Annabac corrigé HG - 25 - 05

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Annabac corrigé HG - 25 - 05
LA QUESTION PALESTINIENNE
Corrigé
Les titres en couleur servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
Introduction
[Présentation des documents] Deux documents relatifs à la question palestinienne nous sont proposés.
Le premier est une carte du plan de partage de la Palestine élaboré par l’ONU en 1947 ; le second
regroupe deux extraits de la charte nationale palestinienne datant respectivement de 1964 et de 1968
(soit un an après la guerre des Six Jours). Appelé également « charte de l’OLP », ce texte précise les
objectifs politiques des nationalistes palestiniens.
[Problématique et annonce du plan] L’analyse de ces documents nous permettra de montrer en quoi
l’essor d’un mouvement nationaliste palestinien est indissociable des conflits du Proche-Orient. Pour ce
faire, nous présenterons d’abord les origines de ce mouvement, avant d’en décrire les manifestations
jusqu’en 1968.
I. Les origines du nationalisme palestinien
1. Des tensions nationalistes antérieures à 1947
[Définition : un mandat est un territoire confié par la SDN à un État européen à l’issue de la Première
Guerre mondiale, avec pour mission de le conduire à l’indépendance.]
• Comme le rappellent les articles 2 et 18, la Palestine est sous mandat britannique dans l’entre-deuxguerres. Elle constitue un foyer de tensions entre Arabes et Juifs qui immigrent massivement d’Europe.
• Ces tensions exacerbent deux nationalismes opposés : le nationalisme arabe qui préconise l’union de
tous les Arabes (de Palestine et des autres régions du Proche-Orient) dans un même État ; le sionisme,
soutenu par le Royaume-Uni (déclaration Balfour en 1917, évoquée dans l’article 18), qui vise à créer un
État juif en Palestine.
2. Le plan de partage de 1947 (document 2)
[Attention ! Ne retenez de la carte que les informations nécessaires à la justification de votre propos.]
• En 1945, le mandat britannique sur la Palestine prend fin. L’année suivante, le Royaume-Uni soumet la
question palestinienne à l’ONU. En 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine en deux États :
un État juif et un État arabe, la ville de Jérusalem bénéficiant d’un statut international. Ce plan est refusé
par les Arabes.
• En 1948 est proclamé l’État d’Israël ; les États arabes voisins l’attaquent alors : c’est la première guerre
israélo-arabe. À son terme, en 1949, Israël (à 80 %), l’Égypte et la Jordanie annexent une grande partie
des territoires dévolus à l’État arabe selon le plan de partage.
• Des centaines de milliers de Palestiniens se réfugient alors à l’extérieur des frontières de l’État hébreu,
notamment en Cisjordanie (annexée par la Jordanie) et dans la bande de Gaza (contrôlée par l’Égypte).
II. Les manifestations du nationalisme palestinien
1. L’émergence de revendications nationalistes
• Les réfugiés palestiniens souffrent du déracinement et de la misère. C’est pourquoi leurs camps
constituent des foyers d’agitation politique.
• Ainsi, en1964 est fondée l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). C’est la principale
organisation de résistance palestinienne.
• L’OLP revendique un État palestinien (article 3) dans les limites du mandat britannique (article 2), au
nom du droit à l’autodétermination des peuples qui figure dans la charte des Nations unies (article 17).
En vertu de ce principe, elle refuse l’existence de l’État d’Israël (article 17).
2. Une lutte qui se radicalise
• Dans sa version initiale, la charte de l’OLP appelle les Palestiniens à la lutte politique et armée contre
Israël, principal obstacle à la création d’un État palestinien (article 15).
[Info : fondée en 1945, la Ligue arabe vise à favoriser la coopération entre États arabes.]
• Au nom de l’unité arabe (articles 1 et 15), ce texte fait appel à l’aide des États arabes. Dès 1964, l’OLP est
en effet subventionnée par la Ligue arabe.
• En 1967, la guerre des Six Jours oppose de nouveau Israël à ses voisins arabes. Elle se solde par une large
victoire de l’État hébreu qui annexe notamment la Cisjordanie et la bande de Gaza où vivent de nombreux
réfugiés palestiniens.
• La défaite des États arabes entraîne la radicalisation de l’OLP. En 1968, celle-ci préconise explicitement le
recours à la lutte armée (article 9) et le terrorisme (article 10) comme seuls moyens de parvenir à ses
fins. À partir de 1969, sous la direction de Yasser Arafat, elle multiplie les attaques terroristes contre
Israël.
Conclusion
[Réponse à la problématique] L’analyse de ces documents nous montre que les origines du problème
palestinien remontent à l’époque du mandat britannique et à l’échec du plan de partage de l’ONU. Le
nationalisme palestinien émerge puis se radicalise dans le contexte des premières guerres israéloarabes (guerre de 1948-1949 ; guerre des Six Jours).
[Critique des documents] L’intérêt de ces documents est de mettre en évidence les dimensions spatiotemporelles de la question palestinienne. Cependant, ils n’en donnent qu’une vision partielle : en effet, ils
n’abordent pas l’évolution politique de l’OLP qui, dès les années 1970, s’oriente vers la voie
diplomatique.

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