Bibliographie sur la question de l`identité palestinienne

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Bibliographie sur la question de l`identité palestinienne
Bibliographie sur la question
de l’identité palestinienne
Le Librex ne peut prétendre répondre à une question aussi
difficile. Il n’a aucune légitimité pour cela. L’exercice
auquel il peut prétendre consiste à proposer une bibliographie
(non exhaustive) à ce sujet.
LAURENS Henry, L’identité palestinienne
d’hier à aujourd’hui, in Roger Heacock
(dir.), Temps et espaces en Palestine,
Beyrouth, Liban, Institut français du
Proche-Orient (« Études contemporaines »,
o
n 25), 2008, [En ligne], mis en ligne le
28 mai 2009, Consulté le 15 mars 2011.
URL : http://ifpo.revues.org/479
Rarement dans l’histoire contemporaine, un peuple s’est trouvé
aussi longtemps dans une situation de déni de son existence.
Les vicissitudes du xx e siècle l’ont projeté désormais sur
plusieurs continents et si les écarts sociaux et culturels
sont immenses entre un réfugié appauvri de Gaza ou du Liban et
un bourgeois prospère d’Amérique (du Nord ou du Sud) ou du
Golfe, la force des solidarités familiales élargies et la
conscience d’avoir vécu une même tragédie historique
maintiennent voire renforcent la cohésion identitaire. Comme
pour d’autres peuples en diaspora, la position de victime et
la demande de réparation deviennent le ciment de l’unité du
groupe.
Comme l’a dit Ben Gourion dans les années 1930, la force du
sionisme est d’avoir transformé le « problème juif » en
« question arabe ». La principale réussite du mouvement
palestinien depuis les années 1960 est d’avoir fait renaître
le peuple palestinien et donc d’avoir réintroduit le
« problème palestinien » comme enjeu international majeur.
L’engrenage infernal est que la condition d’existence de l’un
est la négation de l’autre. Seule une solution politique
mesurée et juste permettrait d’échapper à ce dilemme mais
l’histoire doit ici céder la place à la prospective.
AVRAN Isabelle, Identités multiples et
démocratie. in Etre arabe, Pour la
Palestine
n°48,
février
2006.
http://www.france-palestine.org/article31
20.html
A travers une série de sept entretiens avec Christophe
Kantcheff, Farouk Mardam- Bey et Elias Sanbar, l’article
propose une véritable somme étudiant comment la multiplicité
des identités se sont construites dans l’histoire, et ouvrent
une réflexion sur les enjeux de la démocratie dans le monde
arabe.
KHALIDI Rashid, L’identité palestinienne.
La
construction
d’une
conscience
nationale moderne, La Fabrique Editions,
Paris, Traduit de l’anglais par Joëlle
Marelli, 2006
« Le développement et la permanence de toute culture exige
l’existence d’une culture rivale fonctionnant comme alter ego.
La construction de l’identité … implique la construction
d’opposés et d’ ‘autres’ dont l’actualité est toujours sujette
à l’interprétation et à la réinterprétation continuelle de
leurs différence avec ‘nous’ ». C’est par cette citation
d’Edward Saïd (extraite de la préface de l’Orientalisme) que
Rashid Khalidi entame le nerf de son ouvrage, dans un chapitre
intitulé « récits de l’identité palestinienne ».
Selon l’auteur, l’une des particularité, décisive par sa
spécificité, de la construction de la conscience nationale
palestinienne est d’avoir eu non pas une, mais plusieurs
« cultures rivales » qui ont questionné son existence propre
tout au long du siècle précedent.
Ainsi, outre l’opposition à Israël, les Palestiniens ont eu à
se situer par rapport au sociétés égyptienne, jordanienne,
libanaise… cet ensemble d’adaptations et de prise de
conscience de soi même en tant que peuple dans chacun de ces
territoires sédimentant une la notion de Nation, alors même
que l’absence de l’Etat national empêchait ce processus de se
faire par les voix traditionnelles (éducation, vote, relations
internationales …).
A partir de ce constat, l’auteur entame une analyse
diachronique à travers le vingtième siècle, de l’époque
ottomane à nos jours, de la construction de l’identité
nationale d’un peuple sans patrie, mais avec des frontières.
SANBAR Elias, Figures du Palestinien :
Identité des origines, identité de
devenir, Eds Gallimard, Collection NRF
essais, 2004, 300 p.
Une étude d’anthropologie historique sur l’identité
palestinienne. L’auteur distingue trois époques : les « Gens
de la Terre sainte » durant la période de l’Empire ottoman,
« les Arabes de Palestine » sous le mandat britannique et « le
Palestinien invisible » après l’expulsion de 1948. Il
s’interroge sur la notion d’identité des Palestiniens. Il
dénonce comme une sorte de négationnisme l' »interrogation
biaisée » : qui, du peuple juif ou des Arabes (ceux que l’on
désigne par le nom de Palestiniens), « était là avant les
autres » ? Car, pour le Palestinien Sanbar, la question
essentielle n’est pas « d’où sommes-nous » mais « où sommesnous ? ». Pour l’auteur, l’identité des Palestiniens est en
devenir. « Nos racines sont devant nous », affirme-t-il. Une
trahison, pourraient dire certains Palestiniens ! Non, mais la
réponse d’un brillant militant philosophe. » (extrait d’un
article des Echos du 16 décembre 2004)
SIGNAUT Marion, Mansour Kardosh un juste
de Nazareth, Ed De l’Atelier,
L’an 2000 rendra-t-il justice au rêve des Palestiniens de
vivre libres sur leur terre ? A Nazareth, un homme, Mansour
Kardosh, porte cet espoir plus que tout autre. L’histoire de
ce chrétien arabe raconté dans ce livre se confond avec celle
de la tragédie palestinienne. Né en 1920, Mansour Kardosh est
un personnage étonnant : israélien sur le papier, chrétien de
naissance, arabe de culture… et palestinien de coeur, de
passion, de racines. Accroché à sa terre, ce combattant de la
liberté a payé au prix fort son amour pour la Palestine. Tour
à tour assigné à résidence, exilé, jeté en prison par les
autorités israéliennes, Mansour Kardosh fondera plusieurs
mouvements et associations afin d’affirmer l’identité des
Palestiniens d’Israël. Cinquante ans de luttes tenaces ont
fait de cet homme, à la silhouette mince et posée, un de ces
sages qui incarnent la mémoire d’un peuple.
SIGNAUT
Marion,
Libres
femmes
Palestine, Ed De l’Atelier,
de
Quel sera le visage de la Palestine de demain ? Si ses
contours restent encore à préciser, des hommes et des femmes
ont déjà commencé à en esquisser les traits. Voici une dizaine
d’années, quelques-uns d’entre eux ont créé, dans les
territoires occupés, un remarquable réseau de santé. Au prix
d’incroyables difficultés dues à l’occupation israélienne et à
la pauvreté, auxiliaires et médecins, musulmans, chrétiens et
parfois même juifs, ont pénétré dans les camps et les villages
les plus reculés pour soigner et promouvoir la prévention.
Leur histoire met en lumière le rôle décisif des femmes,
qu’elles soient soignantes ou patientes, pour développer la
Palestine de demain. Marion Sigaut peint la fresque colorée
d’un pays occupé et blessé qui cherche passionnément son
avenir en construisant son présent.

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