'art de
Beardsley disparaît dans les années 1930 de la scène chinoise ? Les lettrés
chinois de cette époque ne détectent-ils pas une sensibilité décadente chez cet
artiste qui serait potentiellement dangereuse pour la construction d'une
modernité chinoise ? Autour de l'oeuvre de Beardsley on s'aventurera à mettre
en lumière un jeu d'emprunts, d'échanges mutuels entre l'Occident et
l'ExtrêmeOrient par lesquels l'histoire se constitue, les regards se croisent.
Beardsley's beauty of devil and its reception in China
Aubrey Beardsley is considered as one of the most important contributors to
Art Nouveau. We know that his illustrations were partly inspired by Japanese
art. I also want to show that, in the 1920s, his works were introduced in China
into the literary world in which they had a remarkable attraction. My paper will
elucidate how Beardsley used the resources of the Ukiyoe (what were the visual
elements of Japanese art held by Beardsley? Was there a concordance between
Beardsley’s "grotesque" and Hokusai’s "hell"?) On the other hand, I will discuss
in a second time the reception of Beardsley's art by Chinese writers in the
1920s. Why Lu Xun, who supported a political commitment (like in Käthe
Kollwitz's art) published a collection of twelve drawings of Beardsley and
mentioned their "diabolical beauty"? What were the stakes of this publication?
Why Beardsley's art disappeared in the 1930s on the Chinese scene? Did
Chinese scholars of that time detect in this art a sensibility of decadence which
would be potentially dangerous for the construction of a chinese modernity?
Around the Beardsley’s work we will venture to highlight a set of loans, the
mutual exchanges between the West and the Far East’s cultures by which the
cultural history developped and the gazes intersected.
____________________________________________________________
Pierre MARTIN
Aix-Marseille Université
La culture de Taiwan, le carreau de pavement asiatique et l’Art Nouveau
européen
Au tournant du siècle et jusqu'à la 2e guerre mondiale, les Japonais se mettront
à la production de carreaux colorés souvent très influencés par l’Art Nouveau
européen, d’abord sous forme de copies manifestes de modèles européens et
surtout anglais, puis peu à peu développant des iconographies et un style de plus
en plus originaux. Ces carreaux ne seront pas très populaires auprès des
Japonais mais vont en revanche connaître un engouement extraordinaire auprès
d’autres communautés, par exemple la communauté chinoise en Asie. Je
présenterai plusieurs exemples de ces carreaux japonais et leur utilisation
originale et particulière à Taiwan en architecture et dans la vie de tous les jours.
The Culture of Taiwan, Tile Pavement in Asia and European Art Nouveau
At the turn of the century until the Second World War the Japanese will
produce colored tiles often heavily influenced by European Art Nouveau, first as
obvious copies of European and English models, then developing little by little an
iconography and a style much more original. These tiles were not very popular
with the Japanese but will be very well received in other communities, for
example the Chinese community in Asia. I will present several examples of these
tiles and their original and particular use in Taiwan in architecture and everyday
life.
____________________________________________________________
Pierre MARTIN
L’essor économique de Montréal et l’Art Nouveau au tournant du 20e siècle
Au tournant du 20e siècle, Montréal est la capitale économique du tout nouveau
Canada fondé en 1867. L’Art Nouveau, européen mais aussi américain (Tiffany,
etc.), sera utilisé par l’élite anglaise de Montréal pour montrer leurs succès. Je
présenterai des exemples d’Art Nouveau en architecture et aussi en art
décoratif que l’on retrouve à Montréal.
The economic growth of Montreal and Art Nouveau at the turn of the 20th
century
At the turn of the 20th century, Montreal is the economic capital of the newly
founded Canada in 1867. The European but also American Art Nouveau (Tiffany,
etc.) will be used by the English-speaking elite of the city to show their success.
I will present examples of Art Nouveau architecture and decorative art as found
in Montreal.
____________________________________________________________
Breda MIHELIC
Institut d’urbanisme de la RS Ljubljana, Slovenia
RIFFAUD-BUFFAT Anne-Sophie,
Réseau Art Nouveau Network, Bruxelles, Belgique
14 ANS DU RESEAU ART NOUVEAU NETWORK
L’idée de créer un réseau européen pour encourager les recherches, la
promotion et la préservation du patrimoine Art nouveau au niveau paneuropéen, a
été lancée par la Direction des Monuments et des Sites de la Région bruxelloise
en 1998. Le réseau, qui réunissait 7 villes européennes il y a 14 ans, rassemble
aujourd’hui 22 villes au sein d’une association de réputation internationale.
L’objet de la conférence est la présentation des activités du réseau, des trois
grands projets réalisés depuis sa fondation dans le cadre du programme Culture
2000, et du quatrième en cours. Ce projet européen intitulé « Art nouveau &
écologie » (2010-2015) propose un focus sur l’inspiration qu’a été la nature pour
ce mouvement, notamment à travers l’exposition itinérante « Natures de l’Art
nouveau », déclinée en deux fac-similés, qui sera inaugurée à Helsinki et
Bruxelles début octobre 2013. Soutenu par le programme Culture 2007-2013 de
la Commission européenne, ce projet permet également au Réseau d'organiser
des colloques, des échanges entre professionnels européens et des outils
pédagogiques.
Cette présentation exposera également les opportunités de travailler ensemble
en groupe et dans un contexte aussi différencié, évoquera les possibilités de
coopération et de financement et présentera les projets pour le futur.
Elizabeth NAUDOU
Aix-Marseille Université
« Palais princiers et Art nouveau en Inde »
L’Art nouveau a été introduit en Inde sous l’influence des architectes européens,
maîtres d’œuvre des palais princiers datant de la fin du XIXe et du début du
XXe siècle. Les diverses techniques liées au travail de l’émail, du bois, du verre
et du fer ont été appliquées à la décoration intérieure de ces riches demeures,
en privilégiant les motifs et thèmes iconographiques de la mythologie hindoue.
Les grandes dynasties de maharajas et maharanis ont privilégié les
représentations religieuses sur les parois de leurs palais dans un nouveau style
d’art, unique, en réaffirmant ainsi leur
souveraineté suprême et leur
appartenance au monde des dieux.
____________________________________________________________
Marielle RICHON
Consultante, Unesco
Art Nouveau and the World Heritage Convention
Introduction: Brief Description of the World Heritage Convention and its
paradigm, the Outstanding Universal Value (OUV).
Analysis of Art Nouveau in the World Heritage List and National Tentative
Lists. Is Art Nouveau well represented? How should it be represented? Which
types of Art Nouveau styles are represented on the World Heritage List.
Analysis of the National Tentative Lists. Which States Parties are integrating
Art Nouveau into their national strategies?
Are there future serial nominations including Art Nouveau properties?
Which Art Nouveau properties which do not appear yet in Tentative Lists could
have the OUV and justify their nomination for inscription on the World Heritage
List?
Conclusion
L'Art Nouveau et la Convention du patrimoine mondial
Introduction: Brève description de la Convention du patrimoine mondial et son
paradygme la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE)
Analyse de l'Art Nouveau dans la Liste du patrimoine mondial et dans les listes
indicatives nationales. L'Art Nouveau y est-il bien représenté? Quels styles
d'Art Nouveau sont représentés dans la Liste du patrimoine mondial.
Analyse des listes indicatives nationales. Quels Etats parties ont intégré l'Art
nouveau dans leurs stratégies nationales?
Existe-t-il des propositions d'inscriptions futures comprenant des biens Art
Nouveau?
Quels biens Art Nouveau ne figurant pas encore sur les listes indicatives
pourraient posséder la VUE et justifier leur proposition d'inscription sur la Liste
du patrimoine mondial?
Conclusion
____________________________________________________________
Christine SHIMIZU
Musée Cernuschi, Paris.
L’Art Nouveau au Japon : un exemple de réappropriation artistique
L’adaptation de schémas artistiques japonais en France donna naissance à l’Art
Nouveau. Venus à l’Exposition universelle de Paris de 1900, des artistes japonais
découvrirent cette interprétation et rapportèrent chez eux des affiches et des
imprimés de l’Exposition. Ce style fut adopté par des peintres, des décorateurs,
des céramistes. L’assimilation fut rapide, car il s’agissait parfois d’un retour de
formes et de thèmes propres à l’art japonais. Au cours de cette présentation,
nous montrerons comment les artistes japonais retrouvèrent leurs traditions au
travers du prisme de l’Art Nouveau occidental. Les thèmes, les compositions et
les stylisations seront ici abordés.
____________________________________________________________
Mika TANAKA
Faculté des Sciences et Technologie, Tokyo,
Les architectes japonais et l’Art nouveau
Je présenterai deux grands architectes japonais qui ont exploité les motifs de l’Art
Nouveau au Japon dans l’architecture japonaise à l’époque Meiji (1868-1912) et
Taisho (1912-1926) après s’être initiés aux styles occidentaux au cours de leurs
études et voyages en Europe. Il s’agit de Kingo Tatsuno (1854-1919) et Goichi
Takeda (1872-1938), l’un de ses disciples.
Japanese architects and Art nouveau
I will introduce two major Japanese architects who had operated the style of Art
Nouveau in Japan on japanese architecture in Meiji (1868-1912) and Taisho (19121926), after their studies in europeen styles through their travels in Europe. They are
Kingo Tatsuno (1854-1919) and Goichi Takeda (1872-1938), who was one of his
disciples.
____________________________________________________________
Véronique THUIN
Université de Nice
L’art nouveau à Nice : des détails qui ont leur importance.
Si Nice est un espace où l’activité du bâtiment connaît un essor spectaculaire
dans la seconde moitié du XIXème siècle, elle n’apparaît cependant pas comme un
lieu de l’avant-garde pour la création architecturale. La ville manifeste plutôt un
certain conformisme, par delà la fantaisie « attendue » dans les stations de
villégiature. Si à la fin du XIXème siècle le style « Belle Epoque » s’impose
comme dominant et se maintient même, dans une large mesure, après la Première
Guerre mondiale, les tendances « art nouveau » ne sont cependant pas absentes.
Elles trouvent souvent leur place dans les édifices grâce aux métiers d’art, (des
ferronnerie, des vitaux, des
boiseries, des céramiques, des fresques… ) On
rencontre cependant des architectes qui tentent de donner à ces formes
nouvelles une plus grande lisibilité au travers de certains édifices. Il conviendra
de se demander dans quelle mesure ces œuvres sont liées à la présence, dans
cette ville éminemment cosmopolite, de personnages sensibilisés aux civilisations
asiatiques.
__________________________________________________________________________________ TRAN QUOC BAO,
Ecole nationale supérieure de génie civil ENSG, Hanoi, Vietnam
ART NOUVEAU ARCHITECTURE IN HANOI
The introduction mentions to the role of French quarter and Colonial architecture,
including Art Nouveau in Hanoi’s current urban space and the future planning approved
by Viet Nam government.
The research will discuss about the following questions:
-
What architects force and why did they put Art Nouveau into Ha Noi? It is an
interesting question because there are many fragments of Art Nouveau existing in
buildings of Academic style during French colonial age.
-
The process of taking shape and developing through space and timeline of Art
Nouveau in Hanoi. How was it Vietnamese adapted? How was the symbiotic in Hanoi
architecture?
-
Art Nouveau in types of building in Hanoi and their scales? What types of Art
Nouveau were commonly used in Hanoi? That may be an identity of Hanoi Art Nouveau,
due to a preliminary monitoring that Art Nouveau was performed in many buildings with
different functions and scales in various ways.
-
Evaluating the existent of Hanoi Art Nouveau architecture and the ability to
conservation these heritages in the process of Hanoi’s urban space developing.
KIẾN TRÚC ART NOUVEAU Ở HÀ NỘI
Phần mở đầu bài viết sẽ đề cập tới vai trò của Khu phố Pháp và kiến trúc Pháp thuộc
(architecture colonial) trong đó có kiến trúc Art Nouveau đối với không gian đô
thị Hà Nội hiện nay và quy hoạch Hà Nội trong tương lai đã được chính phủ Việt
Nam phê duyệt.
Phần nghiên cứu sẽ đề cập tới các vấn đề (question) sau:
-
Những thế lực kiến trúc sư nào và vì sao họ lại đưa phong cách Art Nouveau
vào Hà Nội? Đây là vấn đề khá thú vị vì có rất nhiều chi tiết (fragment) Art
Nouveau hiện tồn tại ở các công trình kiến trúc theo phong cách Kinh viện (style
académique) thời Pháp thuộc.
-
Quá trình hình thành và phát triển theo thời gian và không gian của Kiến
trúc Art Nouveau ở Hà Nội. Art Nouveau ở Hà Nội đã được Việt Nam hóa như thế
nào, hiện tượng cộng sinh (symbiose) trong kiến trúc ở Hà Nội?
-
Kiến trúc Art Nouveau ở các thể loại công trình và quy mô công trình ở Hà
Nội, các hình thức (type) Art Nouveau nào được được sử dụng nhiều ở Hà Nội? Đây
có thể là một nét đặc trưng của Kiến trúc Art Nouveau Hà Nội, vì theo quan sát sơ
bộ phong cách Art Nouveau được thể hiện ở nhiều công trình có công năng khác
nhau, có quy mô khác nhau dưới nhiều hình thức khác nhau.
-
Đánh giá hiện trạng Kiến trúc Art Nouveau ở Hà Nội và khả năng bảo tồn di
sản Kiến trúc Art Nouveau trong quá trình phát triển không gian đô thị Hà Nội.
___________________________________________________________________
Jos VANDENBREEDEN
Architecture Archive – Belgique,
La nature et les structures dans l’architecture de l’Art nouveau. Influences
japonaises dans la conception de l’espace de Victor Horta
La période à partir de 1880 est marquée par une fascination pour différentes formes
de l’art japonais et de l’architecture japonaise, fascination qui se fait jour
parallèlement à l’avant-gardisme belge. Émile Tassel, l’un des premiers clients de
Victor Horta, possédait une riche collection d’art japonais, doublée d’une bibliothèque
de référence complète. L’art japonais évoque la nature ; de même, la maison
japonaise séjourne tout près de la nature, l’absorbe et lui répond. Un intérieur
japonais ne requiert pas seulement la présence physique de l’homme, mais tout
autant sa participation intellectuelle. La maison japonaise traditionnelle est constituée
d’une ossature en bois dont les vides sont comblés par des parois légères, fixes ou
coulissantes. Des parois coulissantes donnant sur l’extérieur font pour ainsi dire
entrer la nature au sein de la maison. Elles créent ainsi un espace intermédiaire (un
espace de transition) entre l’extérieur et l’intérieur. Par un « retournement », Horta
prend ces principes japonais pour ainsi dire à rebours en faisant de l’intérieur de la
maison de ville un milieu naturel. L’évocation de la nature vivante est en effet l’un
des éléments les plus fondamentaux de son architecture, élément dans lequel les
influences japonaises sont prégnantes. Parce que ses habitations ne sont portés que
par une ossature métallique, Horta est en mesure de développer un système
constructif inédit. Aux murs non porteurs, il peut substituer des parois légères, des
vitraux, des panneaux coulissants. C’est ainsi qu’il met au point un ‘plan libre’,
reposant sur un système constructif et spatial. Cependant, et bien que la plupart des
aspects formels de l’oeuvre de Horta puissent être mis en relation avec l’influence
japonisante, j’estime qu’il s’agit avant tout chez lui d’une influence sur le plan
conceptuel.
The nature and structures in the architecture of the Art Nouveau. Japanese
influences in the space’s design of Victor Horta
The period from 1880 was characterized in Belgium by a fascination with different
forms of Japanese art and architecture, which were related to Belgian avant-gardism.
One of Victor Horta’s first clients, Emile Tassel, had an important collection of
Japanese art. Japanese art evokes nature, but the ultimate goal of the Japanese
house is closeness to nature. For him Life meant Nature and for the sake of the
occupants’ well-being in the house of his creation, he believed that the entire creative
process should be about Nature. The Japanese house consists of a wooden frame,
which is subsequently filled with lightweight panels and opaque sliding panels.
Outside walls which slide open seem to bring nature indoors. An intermediate area or
buffer is created between outside and inside. The Japanese garden is designed to be
seen from the house. Horta seems to turn this principle around to create a ‘natural
environment’ inside the town house. Every interior is a strange and closed paradise,
a symbiosis of eclectically assembled spatial concepts and of ‘living nature’. The
Japanese influence manifests itself not only in the wall paintings and lead glass
windows, but also in the use of a metal frame, of lightweight panels (‘plan libre’) and
even sliding panels. Walls no longer served a load-bearing purpose. They were
replaced by dividing walls, stained-glass walls and sliding panels.The occupant feels
part of nature. Horta whispers to us that, starting from a reflection about rhythms and
colours in living nature, the creative processes of Architecture can bring about a
regenerative vitalism.
____________________________________________________________
Fernando NAKPIL-ZIALCITA, Erik AKPEDONU
Université ATENEO de Manille, Philippines
Philippines FILIPINO ARCHITECTURE OF THE FIN DE SIèCLE
Part of the paper will describe the context that facilitated the florescence of
Art Nouveau in the islands – the affinity felt by educated Filipinos towards Paris
and Kyoto in 1890-1920. The Filipino bourgeoisie sent their sons to Paris for
higher education. Following the opening of Japan to the world in 1853, Japanese
began to migrate once again to the Philippines where they became popular as
carpenters. The confluence of the two poles, Paris and Kyoto, can be felt in
Filipino poetry written in Spanish of the period, in paintings, and in architecture.
Two types of structures that manifest Art Nouveau influences in the Philippines
are:
1) office buildings and 2) houses. After the US took over
in 1898,
reinforced concrete became more common. Because of its pliability, it
encouraged Art Nouveau influences to appear in the new multi-story buildings. In
domestic architecture, the new style manifested itself in two ways: 1) as a total
approach to design and 2) as a decorative style. Houses began to be designed as
an ensemble where both furniture and architecture constituted a single style
with vegetal curves, full rounded curves, and irregular whiplash shapes at times
accented with rectangular geometric forms.
___________________________________________________________________
Chantal ZHENG
Aix-Marseille Université
L’engouement pour le vitrail Art nouveau en Asie de l’Est et du Sud-est au
cours du premier quart du XXème siècle
Au tournant du XXème siècle, en Asie de l’Est et du Sud-Est on voit apparaître
un style architectural inspiré de l’Europe qui plaît beaucoup aux bourgeoisies
locales. Ces développements architecturaux qui s’avèrent une très originale
synthèse d’éléments néo-classiques, néo-gothiques, baroques ou palladiens,
dévoilent aussi une très intéressante illustration du vitrail de style Art nouveau.
A travers plusieurs exemples pris en Chine et notamment dans l’île de Gulangyu
au large d’Amoy ou au Japon, un essai de typologie sera esquissé tandis que l’on
tentera de reconstituer l’histoire de cet art dans le contexte asiatique.
People’s interest in Art Nouveau Stained Glass in East and South-east Asia
in the early 20th century
At the turn of the 20th century, in both East and South-East Asia, an
architectural style inspired by Europe emerges and appeals to local bourgeoisies.
Those architectural spreadings being a very original combination of neo-classic,
neo-Gothic, baroque or Palladio elements also reveal an interesting illustration of
the Art Nouveau stained glass. First, I will undertake an attempt of a typology
through several examples observed in China and in particular on the island of
Gulangyu off the Amoy coast or in Japan. Then, I will try to reconstitute the
history of this art in the Asian context.