Démocratique du Congo République Démocratique du
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Démocratique du Congo République Démocratique du
C O M M U N I Q U É Joseph Kabila Kabange veut instituer une paix durable en République Démocratique du Congo SON AMBITION EST GRANDE MAIS TOUT EST POSSIBLE DANS UN PAYS OÙ TOUT RESTE À FAIRE ■ Le 6 décembre 2006 restera gravé dans l’histoire de la république Démocratique du Congo. Joseph Kabila Kabange lève la main droite, saisit le drapeau de son pays de la gauche et prête serment. Il devient le premier président, élu au suffrage universel direct, de la 3ème république. À Kinshasa, au palais de la nation, devant une foule en effervescence, il lance : « Les Congolais doivent travailler ensemble dans un esprit de réconciliation nationale ». Les mots sont lâchés, cinq chantiers sont envisagés : les infrastructures, la création d’emplois, le logement, l’eau et l’électricité, la santé et l’éducation. En faisant ce choix démocratique, c’est tout le peuple congolais qui veut tirer un trait sur les périodes chaotiques de son histoire : le premier coup de force de Joseph Désiré Mobutu le 16 septembre 1960, puis sa prise de pouvoir total en novembre 1965. Le temps de la grande crise économique en 1986. Le premier pillage de Kinshasa courant 91. Ou encore la guerre de libération de 96 à 1997, qui fit couler le sang des enfants soldats, jusqu’à l’investiture en mai 97 de Laurent Désiré Kabila. Plus tard, la sanglante guerre civile de l’occupation de 1998 à 2003 se terminera par la mise en place des institutions de transition. Tant de conflits qui ont coûté si cher au pays, aussi bien en vies humaines qu’au niveau économique. 1 C O M M U N I Q U É Un an jour pour jour après son élection, le président a fait son bilan d’étape devant l’Assemblée Nationale et le Sénat : « Le pays s’est doté de toutes les institutions opérationnelles dignes d’un Etat moderne » a-t-il expliqué en préambule. Au sujet des exactions au nord et sud Kivu, Joseph Kabila est resté ferme : « Nous devons impérativement et urgemment mettre fin à ces souffrances » la pacification est proche selon lui. Il a ensuite parlé de la relance économique, qui affiche des indices encourageants. Lors de son discours, il a cité aussi les projets prioritaires : modernisation des aéroports, construction d’une autoroute, restauration des voiries urbaines sur une longueur de 450 km, construction d’hôtels cinq étoiles de classe internationale, démarrage du programme de développement des infrastructures sociales. Tout un programme pour une nation, qui ne demande qu’à montrer son vrai visage. Celui d’une terre accueillante où tous les rêves sont permis. Le nouvel Eldorado de l’Afrique Centrale LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO EST EN PLEINE MUTATION. LE TEMPS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EST VENU ! Chiffres clés Superficie : 2 345 410 km2. Population : 64 millions d’habitants dont 40 % de moins de 15 ans. Urbanisation : 37 %. Espérance de vie : 48 ans. Langue officielle : Français. Langues Nationales : Lingala, kikongo, Tshiluba et Kiswahili. Principales villes : Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani. Principales ethnies : les Bantous 80 %, les Soudanais, les Nilotiques, les Chamites, les Pygmées. Densité : 28 habitants au km2. Alphabétisation : 80 %. Monnaie : franc congolais. Religions : catholicisme 52 %, protestantisme 20 %, kimbanguisme 10 %, iIslam 3 %, divers 15 %. Climat : pour les régions de l'Équateur, un climat chaud et équatorial tout au long de 2 l'année, température rarement en dessous de 20 °. Dans le nordest et le sud-est, à proximité des montagnes, on trouvera un climat de montagne tempéré avec des températures parfois fraîches. Du côté des grands lacs, un climat méditerranéen s’impose toute l'année. Température moyenne : 24 °. PIB en milliards de USD : 6. Taux de croissance : 7 %. Inflation : 12 %. Ressources agricoles : canne à sucre, maïs, arachide, riz, huile de palme, coton, thé, tabac, cacao, plantain, manioc, café. Ressources naturelles : cobalt, pétrole, diamants, étain, or, argent, zinc, manganèse, tungstène, cadmium, charbon, cuivre, bois, méthane, bauxite. Frontières : Soudan, Angola, Zambie, Tanzanie, Centrafrique, Congo, Ouganda, Burundi, Rwanda. ■ Une terre luxuriante qui s’étend sur une superficie de 2 345 409 km2, une industrie minière extractive prometteuse, un franc congolais devenu stable, une inflation jugulée à 12%, un taux de croissance qui monte à 7% fin 2006, un potentiel énergétique éloquent, tous les indices le prouvent ; la République Démocratique du Congo devrait tenir une place forte au cœur de l’Afrique. Les réformes sont d’ailleurs en route pour remettre à flots les administrations publiques et mieux cadrer l’infrastructure économique. À première vue, le pays est en pleine mutation. Mieux encore, il suscite l’intérêt d’investisseurs étrangers à l’affût de belles opportunités. La RDC, pacifiée, présente donc une attractivité dans de nombreux domaines. D’autant plus que le gouvernement a rompu avec le passé en modernisant le code forestier, minier et d’investissement. Garantissant ainsi aux investisseurs une protection quant à leurs intérêts. Outre ces éléments encourageants, le pouvoir politique a entamé une restructuration de l’ensemble des moyens de transports. En ligne de mire, la libre circulation des marchandises. Là encore, les fonds privés pourraient trouver leur place. Le peuple congolais envisage l’avenir plus sereinement. Fort d’une main d’œuvre qualifiée, le pays trouve son impulsion par C O M M U N I Q U É l’arrivée de nouvelles sociétés, qui fleurissent déjà sur certains secteurs. Cependant de belles choses restent à faire. Aux abords de sa majestueuse forêt, où poussent des essences rares, des exploitations forestières attendent des repreneurs. Avec seulement 20% de terres exploitées, sur un sol où même « une graine de maïs germe sur un caillou », la RDC est un jardin à « serres ouvertes » explique un éleveur du sud. Du côté énergétique, le fleuve Congo, détient le deuxième plus puissant débit au monde. Il alimente la centrale hydroélectrique D’Inga, sous-exploitée. Via une réhabilitation, celle-ci pourrait alimenter en électricité tout le continent Africain. Une aubaine à saisir ! En réalité, que ce soit sur le secteur minier, industriel, des hydrocarbures, de la pêche, du textile, de l’élevage, des services ou du tourisme, la RDC offre des opportunités évidentes pour les affaires. Des secteurs clefs pour doper la croissance Le ministre des finances, Athanse Matenda Kyelu, est confiant pour l’avenir de la RDC. Reste à éponger la dette. Votre ministère doit générer plus de revenus, accroître les recettes de l’état et lutter contre la fraude. Quelles sont vos priorités ? Elles s’articulent autour de 3 axes : la mobilisation des ressources internes et externes, la mise en œuvre d’une discipline au niveau des dépenses et une bonne maîtrise de tous les autres paramètres, notamment la coopération avec nos partenaires financiers internationaux. Sur ce point, nous faisons en sorte de multiplier nos efforts pour développer notre coopération avec la Banque Mondiale, le FMI, la Banque Africaine de Développement et la Banque Européenne d’Investissement. Comment comptez-vous agir pour générer plus de recettes ? D’abord, nous devons maximiser la collecte des ressources en permettant à nos principales régies, l’OFIDA (Office des Douanes et Accises), la DGI (Direction Générale des Impôts) et la DGRAD (Direction générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations), de bien fonctionner. En réglant divers dysfonctionnements, nous avons pu augmenter nos ressources dans des proportions considérables, de l’ordre de 40 à 50 % selon les régies. Ensuite, l’accent sera mis sur les réformes. Pour l’OFIDA, nous avons deux projets. Le premier est un partenariat avec le groupe britannique Graham Agent, qui nous aidera à moderniser notre système de collecte. Le second consiste à mettre en place, avec les Sud Africains, un précepte de scanner, qui identifiera les contenus des containers, de manière à éviter les sous-évaluations de valeur comme de quantité. Pour la DGI, notre objectif est d’instaurer une TVA. Le processus est en marche, une équipe a été constituée, un travail préalable se met en route. Des CDI (Centres des Impôts) verront le jour et se chargeront de collecter l’impôt, notamment au niveau de l’informel. Par ailleurs, nous avons institué un système d’identifiant fiscal, pour optimiser le recensement des contribuables. Concernant la DGRAD, notre régie la plus récente, nous prévoyons une politique d’implantation sur l’ensemble du territoire, certains endroits n’étant pas encore couverts. >>> 3 C O M M U N I Q U É Quel sera le taux de la TVA et quand sera-t-elle mise en place ? Des équipes travaillent sur le sujet en analysant ce qui se passe ailleurs. D’après les observations, le taux unique devrait varier entre 12 et 15 %. Mais d’abord, il faudra qu’une loi soit adoptée à l’assemblée afin de déterminer un dispositif légal. Ensuite le personnel devra être formé puis l’équipement modernisé. La volonté politique est d’aller vite mais il y a ce réalisme que la technique nous impose. L’instauration de la TVA sera donc effective début 2009. Quelles sont les forces de l’économie Congolaise ? Nous possédons des secteurs clefs, véritables moteurs de notre développement : les mines, la télécommunication, le transport, l’agriculture et les services. Ces secteurs nous permettront d’atteindre un taux de croissance de 8 à 10 %. Notre pays est prêt à décoller. Nous mettrons donc l’accent sur les investissements, à travers le secteur privé, créateur de richesses. D’où le développement de nos partenariats « public privé ». Les investisseurs potentiels doivent être certains de gagner de l’argent chez nous. Cela passe par une stabilisation des prix des biens et services mais aussi par le libre transfert des revenus. Dans cette optique, nous pratiquons une politique qui tend à stabiliser le taux d’inflation comme celui de change du franc Congolais. D’autre part, la gestion des finances publiques est au beau fixe, ce qui est rassurant pour les investisseurs. Des avantages existent-ils en RDC pour les investisseurs étrangers ? Le gouvernement congolais fait tout pour promouvoir les projets privés. L’Agence Nationale de Promotion des Investissements agit dans ce 4 sens. De façon sectorielle, des textes existent aujourd’hui. Comme le code forestier, qui expose les avantages d’investir dans ce domaine. Le code minier ou encore celui des investissements. Nous voulons assainir le cadre macroéconomique, pour offrir de belles perspectives aux investisseurs. Qu’attendez-vous en termes de partenariat avec la France et avec les organisations financières internationales ? Concernant les institutions financières internationales, nous avons mis en place un programme triennal, qui doit nous permettre de mieux visualiser la réduction et l’allégement de la dette. C’est le cheval de bataille du gouvernement. Le poids de cette dette est tel que malgré nos efforts, nous ne pouvons réduire la pauvreté. Quant à la France, elle doit nous accompagner pour résoudre nos problèmes de développement par l’intermédiaire d’un partenariat public. Concernant le secteur privé, j’ai rencontré une équipe du Medef. Nous pourrions développer des joint-ventures avec des opérateurs économiques installés au Congo et faire en sorte qu’à travers ce mécanisme, il y ait création de richesse et d’emplois. La RDC d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier ? Notre pays a connu des péripéties, des guerres et pillages. Aujourd’hui c’est du passé. Nous venons d’organiser des élections démocratiques en toute transparence, comme en témoignent les observateurs internationaux. La RDC dispose maintenant d’institutions avec des responsables élus au suffrage universel direct. Nous sommes fiers d’appartenir au cercle des nations démocratiques. Bol d’air pour INFLATION ET MONNAIE SE PORTENT MIEUX. LA DETTE S’ESTOMPE ! ■ La République Démocratique du Congo a retrouvé, ces dernières années, une stabilité monétaire appréciable. Grâce à un taux de change flottant, c’est aujourd’hui le marché qui détermine la valeur du franc congolais. Cet équilibre monétaire rassurant devrait ouvrir de nouvelles portes aux investisseurs étrangers comme à la population. D’autant plus que l’inflation, qui atteignait dans les années 90 un taux à 4 chiffres, oscille maintenant entre 10 et 15 %. Dopé par une croissance économique à la hausse, une volonté politique de rigueur, le pays est en passe de reconquérir les esprits. Le gouverneur de la Banque Centrale de la RDC, Jean Claude Masangu Mulongo, nous en dit plus. La situation économique de la RDC est-elle satisfaisante ? Nous sommes fiers d’avoir maîtrisé l’inflation, de posséder aujourd’hui une économie stable. La monnaie nationale se comporte très bien, avec une dépréciation de 40 % sur les 6 dernières années. Avant, nous connaissions un glissement du franc congolais de 80% l’an. Tous ces indices sont bénéfiques à notre développement économique. Le pays crée de la richesse et c’est encourageant. Une fois les conflits oubliés, nous avons renversé la vapeur en termes de croissance économique, qui se situe actuellement à 6,5% alors que la population n’augmente que de 3%. Comment avez-vous freiné cette inflation galopante ? Le gouvernement a instauré un plan d’action avec les institutions de Bretton Woods, afin de faire fonctionner l’Etat sur basse caisse. Une véritable discipline qui implique de ne dépenser qu’à hauteur des recettes mobilisées. En appliquant cette gestion de rigueur, nos résultats se sont améliorés. Concernant la monnaie, nous sommes passés d’un taux de change administré à un taux de change flottant. Puis, par décret, nous avons autorisé la libre circulation de notre monnaie et du dollar américain. Peut-on espérer une croissance économique encore plus dynamique ? Dans ce sens, de nombreuses réformes structurelles sont à venir et certaines sont déjà d’actualité. Nous avons révisé de nombreux textes juridiques comme le code des investissements, le code minier ou celui du travail. Les biens et marchandises doivent mieux circuler car nous manquons d’infrastructures. Par exemple, il faut savoir que le C O M M U N I Q U É la RDC commerce se fait essentiellement par la voie aérienne alors que nous disposons du fleuve Congo. Ce dernier a besoin d’être dragué. Le rail comme les installations portuaires seront modernisés. Une fois ces chantiers terminés, nous comptons atteindre un taux de croissance à deux chiffres. Ces points bénéfiques devraient séduire les investisseurs étrangers ? Evidemment ! Notre pays détient un potentiel exceptionnel. Les ressources minières sont importantes, nos terres sont fertiles et notre pays bénéficie d’un climat propice. Sur le plan énergétique, le barrage d’Inga pourrait produire de l’électricité pour toute l’Afrique. Tous ces chantiers, lancés par le président, doivent interpeller les investisseurs. Notre pays doit être perçu comme une terre d’opportunités. Seulement, pour profiter de cet essor économique, il ne faut pas trop attendre et savoir saisir cette chance. Le franc congolais à montrer une grande stabilité depuis ces 3 dernières années, grâce à l’action du gouverneur de la banque centrale. Vue aérienne de l’Hotel des Monnaies. Vous êtes en charge du secteur bancaire, pouvez-vous nous en parler ? Ce secteur a été assaini, il est en pleine croissance. Les banques internationales comme locales cohabitent et se développent au sein de notre économie. Ces établissements bancaires doivent s’adapter aux besoins des consommateurs et offrir des produits qui répondent à la demande. Nous voulons donc moderniser ce secteur. Par exemple, à ce jour, une compensation entre deux établissements prend 48 heures. Demain, celle-ci s’effectuera en temps réel. Un véritable système uniformisé des paiements de règlements est en phase d’initiation. Cela permettra le développement des paiements électroniques et un accroissement de la bancarisation. Quant aux 15 établissements de crédits répartis sur le territoire, ils seront contrôlés de manière plus drastique afin d’éviter le blanchissement et d’avoir un domaine bancaire répondant aux normes internationales. Nous voulons des acteurs performants et pouvant répondre aux besoins de capitaux, des investissements importants à réaliser. Un mot sur la dette du pays ? Nous sommes toujours très endettés en raison de notre passé tourmenté. Cependant, nous faisons tout, soutenus par les institutions internationales, pour réduire le poids de la dette. En 2002, celle-ci était de 14 milliards de dollars. Par nos efforts politiques, le respect de nos engagements, les progrès de notre pays, nous pensons effacer d’ici 2009, 90% de la dette. Du coup, les fonds destinés aujourd’hui à ce poste, seront placés dans des dépenses créatrices de richesses pour le pays. C’est pourquoi, nous entretenons d’excellentes relations avec le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Vous êtes gouverneur de la Banque Centrale de la République Démocratique du Congo depuis 10 ans ! Quel est votre souhait le plus cher ? Celui de parachever l’instauration du système de règlements en temps réel. Grâce à cela, notre secteur financier prendra un véritable essor. Enfin, je veux contribuer à la mise en œuvre d’un marché financier local capable d’être relié au marché régional. 5 C O M M U N I Q U É Une Direction Générale des Impôts performante Un trésor bien caché sous terre Belles perspectives pour une activité minière en plein essor La République Démocratique du Congo possède un potentiel minier exceptionnel. On y trouve une part non négligeable des réserves mondiales de cuivre (12%), de cobalt (50%) ou encore d’uranium, de diamants, d’argent, d’or... Jusqu’en 1980, l’industrie minière représentait la source principale des revenus de l’état, via la Gécamine, compagnie d’exploitation nationalisée dès 1967. Le secteur procurait alors 70% des revenus à l’export. Dans les années 90 la production avait largement décliné, conséquence d’un manque d’entretien des équipements d’exploitation. Aujourd’hui, le secteur minier s’impose comme un vecteur économique essentiel du pays. La cotation en bourse de nombreux projets privés, l’envolée des cours des matières premières et l’implication de l’état permettent d’envisager l’avenir sereinement. D’autant plus que la majorité des ressources, à ce jour, sont inexplorées et inexploitées. Le potentiel est énorme. Les investisseurs étrangers observent donc, à la loupe, ce secteur en pleine croissance. Normal, car le business minier « permet un retour sur investissement hors normes » d’après les analystes. Les regards sont donc dirigés vers le Katanga et le Kivu, où se trouve la majorité des exploitations minières. 6 SON NOUVEAU DIRECTEUR PAUL KALUBI SE DONNE LES MOYENS, VIA LES RÉFORMES, DE MOBILISER PLUS DE RECETTES. ■ Avec sa directrice générale adjointe Jacky NKUTE KIBAMBE, le directeur général de la DGI, a pour mission de remettre à flot la notion d’Etat au cœur du système. Pour ce faire « il faut mobiliser les recettes » selon lui. C’est pourquoi depuis peu, son action se porte sur la restructuration des principaux centres d’impôts. Il compte aussi s’entourer, pour mener à bien sa mission « de cadres et d’agents sains de corps et d’esprit ». Une fois opérationnels, ces centres d’impôts permettront une meilleure mobilisation des recettes. Notamment pour collecter l’impôt du secteur informel, qui évoluait jusqu’alors en marge de la loi. Une manne financière exceptionnelle pour l’Etat. Par la mise en place de l’identifiant unique, par exemple, l’administration fiscale se dote d’instruments de contrôle performants. Quand l’hydro métallurgie rapporte! CHEMAF VA DIVERSIFIER SES ACTIVITÉS. EN MOINS DE 7 ANS, LA SOCIÉTÉ A CONNU UNE ASCENSION EXEMPLAIRE. ■ Erigée en 2001 par son PDG Shiraz Virji, la société Chemaf continue son expansion. L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires à l’export « de 150 millions de dollars en 2008 » selon son responsable. Sur le secteur de l’hydro métallurgie, Chemaf poursuit son développement au Katanga : « La province possède des avantages et ressources innombrables. La population est accueillante, le sol fertile, la main d’œuvre qualifiée. C’est une destination attractive pour les investisseurs ». Dans cet excellent contexte, Shiraz Virji veut diversifier l’activité de Chemaf, filiale du groupe Shalina : Construction de centres médicaux, création d’un laboratoire de recherche spécialisé dans les plantes médicinales et engagement dans le secteur agricole. Grâce à son implantation sur un secteur minier très rentable, Chemaf joue un rôle économique au Katanga. Sans oublier son impact social, via la Shalina Foundation « nos contributions philanthropiques sont nombreuses. Nous voulons créer un impact positif localement » convient son PDG, fin connaisseur de cette province où il vit depuis 28 ans. C O M M U N I Q U É 7 C O M M U N I Q U É Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, EN QUELQUES MOIS, L’HOMME S’EST FORGÉ UNE SOLIDE RÉPUTATION AU CŒUR DE LA PROVINCE MINIÈRE. Le gouverneur est trés actif pour développer sa région et dispose d’un fort soutient populaire. ■ « J’aime un gouverneur qui travaille » tels sont les mots de Joseph Kabila à propos de Moïse Katumbi, à la tête du Katanga. Depuis sa prise en mains de la province, il s’avère être un homme d’action apprécié. Né en 64 à Lubumbashi, fort de son expérience dans les affaires, Moïse Katumbi veut compter dans la mise en place des objectifs du président. En ligne de mire la rénovation des routes, des logements, des écoles, la restructuration des hôpitaux, l’emploi. Bénéficiant d’une popularité incontestée, grâce à sa passion pour le football, son action porte déjà ses fruits. On citera, par exemple, sa démarche récente à 8 la frontière avec la Zambie pour enrayer la corruption et la contrebande. Ou encore sa volonté de développer l’agriculture, pour acquérir l’autosuffisance alimentaire. Quant au secteur minier, il reste ferme « tout reste à faire en matière d’environnement, pour le bien être de notre peuple ». Quelques jours avant son élection, son discours était clair : « Il faut nous déterminer à travailler dans l’ordre et la transparence, sans complaisance aucune, avec comme mot d’ordre la relance de tous les secteurs importants pouvant assurer le développement de notre province et l’épanouissement de tout notre peuple ». C O M M U N I Q U É impose son style 9 C O M M U N I Q U É Forrest international S.A mise gros sur SON DIRIGEANT, GEORGES A. FORREST COMPTE AFFIRMER LE RÔLE SOCIAL DE SON GROUPE. Société Générale de Belgique. Outre nos activités économiques, le groupe Forrest joue un rôle social important dans la province du Katanga. Nous construisons des écoles, des hôpitaux, des dispensaires et des foyers sociaux dans les villages, des routes. Un fond social de 5 millions de dollars permet de financer ces actions. Parlez-nous de l’activité du groupe Forrest en RDC ? Nous exerçons principalement dans le secteur minier et métallurgique, les BTP, les cimenteries et nous possédons un partenariat d’élevage de 32.000 têtes de bétail au Katanga. Jusqu’à 1986, l’industrie du BTP constituait le pôle essentiel de notre activité. Dès mon accession à la présidence, nous avons investi plusieurs centaines de millions de dollars dans le secteur minier, par financement bancaire et introduction en bourse. Nous sommes devenus sous-traitant de la Gécamine, puis son partenaire dès 1995. Nous étions de véritables précurseurs sur un secteur qui suscitait peu d’engouement à l’époque. Époque durant laquelle nous avons en parallèle, racheté et réhabilité des cimenteries de la La température du four du groupe Forrest atteint jusqu’a 1420 degrés en fonctionnement. 10 Sur le secteur minier, quel est votre principal partenaire ? Qu’en est-il du groupe Forrest en terme de production ? La Gécamine est partenaire sur nos trois projets majeurs de Kolwezi, CMSK et STL. La production du site de Kolwezi atteindra dans les 4 ans, 150.000 T de cuivre et 4.000 de cobalt. C’est le projet le plus attractif du Katanga, qui offre de belles perspectives d’avenir. A Lubumbashi, CMSK possède une capacité annuelle de 45.000 T de cobalt et 12.000 T de cuivre. Quant à la production du site STL, côté en bourse et détenu à hauteur de 55% par notre partenaire américain OMG, sa capacité par année est de 5.000 T de cobalt et 15.000 d’oxyde de zinc, entièrement restituées par accord à la Gécamine. Le coût des matières premières du secteur minier explose, qu’en pensez-vous ? Nos trois projets majeurs ont démarré avant l’envolée des cours. En 1995 pour CMSK, en 1997 pour STL et en 2002 pour Kolwezi. Les amortissements de nos investissements sont basés sur une valorisation raisonnable du prix à la tonne. Ainsi, en cas de chute des cours, nous garantissons la pérennité de nos projets. Des élèves de l"école créée par le groupe George Forrest. C O M M U N I Q U É le secteur minier Quels sont les avantages offerts par la RDC aux investisseurs étrangers, comparativement aux pays voisins ? Un mot sur la place du secteur privé dans l’économie du pays ? Sa place est peu importante. Pour que le secteur privé émerge, il faut que les règles du jeu économique soient respectées. Concernant le secteur minier, son code doit être appliqué de façon uniforme. Depuis les dernières élections, l’action du président Joseph Kabila n’a cessé d’améliorer la situation politique et économique du pays. Du coup, de nouveaux acteurs investissent dans le pays : anglo-saxons, chinois, indopakistanais. En RDC, les retours sur investissements sont beaucoup plus élevés que partout ailleurs dans le monde, pour une prise de risque et un capital de départ équivalents. Du fait de la taille du pays, de ses 60 millions d’habitants avides de consommation, de l’ampleur de ses ressources diverses, c’est un pays qui ne peut que susciter l’intérêt des investisseurs étrangers. Quel est l’avenir du groupe Forrest ? En maintenant ce rythme de croissance, je pense que dans 10 ans, notre groupe sera l’un des plus importants du pays ; un acteur incontournable sur l’échiquier international. Le groupe Forrest a une forte action sociale et a notamment contruit des écoles équipées d’ordinateurs et qui donnent une éducation de trés haute qualité. L’industriel Belge Georges Arthur Forrest, un acteur incontournable du secteur minier en RDC Georges A. Forrest est né en 1940 à Kolwezi et dirige Forrest International S.A depuis 1986. Un groupe créé, en 1922, par son père Malta dans le sud du Congo Belge (aujourd’hui RDC). L’entreprise familiale s’est forgée une identité au cœur de la République Démocratique du Congo, en devenant son plus grand employeur. Georges A. Forrest, nommé parfois « le roi du Katanga » affiche un optimisme sans concession. Montage d’usines, exploitations minières, construction de machines, génie civil, montage de lignes haute tension, cimenterie, le groupe Forrest a plus d’une corde à son arc. L’homme d’affaire vient d’être nommé, en octobre 2007, membre du Comité de Pilotage du Conseil National de l’Initiative pour la transparence dans la gestion des industries extractives en RDC. Une place de choix pour Georges A. Forrest, qui demeure l’un des hommes les plus influents du pays, un pilier de l’industrie Congolaise à la main de fer. 11 C O M M U N I Q U É MCK dispose de ses propres camions afin de transporter son minerai. Le four de Kolwesi où MCK fond le minerai en lingot afin de l'exporter Du public au privé LE CONGOLAIS IGNACE KITANGU MAZEMBA VEUT FAIRE DE MCK, UNE SOCIÉTÉ INCONTOURNABLE DU MARCHÉ MINIER. ■ Le président de la société MCK, Ignace Kitangu Mazemba, connaît sur le bout des ongles le potentiel minier de la RDC. Après 24 ans passés dans l’entreprise publique Gécamine, son passage au privé démontre son ambition. Il compte bien devenir un acteur important, sur un secteur porteur, tout en «gardant toujours à l’esprit le souci de service public ». La société MCK a vu le jour en 1997. Quelles sont ses activités ? Nous sommes présents dans les secteurs agricoles et surtout miniers. Pour ce dernier, nous agissons comme opérateur et entrepreneur. D’une part nous assurons les travaux de découvertures (ouverture des carrières, transport et fourniture de l’équipement). De l’autre, nous exploitons les mines, construisons des fours de production, en partenariat avec la société Angil Mining. Par ailleurs, nous possédons des titres miniers. Certains de ces gisements sont prospectés et 12 explorés actuellement, nous observons des premiers indices encourageants. Enfin, MCK développe son rôle d’opérateur métallurgique, via notre fonderie de cuivre de Kolwezi, qui produit 4.000 T par an. Nous avons de nombreux projets en collaboration avec Angil Mining : la création d’une usine de production de cuivre d’une capacité annuelle de 60.000 T, un projet de fonderie à Lubumbashi, qui verra le jour en 2008, un dossier sur la production d’étain, qui est en phase d’étude de faisabilité. La hausse des cours des matières premières influe-t-elle sur votre potentiel de croissance ? Fait-il bon investir en RDC ? Les paramètres qui régissent le secteur minier sont effectivement favorables. Notre chiffre d’affaire se situe autour des 40 millions de dollars. Notre objectif étant d’atteindre les 500 millions de dollars dans 5 ans. Quelle est votre ambition ? Avez-vous d’autres projets en province Katangaise ? Oui. Nous envisageons de jouer le rôle de « business angels » dans le financement de projets locaux. Nous voulons faciliter la réussite des entreprises Katangaises. À cet effet, un département sera bientôt créé et doté d’un budget de 4 millions de dollars. Enfin, MCK mettra en place une aide au développement de l’agriculture, un secteur porteur d’espoir. Bien sûr. La force de l’économie congolaise réside dans les potentialités du pays. Il reste aujourd’hui, à convertir ces potentialités en véritables richesses. Je souhaite que l’entreprise MCK devienne une grande société congolaise. Il y a sur ce secteur beaucoup de multinationales et peu de sociétés privées où l’actionnariat est composé de congolais. Il est temps d’inverser la vapeur. C O M M U N I Q U É Boss Mining» voit l’avenir en rose L’INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE A ENCORE DE BELLES HEURES ! ■ Avec son entrée dans la Camec (Central African Mining and Exploration), groupe côté à Londres, « Boss Mining » voit la vie en rose. L’entreprise, dirigée par Laurent Décalion a augmenté sa capacité d’investissement d’une façon considérable : « On parle de 200 millions de dollars à ce jour » note-t-il. Le nom de « Boss Mining » fait désormais partie du paysage des industries métallurgiques de la province Katangaise. Une aubaine pour la population, qui bénéficie non seulement des retombées économiques mais aussi des actions sociales menées par l’entreprise. Laurent Décalion s’explique: « Nous participons au développement durable de la région. Nous avons refait des routes sur 120 km, construit une maternité, fait don de véhicules à la mairie de Likasi ». C’est sans compter la réhabilitation de l’hôpital de Kakanda, la construction d’un centre social ou sa contribution à l’assainissement de la cité ouvrière. De quoi ravir les habitants ! Au Katanga, tout le monde sait que Boss Mining respecte le nouveau Code Minier. Un plus non négligeable en termes de ressources pour l’Etat : « En payant les impôts, les taxes et autres droits dus au trésor public, nous participons à la reconstruction du pays » accorde Laurent Décalion. Par ailleurs, son complexe industriel moderne et gigantesque a besoin d’hommes. Une aubaine pour l’emploi ! Effectivement, cette usine à la pointe de l’innovation devrait produire 100.000 tonnes de cuivre et 12.000 de cobalt, d’ici 2009. Outre ces belles prévisions, le responsable voit plus loin « c’est une province qui renferme d’énormes potentialités agricoles, touristiques et minières. Le gouverneur a relancé le dynamisme économique. C’est propice à l’arrivée d’investisseurs ». Enfin, c’est en souscrivant aux prescrits de l’ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) que Boss Mining veut montrer son vrai visage et épurer un secteur qui a trop souvent défrayé la chronique. Ruashi Mining joue son rôle social SON ACTION AUPRÈS DE LA POPULATION N’EST PAS À NÉGLIGER. ■ Elle n’est que depuis deux ans installée en province du Katanga. Outre ces bonnes opérations sur le marché minier et le développement de ces activités industrielles, la société « Ruashi Mining » n’a cessé de multiplier les actions sociales dans la région : Aménagement électrique à Lubumbashi, fourniture d’eau potable pour la ville de Ruashi, soutien des activités sportives scolaires, plantation d’arbres aux abords des écoles. Ruashi Mining a également réalisé l’impensable en procédant à une opération de délocalisation des creuseurs artisanaux vers son site minier. Un transfert qui s’est fait sans encombre selon la direction. Constituée à 80% d’actions de Métorex Ltd, société basée en Afrique du sud et à 20% d’actions de la Gécamine, « Ruashi » devrait se faire une bonne place au soleil en RDC. Reste à confirmer dans les mois à venir, la rentabilité soutenue malgré les cours fluctuants des matières premières. Son activité sur un secteur métallurgique en pleine expansion devrait, à coup sûr, porter l’affaire vers le haut. 13 C O M M U N I Q U É 14 C O M M U N I Q U É 15 C O M M U N I Q U É Une terre paradisiaque à EN RDC LE TOURISME POURRAIT PRENDRE UNE AUTRE DIMENSION ! EN CONSTRUISANT DES HÔTELS, EN MODERNISANT LES PARCS NATIONAUX OU ENCORE EN AMÉNAGEANT DE NOUVEAUX SITES, LES INVESTISSEURS DEVRAIENT S’Y RETROUVER. ■ En participant à la 17ème session de l’assemblée générale de l’Organisation Mondial du Tourisme, qui s’est tenue en novembre 2007 en Colombie, la RDC démontre sa volonté de s’ouvrir au monde. Bénéficiant d’un cadre quasi paradisiaque, le pays possède des attraits pour les opérateurs touristiques étrangers. Le ministre du tourisme Elias Kakule Mbahingana a d’ailleurs demandé à la cellule de communication de son ministère, de plancher sur le dossier. Plusieurs guides touristiques seront élaborés à cet effet. L’objectif d’attirer de nouveaux partenaires est ambitieux mais possible. La RDC dispose d’une large palette de sites touristiques, qui ne demandent qu’une bonne valorisation et gestion. Certes, le chantier est énorme. Mais la porte reste ouverte à ceux qui souhaiteraient prendre part au développement du secteur. Notamment celui de l’hôtellerie dans les centres urbains ou la modernisation des parcs nationaux. Le flat hotel de matadi fait partie du groupe Ledya, qui est un groupe diversifié dans différents secteurs de l’économie. Le Keravia hotel dispose d’une superbe piscine et est situé en dehors du centre ville de Lububmbashi. De nombreuses chambres sont en rénovation et l’hotel a besoin de nouveaux investissements afin de retrouver le prestige qu’il avait il y a longtemps. 16 C O M M U N I Q U É découvrir Le Jedra Hotel est un nouvel établissement qui dispose de 40 chambres aux normes 4 étoiles, c’est l’hotel les plus récents de Lubumbashi (au katanga) qui offre des prestations de qualités. La RDC dispose d’une faune d’animaux trés importante et qui offre un potentiel touristique aussi important que d’autres pays d’Afrique. 17 C O M M U N I Q U É Miba veut à nouveau briller avec éclat SES CONCESSIONS D’OR, DE DIAMANT, DE CHROME OU DE NICKEL, S’ÉTENDENT À PERTE DE VUE ■ L’opérateur minier par excellence en RDC, c’est la Société Minière de Bakwanga (MIBA), détenue à 80% par l’état Congolais. Un colosse implanté depuis une centaine d’années dans la région du Kasaï, au centre de la RDC. Malgré une concession gigantesque de diamants, nommée le Polygone, l’entreprise a bien failli boire la tasse récemment. Principalement à cause de difficultés énergétiques, d’engins miniers défectueux et d’approvisionnement : « En ce qui concerne l’énergie, nous devons augmenter la capacité. Le plus simple serait de renouveler la centrale hydroélectrique » certifie son président administrateur délégué, Paul Kabongo Fuila. Heureusement, ces désagréments ne l’empêchent pas de croire en l’avenir : « C’est une société plus que viable. Elle possède beaucoup de réserves de diamants connues, elle détient des concessions de Nickel et Chrome, peut-être l’un des plus grands gisements au monde » dit-il. La MIBA dispose aussi d’une grande zone, environ 11.000 mètres carrés, riche en or. Une bande de prospection qui s’étend à perte de vue. D’où l’idée de réhabiliter la société, de lui redonner ses lettres de noblesse. L’outil est à moderniser, les moyens de transport sont à rénover. Autant de chantiers envisagés, qui attirent déjà de nouveaux investisseurs : « Des partenariats viennent d’être signés avec de grandes sociétés comme DE BEERS. D’autres viendront ». De quoi alimenter tous les espoirs, pour cette entreprise qui demeure le principal vecteur économique et social de Mbuji-Mayi. Un secteur à assainir LE DIAMANT, UNE RESSOURCE ÉNORME POUR LA RDC ■ Que ce soit en Angola, en Sierra Leone ou en République Démocratique du Congo, le marché du diamant a toujours été source de conflits armés et trafics en tout genre. En RDC, l’évasion était telle que le pays perdait plusieurs centaines de millions 18 de dollars par an. Le processus de Kimberley, qui a vu le jour en mai 2000, initié par des pays d’Afrique Australe, devait permettre la certification des diamants par le producteur. Et ainsi juguler les trafics. Du coup, toute la filière devenait, quelques années plus tard, sous contrôle de l’exploitation à l’exportation. Du moins, sur le papier. Dans ce contexte, la RDC produisait encore en 2006, l’équivalent de 30 millions de carats, placée au rang des 5 premiers producteurs au monde. Avec la réforme du code minier, le secteur s’assainit lentement. Reste cependant à le faire appliquer de façon draconienne auprès des opérateurs miniers, dont le principal reste la Miba. C O M M U N I Q U É La Trust Merchant Bank impose son style LA BANQUE OUVRE SES PORTES AUX INVESTISSEURS ÉTRANGERS FORTUNÉS COMME À LA POPULATION LOCALE LA PLUS MODESTE. ■ « Notre banque familiale a pour vocation d’être un instrument financier pour le développement de la création de richesse. Sur ce créneau, la Trust Merchant Bank est en pleine expansion » affirme son administrateur, Robert Levi. La TMB, née en 2004 au Katanga, est devenue en quelques années une référence en terme de proximité. Avec ses offres de services financiers, elle a séduit une clientèle considérée, à tort, comme non rentable « nous avons développé, par exemple, les microcrédits pour impulser les nouveaux projets et la consommation » confirme Robert Levi. Fort d’une connaissance du tissu économique et de ses principaux acteurs, la TMB s’impose finale- ment comme un véritable relais pour les investisseurs étrangers. Investisseurs majoritairement anglo-saxons, canadiens, australiens ou sud-africains pour le secteur minier « il est dommage que les Européens passent à côté d’une opportunité unique, en matière d’investissement en République Démocratique du Congo » note-t-il. 19 C O M M U N I Q U É L’Office National des Transports sur la bonne voie SON ADMINISTRATEUR, DANIEL BIKINDU DITOMENE, VEUT AMÉLIORER LE TRAFIC LOCAL, RÉGIONAL ET INTERNATIONAL. ■ En RDC, la rénovation des infrastructures est à l’ordre du jour. Le secteur des transports est en mouvement. Les industriels attendent beaucoup d’une restructuration annoncée. Les habitants veulent plus de mobilité. C’est pourquoi ce domaine fait partie des cinq chantiers de Joseph Kabila. Les transports, la clef de la réussite du pays ? Sans aucun doute ! L’Administrateur Délégué Général de l’Onatra, Daniel Bikindu Ditomene, a du pain sur la planche. Il sait que l’Office National des Transports doit tenir sa place dans un domaine porteur. Il faut dire que l’office gère quelque 366 km de voies de chemin de fer entre Matadi et Kinshasa, 12.500 km de réseau fluvial au bas Congo, des chantiers navals et ports mais aussi de nombreux services annexes. Sa responsabilité économique est de taille. Pour améliorer son fonctionnement, les chantiers sont nombreux. Les travaux de réhabilitation des bâtiments de gares (chemin de fer) sont prévus. La remotorisation de plusieurs locomotives est à l’ordre du jour. Des équipements de surveillance seront achetés pour les ports. Une vedette neuve de 30 places fera le trajet Kinshasa Brazzaville. Quant à la vedette « Île Mateba » sa réhabilitation permet déjà de relier Boma à Banana. Des engins neufs de manutention sont en phase d’acquisition, d’autres fonctionnent déjà : élévateurs, autogrues, remorques, ponts peseurs, grumiers, traceurs portuaires. Le défi est grand mais l’objectif accessible. Avec une trésorerie regonflée et les fonds accordés par l’Etat, l’Onatra est en passe de transformer l’essai. Le port de Matadi et Boma devraient rapidement devenir plus fluides. Grâce aux nouveaux engins, les navires attendront beaucoup moins que dans le passé. Par ailleurs, un plan de sûreté a été instauré sur place, tout comme l’installation de clôtures de protection des zones d’activités. Rassurant ! Quant à Banana, il devrait devenir un port en eau profonde. Les efforts de l’Onatra sont diversifiés et 20 à la hauteur des attentes. La reprise du trafic fluvial sur la ligne Kisangani Kinshasa, après 10 années d’absence, a été accueillie d’un bon œil par les acteurs du secteur. Quoi qu’il en soit, l’Onatra s’est engagé auprès de l’OMI (Organisation Maritime Internationale) pour mettre en place des mesures et ainsi renforcer la sûreté portuaire, via l’adhésion au code ISPS (International Ship And Port Facility Sécurity Code). C O M M U N I Q U É L’administrateur de l’Ogefrem, Emile Ngoy Kasongo est en poste depuis 2005 À TRAVERS SON LIVRE « LE DÉFI OGEFREM », IL EXPLIQUE LES MISSIONS ET OBJECTIFS D’UN ORGANISME QUI COMPTE EN RDC ■ « Le Défi Ogefrem », d’Emile Ngoy Kasongo, expose les enjeux de l’Office de Gestion du Fret Maritime. Son administrateur décortique, au fil des pages, cet organisme public à caractère commercial et technique dont « le rôle est déterminant au cœur des activités du trafic import-export des marchandises ». On découvre que sa vocation est, entre autres, d’engager des consultations et négociations avec les armateurs, les armements et les autorités portuaires. Une mission qui ne s’arrête pas là : « L’office établit la balance annuelle de fret de tous les ports de RDC, il conçoit la stratégie de promotion des activités de la flotte nationale, il est l’interlocuteur privilégié et le porte-parole des chargeurs ». Des missions déterminantes pour l’économie du pays au niveau régional et international. Dans son bouquin, Emile Ngoy Kasongo retrace d’un côté l’histoire passée de l’Office mais expose aussi les chantiers récents et à venir : « En matière de simplification des frais et taxes portuaires, nous avons activement pris part à plusieurs commissions techniques (Ministère des Transports), chargées de rendre attractifs les ports maritimes ». Ailleurs, pour permettre à la population de bénéficier des produits à prix justes, son action s’est portée sur « la réduction, via des négociations avec les armateurs, du niveau du taux de fret. Soutenant ainsi les exportations tout en contenant le coût des importations ». « Le Défi Ogefrem » un livre pratique pour mieux comprendre les enjeux de l’Office, aux éditions Ifasic. Un économiste averti en vaut deux Emile Ngoy Kasongo tient les reines de l’Ogefrem Il est né à Kinshasa en février 1959. L’actuel administrateur délégué général de l’Ogefrem détient un parcours éloquent. Avant de prendre en main l’Office de Gestion du Fret Maritime en 2005, Emile Ngoy Kasongo a fait ses armes dans la politique tout en gardant un pied dans l’éducation. Docteur en sciences économiques de l’université de Paris XII, il est professeur à l’université de Kinshasa, entre autres. On se souvient également de son passage comme ministre de l’Enseignement Supérieur de 2003 à 2004, puis de l’Economie Nationale de 2004 à 2005. Son, expérience devrait servir l’Ogefrem ! La CMDC doit se développer SUR UN MARCHÉ ÉCONOMIQUE FAVORABLE, LA COMPAGNIE MARITIME DU CONGO A DES MARCHÉS À PRENDRE ■ Véritable clef de voûte du transport maritime en République Démocratique du Congo, la CMDC possède une longue expérience dans le transport international. Bien quelle ne détienne aucun navire propre, cette société de droit de public, détenue à 100% par l’Etat, continue d’offrir un service fiable. Malgré des accords passés, la CMDC n’a cependant jamais obtenu les 40% de fret national qui lui était destinés. Ainsi, elle a vu son tonnage transporté décliner au fil des ans. C’est par son expérience dans l’affrètement des navires avec équipages, que la Compagnie Maritime du Congo compte gagner des marchés. Aujourd’hui, elle continue d’offrir un service régulier entre l’Europe du Nord, les ports du pays et l’Afrique du Sud. Gagnant chaque jour de nouveaux clients, s’assurant une position confortable face à ses concurrents. Ses responsables comptent participer au développement économique du pays. 21 C O M M U N I Q U É Les routes, la réhabilitation la RDC se reconstruit petit à petit LE BTP EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO EST UN SECTEUR ENREGISTRANT UN TAUX DE CROISSANCE IMPORTANT DEPUIS QUELQUES ANNÉES. DE BONS INDICES QUI DEVRAIENT S’ACCROÎTRE DANS LE FUTUR. EFFECTIVEMENT, DES CHANTIERS ÉNORMES SONT PLANIFIÉS POUR 2008, COMME LA RÉHABILITATION DES VOIRIES PRIMAIRES EN VILLES OU ENCORE LA RECONSTRUCTION DE PLUSIEURS TRONÇONS ROUTIERS NATIONAUX. À TRAVERS TOUTES LES PROVINCES DU PAYS, DES ÉCOLES ET HÔPITAUX BÉNÉFICIERONT AUSSI DE TRAVAUX D’ENVERGURE. AUTANT DE PROJETS ENGAGÉS PAR L’ÉTAT, QUI OUVRENT DE BELLES PERSPECTIVES DANS UN SECTEUR EN PLEIN DÉVELOPPEMENT. COMME D’AUTRES, LA SOCIÉTÉ MIKE PROMOTION COMPTE TIRER SON ÉPINGLE DU JEU. MIKE PROMOTION PREND DE L’AMPLEUR SUR UN SECTEUR DÉTERMINANT. CELUI DU BTP ET DU GÉNIE CIVIL. ■ L’un des facteurs déterminant pour que la République Démocratique du Congo émerge, reste la reconstruction des routes. Effectivement, l’état délabré de certains axes paralyse de nombreux secteurs d’activités. Par ailleurs, de nombreux logements sont à construire pour une population qui attend beaucoup de l’arrivée de la démocratie. Enfin, la réhabilitation de bâtiments d’Etat s’avère essentielle. Le secteur du BTP a donc une responsabilité énorme dans le développement général du pays. Dans ce contexte, Mike Promotion a de l’ambition. Notamment celle de construire un jour, le grand pont reliant Brazzaville à Kinshasa. « J’ai toujours rêvé d’un Congo moderne. Notre pays détient d’énormes opportunités dans le domaine agricole, le secteur minier, le bâtiment. C’est pourquoi 22 les investisseurs doivent nous rejoindre » explique l’entrepreneur Congolais Mike Kasenga, dirigeant de Mike Promotion. Un groupe qui génère 50 millions de dollars de chiffre d’affaires et dont l’activité se développe sur les secteurs de la réhabilitation des routes ou encore la construction de bâtiments. En peu de temps, la société s’est offert une place de choix sur le marché du BTP. À l’horizon fin 2008, son chiffre d’affaires devrait passer à 200 millions de dollars « grâce à l’expansion du marché des investisseurs chinois en RDC ». L’entreprise a déjà fait ses preuves en construisant des camps militaires et en réhabilitant le centre d’instruction de Kibomango et les bâtiments de la garde républicaine. En outre, Mike Promotion détient plusieurs contrats avec le gouvernement concernant les Le chantier Gramalic, ou la société Mike Promotion est en charge de la construction de travaux avancent à un rytme soutenu. C O M M U N I Q U É des bâtiments, le logement, Mike kasenga vient régulièrement sur les chantiers afin de vérifier de l’évolution des travaux. axes routiers. Des chantiers dits d’urgence « en ville, le but est de rendre la circulation plus fluide ». La route de Ndjili vient d’ailleurs d’être inaugurée par Joseph Kabila. En définitive, c’est plus d’une vingtaine de voies qui sont en travaux « nos routes seront comparables, dans l’avenir, à celle des pays développés » note-t-il. D’après Mike Kasenga, tous ces chantiers sont devenus possibles « parce que les politiques ont consolidé la paix. De plus, la Banque Centrale est à la disposition des investisseurs pour assurer la sécurité juridique et judiciaire ». la route Laurent Désiré Kabila, anciennement route de Matadi, et dont les tant les routes, nous pourrons mieux acheminer et vendre nos marchandises, notamment les denrées alimentaires issues de notre agriculture : maïs, huile de palme, canne à sucre ». Dans ce contexte favorable, Mike Kasenga espère maintenant une chose « participer, bientôt, à la construction du pont entre Brazzaville et Kinshasa ». Un vieux rêve qui s’est transformé en ambition. Autant d’aspects positifs qui permettront le développement de la RDC. Mike Kasenga l’affirme « il est possible aujourd’hui d’apporter une pierre à l’édifice, afin de contribuer au changement de notre pays. En réhabili23 C O M M U N I Q U É Les femmes en politique Les femmes sont davantage représentées au sein du gouvernement et comme conseillers politiques depuis l’accession au pouvoir du Président Joseph Kabila. Madame Mayuma travaillant à ses côtés en est l’illustration, ainsi que la ministre du Portefeuille. Madame Mayuma, mère de 4 enfants et anciennement responsable de l’ogefrem, souhaite voir les mentalités évoluées à tous égards, et désire voir une plus grande sensibilisation des populations face au risque du Sida. « La République Démocratique du Congo bénéficie de l'envolée des matières premières comme le cuivre, et sa large population offre un potentiel important au fur et à mesure que s'accroît le pouvoir d'achat. Si dans l'est du pays, la situation n'est pas encore stabilisée, dans le reste du territoire, la paix civile est de retour. Ses ressources naturelles, tel l'or, le diamant, le cobalt et le cuivre attire des investissements importants de sociétés minières et permet au pays d'envisager un taux de croissance de près de 8% dans les années à venir. » Jean-Michel Metthey Directeur 24 Produit par Mapnews email : [email protected]